Trigun / Trigun Maximum

[Erkael]

Trigun max 8: La fin du monde est pour bientôt !
Vash est retenu prisonnier par son frère, Wolfwood s’est rallié bon gré mal gré à ses anciens compagnons…plus personne n’est en mesure de stopper Knives et ses derniers Gung ho guns qui entament la destruction des villes les unes après les autres les privant de leurs usines, Knives fusionnant avec elles afin d’augmenter encore son pouvoir !

On a du mal à croire que la série compte quatorze tomes tant ce qu’on vit ici ressemble à la fin de la série…l’humanité semble vivre ses dernières heures, le chaos le plus total règne…
L’auteur rejoint l’idée commune voulant que sentant leur fin approcher, les humains retrouvent leurs instincts les plus bas ; ainsi ils pillent, tuent gratuitement et tout cela vient conforter le point de vue de Knives : pourquoi sauver l’humanité alors que les hommes sont envahis de sentiments négatifs et courent eux mêmes à leur propre perte ?
Au milieu de ce chaos, la résistance de quelques uns apparaît encore plus héroïque, et bien entendu nos deux héros ne comptent pas en rester là…au cours d’une scène remarquable ils vont briser les chaînes qui les retiennent, au sens propre comme au figuré pour façonner eux mêmes l’avenir !

On retrouve ce coté dérangeant apparu depuis quelques tomes avec ces masses organiques informes rappelant tantôt les créatures monstrueuses décrites par Lovecraft ou encore ces amas de chair et de métal que l’on trouvait dans « Tetsuo »…à la fois dérangeant et fascinant !

Un excellent tome qui semble marquer le début de la fin, avec le réveil et la contre attaque des rares humains voulant s’opposer à Knives !

[Erkael]

Trigun max 9: Un tome placé sous le signe des souvenirs, des regrets et de la vengeance !
Contrairement à ce que peut laisser penser la couverture, Vash est totalement absent de ce volume, celui ci sera entièrement consacré à Nicholas Wolfwood, personnage énigmatique et charismatique qui prend ici toute son ampleur !
On fait un bond en arrière en découvrant une partie de son enfance et ce qui le lie à son adversaire. Tout n’y est pas encore dévoilé, mais c’est déjà largement suffisant pour créer une tension dramatique et pour nous faire comprendre le poids de cet affrontement : deux membres d’une même organisation, maîtrisant les mêmes armes et techniques, mais surtout deux enfants ayant vécus les mêmes souffrances et les mêmes joies durant leur jeunesse ! Quel meilleur endroit pour cet ultime affrontement que le lieu qui les a vu s’épanouir et découvrir l’amour de leur prochain, ensemble ?
L’un a rejeté cet amour, alors que le second malgré les apparences s’y accroche encore fermement…signe de faiblesse pour ses adversaires, mais si c’était cela qui faisait sa force ?

Les derniers Gung ho guns vont tomber mais c’est aussi et surtout une manière pour Wolfwood de tourner la page et de regarder de l’avant…si il survit à cela !

Exit donc Vash et Knives, ici le héros n’est autre que Wolfwood, c’est son moment de gloire et on le savoure avec lui dans ce tome riche en émotions et rebondissements !

[Erkael]

Trigun max 10: L’ultime combat de Wolfwood ! On assiste là, sans nul doute à l’affrontement le plus épique de toute la série jusqu’alors, et pourtant il y en a eu des combats puissants, mais celui là…

Wolfwood affronte son ancien maître, celui qui lui a tout appris, ainsi qu’un ami d’enfance avec qui il a partagé tant de choses. Et le but de cet affrontement n’est nullement de sauver la planète, mais « seulement » pour sauver une femme et quelques enfants, pour sauver un vestige du passé, de son passé, un dernier vestige de l’espoir de l’humanité.
C’est aussi pour cela que cette lutte est aussi forte, c’est parce qu’elle est chargé de symboles, de sens.

