La cité Saturne

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Wang Tianjun
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Re: La cité Saturne

Message non lu par Wang Tianjun » 10 nov. 2009, 12:36

Ah je savais que les avis seraient partagés... n'empêche que je maintiens mon coup de coeur pour cette série ^^

Evidemment j'espère aussi que la série n'en restera pas là à faire des missions redondantes. Pour autant toutes celles jusque là apportent quelque peu leur pierre à l'édifice. Après c'est aussi le propre de la narration contemplative : sur les 7+2 tomes d'Aqua/Aria parus à ce jour, il n'y rien eu d'important, à part le fait qu'Akari ait perdu un gant (wahou). Tout dépend ensuite de l'attachement à l'univers en question, et je comprend tout à fait que celui dépeint ici par iwaoka ne plaise pas à tout le monde (surtout par le dessin)

Le manque d'explication ? Certes, mais il ne m'a pas dérangé tant que ça. Après tout, le rythme est déjà tellement lent qu'une rasade d'explications supplémentaires aurait plombé le tout. Sans compter qu'avec la glorieuse traduction de Pascale S. , ce serait vraiment devenu une pénitence ! :twisted: Là encore, j'espère aussi qu'il y aura des explications un jour, mais dans le cas d'un tome 1, je ne suis vraiment pas pressé. Je préfère découvrir les univers par le petit bout de la lorgnette plutot que de recevoir une avalanche d'informations. Et puis, je ne perçois pas vraiment la cité Saturne comme un récit de SF (même si c'en est clairement un), ce qui importe c'est plus le portrait des personnes que l'univers en lui-même.
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né un11septembre
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Re: La cité Saturne

Message non lu par né un11septembre » 10 nov. 2009, 16:36

Wang Tianjun a écrit :Ah je savais que les avis seraient partagés... n'empêche que je maintiens mon coup de coeur pour cette série ^^

Evidemment j'espère aussi que la série n'en restera pas là à faire des missions redondantes. Pour autant toutes celles jusque là apportent quelque peu leur pierre à l'édifice. Après c'est aussi le propre de la narration contemplative : sur les 7+2 tomes d'Aqua/Aria parus à ce jour, il n'y rien eu d'important, à part le fait qu'Akari ait perdu un gant (wahou). Tout dépend ensuite de l'attachement à l'univers en question, et je comprend tout à fait que celui dépeint ici par iwaoka ne plaise pas à tout le monde (surtout par le dessin)

Le manque d'explication ? Certes, mais il ne m'a pas dérangé tant que ça. Après tout, le rythme est déjà tellement lent qu'une rasade d'explications supplémentaires aurait plombé le tout. Sans compter qu'avec la glorieuse traduction de Pascale S. , ce serait vraiment devenu une pénitence ! :twisted: Là encore, j'espère aussi qu'il y aura des explications un jour, mais dans le cas d'un tome 1, je ne suis vraiment pas pressé. Je préfère découvrir les univers par le petit bout de la lorgnette plutot que de recevoir une avalanche d'informations. Et puis, je ne perçois pas vraiment la cité Saturne comme un récit de SF (même si c'en est clairement un), ce qui importe c'est plus le portrait des personnes que l'univers en lui-même.
il est normal que tu compare aqua-aria à la cité saturne mais l'acces au monde d'aria est bien plus évident et ne necessite aucune explication. c'est une version fantasmée de la ville de Venise de la Amano n'a plus qu'a tirer parti du charme de la ville, de la joliesse de ses personnages et de la sympathie que le récit dégage pour les lecteurs. il n'y a pas une once de malheur dans ce monde totalement idyllique d'aria. la série fonctionne avec presque rien (des rencontres, des découvertes de lieux et l'évolution en grade des personnages dans une chronique saisonnière). Aria n'est pas une série amorphe, elle est juste belle et tranquille.

il n'en va pas spécialement de m^me avec la cité saturne. pourquoi avoir fui la terre? pourquoi cette imposition d'un ghetto social dans une station orbitale?
le monde de ce manga impose une vie à ses personnages sans la moindre rebuffade de ceux-ci. les personnages ne sont pas idéalement beaux ou sympathiques et le ton est moins à la contemplation. le drame est toujours une ombre dans cette série. les gens ont des regrets et n'ont pas vécu une vie sans nuage.
la cité saturne impose une lecture nettement moins plaisante que aria et moins bien maitrisée dans son contexte que planète.

ce n'est pas une mauvaise série pour autant et je comprends qu'on puises apprécier mais cette série ne me fait pas du tout rêver et ne parle pas à mon esprit scientifique. elle tombe quelque part entre la recherche réaliste et mature du bonheur improbable et la figuration graphique d'une contemplation enfantin.
c'est la même dichotomie que l'on trouvait déjà dans les autres oeuvres de l'auteure: un propos adulte et un graphisme enfantin.
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Wang Tianjun
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Re: La cité Saturne

