Volume 1 (réédition): Quasiment dix ans après une première édition qui avait eu du mal à trouver son public tant le shonen dominait le marché, Pika nous propose une réédition de qualité pour ce titre fort qui mérite largement une seconde chance !
Teru se réveille dans le noir, il ne sait plus où il est, quand soudain il réalise que le train où il se trouvait à eu un accident. Entouré de cadavres, la panique s’empare de lui…il semble être le seul survivant, mais pire encore, il est à l’intérieur d’un tunnel dont les deux issues sont bouchées ! Que peut-il faire seul ? Mais est il réellement le seul survivant ?
Claustrophobes s’abstenir !
Ce titre est très certainement le plus oppressant qu’il m’ait été donné de lire, et ce premier volume est de loin le pire ! Le voyage en enfer qui va durer dix volumes commence par un monde oppressant d’obscurité où les cadavres jonchent le sol, où l’espoir est totalement absent…il n’y a simplement aucune lumière pour éclairer ces ténèbres, au sens propre comme au figuré !
Se croyant d’abord seul, Teru est totalement paniqué, mais la découverte d’un survivant ne vas pas le rassurer, tant celui ci, Nobuo, va peu à peu sombrer dans la folie. Les survivants (qui seront au nombre de trois finalement), vont essayer d’organiser leur survie en récupérant la nourriture du wagon restaurant, mais en attendant quoi ? Les secours vont ils venir ? Que s’est t-il passé ? Pourquoi le train a déraillé ? Pourquoi le tunnel s’est effondré ? La radio a annoncé l’état d’urgence…pour quelles raisons ?
Toutes ces questions vont renforcer le malaise qui se dégage de ce tome, le lecteur, tout comme les personnages vont devoir subir cette situation sans en connaître les raisons…voir les choses échapper ainsi à tout contrôle est quelque chose de terriblement angoissant. Et les éléments angoissant sont légions dans ce tome. Totalement enfermés, nos trois lycéens seront plongés dans un monde d’obscurité et chaque élément pouvant éclairer devient précieux. Une chaleur étouffante paralyse nos héros, et là encore on ignore les raisons de cette chaleur. Enfin les corps mutilés disséminés un peu partout dans le train n’arrangent pas les choses.
C’est dans ces conditions qu’ils essayent de survivre, mais peu à peu les angoisses deviennent de plus en plus forte. Nobuo, qui dès le début apparaît comme quelqu’un de fragile, va peu à peu perdre pied, d’abord choqué, puis totalement effrayé par l’obscurité, puis par une présence silencieuse qui se tapit dans le tunnel, il va s’isoler devenir à lui seul l’élément le plus inquiétant de cette partie du titre dans le tunnel.
On se pose bien entendu de nombreuses questions sur les évènements, toutes les hypothèses sont possibles, et pour le moment l’auteur n’apporte aucune réponse, ce qui nous laisse dans un état de doutes assez dérangeant mais tellement excitant. Tout est alors possible. Une porte vers le fantastique est alors ouverte…y a t-il réellement une présence dans le tunnel ou est ce Nobuo qui se laisse envahir par sa peur ?
Le seul refuge pour notre héros sont ses pensées et ses rêves : il revoit sa famille, il n’a plus que ça pour se raccrocher à quelque chose.
Il n’y a rien de pire que l’attente dans l’impuissance et ce premier tome retranscrit parfaitement cette sensation, on partage les angoisses des personnages.
Toute la série sera ainsi, mystérieuse et angoissante, mais ce premier tome sera celui qui fera l’effet le plus important ! On plonge dès les premières pages dans une ambiance malsaine, glauque et dérangeante…et les choses ne s’arrangent pas.
Le dessin est assez vilain il fait le reconnaître, les visages des personnages notamment, sont loin d’être réussis, mais cette série, à l’instar de Parasite, démontre efficacement qu’un scénario travaillé et une ambiance réussie prennent largement le pas sur un dessin qui ne brille pas.
Pika nous offre ici un tome travaillé, avec une couverture en relief, des pages couleurs qui ouvre l’histoire et un grand format agréable en main.
IL faudra tout de même débourser plus de dix euros pour ce premier tome (et pour les suivants aussi du coup), mais la qualité à un prix !
Ceux qui ne possèdent pas déjà la première édition se doivent réellement de se laisser tenter par ce titre fort et angoissant !
