Freesia
Re: Freesia
J'ai lut le tome 1 et c'est assez bizarre. On rentre directement dedans, aucune intro, mais bon, c'est mieux que d'en avoir une dans chaque tome (Ikigami). Les personnages sont barré, et en effet, c'était préférable. J'accroche pas trop aux graphismes, du fait que ça change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de voir ... A suivre.
Re: Freesia
le 2 èm tome est moins "brute" dans la naration et le graphisme, tu devrais plus adhéré.Gladior a écrit :J'ai lut le tome 1 et c'est assez bizarre. On rentre directement dedans, aucune intro, mais bon, c'est mieux que d'en avoir une dans chaque tome (Ikigami). Les personnages sont barré, et en effet, c'était préférable. J'accroche pas trop aux graphismes, du fait que ça change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de voir ... A suivre.
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Re: Freesia
Il est vrai que le dessin particulier ,rappelant un peu celui de Tsutomu Takahashi, n'est pas celui qui fait tout de suite tilter le lecteur. Mais le scénario s'étoffe plus dans le second volume et on a un approfondissement du personnage principal...
- ShadO
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Re: Freesia
Vol. 3:
Kano va de plus en plus mal. Lui qui était déjà bien atteint va en effet voir ses hallucinations devenir plus nombreuses et plus dangereuses que précédemment. Et, pendant ce temps, Mizoguchi voit là une bonne occasion d'en venir à bout. Mais attention, un Kano en position vulnérable est très loin d'être déjà mort. Pire, il est plus imprévisible que jamais !
Ce troisième tome de Freesia ne nous propose plus de mission notoire comme ça avait pu être le cas avec le « fantôme », il s'attarde, a contrario, sur les principaux personnages du récit et sur l'évolution de chacun d'eux. Pour autant, la lecture n'en est pas du tout déplaisante ou décevante. Et ce, car une fois de plus, Jiro Matsumoto maitrise son sujet avec brio.
La personne qui nous étonnera le plus sera très probablement Yamada. Lui, qui apparaissait comme totalement marginal au travail d'exécuteur, va complètement se métamorphoser suite aux récents évènements qui l'ont amené à tuer pour la première fois. Ses convictions ne changent pas, loin de là. Mais la manière qu'il a d'aborder les choses est radicalement différente. Il est beaucoup plus sûr de lui, plus entreprenant. Il se rend compte de la menace que représente ses équipiers et n'hésite pas à faire cavalier seul pour mener à bien sa tâche. Avec Kano, c'est dans la folie que l'on replonge. L'auteur nous invite à nous perdre en compagnie de son héros et laisse un flou entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Sensation particulièrement grisante que celle-ci, d'autant plus que ce n'est pas fait de manière purement superficielle car, petit à petit, le passé de Kano nous apparait plus clair, et pas des plus réjouissants.
Enfin, la dernière qui intéresse de plus en plus le lecteur n'est autre qu'Hiroshi. Malgré son rôle qui se veut plus en retrait, elle nous intrigue et nous séduit de plus en plus. La question du vide dans l'existence revient souvent. Vide qu'elle comble de manière surprenante, mais ce n'est pas vraiment étonnant... Finalement, chaque protagoniste est l'occasion de développer une thématique différente.
En dehors de tout cela, on retrouve bien évidemment la même ambiance moite et poisseuse instaurée depuis le début. Néanmoins, l'armée commence a prendre davantage de place dans l'univers de la série. Reste à voir comment tout cela va se développer, mais il y a assurément matière à obtenir quelque chose de très réussi. Cependant, on ressort de ce tome avec une très légère pointe de déception. Probablement dûe à l'excellente confrontation qui avait conclu le volume précédent. Ici, on est plus en présence de quelques chapitres de transition avant une suite qui s'annonce plus que prometteuse !
« Ils sont tous... fous. Tous fous. »
Et si même Kano le dit...
Kano va de plus en plus mal. Lui qui était déjà bien atteint va en effet voir ses hallucinations devenir plus nombreuses et plus dangereuses que précédemment. Et, pendant ce temps, Mizoguchi voit là une bonne occasion d'en venir à bout. Mais attention, un Kano en position vulnérable est très loin d'être déjà mort. Pire, il est plus imprévisible que jamais !
