Blood alone

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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shun
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Re: Blood alone

Message non lu par shun » 23 févr. 2011, 15:20

jojo81 a écrit :Petite nouvelle rassurante pour la suite de Blood Alone en France:
Bonjour,


Tout d’abord merci de l’intérêt que vous portez à notre maison !

En ce qui concerne votre question sur Blood Alone, effectivement la suite de la série est publiée chez un nouvel éditeur, et si tout se passe bien nous continuerons à éditer la série !
Quant à l’arrivée du volume 7 de la série, malheureusement aucune date de sortie n’a encore été arrêtée, nous vous tiendrons au courant dès que nous en sauront plus. :)

Bien à vous,


L’équipe de Ki-oon
rien de neuf, c'est la même réponse que j'avais eu l'année passée a l'annonce du changement d'éditeur.
Groupe facebook de vente manga en Belgique : https://www.facebook.com/groups/1024308 ... 6/?fref=ts

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Rogue Aerith
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Re: Blood alone

Message non lu par Rogue Aerith » 17 mars 2012, 16:18

Eeetttttt... Remontage de topic !

Erky, j'ai vu que tu avais investi dans Blood alone nouvelle édition. J'ai déjà lu le dossier de Wang, ça m'avait pas mal fait saliver. Mais j'aimerais avoir ton avis personnel une fois que tu les auras lus si tu veux bien. :wink:
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Wang Tianjun
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Re: Blood alone

Message non lu par Wang Tianjun » 25 mars 2012, 21:25

On continue dans les demi-déceptions avec ce septième tome de Blood Alone. ^^"

ça a été bien sur un régal de se replonger enfin dans l'univers de Kuroe et Misaki, surtout que ça tenait du petit miracle de les retrouver un jour (béni soit Ki-oon qui a réussi à négocier avec la Kodansha !). Mais j'ai l'impression que la pause de cinq mois, indépendante de la volonté de Takano, a un peu gêné ce dernier pour reprendre dans le même rythme.

Le premier choc, c'est évidemment concernant Kuroe,
[spoiler]qui d'un coup, commence à vraiment se poser des questions sur ses ressentiments envers Misaki, de manière très "premier degré". Même si cela se justifie par sa première confrontation avec sa jalousie insoupçonnée, j'ai trouvé que ça prenait un peu trop de place dans l'intrigue. L'auteur nous avait habitué à plus de finesse, de sous-entendus. Si Kuroe, éternel aveugle, commence à s'intéresser et à se bouger questions amours, c'est la fin du monde ! :mrgreen:[/spoiler]

On retrouve ensuite quelques épisodes tranche-de-vie inégaux. Bon là, ça dépend vraiment de la sensibilité de chacun, mais j'ai senti quelques couacs dans la narration, et même un petit gout de déjà-vu.

La fin du tome était en revanche un peu plus aboutie, avec le retour de Sainome (ah, Sainome... :oops: ) et un épisode complètement dénué de vampires pour se concentrer sur le service des phénomènes paranormaux de la police japonaise (même si jusqu'ici, Sainome mis à part, ils étaient un peu transparents, pour ne pas dire inexistants). Malgré un petit côté "Inception", l'affaire est assez prévisible mais au moins, ça aura eu le mérite d'étoffer un peu plus le background de la série... Mais toujours sans trop en dire, ce qui est vraiment un des points que j'apprécie le plus dans ce manga : nous laisser nous-même imaginer les morceaux manquants. :)

Je suis évidemment ravi de pouvoir tenir ce septième tome entre mes mains mais, comme pour Gunslinger Girl, j'en attendais vraiment plus proportionnellement à l'attente suscitée. Un tome un peu maladroit, donc, mais on va mettre ça sur le compte d'un retour difficile, en attendant mieux ^^


Bon et sinon, est-ce qu'il y en a qui ont opté pour la nouvelle édition ? Même s'il y a à peu près 80% de chances que je craque pour, j'aimerais bien savoir si elle apporte quelque chose de nouveau dans le fond (la forme elle, est identique). Je me doute que parmi les chapitres supplémentaires, il doit y avoir pas mal de tranche-de-vie anecdotique, mais après tout... sans ça, Blood Alone serait-il vraiment Blood Alone ? :D
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Erkael
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Re: Blood alone

Message non lu par Erkael » 27 mars 2012, 22:25

Rogue Aerith a écrit :Eeetttttt... Remontage de topic !