Dragon Head
- Erkael
- Entité Démoniaque
- Messages : 6424
- Enregistré le : 01 juin 2004, 12:45
- Localisation : Bordeaux
Re: Dragon Head
Vol 2: Après un premier volume qui nous avait fait forte impression, qui très rapidement plongeait dans l’horreur, on attendait le second tome avec impatience, et on n’est pas déçu.
On découvre l’enfer de la survie dans ce volume. Nos trois personnages sont dans le tunnel depuis plusieurs jours, pas de traces de secours, pas d’autres survivants…ils perdent pied peu à peu, l’espoir disparaît, mais comment pourrait il en être autrement ? Ils perdent la notion de temps, et la notion de la réalité également.
L’horreur se fait de plus en plus présente, d’abord personnifiée par Nobuo, qui perd totalement l’esprit, il s’enfonce dans sa folie, une folie qui a pour effet de le rassurer, qui lui permet de vaincre ses angoisses, mais qui est effrayante pour les autres. Il s’enfonce également dans la violence…la paranoïa s’empare de lui, il est en plein délire de persécutions, il s’en prend donc aux autres, car si ils ne sont pas responsables qui pourraient l’être ? Il transforme son angoisse de l’obscurité en culte voué au seigneur des ténèbres, le voir agir sur les cadavres, leur parler, les prêter des intentions, à quelque chose de vraiment dérangeant. Et alors l’horreur prend un nouveau visage, elle se fait tangible, les ténèbres prennent forme !
De son coté Téru tente le tout pour le tout, il est le seul à ne pas perdre totalement espoir, mais alors qu’une infime possibilité de sortir de là apparaît, un nouveau choc se prépare, et ils semblent alors bien impuissants face à cela…c’est aussi dans cette impuissance que se manifeste l’horreur de la situation !
Un tome totalement envoûtant, ni plus ni moins !
Concernant l’édition de Pika, c’est assez mitigé. D’une part on un format idéale, un superbe travail sur la couverture avec des effets reliefs (même les éditeurs manga se mettent à la 3D), un bonne adaptation…mais à coté de ça on a une très mauvaise impression avec des taches d’encres sur les rebords blanc des pages...et à bien y regarder, on s’aperçoit que c’est l’encre de la page opposé qui a laissé une empreinte…pas vraiment dérangeant pour la lecture, mais au vu du prix élevé du tome, sachant que la série a déjà été amortie avec une première adaptation, on serait en droit d’attendre un tome irréprochable.
On découvre l’enfer de la survie dans ce volume. Nos trois personnages sont dans le tunnel depuis plusieurs jours, pas de traces de secours, pas d’autres survivants…ils perdent pied peu à peu, l’espoir disparaît, mais comment pourrait il en être autrement ? Ils perdent la notion de temps, et la notion de la réalité également.
L’horreur se fait de plus en plus présente, d’abord personnifiée par Nobuo, qui perd totalement l’esprit, il s’enfonce dans sa folie, une folie qui a pour effet de le rassurer, qui lui permet de vaincre ses angoisses, mais qui est effrayante pour les autres. Il s’enfonce également dans la violence…la paranoïa s’empare de lui, il est en plein délire de persécutions, il s’en prend donc aux autres, car si ils ne sont pas responsables qui pourraient l’être ? Il transforme son angoisse de l’obscurité en culte voué au seigneur des ténèbres, le voir agir sur les cadavres, leur parler, les prêter des intentions, à quelque chose de vraiment dérangeant. Et alors l’horreur prend un nouveau visage, elle se fait tangible, les ténèbres prennent forme !
De son coté Téru tente le tout pour le tout, il est le seul à ne pas perdre totalement espoir, mais alors qu’une infime possibilité de sortir de là apparaît, un nouveau choc se prépare, et ils semblent alors bien impuissants face à cela…c’est aussi dans cette impuissance que se manifeste l’horreur de la situation !
Un tome totalement envoûtant, ni plus ni moins !
Concernant l’édition de Pika, c’est assez mitigé. D’une part on un format idéale, un superbe travail sur la couverture avec des effets reliefs (même les éditeurs manga se mettent à la 3D), un bonne adaptation…mais à coté de ça on a une très mauvaise impression avec des taches d’encres sur les rebords blanc des pages...et à bien y regarder, on s’aperçoit que c’est l’encre de la page opposé qui a laissé une empreinte…pas vraiment dérangeant pour la lecture, mais au vu du prix élevé du tome, sachant que la série a déjà été amortie avec une première adaptation, on serait en droit d’attendre un tome irréprochable.
