Blessures nocturnes

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Koiwai
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Koiwai » 05 mars 2010, 23:26

Aaaaah, ça fait plaisir de voir ce topic vivre (un peu) :D

Sinon, content de savoir que la série est bel et bien terminée. 9-10 tomes pour un titre de ce genre, ça me semble parfait :)
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feryoni
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par feryoni » 06 mars 2010, 05:25

plus de tomes ne nous aurait pas déplu , au contraire :wink: .
mais les bonnes choses ont une fin :?
en tout cas c'est un excellent titre +1

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Kakunoshin Niitsu
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Kakunoshin Niitsu » 13 avr. 2010, 22:47

Volume 1 :

A force d'avoir de très bons échos sur ce manga, j'ai entamé sa lecture et pour moi aussi c'est un véritable coup de coeur ! Dans cet univers nocturne l'auteur mets en lumière les laissés pour compte de la société.Le fait que le manga soit inspiré d'un roman lui même autobiographique est un réel avantage.Chaque pages transpire le vécu.En particulier les essais entrecoupant les chapitres.Nous suivons les déambulations du Professeur Mizutani qui se veut un guide, une lueur d'espoir pour les acteurs ou victimes de cette délinquance juvénile.
Cependant l'auteur à l'intelligence de ne pas en faire une sorte de héros.Mizutani ne pouvant pas sauver tout le monde sera parfois confronté à sa propre impuissance.
Les dessins de Tsuchida, sans fioriture font penser à Ikigami (manga qui dénonce également les malaises de la sociétés).Sobre, sans détours inutiles ils servent parfaitement un récit poignant.Conquis dès ce premier volume, le dernier récit m'ayant presque fait verser une larme, m'oblige à poursuivre la lecture de cette série qui mérite d'être connue !
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Koiwai » 14 avr. 2010, 02:30

Aaaaah, ce que ça fait plaisir de voir ce topic vivre :D (tiens, j'ai déjà dit ça il y a un mois ^^')
Vraiment ravi de voir que de plus en plus de personnes s'intéressent à ce titre :)
Et si tu as failli verser une larme pour la dernière histoire de ce premier tome, la principale histoire du volume 2, celle intitulée "Ai" si mes souvenirs sont bons, devraient te les faire couler pour de bon... J'ai rarement été touché à ce point, personnellement.
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Kakunoshin Niitsu
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Kakunoshin Niitsu » 18 avr. 2010, 23:46

Koiwai a écrit :Aaaaah, ce que ça fait plaisir de voir ce topic vivre :D (tiens, j'ai déjà dit ça il y a un mois ^^')
Vraiment ravi de voir que de plus en plus de personnes s'intéresse à ce titre :)
Il en faudrait encore plus ! ce titre n'est que trop peu mis en avant.Sans vos avis et ceux que j'ai eu l'occasion de lire sur le net je n'aurais pas connu ce manga.D'ailleurs mon libraire n'avait jamais entendu parlé de ce titre avant que je lui passe commande des deux premiers volumes...
Koiwai a écrit :Et si tu as failli verser une larme pour la dernière histoire de ce premier tome, la principale histoire du volume 2, celle intitulée "Ai" si mes souvenirs sont bons, devraient te les faire couler pour de bon... J'ai rarement été touché à ce point, personnellement.
Effectivement ce récit est très fort.Particulièrement émouvant.Rude mais encore une fois traité avec tant de justesse.Même pressentant ce qu'il pouvait se passer les dernières pages m'ont laissé le souffle court.Cela fait se demander ce que nous autres pourrions modestement faire confronté à ces situations.Même si Mizutani exhorte dans ses essais à garder l'espoir, cela semble difficile tant ce dernier malgré sa dévotion ne peut que lui-même espérer que ses "élèves" trouveront la force de se relever.

Le dernier récit qui est je pense appelé à se poursuivre nous montre à première vue un Ikikomori.Ayant vu il y a longtemps un reportage parlant de ça, je reste curieux de voir de quelle façon les auteurs vont aborder ce sujet.
Bref il ne me reste plus qu'à commander les prochains tomes. ^^
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Kakunoshin Niitsu » 27 mai 2010, 14:58

Volume 3 :