Erky, j'ai vu que tu avais investi dans Blood alone nouvelle édition. J'ai déjà lu le dossier de Wang, ça m'avait pas mal fait saliver. Mais j'aimerais avoir ton avis personnel une fois que tu les auras lus si tu veux bien. :wink:
Je te donnerai ça mais je ne lis qu'un volume de chaque série par mois...c'est une habitude de vieil obsessionnel ayant sa petite organisation :wink:
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Koiwai
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Re: Blood alone

Message non lu par Koiwai » 29 mars 2012, 11:26

Wang Tianjun a écrit :Le premier choc, c'est évidemment concernant Kuroe,
[spoiler]qui d'un coup, commence à vraiment se poser des questions sur ses ressentiments envers Misaki, de manière très "premier degré". Même si cela se justifie par sa première confrontation avec sa jalousie insoupçonnée, j'ai trouvé que ça prenait un peu trop de place dans l'intrigue. L'auteur nous avait habitué à plus de finesse, de sous-entendus. Si Kuroe, éternel aveugle, commence à s'intéresser et à se bouger questions amours, c'est la fin du monde ! :mrgreen:[/spoiler]
Bien que ce soit clairement mal amené (Kuroé se montre déjà jaloux avant que Johnny ne lui fasse des remarques XD), j'ai trouvé ça franchement bienvenue, justement parce que ça amène un peu de nouveauté dans un récit qui commençait à en manquer, le tout sans dénaturer avec cette ambiance générale basée sur les non-dits, parce que l'auteur ne revient quasiment pas dessus ensuite (quelques interrogations rapides de Kuroé dans les deux chapitres suivants, le temps d'une ou deux pages, mais finalement, on n'en sait pas plus). A part dans le premier chapitre, je trouve que ça ne prend quasiment pas de place, au contraire (juste suffisamment pour amener un peu de renouveau) :)

A part ça, les petites historiettes de ce tome m'ont beaucoup plu, car elle sont bien variées, se centrent un peu sur des points bien différents : mise en avant d'une Misaki débrouillarde mais encore fragile via le rôle de détective qu'elle endosse (ça fait plaisir de la voir un peu plus débrouillarde, et puis elle est trop chou dans son costume *___*), un peu d'humour bienveillant avec le chapitre où ils se croisent sans se voir dans les ascenseurs, petit focus sur la carrière d'écrivain de Kuroe, une petite enquête et le retour de Sainome avec les trois derniers chapitres... Côté narration, ça reste du Blood Alone, avec pas mal de raccourcis, de facilités, histoire de rester sur les non-dits typiques de l'oeuvre. Le seul point qui m'a un peu gêné parfois, c'est la conclusion parfois expédiée des chapitres (celui avec Kuroe et la jeune Mei, notamment).

Mais ce qui m'a le plus frappé dans ce tome, c'est la très légère baisse de régime côté dessins, peut-être due à la longue pause de la série. Ca reste magnifique et envoûtant, mais de temps en temps, les visages sont plus relâchés.

Sinon Wang, dans ton message, t'as mis un quote au lieu d'un spoil :mrgreen:

Bon, je m'étale, mais en fait je reviens dans une grosse demi-heure avec la chronique officielle :mrgreen:
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Koiwai
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Re: Blood alone

Message non lu par Koiwai » 29 mars 2012, 12:12

Tome 7:

Que l'attente fut longue avant de retrouver Misaki et Kuroé ! Il faut dire que l'auteur, Masayuki Takano, a connu quelques péripéties ces derniers mois : début d'une nouvelle série, Edge Moon, chez Shueisha, et, surtout, transfert de Blood Alone d'ASCII Mediaworks à Kodansha, ce qui a occasionné une pause de la série. C'est donc près de deux ans après le volume 6 que débarque enfin le septième tome, par le biais d'une nouvelle édition, reprise depuis le tome 1, agrémentée de courts chapitres bonus. Sur ce point, on ne peut que féliciter et remercier les éditions Ki-oon pour la renégociation des droits avec Kodansha.