- Erkael
- Entité Démoniaque
- Messages : 6424
- Enregistré le : 01 juin 2004, 12:45
- Localisation : Bordeaux
Re: Dragon Head
Vol 5: L’espoir est une denrée très rare dans ce titre, très rare et surtout qui ne dure jamais bien longtemps.
Alors que nos jeunes héros arrivent à sortir de la ville en flammes, accompagnés de leur nouveaux alliés qui sont également leurs persécuteurs responsables de leurs derniers problèmes, voilà que d’autres soucis leur tombent dessus. L’hélico qui les transporte n’a plus d’essence, un nuage noir empêche toute visibilité, les vivres viennent à manquer…et là dessus le fait que Teru ait perdu beaucoup de sang et commence à délirer apparaît presque comme un détail !
Tout n’est que désolation, les nuages sont de cendres, la mer a envahit les terres…plus que jamais une vision d’apocalypse oppresse les personnages…à croire que le tunnel obscure du début était plus rassurant ; et quelque part ce n’est pas faux, puisqu’au moins à l’intérieur du tunnel, il existait encore un espoir, l’espoir d’en sortir, de redécouvrir l’extérieur ! Mais maintenant qu’ils y sont à l’extérieur, et que tout n’est plus que ruines, que reste t-il à espérer ? Le nuage noir couvrant le ciel apparaît également comme une métaphore…ce nuage c’est l’état d’esprit des personnages mais aussi leur avenir : sombre, tellement sombre qu’il ne laisse rien passer !
Et pourtant l’espoir renaît un temps, bref certes, mais il est présent malgré tout !
L’auteur s’amuse dans ce tome à nous montrer les deux facettes extrêmes opposées de l’humanité : nos héros tombent sur une femme isolée, ayant organisé sa survie, et celle ci vient à leur aide sans rien demander, elle se montre maternante avec Ako. Cet aspect humain a quelque chose de rassurant, surtout après les méfaits des militaires qui agissaient tel des bêtes sauvages. Cette croyance en la force de l’humanité face à la catastrophe est renforcée par le pilote de l’hélico qui tente de garder la tête froide et de rester cohérent ; voir même par le capitaine qui finit par agir de façon à peu prés normal, pas encore sociable, mais on s’en approche.
Mais à l’inverse, on découvre une horde d’hommes rongés par la folie qui traquent et tuent sans raison, uniquement pour assouvir leur bas instincts. Ils semblent avoir opérés une profonde régression les éloignant de toute civilisation. Mais de quelle civilisation parle t-on ? En l’absence de celle ci, l’homme est il condamné à replonger dans la sauvagerie, à se laisser dominer par son animalité ?
Tout ceci est également abordé sou l’angle de la peur, comme une réaction pour la fuir, la maîtriser…le seul moyen de ne plus avoir peur étant de faire peur à son tour ! Evidemment Nobuo occupe les esprits, Teru comprend enfin les choses, sa réaction et le monstre de l’obscurité. Obscurité qui semble avoir laissé des traces indélébiles.
Un tome passionnant qui opère une plongée dans les tréfonds de la conscience humaine, c’est pessimiste certes, cela en est effrayant…mais n’est ce pas également réaliste ? (Et c’est en cela que c’est si effrayant) !
Alors que nos jeunes héros arrivent à sortir de la ville en flammes, accompagnés de leur nouveaux alliés qui sont également leurs persécuteurs responsables de leurs derniers problèmes, voilà que d’autres soucis leur tombent dessus. L’hélico qui les transporte n’a plus d’essence, un nuage noir empêche toute visibilité, les vivres viennent à manquer…et là dessus le fait que Teru ait perdu beaucoup de sang et commence à délirer apparaît presque comme un détail !
Tout n’est que désolation, les nuages sont de cendres, la mer a envahit les terres…plus que jamais une vision d’apocalypse oppresse les personnages…à croire que le tunnel obscure du début était plus rassurant ; et quelque part ce n’est pas faux, puisqu’au moins à l’intérieur du tunnel, il existait encore un espoir, l’espoir d’en sortir, de redécouvrir l’extérieur ! Mais maintenant qu’ils y sont à l’extérieur, et que tout n’est plus que ruines, que reste t-il à espérer ? Le nuage noir couvrant le ciel apparaît également comme une métaphore…ce nuage c’est l’état d’esprit des personnages mais aussi leur avenir : sombre, tellement sombre qu’il ne laisse rien passer !
