Gangsta

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Luciole21
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Gangsta

Message non lu par Luciole21 » 24 janv. 2014, 23:17

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La fiche sur le site.

Gangsta tome 01 :

Une fois n'est pas coutume, nous commencerons par présenter les trois héros de Gangsta. Après tout, ce sont eux qui font l'histoire.

Nicolas, Nick pour les intimes, est un homme sombre et discret, d'autant plus qu'il ne communique que par le langage des signes, à quelques très rares exceptions près. C'est un « indexé », à savoir un individu à part dont on ne sait pour le moment pas grand-chose, si ce n'est qu'ils sont plus résistants et plus puissants que les humains dit « normaux », et qu'ils font une consommation excessive de calmants. Nick travaille avec Warwik dans leur entreprise, « Services en tout genre ».

Dissimulant un passé sombre derrière la perte de son œil gauche, Warwick nous apparaît pourtant beaucoup plus joyeux et volubile que son camarade. Il est la figure de proue de « Service en tout genre » et se charge des relations avec la clientèle. Il est contraint de faire le gigolo pour arrondir les fins de mois.

Alex, c'est la figure féminine du manga. Un corps de rêve et un regard presque indifférent ou point une souffrance qui ne disparaîtra jamais complètement, pas même après que Nick et Warwick l'aient sortie de sa condition de prostituée. C'est à travers ce personnage que l'on prendra aussitôt connaissance de l'ampleur de la débauche qui règne sur Ergastulum, ville pourrie par la mafia. Alex à tous les traits du cliché de la pute qui « travaille » contre son gré, mais la voir se faire prendre dans une ruelle pour quelques billets en affichant cet air de douleur contenue qui lui est propre créer la pitié et ainsi une apathie immédiate à son égard.

Gangsta est sans conteste un manga sombre. À Ergastulum, l'argent et la violence prévalent sur tout, et que ce soit la mafia, les flics ou même nos héros, tout le monde a compris la règle, et tout le monde s'y soumet. Cette sensation de désillusion constante est particulièrement bien gérée par Koshke, qui prend tout de même soin de nous livrer des moments plus légers et comiques, synonymes d'espoir pour nos héros.

À côté de ce tableau noir et beau de destins brisés, le manga met en scène une trame plus classique et clichée. De par les quelques flash-back qui nous laissent deviner une sombre histoire entre Nick et Warwick, et qui questionne le lecteur sur l'évolution positive de leur relation malgré tout, et à travers cet histoire d’indexé, l'auteur en profite pour présenter Nick comme un individu à part même parmi les siens, capable de vaincre la plupart de ses semblables. Cet aspect est pour le moment assez banal, et semble même être le prétexte à quelques scènes de baston spectaculaires, on attend donc de voir l'évolution de tout cela.

Graphiquement, le trait de Koshke est plutôt original, assez semblable à celui de Natsume Ono, les visages aux mâchoires carrées évoquent également certains yaoi. Le tout est un peu avare en détail sur les décors, mais très agréable à regarder, et très efficace lorsqu'il s'agit de faire ressortir les expressions faciales des protagonistes.

Au final, Gangsta est une très bonne surprise. Malgré quelques défauts dus au manque d'originalité de certains passages, la représentation d'une cité débauchée et des âmes qui y survivent est particulièrement prenante. Vivement la suite !
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