On retrouve donc Misaki et Kuroé dans leur quotidien banal... Banal ? Pas vraiment, car n'oublions pas que la petite Misaki est une vampire, et que le surnaturel pointe souvent le bout de son nez dans Blood Alone. Pour autant, ce n'est pas ça qui nous frappe dans le premier chapitre de ce tome, mais bel et bien l'enclenchement d'une évolution de Kuroé dans sa façon de considérer sa petite protégée. Cela, on le doit à Johnny, le frère de Jessie, venu rendre visite à notre héros pour se confesser sur son embrouille avec sa soeur, due à sa relation avec... une vampire. Face à cette situation, Kuroé ne peut qu'entrevoir un reflet de sa relation avec Misaki, et se poser quelques questions, d'autant que Johnny ne se gêne pas pour l'assommer à coups de questions et de réflexions... Et c'est précisément là que le bât blesse, car, tout simplement, le temps de ce chapitre, on ne reconnaît plus le ton délicat, tout en non-dits, de l'auteur, qui préfère insister lourdement sur les réflexions qu'est obligé de se faire Kuroé. Pire encore, la façon dont est contée l'histoire d'amour entre Johnny et sa dulcinée extériorise volontiers quelques gros clichés, jusqu'à une conclusion rapide, qui s'enfonce dans un registre fleur bleue sans être crédible. Qu'on se le dise : ce début de volume laisse quelques craintes, la subtilité de l'auteur disparaissant au profit d'un manque de finesse qu'on ne lui connaissait pas. Sans compter qu'une petite incohérence se présente, Kuroé montrant déjà des signes de jalousie qu'on ne lui connaissait pas, avant même que Johnny ne commence à le faire douter.

Fort heureusement, la suite du tome, elle, revient aux fondamentaux, et profite même beaucoup mieux de ce premier chapitre maladroit, qui apporte finalement un petit renouveau bienvenu dès lors que l'on retrouve le ton habituel de l'auteur. En effet, dans les chapitres suivants, on verra Kuroé, à une ou deux reprises, s'interroger un peu sur sa relation avec Misaki... sans que ça aille plus loin. Les non-dits, ceux qui font tout le charme de la série, reviennent au galop, pendant que Takano distille juste ce qu'il faut pour nous intriguer plus que jamais sur la relation Misaki/Kuroé. Rien n'est dit clairement, et ce sera à nouveau au lecteur de s'imaginer ce que ressent exactement le beau brun.

Si la suite du volume revient aux fondamentaux, c'est également via l'omniprésence de petites historiettes pas bien longues, qui durent souvent un chapitre - sauf la dernière qui en dure trois - et qui sont autant d'occasions d'apprécier un point différent de l'oeuvre. Dans un chapitre, nous assisterons à une petite phase d'humour bienveillant avec nos deux héros se croisant sans se voir dans des ascenseurs. Dans un autre, nous pourrons découvrir une Misaki improvisée apprentie détective, mignonne à croquer dans son costume et dans sa volonté de bien faire, mélange d'espièglerie, de classe, de clairvoyance et de fragilité. Un autre chapitre encore reviendra subtilement sur la carrière d'écrivain de Kuroé via l'une de ses fans, désormais elle-même écrivain. Enfin, les trois derniers chapitres marqueront le retour de la belle Sainome, en grand danger, pour une petite enquête.
A vrai dire, aucun de ces chapitres ne respire l'originalité, la façon dont le tout se déroule est même très classique, mais retrouver ici l'essence-même de l'oeuvre fait un bien fou, d'autant que Masayuki Takano propose des petites histoires très variées et toujours propices à cette ambiance envoûtante, paisible, contemplative, qui fait le charme de la série depuis ses débuts. Les quelques maladresses du précédent tome, dues notamment à quelques courtes scènes d'action figées et confuses, semblent bien loin, et le seul point négatif que l'on pourrait trouver dans ces historiettes concerne leur conclusion, parfois un peu trop précipitée, à l'image du chapitre mettant en avant le Kuroé écrivain.