Maltraitance, Maladie et isolement seront au centre des histoires de ce troisième tome.Une nouvelle fois les auteurs nous montre la dureté de la société Japonaise en particulier et de la société moderne en général.Si l'on croisé certains de ces voyous dans la rue en ne voyant que la surface nous n'aurions sûrement qu'un regard de mépris pour eux...l'atout ici c'est que le lecteur découvre d'une manière pourtant pas voyeuriste le quotidien souvent tourmenté de ces jeunes gens.Du coup notre regard devient plus indulgent et l'on veut s'accrocher à l'espoir que fais naître leur professeur et évidemment leur envie de s'en sortir.C'est parfois plus difficile que d'autre...
De ce volume je retiens la première histoire en trois parties de cet adolescent qui s'absente régulièrement du collège pour les raisons que je vous laisse découvrir.Qui font aussi se poser des questions car je pense que toute personne à déjà assisté à ce style de comportement au collège ou au lycée une fois dans sa vie.
La seconde histoire plus courte et également très forte et nous confronte à une bien triste réalité...
Pour résumer un manga toujours aussi poignant avec comme pour les précédents volumes après chaque chapitre pour finir de nous émouvoir les récits de Osamu Mizutani et de son expérience personnelle.
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Koiwai » 31 mai 2010, 17:31

Tome 6:

On avait pu constater que les histoires des deux derniers tomes parus de Blessures Nocturnes se tournaient toujours vers un avenir optimiste pour les jeunes que Mizutani aidait. De ce fait, préparez-vous psychologiquement, car dans ce sixième tome, il en sera tout autre.

Cela se ressent dès la première histoire du volume, étalée sur deux chapitres, où le "guetteur" tentera de redonner un sens à la vie de Miki, une jeune fille en âge d'aller au collège, et pourtant obligée de se prostituer pour quelques yen, histoire de pouvoir survivre depuis qu'elle a fugué de l'établissement où sa mère l'avait abandonnée. Ici, la route sera longue pour Mizutani dans sa volonté de sortir Miki du monde de la nuit, et si l'on rencontre au début en elle une jeune fille caractérielle bien décidée à s'en sortir comme elle le peut, c'est grâce à son contact avec le "guetteur" qu'elle se dévoilera petit à petit, qu'elle dévoilera son envie de retrouver sa mère plus que tout au monde. Très vite, la fillette devient très attachante, ne serait-ce que par cette envie de retrouver une famille... Quoi de plus normal, pour une enfant ? Miki est d'autant plus attachante que, face aux nombreux drames qu'elle a connus et qu'elle connaîtra encore (notamment à cause de ce fléau qu'est la drogue) bien que Mizutani soit à présent à ses côtés, elle sait rester forte en toute circonstance et affiche une volonté à toute épreuve dans son désir de recommencer une vie de collégienne normale auprès de sa mère, à partir du moment où le "guetteur" est là pour la soutenir. Le drame qui a lieu à la toute fin, alors que tout était à nouveau là pour que la courageuse enfant puisse enfin goûter au bonheur, n'en est alors que plus bouleversant. On reste abasourdi par cette conclusion brutale, complètement inattendue, qui vient prouver une nouvelle fois que, malgré toute sa bonne volonté et son humanité, Mizutani reste un homme, et que le moindre pépin, indépendant ou dépendant de sa volonté, peut tout faire basculer en un rien de temps. On a peut-être ici l'histoire la plus bouleversante depuis le début du manga.

Après ce passage fort en émotion, Mizutani doit faire face à un problème d'un tout nouveau type: dans la deuxième histoire de ce tome, le "guetteur" devra faire face à un jeune qui refusera catégoriquement son aide. Hikaru, lycéen, est d'ores et déjà un petit caïd au sein de la mafia japonaise, et rêve d'exercer une influence grandissante dans le monde de la nuit, quitte à exploiter ses camarades de classe. Face à cette situation, Mizutani ne pourra pas venir en aide à la fois au yakuza en herbe et à ses victimes, à son grand regret, et devra utiliser un moyen extrême pour pouvoir sauver la majorité face aux machinations de Hikaru... Une nouvelle histoire qui prouve que, malgré toute sa bonne volonté, notre bienfaiteur, d'autant plus seul que ses collègues de travail préfèrent ne pas se mêler des affaires de Hikaru, ne peut pas sauver tout le monde...

Dans les deux derniers chapitres du volume, on retrouve des histoires aux conclusions un peu plus optimistes. C'est le cas de celle de Yoshié, qui verra la trace qu'a laissée sur son cou la corde avec laquelle sa mère a essayé de l'étrangler avant de tenter elle-même de se suicider, comme la preuve d'un amour profond, capable de tout emporter avec lui dans la mort. En attendant que la mère ne sorte de prison, Mizutani, en compagnie d'une amie qui n'est autre que l'enseignante de Yoshié, veillera sur la jeune fille, sera là pour elle comme un spectateur bienveillant, la soutiendra parfois maladroitement mais toujours sincèrement dans l'épreuve qu'elle doit subir ici, et la verra accepter petit à petit le geste en apparence incompréhensible qu'a pu avoir sa mère. Une belle histoire, qui met également en avant de manière touchante la relation que peuvent avoir une mère et sa fille.