Et pourtant l’espoir renaît un temps, bref certes, mais il est présent malgré tout !
L’auteur s’amuse dans ce tome à nous montrer les deux facettes extrêmes opposées de l’humanité : nos héros tombent sur une femme isolée, ayant organisé sa survie, et celle ci vient à leur aide sans rien demander, elle se montre maternante avec Ako. Cet aspect humain a quelque chose de rassurant, surtout après les méfaits des militaires qui agissaient tel des bêtes sauvages. Cette croyance en la force de l’humanité face à la catastrophe est renforcée par le pilote de l’hélico qui tente de garder la tête froide et de rester cohérent ; voir même par le capitaine qui finit par agir de façon à peu prés normal, pas encore sociable, mais on s’en approche.
Mais à l’inverse, on découvre une horde d’hommes rongés par la folie qui traquent et tuent sans raison, uniquement pour assouvir leur bas instincts. Ils semblent avoir opérés une profonde régression les éloignant de toute civilisation. Mais de quelle civilisation parle t-on ? En l’absence de celle ci, l’homme est il condamné à replonger dans la sauvagerie, à se laisser dominer par son animalité ?
Tout ceci est également abordé sou l’angle de la peur, comme une réaction pour la fuir, la maîtriser…le seul moyen de ne plus avoir peur étant de faire peur à son tour ! Evidemment Nobuo occupe les esprits, Teru comprend enfin les choses, sa réaction et le monstre de l’obscurité. Obscurité qui semble avoir laissé des traces indélébiles.
Un tome passionnant qui opère une plongée dans les tréfonds de la conscience humaine, c’est pessimiste certes, cela en est effrayant…mais n’est ce pas également réaliste ? (Et c’est en cela que c’est si effrayant) !
- Erkael
- Entité Démoniaque
- Messages : 6424
- Enregistré le : 01 juin 2004, 12:45
- Localisation : Bordeaux
Re: Dragon Head
Vol 6: Teru est toujours rongé par la fièvre, Ako doit faire vite pour lui ramener des médicaments, mais elle et le militaire l’accompagnant sont attaqués par des hommes ayant perdus la tête…ils vont devoir se réfugier dans une petite ville…mais l’horreur est loin d’être terminée !
Ce tome est, avec le tout premier, très certainement le plus oppressant et le plus malsain de la série jusqu’à maintenant, à la différence que si dans le premier cette angoisse venait de l’obscurité et de la fascination mêlée à la peur qui s’en dégageait, ici l’angoisse vient des hommes eux mêmes, de leur comportement. Rongé par la peur, la folie s’est emparée d’eux et ils sont devenus des bêtes sauvages, tuant pour le plaisir, se cherchant de quelconques prétextes religieux. Ils sont les élus et les étrangers doivent rejoindrent ceux qu’ils ont déjà brûlés, Ako doit aller rejoindre les corps calcinés d’hommes, de femmes et d’enfants innocents sacrifiés sur l’autel de la démence.
L’auteur nous offre ici une vision terriblement pessimiste de l’humanité, les réactions qu’il nous présente sont atrocement violente psychologiquement, comme ci de tels comportements étaient inévitables en de telles circonstances…la foi en l’homme est ici totalement absente ; aucun espoir n’est à attendre si une telle chose devait se produire. Même le militaire, le soit disant allié de Ako se veut terriblement égoïste. Pourtant on note une évolution de sa part comme si la fréquentation de Ako et Teru l’avait peu à peu changé. Et si c’était les enfants qui étaient porteurs d’humanité, des valeurs ? Après tout quasiment tous les adultes qu’ils ont rencontrés ont voulu s’en prendre à eux. N’étaient ils pas censés les protéger ? Pourquoi Ako et Teru continuent de faire preuve d’humanité et de solidarité dans ce monde dévasté où la folie s’est emparée des survivants et où l’entraide a disparu ? Nobuo lui a sombré dans cette folie, mais c’est ainsi qu’il est devenu plus fort. Est ce une façon pour l’auteur de nous faire comprendre que face à un tel désastre, le seul moyen de survivre c’est de se renforcer par la démence ?
Ce tome est très dur, violent, mais surtout très dur psychologiquement, à l’image du final où plus personne ne fait preuve d’humanité, et où celui qui apparaît comme étant le plus sans défense, se révèle être un monstre angoissant.
Une nouvelle fois un tome saisissant qui nous plonge dans ce monde chaotique et nous étouffe, nous empêchant de nous en échapper…et on en redemande !