Message non lu par Wang Tianjun » 12 janv. 2010, 12:53

La cité Saturne 2

Le quotidien des laveurs de carreaux de la cité Saturne continue toujours aussi paisiblement dans ce second volume dans la lignée directe du précédent. Mitsu découvre les joies et les peines de ce métier hors du commun, parfois ingrat mais ô combien nécessaire. Offrant un contraste avec ses formateurs pour lesquels l’expérience de la tâche s’accompagne d’une routine accablante, Mitsu met du cœur à l’ouvrage, même s’il favorise le contact avec les clients plus que son travail en lui-même. Un comportement qui tend à agacer certain de ses pairs. Pourtant, ces contacts lui permettront de nouer des liens sociaux importants et également de sauver une vie, même si sa naïveté et son inexpérience lui font multiplier les bourdes…

Le caractère ingénu du héros s’oppose à celui de ses compères et son regard d’enfant embellit une réalité pas toujours rose. Derrière les découvertes enrichissantes se cache une certaine mélancolie et un clivage toujours aussi marqué entre personnes des niveaux supérieurs et inférieurs, malgré la passerelle entre ces deux mondes qu’offre ce travail. La lecture offre donc toujours différents angles de vues, selon si l’on s’intéresse à l’ébahissement de Mitsu ou aux discussions parfois amères dans son dos. Le jeu entre les personnages sonne toujours de manière aussi juste, un rapport à l’amitié nécessaire mais comportant quelques méfiances, même si au final tout le monde n’aspire qu’à une vie bien rangée.

Alors qu’on pensait le sujet clos dès le premier volume, la quête du père, disparu 5 ans plus tôt, reste une préoccupation importante. Sans revenir sur les raisons de sa disparition, son caractère est évoqué par différents témoignages et résonne dans l’évolution de son fils. Ainsi Aki n’a jamais été aussi présent dans le récit. Les intrigues se mêlent alors entre passé et présent et apportent un cachet nostalgique sans jamais tomber dans le pathétique, hormis l’espoir naïf du garçon de croire son père en vie sur Terre.

L’ambiance du titre reste toujours aussi unique, avec un humour pince-sans-rire en harmonie avec le trait figé et particulier d’Iwaoka. Le rythme reste très lent, parfois figé, et il est dommage que la traduction vienne alourdir un peu plus l’ensemble, le rendant parfois indigeste. Les amateurs de SF pure pourront également se plaindre sur le manque d’informations relatives à l’univers, l’auteur préférant se concentrer sur ses habitants, même si de nouveaux lieux sont présentés (champ de blé, fête foraine,…), apportant un cachet intemporel au titre. Bref, ce second volume satisfera les personnes conquises par le premier tome et laissera de marbre ceux qui ne se sont pas laissé emporter par l’attraction de cette cité en suspension.
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Kakunoshin Niitsu
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Re: La cité Saturne

Message non lu par Kakunoshin Niitsu » 15 févr. 2010, 14:55

Mon coup de coeur du moment, j'aime l'atmosphère qui émane de ce titre.L'histoire n'est pas encore vraiment développée se concentrant pour l'instant sur Mitsu et son père Aki à travers ses souvenirs et les témoignages de ses collègues de travail... cependant quelques pistes sont évoquées, notamment les convois d'expédition sur terre.

J'aime également l'opposition du caractère naïf du héros et celui plus terre à terre (bien qu'en gravitation autour d'elle) des autres protagonistes.Naif mais pas pleurnichard pour un sous et ça fait du bien ! Le tout est mis en scène de façon très lente par l'auteur mais aimant de manière générale les ambiances contemplatives cela ne m'a absolument pas gêné... toutefois certains pourrait ne pas y trouver leur compte.
Un bon moment de lecture, dans la lignée du premier volume en espérant pour la suite découvrir une véritable intrigue.