Visuellement, le trait reste on ne peut plus fin et élégant, mais on note toutefois quelques légères baisses de régime, quelques visages plus relâchés de temps en temps, surtout au début du tome. Gageons qu'il faut mettre cela sur le dos de la pause de la série.

En somme, le retour tant attendu de Blood Alone s'avère on ne peut plus plaisant, malgré les maladresses du début de tome. Celle et ceux qui aiment la série depuis le départ devraient sans problème être ravis par ces retrouvailles, d'autant que les courtes interrogations de Kuroé sur sa relation avec Misaki apportent finalement juste la petite touche suffisante de renouveau.
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Wang Tianjun
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Re: Blood alone

Message non lu par Wang Tianjun » 29 mars 2012, 12:13

Koiwai a écrit :Sinon Wang, dans ton message, t'as mis un quote au lieu d'un spoil :mrgreen:
Erf -_- merci, j'ai corrigé.

Je reste quand même sur ma position sur le "revirement" de Kuroe ^^
Par contre c'est vrai que ça ne prend pas trop de place non plus, mais bon, c'est une spécialité de l'auteur de mettre d'ouvrir plein de portes sans jamais les refermer :mrgreen:

Sinon j'ai regardé un peu la nouvelle édition en magasin, apparemment les chapitres "bonus" sont placés en fin de volumes, et consistent en des parties publiées en doujin, pas forcément liés à l'oeuvre.
Du coup, j'hésite...
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Re: Blood alone

Message non lu par Koiwai » 19 déc. 2012, 17:49

Tome 8 : Mais... mais qu'est-ce qu'il nous a fait là, le sieur Takano ? :?

Sorti au restaurant avec Misaki, Kuroe voit une remarque de sa petite protégée sur son incapacité à dire non aux femmes lui rappeler un souvenir de son passé, lié à l'époque où, alors âgé de tout juste vingt ans, il était apprenti vanatore aux côtés de Reiji...

Avoir deux tomes de Blood Alone une même année est devenu un fait rare, et chaque volume se déguste alors tranquillement, au gré des petites histoires de Kuroe et Misaki. Mais ce coup-ci, Masayuki Takano laisse tomber les petites historiettes et le rythme posé qu'on lui connaît pour nous offrir un volume entièrement consacré au passé d'apprenti vanatore de Kuroe. Mais cela valait-il seulement le coup ?

Suite à une toute petite phrase de Misaki, voici Kuroe plongé dans ses souvenirs d'apprenti vanatore, aux côtés de Reiji, son compagnon de l'époque, et de deux autres jeunes gens : Noëlle, jolie jeune femme intrépide, et l'énigmatique Cécilio. Ensemble, ils luttent contre les vampires, à commencer par ceux de l'Insigrad Sparda.
Après une scène de lutte qui confirme de nouveau qu'il n'est pas fait pour ce genre de phase d'action rythmée, Masayuki Takano présente rapidement le Kuroe de l'époque et ses trois compagnons, au fil de quelques vagues discussions au ton posé. Puis c'est le drame : incapable de dire non à l'intrépide Noëlle, Kuroe se laisse entraîner par celle-ci dans une chasse aux vampires privilégiant l'action. Et sans trop en dire, la suite ne sera guère mieux : des rebondissements trop gros, qu'on voit arriver des kilomètres à la ronde, arrivent autour de notre quatuor, sans qu'on n'en retienne grand chose, car Takano confirme plus que jamais ses défauts dès lors qu'il se laisse aller à des choses plus mouvementées.