Ce tome est, avec le tout premier, très certainement le plus oppressant et le plus malsain de la série jusqu’à maintenant, à la différence que si dans le premier cette angoisse venait de l’obscurité et de la fascination mêlée à la peur qui s’en dégageait, ici l’angoisse vient des hommes eux mêmes, de leur comportement. Rongé par la peur, la folie s’est emparée d’eux et ils sont devenus des bêtes sauvages, tuant pour le plaisir, se cherchant de quelconques prétextes religieux. Ils sont les élus et les étrangers doivent rejoindrent ceux qu’ils ont déjà brûlés, Ako doit aller rejoindre les corps calcinés d’hommes, de femmes et d’enfants innocents sacrifiés sur l’autel de la démence.
L’auteur nous offre ici une vision terriblement pessimiste de l’humanité, les réactions qu’il nous présente sont atrocement violente psychologiquement, comme ci de tels comportements étaient inévitables en de telles circonstances…la foi en l’homme est ici totalement absente ; aucun espoir n’est à attendre si une telle chose devait se produire. Même le militaire, le soit disant allié de Ako se veut terriblement égoïste. Pourtant on note une évolution de sa part comme si la fréquentation de Ako et Teru l’avait peu à peu changé. Et si c’était les enfants qui étaient porteurs d’humanité, des valeurs ? Après tout quasiment tous les adultes qu’ils ont rencontrés ont voulu s’en prendre à eux. N’étaient ils pas censés les protéger ? Pourquoi Ako et Teru continuent de faire preuve d’humanité et de solidarité dans ce monde dévasté où la folie s’est emparée des survivants et où l’entraide a disparu ? Nobuo lui a sombré dans cette folie, mais c’est ainsi qu’il est devenu plus fort. Est ce une façon pour l’auteur de nous faire comprendre que face à un tel désastre, le seul moyen de survivre c’est de se renforcer par la démence ?
Ce tome est très dur, violent, mais surtout très dur psychologiquement, à l’image du final où plus personne ne fait preuve d’humanité, et où celui qui apparaît comme étant le plus sans défense, se révèle être un monstre angoissant.
Une nouvelle fois un tome saisissant qui nous plonge dans ce monde chaotique et nous étouffe, nous empêchant de nous en échapper…et on en redemande !
- Erkael
- Entité Démoniaque
- Messages : 6424
- Enregistré le : 01 juin 2004, 12:45
- Localisation : Bordeaux
Re: Dragon Head
Vol 7: Nimura et Ako vivent leurs derniers instants dans cette ville possédée par la folie. Le temps presse, il faut vite rentrer apporter le médicament à Teru. Mais cette immersion dans la folie va laisser des traces ! Ako va être hantée par le visage du jeune garçon qui annonçait de terribles choses et dont la mort elle même ne semblait pas vouloir.
Pour l’heure, il faut soigner les blessures, et se préparer à un nouveau départ…un départ vers Tokyo, afin de découvrir ce qui s’est passé, ou tout du moins à la recherche de réponses…mais vont ils seulement les trouver ses réponses ? Rien n’est moins sur !
Après des adieux déchirants avec la femme qui les avait recueillis et soignés, alors que nos héros se lancent à nouveau vers l’inconnu, en quête de réponses à défaut d’espoir, ils vont plonger dans une horreur encore plus indicible que ce qu’ils ont connu jusque là !
Ils ont peut être trouvé la cause de la catastrophe, mais la vision qui s’offre à eux est des plus angoissantes, des plus cauchemardesques…l’auteur nous plonge ici dans une terreur sans nom. Le moment le plus angoissant du titre était jusque là la première partie, celle du tunnel, depuis que nos héros en sont sortis, la peur était moins présente, on trouvait d’autre sentiments tel que la folie ou la cruauté, mais la peur avait laissé sa place…elle revient ici sur le devant de la scène plus violente que jamais !
L’auteur joue avec nos angoisses les plus profondes et les plus archaïques, tel que la peur du noir, l’angoisse du vide, la peur de l’inconnu…et ça marche à merveille, le passage du survol de Tokyo en hélico est certainement le point d’orgue du titre, le moment le plus fort, celui qui laissera le plus de traces.
Le symbole du Japon devient l’élément déclencheur, il devient l’instrument de mort qui a détruit le pays, la beauté s’est transformé en chaos…
Parallèlement à ça, la personnalité de Nimura évolue encore, et c’est avec ses contradictions qu’il devient le personnage le plus intéressant du titre, celui qui au final s’avère le plus humain car le plus ambigu.