Ce troisième tome de Freesia ne nous propose plus de mission notoire comme ça avait pu être le cas avec le « fantôme », il s'attarde, a contrario, sur les principaux personnages du récit et sur l'évolution de chacun d'eux. Pour autant, la lecture n'en est pas du tout déplaisante ou décevante. Et ce, car une fois de plus, Jiro Matsumoto maitrise son sujet avec brio.
La personne qui nous étonnera le plus sera très probablement Yamada. Lui, qui apparaissait comme totalement marginal au travail d'exécuteur, va complètement se métamorphoser suite aux récents évènements qui l'ont amené à tuer pour la première fois. Ses convictions ne changent pas, loin de là. Mais la manière qu'il a d'aborder les choses est radicalement différente. Il est beaucoup plus sûr de lui, plus entreprenant. Il se rend compte de la menace que représente ses équipiers et n'hésite pas à faire cavalier seul pour mener à bien sa tâche. Avec Kano, c'est dans la folie que l'on replonge. L'auteur nous invite à nous perdre en compagnie de son héros et laisse un flou entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Sensation particulièrement grisante que celle-ci, d'autant plus que ce n'est pas fait de manière purement superficielle car, petit à petit, le passé de Kano nous apparait plus clair, et pas des plus réjouissants.
Enfin, la dernière qui intéresse de plus en plus le lecteur n'est autre qu'Hiroshi. Malgré son rôle qui se veut plus en retrait, elle nous intrigue et nous séduit de plus en plus. La question du vide dans l'existence revient souvent. Vide qu'elle comble de manière surprenante, mais ce n'est pas vraiment étonnant... Finalement, chaque protagoniste est l'occasion de développer une thématique différente.
En dehors de tout cela, on retrouve bien évidemment la même ambiance moite et poisseuse instaurée depuis le début. Néanmoins, l'armée commence a prendre davantage de place dans l'univers de la série. Reste à voir comment tout cela va se développer, mais il y a assurément matière à obtenir quelque chose de très réussi. Cependant, on ressort de ce tome avec une très légère pointe de déception. Probablement dûe à l'excellente confrontation qui avait conclu le volume précédent. Ici, on est plus en présence de quelques chapitres de transition avant une suite qui s'annonce plus que prometteuse !
« Ils sont tous... fous. Tous fous. »
Et si même Kano le dit...
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Re: Freesia
Vol. 4:
La fin du dernier volume introduisait dans l'histoire Toshio, terroriste repenti, et son ami Shibazaki. Le premier cité est la cible d'un contrat de vengeance, et c'est bien entendu l'agence Katsumi qui va se charger d'exécuter la sentence. Mais, pour une fois, tout ne se passe pas exactement comme prévu. Tandis que Kano est plus à l'Ouest que jamais, Yamada et Mizoguchi se mettent tous les deux des bâtons dans les roues et laissent échapper leur proie, avec un otage qui plus est. Logiquement, le groupe d'exécuteurs aurait dès lors dû laisser la place à la police. Mais voila, les dirigeants de l'agence en ont décidé autrement et nos 3 compères devront continuer la chasse jusqu'à ce que le contrat soit mené à bien !
Cette fois-ci, Jiro Matsumoto fait avancer son récit à travers les yeux de celui destiné à mourir, autrement dit Toshio. On découvre alors un personnage rempli de remords et ne considérant pas avoir le droit de vivre. Mais, malgré tout, il se refusera à rendre l'âme aussi facilement. Dès lors, il est pris entre deux chaises et ne sait pas vraiment ce qu'il doit faire. Grâce à lui et à Shibazaki, son camarade simplet qui subit moult brimades de la part de ses « collègues » de travail, l'auteur tente de changer quelque peu le canevas présent jusqu'ici en jouant davantage sur des sentiments plus conventionnels, donnant un aspect plus humain à son oeuvre. Clairement, il ne s'en sort pas aussi bien que lorsqu'il dépeint la folie dont est infesté le monde de Freesia mais l'intention reste toutefois louable et permet de faire varier les intrigues.
Une intrigue qui, par ailleurs, à tendance à faire un peu de surplace. En effet, le contrat de l'agence Katsumi ne sera toujours pas mené à bien à la fin de ce tome. On ne peut pas dire pour autant que Matsumoto perd son temps puisqu'il explore à nouveau les tréfonds de notre pensée au détour de certaines pages mais, malgré tout, on ressort de ce 4ème opus avec l'impression que les choses trainent légèrement en longueur. Il n’empêche que l'on droit à quelques séquences savoureuses, comme d'habitude. Kano et Keiko qui regardent la télévision ensemble, par exemple, ou encore l'attitude de l'otage lorsque Yamada met la main dessus.