Commençons par la narration, qui serait presque un supplice par moments. On sait l'auteur peu doué pour dans les choses trop vives, pas vraiment capable d'apporter du rythme et du souffle dans des rebondissements trop dynamiques, et ici, il raconte donc ses rebondissements avec mollesse, et ne parvient pas à dégager la moindre surprise ou intensité des événements qui se déroulent.
Le manque de surprise, c'est aussi ce qui caractérise le fond même de ce long flashback : d'un bout à l'autre, tout est prévisible, on sent arriver la plupart des coups de théâtre à l'avance, et l'auteur fait d'ailleurs à peine un effort pour tenter de rendre surprenants ceux qui auraient dû l'être un minimum.
Quant aux fameux rebondissements, qu'ils sont mauvais pour certains ! Sincèrement, pourquoi Lancelot ? Quel rapport ? Quel intérêt ? L'auteur ne développe absolument rien sur lui, alors pourquoi le caser là ? Quant à la trahison, qu'elle est grosse et convenue ! Et quelle motivation basique chez celui qui a trahi !
Autre problème : les personnages secondaires. Qu'il s'agisse de Reiji, Noëlle, Cecilio ou même des ennemis, aucun ne parvient à être intéressant ou attachant, car quasiment aucun vrai focus n'est fait sur eux. Ils sont lisses, désespérément lisses.
Comme si ça ne suffisait pas, rajoutons-en une couche, en signalant quelques incohérences ou facilités. Entre autres, le traître qui a pu mettre son masque à gaz tranquillement dans la voiture sans être capté par ses deux passagers (qui sont donc soit aveugles, soit complètement idiots). Ou pire, le fameux syndrome du flashback omniscient, que l'on peut parfois voir dans des oeuvres mal finies : bien qu'on assiste à son passé de son point de vue, via ses souvenirs, Kuroé sait aussi ce qui s'est déroulé du côté des autres personnages. Allons bon.
Enfin, l'auteur se permet des sauts dans le temps très mal amenés... car pas du tout amenés ! Le mangaka nous offre un premier saut dans le passé de Kuroé, puis un autre saut dans le passé du passé, avant de revenir dans le passé, dans le présent... sans rien changer à son ton ou à sa narration, si bien qu'il faut parfois un petit instant avant de comprendre qu'on a sauté d'une époque à l'autre (c'est surtout le cas du coup du passé dans le passé). Pour se repérer, on pense pouvoir se fier aux contours noirs des pages, qui sont souvent utilisés dans les mangas pour marquer un flashback, mais ici, l'auteur semble n'en faire qu'à sa tête, enchaînant les contours noirs et les blancs sans réelle logique. Déstabilisant.

Stop, c'en est trop, et ça fait mal de voir ça, de voir dans une série aussi appréciable que Blood Alone un volume qui passe autant à côté de toutes ses ambitions. N'arrivant jamais à faire décoller ses scènes d'action, offrant une narration bancale, enchaînant les incohérences et facilités, proposant des personnages secondaires qui ne dégagent rien, l'auteur déçoit comme il ne l'avait jamais fait. Tout simplement, on s'ennuie sur ce long flashback fort mal conçu qui tend à souligne à nouveau et mieux que jamais l'incapacité de l'auteur à confirmer dès qu'il montre un peu plus d'ambition. On espère donc très vite un retour aux sources, à ce qui fait le charme de la série, qui n'est guère sauvée ici que par un coup de crayon toujours aussi élégant.
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Re: Blood alone

Message non lu par Wang Tianjun » 19 déc. 2012, 23:27

Koiwai a écrit :On espère donc très vite un retour aux sources, à ce qui fait le charme de la série, qui n'est guère sauvée ici que par un coup de crayon toujours aussi élégant.
Ben franchement... Même pas ! :?
La mollesse de l'action m'a permis de sentir aussi un relâchement sur son trait, et pire même, des erreurs de proportions complètement ridicules ! (Je n'ai plus le tome sous la main pour donner les exemples). J'avais l'impression de lire un mauvais doujin.