L’auteur nous offre ici un coup de maître avec ce tome encore plus réussi que les précédents, qui nous entraîne encore plus profondément dans l’angoisse. Les lecteurs qui connaissent Lovecraft feront sans doute un parallèle avec cet indicible horreur ! Une horreur qui se savoure !
Pour l’heure, il faut soigner les blessures, et se préparer à un nouveau départ…un départ vers Tokyo, afin de découvrir ce qui s’est passé, ou tout du moins à la recherche de réponses…mais vont ils seulement les trouver ses réponses ? Rien n’est moins sur !
Après des adieux déchirants avec la femme qui les avait recueillis et soignés, alors que nos héros se lancent à nouveau vers l’inconnu, en quête de réponses à défaut d’espoir, ils vont plonger dans une horreur encore plus indicible que ce qu’ils ont connu jusque là !
Ils ont peut être trouvé la cause de la catastrophe, mais la vision qui s’offre à eux est des plus angoissantes, des plus cauchemardesques…l’auteur nous plonge ici dans une terreur sans nom. Le moment le plus angoissant du titre était jusque là la première partie, celle du tunnel, depuis que nos héros en sont sortis, la peur était moins présente, on trouvait d’autre sentiments tel que la folie ou la cruauté, mais la peur avait laissé sa place…elle revient ici sur le devant de la scène plus violente que jamais !
L’auteur joue avec nos angoisses les plus profondes et les plus archaïques, tel que la peur du noir, l’angoisse du vide, la peur de l’inconnu…et ça marche à merveille, le passage du survol de Tokyo en hélico est certainement le point d’orgue du titre, le moment le plus fort, celui qui laissera le plus de traces.
Le symbole du Japon devient l’élément déclencheur, il devient l’instrument de mort qui a détruit le pays, la beauté s’est transformé en chaos…
Parallèlement à ça, la personnalité de Nimura évolue encore, et c’est avec ses contradictions qu’il devient le personnage le plus intéressant du titre, celui qui au final s’avère le plus humain car le plus ambigu.
L’auteur nous offre ici un coup de maître avec ce tome encore plus réussi que les précédents, qui nous entraîne encore plus profondément dans l’angoisse. Les lecteurs qui connaissent Lovecraft feront sans doute un parallèle avec cet indicible horreur ! Une horreur qui se savoure !
- Erkael
- Entité Démoniaque
- Messages : 6424
- Enregistré le : 01 juin 2004, 12:45
- Localisation : Bordeaux
Re: Dragon Head
Vol 8: L’horreur continue dans ce huitième volume et elle se fait même plus présente et plus violente encore !
Nos héros se ressourcent un peu avant d’arrivée à Tokyo, c’est le moment pour Ako et Teru de faire le point sur le chemin parcouru et sur ce qui les attend une fois arrivé à destination…plus grand chose ils le craignent, l’occasion de se rapprocher. Mais les choses auraient été trop simples et on sait bien depuis le début que rien n’est jamais simple dans ce titre…une nouvelle catastrophe se produit et nos héros sont séparés…est ce le début de la fin ?
C’est effectivement le début de la fin dans tout les sens du terme ! Nos héros sont au pied de Tokyo, d’ailleurs l’image qui va clore ce volume se veut emblématique et symbolique : la tour de Tokyo détruite ! Tout est résumé ici, le symbole de Tokyo n’est plus, donc la ville ne peut plus être non plus, et par extension, si Tokyo n’est plus, le Japon ne peut pas exister! Ce symbole peut paraître moins fort pour un occidental, mais il est clair que l’auteur a voulu insister là dessus pour renforcer l’horreur de la chose.
Et dans ce tome l’horreur prend une nouvelle forme, celle d’une colonne de feu, immense et dévoratrice, infini et intouchable… Elle réveille les angoisses des personnages. Elle est à la fois le symbole de la destruction et la fin de tout espoir, un symbole puissant de mort qui absorbe tout dans son sillage mais également symbole d’impuissance de l’homme (si on voulait faire un peu de psychologie on pourrait voir ici une représentation phallique, le phallus de la nature qui se dresse et qui écrase par son gigantisme l’homme, réveillant une angoisse de castration, et donc de perte de toute puissance). Et c’est peut être cette impuissance qui effraie le plus, cet état de fait qui renvoie à notre statut de simple créature mortelle qui ne fait que subir les évènements que la nature nous envoie. Cette impuissance est caractérisé dans ce tome par le pauvre Teru qui voit arrivé face à lui une immense tornade, démesurée et dévastatrice…là encore tout est résumé par une seule image !