Enfin, la dernière histoire nous fait faire un bond de plusieurs années en arrière, et nous invite à découvrir un Mizutani alors âgé d'une vingtaine d'années, tout jeune professeur, mais débordant déjà d'une grande humanité qui se concrétisera lorsqu'il se montrera prêt à sacrifier son poste pour sauver deux de ses élèves d'un renvoi sévère, face à un proviseur qui se soucie plus de l'image de son lycée que de l'avenir de ses jeunes. En plus de nous montrer un Mizutani déjà occupé par ses envies humanitaires à cette époque, ce chapitre permet d'aborder un peu plus un aspect du manga que l'on a déjà pu observer de nombreuses fois en filigranes: les limites de la société japonaise.

Doté d'une première moitié bouleversante et d'une deuxième moitié un peu plus optimiste, ce sixième volume varie à nouveau les cas pour nous montrer les différents rôles et les limites du "guetteur", un homme qui apparaît plus que jamais profondément humaniste au sein d'une société loin d'être radieuse, d'autant que le tout est toujours basé sur des faits réels et ponctué des essais poignants de l'auteur.

Peut-être le manga le plus humain qui soit, le plus vrai, définitivement indispensable à toute mangathèque qui veut se targuer d'être riche et complète.
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Koiwai » 10 févr. 2011, 01:49

Tome 7, enfin là après de longs mois d'attente...

Il aura fallu attendre neuf longs mois avant d'enfin retrouver les aventures d'Osamu Mizutani, cet homme parcourant le monde de la nuit pour en extraire les jeunes marginalisés.

Une adolescente battue par son père, un ancien délinquant envoyé à la montagne pour purifier et forger son âme, une lycéenne obligée de voler pour nourrir son imposante famille réunie autour d'une mère malade, un jeune garçon s'enfonçant dans l'erreur en ne cherchant qu'à surprotéger son petit frère devenu handicapé par sa faute... Une nouvelle fois, les situations auxquelles se confronte le "guetteur" sont variées, de même que leurs conclusions, puisque, tout humain qu'il est, Mizutani devra à nouveau faire face à certaines erreurs. Cette fois-ci, il ne pourra que constater qu'il suffit d'un entourage peu scrupuleux ou affaibli pour que les enfants qu'il cherche tant à protéger chutent ou rechutent dans l'enfer.

Mais, malgré les erreurs, loin de laisser tomber la mission qu'il a entreprise, Mizutani la continue sans se freiner. La force du personnage réside toujours dans sa profonde humanité et dans son désir de sauver ces âmes égarées bien malgré elles. Et une nouvelle fois, les récits touchent de par leur simplicité de ton, bien appuyés par les dessins sobres de Seiki Tsuchida, qui sait également faire passer toute la douleur, de la tristesse à la haine, des personnages, ausis bien que leur joie, notamment à travers quelques grandes pages à nouveau criantes de vérité au niveau des expressions.

Le tout étant toujours ponctué des profondément touchants essais d'Osamu Mizutani, ces moments fictifs inspirés d'histoires vraies touchent toujours avec une facilité déconcertante. Après de longs mois d'absence, Blessures Nocturnes revient enfin, toujours aussi poignant, toujours pourvu de l'humanité inégalée d'un homme admirable.
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Koiwai » 30 août 2011, 15:11

Tome 8:

La lutte en solitaire du guetteur se poursuit, et deux nouvelles histoires poignantes viennent ici toucher là où il faut.

Dans la première, constituée de 3 chapitres, Mizutani croise, à plusieurs reprises, la route de Yôji et Nakayama. Le premier est une petite frappe dont l'avenir semble devoir l'amener dans le milieu des yakuza, le deuxième est la nouvelle star du club de baseball de son lycée. Ils sont amis d'enfance, inséparables, alors même que tout semble les séparer. Pourtant, lorsque Nakayama se retrouve face à un enseignant qui n'en porte que le nom, le voici contraint de rejoindre son ami et de tomber dans la drogue. L'amitié entre Nakayama et Yôji reste incassable, le premier allant jusqu'à faire de la prison pour protéger le deuxième. Mais dans le monde de la nuit, si l'on ne fait pas attention, le malheur peut s'abattre à tout moment, et Nakayama ne pourra rien faire pour sauver réellement son ami...
C'est à ce moment-là que le rôle de Mizutani prend toute son ampleur. Ne pouvant revenir sur le passé, mais pouvant sauver le présent du jeun garçon pour construire son avenir. Avec l'aide du guetteur et sur les paroles fortes en sentiments de la mère de Yôji, Nakayama devra se relever, de lui-même.