Quant au scénario, mon dieu.. Ce que j'appréciais jusque là dans Blood Alone, c'était justement que la série savait en dire trop peu, pour que l'on s'imagine nous-mêmes comment combler les trous. Eh bah au vu des révélations transcendantes du volume, ça se confirme ! J'aurais préféré ne rien savoir ! Intégrer les Chevaliers de la Table Ronde, j'ai l'impression que c'est le truc à la mode pour tous les auteurs en mal d'inspiration. Manquerait plus que Sherlock Holmes pointe le bout de son nez pour avoir la totale.

On va dire que ce volume n'a jamais existé, hein... :cry:
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Re: Blood alone

Message non lu par Koiwai » 21 nov. 2013, 14:59

Le tome 9 ne redore malheureusement pas vraiment les choses :cry:


Après un huitième tome qui se plantait dans ses ambitions, on attendait Blood Alone au tournant avec ce neuvième volume, et ce dernier commence heureusement par un retour aux sources... sans pour autant convaincre totalement. Au fil des trois premiers chapitres, Masayuki Takano revient à sa bonne vieille recette des petites tranches de vie : une séance de piscine de Misaki et Maria qui se termine par une tentative de déclaration très maladroite, une séance shopping avec Sainome qui aboutit sur un rêve étrange pour notre petite vampire, une rencontre avec une jeune chanteuse qui va prend un cours inattendu... Retrouver cet aspect plus calme après un tome 8 aussi moyen fait foncièrement plaisir, mais les trois courts chapitres qui ouvrent ce neuvième tome proposent malheureusement des scénettes bien trop expéditives... et qui ont surtout le malheur de briser un peu plus l'atmosphère tout en sous-entendus qui a fait tout le charme de la série par le passé. Bien sûr, il n'y a toujours rien de concret, mais l'auteur se complaît un peu trop dans son habituel fan-service latent. La déclaration du premier chapitre manque cruellement d'ambiance, le rêve de Misaki dans le chapitre 2 nous laisse trop entrevoir certaines choses, et ne parlons pas, dans le troisième chapitre, de cette jeune idole et de ses penchants un peu trop visibles ('fin, les amateurs de loli lesbiennes seront ravis), bien que rien de concret ne se passe. Egalement, les carences graphiques observées depuis peu dans la série se confirment : le trait de l'auteur reste très élégant et agréable, mais les petits manques sont toujours visibles, comme si le mangaka n'avait pas pris le temps de peaufiner une dernière fois certaines planches.

Quoi qu'il en soit, le retour aux sources est de courte durée, car après ces trois chapitres ne prenant qu'un tiers du volume, Masayuki Takano retourne dans l'intrigue qu'il a maladroitement mise en place, en faisant entrer en action l'Insigrad Sparda emmené par... Merlin. Oui oui, celui des légendes arthuriennes. Le mythe d'Arthur et de la Table Ronde étant à la mode, le mangaka poursuit dans cette voie qu'il a mise en place dans le précédent tome, pour un résultat toujours aussi peu convaincant. Loin de se contenter de briser définitivement l'ambiance tout en sous-entendus de sa série (sincèrement, pourquoi caser dans Blood Alone une scène telle que celle de la fin de la partie 1 de l'épisode 39 ?), le mangaka parvient très mal à dégager quoi que ce soit de ses méchants, d'autant que ses scènes d'action sont toujours aussi faiblardes, pas du tout pêchues et bourrées de raccourcis confinant à une certaine idiotie chez les personnages, à l'image du duel se déroulant en fin de tome. Et pendant ce temps, de nombreuses petites informations sont dévoilées sur Misaki, sur Kuroe, sur Chloé, sur leur passé et leur identité... mais elles sont balancées ça et là, un peu au hasard, au détour d'une page. Etrange.

Le volume 8 était peu convaincant, et ce neuvième tome est à peine meilleur. Notre attachement à la série étant certain, on a envie d'y croire, d'autant que certaines informations, même si balancées n'importe comment, donnent envie de voir de quoi la suite sera faite. Mais dans les faits, c'est laborieux, très laborieux...
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