E c’est ce qui fait la force de ce titre et particulièrement de ce tome : la puissance des images ! Peu de dialogues ici, quelques pensées à voix haute afin que le lecteur partagent le ressenti des personnages mais se rende également compte que ces derniers perdent pied et ont besoin de se raccrocher à quelque chose, à savoir la parole, tout ce qui leur reste de la civilisation ! Tout est donc résumé par des images fortes et écrasantes qui viennent happer le lecteur qui ne peut que ressentir lui aussi cette impuissance et ce désespoir. Tout le talent de l’auteur est là !
Plus que deux tomes avant de savoir ce qu’il en est, nous n’aurons peut être pas de réponse, peut être qu’elle se trouve déjà dans nos interrogations, peut être que la nature fait payer aux hommes leur comportement, et peut être qu’il vaut mieux ne pas savoir…mais en attendant, on meurt d’envie de savoir ce qu’il en est et ce qui adviendra à Teru qui s’enfonce encore plus dans l’horreur !
Nos héros se ressourcent un peu avant d’arrivée à Tokyo, c’est le moment pour Ako et Teru de faire le point sur le chemin parcouru et sur ce qui les attend une fois arrivé à destination…plus grand chose ils le craignent, l’occasion de se rapprocher. Mais les choses auraient été trop simples et on sait bien depuis le début que rien n’est jamais simple dans ce titre…une nouvelle catastrophe se produit et nos héros sont séparés…est ce le début de la fin ?
C’est effectivement le début de la fin dans tout les sens du terme ! Nos héros sont au pied de Tokyo, d’ailleurs l’image qui va clore ce volume se veut emblématique et symbolique : la tour de Tokyo détruite ! Tout est résumé ici, le symbole de Tokyo n’est plus, donc la ville ne peut plus être non plus, et par extension, si Tokyo n’est plus, le Japon ne peut pas exister! Ce symbole peut paraître moins fort pour un occidental, mais il est clair que l’auteur a voulu insister là dessus pour renforcer l’horreur de la chose.
Et dans ce tome l’horreur prend une nouvelle forme, celle d’une colonne de feu, immense et dévoratrice, infini et intouchable… Elle réveille les angoisses des personnages. Elle est à la fois le symbole de la destruction et la fin de tout espoir, un symbole puissant de mort qui absorbe tout dans son sillage mais également symbole d’impuissance de l’homme (si on voulait faire un peu de psychologie on pourrait voir ici une représentation phallique, le phallus de la nature qui se dresse et qui écrase par son gigantisme l’homme, réveillant une angoisse de castration, et donc de perte de toute puissance). Et c’est peut être cette impuissance qui effraie le plus, cet état de fait qui renvoie à notre statut de simple créature mortelle qui ne fait que subir les évènements que la nature nous envoie. Cette impuissance est caractérisé dans ce tome par le pauvre Teru qui voit arrivé face à lui une immense tornade, démesurée et dévastatrice…là encore tout est résumé par une seule image !
E c’est ce qui fait la force de ce titre et particulièrement de ce tome : la puissance des images ! Peu de dialogues ici, quelques pensées à voix haute afin que le lecteur partagent le ressenti des personnages mais se rende également compte que ces derniers perdent pied et ont besoin de se raccrocher à quelque chose, à savoir la parole, tout ce qui leur reste de la civilisation ! Tout est donc résumé par des images fortes et écrasantes qui viennent happer le lecteur qui ne peut que ressentir lui aussi cette impuissance et ce désespoir. Tout le talent de l’auteur est là !
Plus que deux tomes avant de savoir ce qu’il en est, nous n’aurons peut être pas de réponse, peut être qu’elle se trouve déjà dans nos interrogations, peut être que la nature fait payer aux hommes leur comportement, et peut être qu’il vaut mieux ne pas savoir…mais en attendant, on meurt d’envie de savoir ce qu’il en est et ce qui adviendra à Teru qui s’enfonce encore plus dans l’horreur !
- Erkael
- Entité Démoniaque
- Messages : 6424
- Enregistré le : 01 juin 2004, 12:45
- Localisation : Bordeaux
Re: Dragon Head
Vol 9: L’avant dernier tome de la série continue de nous plonger dans les méandres de l’horreur…toujours plus profondément !