Wolfwwod s’émancipe de son « père », celui à qui il doit tant, en lui tenant tête, il renie son passé, il tue le père symboliquement (ce qu’il ne manquera pas de faire également au delà du symbole), ainsi il refuse cet héritage de mort, il se choisit son propre avenir même si il y a un prix à payer.
Vash n’est pas absent de ce tome, mais il n’est ici pour ainsi dire que pour servir de faire valoir d’une part à Wolfwood, mais surtout pour lui faire réaliser qu’il s’est enfin trouver un « copain ». Ce terme très infantile est très fort ici, car il renvoie à l’enfance perdue de ce personnage qui a trop souffert pour avoir pu profiter de son enfance…cette solitude qu’il affiche, lui pèse et on comprend alors tout le sens et la puissance de ce terme « copain ».
Plus que jamais, la force de l’amitié, grand classique du shonen, souvent traité à toutes les sauces, mêmes les plus infects, est ici mise en valeur mais si jolie façon, on ne peut qu’être touché.

La conclusion est dramatique, et tellement belle à la fois. On a souvent vu des personnages mourir dans des mangas, on a souvent été profondément touché, parfois beaucoup moins, tous les auteurs n’arrivent pas à mettre en scène ces moments clés de façon idéale, mais rarement cela aura été aussi bien fait que dans ce volume. Et c’est d’autant plus frappant que l’auteur ne brille pas par sa mise en scène en générale. Les combats sont toujours aussi brouillons, même si étrangement dans ce tome, du fait de la force qui s’en dégage, cela dérange moins, mais ici…le final est absolument magnifique, on imagine très bien la bande son qui pourrait accompagner ce moment dramatique, et on reste sans voix…

Un adieu touchant qui vient conclure un tome magistrale !

[Erkael]

Trigun max 11: Après un tome purement exceptionnel, l’auteur entame sa dernière ligne droite : Knives se rapproche et Vash se prépare à l’affrontement ! Il panse ses plaies, notamment celles à l’âme, il s’efforce de se montrer fort mais il pleure encore Wolfwood, et si lui retient ses larmes d’autres pleurent pour lui.
C’est donc avec son nouvel allié, rongé par la culpabilité mais découvrant les plaisirs simples comme protéger les autres, que notre héros prépare sa dernière bataille !

Mais est ce vraiment la dernière ? L’auteur nous surprend une fois de plus en remettant sur le devant de la scène un personnage laissé de coté depuis bien longtemps…et celui ci s’avère bien remonté ! Mais pour l’heure l’affrontement qui va occuper la fin du tome sera celui opposant Livio au dernier des Gung ho guns. On regrette un peu que Livio qui s’était montré tellement redoutable dans le tome précédent soit à ce point surclassé…mais l’affrontement n’est pas fini !

A coté de ça, une chose inattendu se produit, des vaisseaux de provenance de la Terre envoient un signal et s’apprêtent à débarquer : ils représentent alors le dernier espoir de l’humanité, mais seront ils en mesure de lutter contre Knives ?
Un tome riche en surprises, avec beaucoup d’humour et toujours de l’émotion (moins que dans le précédent, qui reste une référence ! )…bref encore un excellent volume !

[Erkael]

Trigun max 12: L’heure de l’affrontement final a sonné ! Alors que les vaisseaux terriens approchent de la planète, Knives prépare sa contre attaque pour s’approprier leur puissance. Vash de son coté est désormais décidé à en terminer avec son frère maudit.

Ce volume se joue sur plusieurs plans, on a d’un coté un affrontement entre deux superpuissance extraterrestres, et l’affrontement de deux individus qui luttent à un niveau plus « humain », même si ce n’est pas tout à fait le cas non plus. Et si cet aspect a quelque chose de génial, une nouvelle fois le coté brouillon rend la lecture assez catastrophique, dans ce passage encore plus que cela a pu être le cas précédemment. Inutile de dire que cela gâche grandement l’appréciation de ce moment qui se veut épique.
Heureusement l’auteur nous gratifie de quelques pages sublimes, notamment celles ou Vash se tourne vers son passé et regarde plein d‘émotions ce qu’il a traversé, les personnes qu’il a rencontré, pour le pire mais surtout pour le meilleur.

Le final du volume met à nouveau en scène, Livio, plus classe que jamais et nous propose un triple affrontement du plus bel effet avec le retour de Legato. On en frémit par avance.

Ce qui est assez paradoxale dans ce tome c’est qu’on trouve une mise en scène globale assez réussie et excitante mais un coté brouillon de l’action qui vient gommer le bénéfice de tout ça.
De même on peut regretter le coté western post apocalyptique qui s’éclipse de plus en plus pour un coté « science fiction ».