Au final je ne regrette pas d'avoir suivi les conseils de Tianjun à l'achat du premier tome. :wink:
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shun
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Re: La cité Saturne

Message non lu par shun » 30 mars 2010, 10:40

Tome 1

un premier tome sympathique, j'ai souvent penser au manga " planète " a la lecture de ce dernier, petite mission, liens entre les personnages et beauté de l'espace.
maintenant je ne pense pas lire le 2 èm car je ressentais déjà un peu de lassitude, le coup du client satisfait, les sentiments mis en avant etc
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Monarque
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Re: La cité Saturne

Message non lu par Monarque » 30 mars 2010, 18:52

J'ai failli me laisser tenter au moment de la sortie du premier tome et puis je me suis rétracté. Je compte bien m'y mettre un jour quand même!
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Niouki
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Re: La cité Saturne

Message non lu par Niouki » 31 mars 2010, 05:45

Monarque a écrit :J'ai failli me laisser tenter au moment de la sortie du premier tome et puis je me suis rétracté. Je compte bien m'y mettre un jour quand même!
J'ai acheté le volume 1 à sa sortie, mais je préfère attendre que le volume 3 paraisse pour en lire plusieurs, car c'est vrai que le premier volume est très lent!
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Niouki
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Re: La cité Saturne

Message non lu par Niouki » 13 avr. 2010, 21:22

Je ne vois pas ce que vous reprochez à la traduction, je ne me souviens plus trop de ce point depuis ma lecture du volume qui commence à dater, mais je ne me souviens pas avoir été choqué plus que ça!
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Re: La cité Saturne

Message non lu par Wang Tianjun » 12 mai 2010, 07:54

La cité Saturne 3

Grâce à son travail pour le moins atypique, Mitsu continue d'entrer dans le quotidien de ses clients et de leur apporter un peu de lumière et de bonheur. Dans ce troisième volume, il va rencontrer une jeune femme qui vit recluse en attendant son amant depuis des années, ou encore un petit garçon qui serait un fantôme... L'univers de la cité Saturne n'a pas fini de dévoiler toutes ses surprises !

Ce volume évite néanmoins la redondance qui pouvait pendre au nez du titre. Dans certains Hisae Iwaoka met en évidence certains personnages en délaissant pour un temps Mitsu, se plaçant au mieux au rang d'observateur. A la manière du manga Aria, qui s'écartait de ses ondines pour présenter d'autres métiers, le récit se tourne aussi sur certaines tâches, ingrates mais indispensables. On y suit Tamachi, l'ancien laveur de carreaux, et surtout Sota, son collègue dans le nettoyage des cuves de l'usine de biogaz. Autre tâche plus discutable, les recycleurs récupèrent les matériaux de bâtiments à l'abandon pour une compagnie du niveau supérieur. Le clivage entre les différentes échelles sociales est une nouvelle fois mis en exergue. Notre héros le ressentira lui-même, en retrouvant une camarade de classe de rang plus élevé que lui. L'occasion de comparer leur sens des valeurs, et la perception du métier qui peut sembler ingrat du point de vue des clients.

La série continue petit à petit d'évoluer, plutôt que de sombrer dans la routine. Le jeu des personnages s'étoffe sans que l'on s'en rende vraiment compte, et certaines intrigues se dessinent dans l'ombre. Malgré son rythme toujours aussi lent et son trait figé, La Cité Saturne continue de tourner, doucement mais surement. Les choses s'accélèreront-elles dans le prochain volume ?
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ShadO
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Re: La cité Saturne

Message non lu par ShadO » 23 mai 2010, 11:50

vol 3

Contrairement aux 2 premiers tomes, j'ai plutôt bien aimé ce troisième volume.
Bon, je reste toujours sceptique quant aux différentes couches sociales et leurs interagissements, mais globalement il y a du mieux. En tout cas je trouve ça nettement moins ennuyeux qu'au début, où je m'endormais littéralement pendant la lecture. Ici ce n'est plus le cas, et c'est probablement dû au fait qu'on voit une véritable intrigue se dessiner en toile de fond: Le fait d'aller enfin voir ce qu'il se passe sur la Terre. J'espère que l'auteur va continuer à approfondir ça et qu'on aura droit à quelques surprises par la suite.
Autre point positif, on se penche du coup un peu plus sur Sôta, personnage que je trouve beaucoup plus intéressant à suivre que Mitsu. Grâce à sa femme notamment. Elle apporte une touche d'humour bienvenu et surtout efficace. D'autant plus que notre jeune homme suscite toujours autant l'intérêt des gens pour qui il nettoie les vitres, sans raisons apparentes selon moi. Franchement, je ne comprends toujours pas pourquoi tout le monde sur cette base spatiale s'intéresse à lui. C'est juste un gars comme un autre, après tout. Et il n'y a pas de raison que tout le niveau supérieur veuille le débaucher. Enfin, je dois dire que j'ai tout de même bien aimé sa réaction en fin de volume avec son ancienne camarade de classe. Comme le souligne Wang, c'était un moment vraiment intéressant et qui a réussi à me surprendre. Chose rarissime dans la série jusqu'à présent.

Bref, je suis plutôt content de ne pas m'être arrêté au premier tome pour le coup. Ce fut lent et pénible, mais il semble que l'auteur ai enfin réussi à me convaincre de trouver de l'intérêt dans sa série. :)
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