Jouant dans un autre registre, ce nouveau volume de Freesia permet de montrer que l'auteur a des idées en réserve et qu'il ne compte pas ressasser des thématiques semblables tout au long de la série. C'aurait pu être fait avec davantage de subtilité et de concision, néanmoins on peut se dire qu'en contrepartie le terrain est parfaitement bien préparé pour un duel qui s'annonce sanglant dans le 5ème tome.
La fin du dernier volume introduisait dans l'histoire Toshio, terroriste repenti, et son ami Shibazaki. Le premier cité est la cible d'un contrat de vengeance, et c'est bien entendu l'agence Katsumi qui va se charger d'exécuter la sentence. Mais, pour une fois, tout ne se passe pas exactement comme prévu. Tandis que Kano est plus à l'Ouest que jamais, Yamada et Mizoguchi se mettent tous les deux des bâtons dans les roues et laissent échapper leur proie, avec un otage qui plus est. Logiquement, le groupe d'exécuteurs aurait dès lors dû laisser la place à la police. Mais voila, les dirigeants de l'agence en ont décidé autrement et nos 3 compères devront continuer la chasse jusqu'à ce que le contrat soit mené à bien !
Cette fois-ci, Jiro Matsumoto fait avancer son récit à travers les yeux de celui destiné à mourir, autrement dit Toshio. On découvre alors un personnage rempli de remords et ne considérant pas avoir le droit de vivre. Mais, malgré tout, il se refusera à rendre l'âme aussi facilement. Dès lors, il est pris entre deux chaises et ne sait pas vraiment ce qu'il doit faire. Grâce à lui et à Shibazaki, son camarade simplet qui subit moult brimades de la part de ses « collègues » de travail, l'auteur tente de changer quelque peu le canevas présent jusqu'ici en jouant davantage sur des sentiments plus conventionnels, donnant un aspect plus humain à son oeuvre. Clairement, il ne s'en sort pas aussi bien que lorsqu'il dépeint la folie dont est infesté le monde de Freesia mais l'intention reste toutefois louable et permet de faire varier les intrigues.
Une intrigue qui, par ailleurs, à tendance à faire un peu de surplace. En effet, le contrat de l'agence Katsumi ne sera toujours pas mené à bien à la fin de ce tome. On ne peut pas dire pour autant que Matsumoto perd son temps puisqu'il explore à nouveau les tréfonds de notre pensée au détour de certaines pages mais, malgré tout, on ressort de ce 4ème opus avec l'impression que les choses trainent légèrement en longueur. Il n’empêche que l'on droit à quelques séquences savoureuses, comme d'habitude. Kano et Keiko qui regardent la télévision ensemble, par exemple, ou encore l'attitude de l'otage lorsque Yamada met la main dessus.
Jouant dans un autre registre, ce nouveau volume de Freesia permet de montrer que l'auteur a des idées en réserve et qu'il ne compte pas ressasser des thématiques semblables tout au long de la série. C'aurait pu être fait avec davantage de subtilité et de concision, néanmoins on peut se dire qu'en contrepartie le terrain est parfaitement bien préparé pour un duel qui s'annonce sanglant dans le 5ème tome.
- ShadO
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Re: Freesia
Vol. 5:
Voila enfin l'heure de la rencontre entre Toshio et Kano. Ce dernier semble par ailleurs avoir retrouvé ses esprits, ne serait-ce que momentanément. Et c'est une bonne chose compte tenu du fait que son adversaire semble en mesure de se révéler redoutable... Yamada, qui a envoyé une plainte au bureau qui gère les exécutions suite au comportement de Mizoguchi, se voit sévèrement réprimandé par ses supérieurs et contraint de se charger de la formation de deux nouvelles recrues. Et Mizoguchi, justement, est en charge d'une nouvelle affaire. Mais il est aussi particulièrement mal en point, aussi bien physiquement que psychologiquement...