Dans la deuxième histoire, difficile de rester insensible face aux malheurs d'une jeune fille, n'allant plus à l'école, restant enfermée chez elle, et pour cause: depuis plusieurs années, son grand frère la viole. Le père n'est pas au courant, la mère cache la vérité comme pour conserver le semblant de vie familiale qui lui reste. Mais la fillette, elle, prend son courage à deux mains et, après avoir entendu Mizutani à la radio, le contacte. Pendant que le guetteur lui vient en aide en lui conseillant la démarche à suivre, nous découvrons un peu plus en détails la vie du frère, un peu ringard, semblant amoureux transi d'une camarade de classe, et se défoulant alors sur sa soeur. Les actes du garçon sont impardonnables, et pourtant, la force du récit est de venir le nuancer. A travers un geste symbolique, on comprend largement ce que ressent réellement le frère pour sa soeur et qu'il aimerait vraiment lui demander pardon. Mais tout comme le système qui va prendre en charge la jeune fille, Mizutani, homme parmi les hommes, va commettre une grave erreur et ne s'en rendre compte qu'après coup. On tient ici l'une des plus dures histoires de la série, montrant jusqu'où le malheur peut aller, montrant à quel point la bonne volonté de Mizutani peut se retourner contre lui, symbolisant à elle seule toute l'essence de l'oeuvre.

Seiki Tsuchida fait toujours des merveilles. Son trait sait toujours proposer des expressions à la fois déchirantes et nuancées chez ses personnages, et la peinture des tares de la société reste exemplaire: adultes incompétents ou ne cherchant pas à l'être, familles déchirées... Impossible de ne pas être touché par les images que nous offre le mangaka.

Le guetteur est un homme comme n'importe quel autre. Il arrive parfois trop tard pour sauver certaines personnes, comme Yôji, émet parfois les mauvais choix, comme avec cette fillette violée par son frère, ne peut pas faire grand chose face aux tares du système. Mais lui conserve encore et toujours cette bonne volonté et cette foi en un avenir meilleur pour les enfants qu'il protège. Les essais séparant chaque chapitre, appuient toujours de manière magistrale cet état de fait, comme le fait que Mizutani recherche toujours activement aujourd'hui, plusieurs années plus tard, cette jeune fille qu'il na pas pu sauver. Ces essais sonnent comme autant d'images d'une humanité exemplaire. On ne peut que conseiller la lecture de Blessures Nocturnes, le plus humain des mangas.
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Re: Blessures nocturnes

Message non lu par Koiwai » 19 oct. 2011, 11:23

Tome 9: Et une excellente série qui se finit, une.

Toujours à veiller sur ses "enfants", Mizutani parcourt encore et toujours le monde la nuit, et les surprises s'enchaînent sur son chemin, par exemple en voyant venir à lui, d'eux-même, un jeune dealer de drogue qui souhaite revenir sur le droit chemin, et une jeune fille désireuse d'arrêter le dissolvant, soutenue par sa mère. Comme signes que le combat du Guetteur pourra se poursuivre quand il ne sera plus là, le premier souhaite devenir son bras droit, la deuxième veut marcher sur ses traces.

A travers ces deux histoires, suivies de trois autres tout aussi poignantes, Seiki Tsuchida croque ici ses ultimes histoires courtes, très courtes puisqu'aucune ne dépasse un chapitre, en ne perdant jamais l'essence de son oeuvre.
Si l'on pourrait être moins absorbé par ces histoires, la faute à leur grande brièveté, le mangaka sait y mettre en valeur ce qu'il faut: la détresse des uns, le courage des autres, l'indispensable soutien familial, ou des liens familiaux qui se recréent... le tout étant toujours porté par une mise en scène sobre, où les visages bourrés de sentiments réels touchent en plein coeur. Et au final, il semble difficile de ne pas être touché par le destin tragique de Yugo et de sa mère, ou d'être ému face à la franchise et la bonté de Mariko, au fil d'histoires où Mizutani, finalement, n'a pas forcément le premier rôle, comme si l'ultime message de Tsuchida était de signifier que c'est avant tout à chacun de faire les efforts qu'il faut pour se redresser, mais qu'il y aura toujours quelqu'un pour les soutenir.

Rarement un manga n'a paru si vrai dans son humanité la plus simple, et avec ce dernier volume, le manga de Blessures Nocturnes s'achève comme il a commencé, car le combat du Guetteur ne s'arrêtera jamais. En ferez-vous partie ?
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