Teru est désormais seul, à la recherche de Ako, à la recherche de vivres, de son immeuble de sa famille, ou encore de réponses…il est plus perdu que jamais et surtout plus désespéré que jamais.
Dans un premier temps son but était d’atteindre Tokyo et maintenant que c’est chose faite et qu’il découvre la désolation qui règne dans la ville il ne sait plus quoi penser, il ne sait plus quoi faire. Cette détresse est palpable et vient provoquer un sentiment de malaise chez le lecteur. Soudain une voix ! Ce paysage de désolation qui ne semblait abriter que mort et destruction contient peut être encore des âmes humaines… Il va suivre cette voix et pour cela il va devoir plonger une nouvelle fois dans les profondeur des ténèbres, ce qui vient faire écho aux premiers tomes où il était coincé dans le tunnel avec ses camarades. Mais très vite ce qui semblait être une lueur d’espoir va le plonger encore plus profondément dans la peur…il va découvrir toute l’étendue de la folie humaine…
Des survivants…oui, il n’est plus seul désormais mais sont ils encore humains ? Il va découvrir des expériences du gouvernement qui ne vont pas le rassurer bien au contraire…des expériences sur la peur, sur la psyché humaine, il va découvrir des gens ayant perdu toute volonté qui se mutilent pour espérer pouvoir ressentir à nouveaux de choses. Il va entendre une possible explication à ce qui s’est passé, mais ni lui ni nous n’aurons davantage de détails, pas plus que de confirmation…il faudra se contenter de ça, mais la raison est-elle désormais encore importante ? Ce qui est sur c’est que visiblement seul le Japon a été touché. Ce qui importe c’est d’avancer…mais où ? Il faut survivre et surtout ne pas sombrer dans la folie, il faut essayer de conserver cette petite parcelle d’humanité qui subsiste…
Nous avons là un tome déroutant, angoissant et déstabilisant. L’horreur n’a plus le même visage, ce n’est plus celui de l’obscurité ou de la solitude mais bel et bien celui de la folie qui pousse à croire que la civilisation ne sera plus comme avant.
Alors que nous approchons de la conclusion, la série se fait de plus en plus passionnante et ce malgré l’absence de réponses…mais une nouvelle fois ce n’est pas ce qui importe !
Teru est désormais seul, à la recherche de Ako, à la recherche de vivres, de son immeuble de sa famille, ou encore de réponses…il est plus perdu que jamais et surtout plus désespéré que jamais.
Dans un premier temps son but était d’atteindre Tokyo et maintenant que c’est chose faite et qu’il découvre la désolation qui règne dans la ville il ne sait plus quoi penser, il ne sait plus quoi faire. Cette détresse est palpable et vient provoquer un sentiment de malaise chez le lecteur. Soudain une voix ! Ce paysage de désolation qui ne semblait abriter que mort et destruction contient peut être encore des âmes humaines… Il va suivre cette voix et pour cela il va devoir plonger une nouvelle fois dans les profondeur des ténèbres, ce qui vient faire écho aux premiers tomes où il était coincé dans le tunnel avec ses camarades. Mais très vite ce qui semblait être une lueur d’espoir va le plonger encore plus profondément dans la peur…il va découvrir toute l’étendue de la folie humaine…
Des survivants…oui, il n’est plus seul désormais mais sont ils encore humains ? Il va découvrir des expériences du gouvernement qui ne vont pas le rassurer bien au contraire…des expériences sur la peur, sur la psyché humaine, il va découvrir des gens ayant perdu toute volonté qui se mutilent pour espérer pouvoir ressentir à nouveaux de choses. Il va entendre une possible explication à ce qui s’est passé, mais ni lui ni nous n’aurons davantage de détails, pas plus que de confirmation…il faudra se contenter de ça, mais la raison est-elle désormais encore importante ? Ce qui est sur c’est que visiblement seul le Japon a été touché. Ce qui importe c’est d’avancer…mais où ? Il faut survivre et surtout ne pas sombrer dans la folie, il faut essayer de conserver cette petite parcelle d’humanité qui subsiste…
Nous avons là un tome déroutant, angoissant et déstabilisant. L’horreur n’a plus le même visage, ce n’est plus celui de l’obscurité ou de la solitude mais bel et bien celui de la folie qui pousse à croire que la civilisation ne sera plus comme avant.
Alors que nous approchons de la conclusion, la série se fait de plus en plus passionnante et ce malgré l’absence de réponses…mais une nouvelle fois ce n’est pas ce qui importe !