Ce tome se divise donc en trois parties mettant chacune un scène l'un des principaux personnages du récit. D'ailleurs, il faut bien reconnaitre qu'à ce niveau là Matsumoto fait plutôt du bon boulot. Chacun à systématiquement droit à faire la une durant l'un ou l'autre chapitre et Kano n'est pas le seul à être approfondi, loin de là. D'ailleurs, ce n'est pas dans les rares moments où il retrouve une certaine stabilité mentale qu'il est le plus intéressant. Enfin, quand dans sa tête tout va relativement bien, c'est dans son « couple » que tout va mal. Il n'y a donc pas de quoi s'inquiéter, l'univers de la série reste toujours aussi particulier !
D'autant plus que lorsque l'auteur choisit de suivre les agissements de Yamada, c'est aussi l'occasion pour nous de nous rappeler combien le monde de Freesia semble voué aux pires infamies, à la corruption et à la répression bête et méchante. Et cela se ressent très fort sur le jeune homme, véritablement transfiguré par rapport à celui que l'on avait découvert il y a quelques volumes. C'est sans doute celui qui aura le plus évolué depuis le début de la série alors que l'on ne donnait pas cher de sa peau au départ et, alors qu'on commence à avoir fait le tour de certains protagonistes, Yamada semble prêt à nous tenir en haleine pour un bon moment encore.
Et Mizoguchi, lui, le prédateur implacable, semble être sur une pente descendante particulièrement abrupte. Et cela, c'est à travers un duel improbable, malsain à souhait et totalement décalé que l'auteur nous le montre. Vraiment, il excelle dans ce style là !
Freesia continue donc son petit bonhomme de chemin en explorant de multiples pistes grâce à ses différents intervenants tout en gardant une qualité constante jusqu'à présent. Et tout porte à croire qu'il en sera de même dans les tomes à venir. Décidément, si la série reste cantonnée à un public assez restreint, elle ne semble pas prête à le décevoir pour autant !
Voila enfin l'heure de la rencontre entre Toshio et Kano. Ce dernier semble par ailleurs avoir retrouvé ses esprits, ne serait-ce que momentanément. Et c'est une bonne chose compte tenu du fait que son adversaire semble en mesure de se révéler redoutable... Yamada, qui a envoyé une plainte au bureau qui gère les exécutions suite au comportement de Mizoguchi, se voit sévèrement réprimandé par ses supérieurs et contraint de se charger de la formation de deux nouvelles recrues. Et Mizoguchi, justement, est en charge d'une nouvelle affaire. Mais il est aussi particulièrement mal en point, aussi bien physiquement que psychologiquement...
Ce tome se divise donc en trois parties mettant chacune un scène l'un des principaux personnages du récit. D'ailleurs, il faut bien reconnaitre qu'à ce niveau là Matsumoto fait plutôt du bon boulot. Chacun à systématiquement droit à faire la une durant l'un ou l'autre chapitre et Kano n'est pas le seul à être approfondi, loin de là. D'ailleurs, ce n'est pas dans les rares moments où il retrouve une certaine stabilité mentale qu'il est le plus intéressant. Enfin, quand dans sa tête tout va relativement bien, c'est dans son « couple » que tout va mal. Il n'y a donc pas de quoi s'inquiéter, l'univers de la série reste toujours aussi particulier !
D'autant plus que lorsque l'auteur choisit de suivre les agissements de Yamada, c'est aussi l'occasion pour nous de nous rappeler combien le monde de Freesia semble voué aux pires infamies, à la corruption et à la répression bête et méchante. Et cela se ressent très fort sur le jeune homme, véritablement transfiguré par rapport à celui que l'on avait découvert il y a quelques volumes. C'est sans doute celui qui aura le plus évolué depuis le début de la série alors que l'on ne donnait pas cher de sa peau au départ et, alors qu'on commence à avoir fait le tour de certains protagonistes, Yamada semble prêt à nous tenir en haleine pour un bon moment encore.
Et Mizoguchi, lui, le prédateur implacable, semble être sur une pente descendante particulièrement abrupte. Et cela, c'est à travers un duel improbable, malsain à souhait et totalement décalé que l'auteur nous le montre. Vraiment, il excelle dans ce style là !
Freesia continue donc son petit bonhomme de chemin en explorant de multiples pistes grâce à ses différents intervenants tout en gardant une qualité constante jusqu'à présent. Et tout porte à croire qu'il en sera de même dans les tomes à venir. Décidément, si la série reste cantonnée à un public assez restreint, elle ne semble pas prête à le décevoir pour autant !