né un11septembre a écrit :Il ne demarche pas pour preter de l'argent, il profite seulement de la faiblesse des autres pour en tirer profit, c'est plus un charognard qu'un predateur.
Cette phrase est vraiment intéressante...
Je revois mon opinion en la prolongeant : considérer la société japonaise comme le véritable prédateur, qui entame bien les individus. Puis, une fois qu'elle les a déjà bien mangés, le charognard Ushijima prend les restes. Cela semble exagérément imagé mais en fait, je te donne entièrement raison Néun ^^
né un11septembre a écrit :Je ne pense pas que Ushijima soit totalement la crapule que tu décris Rogue.
Ben si on s'en tient au volume 1 (y'a le 2 et le 3 sur l'étagère), là je suis pas d'accord. Le charognard est encore plus crapule que le prédateur, car il est lâche, il n'intervient qu'une fois que la victime est bien entamée et le prédateur disparu (la société ne veut plus de ces individus en ne leur accordant pas de crédit, elle les a bouffés puis disparaît).
né un11septembre a écrit :Je serai toujours interessé par le fait de creuser dans la psychologie du "héros" parce qu'on ne devient pas comme ça par vocation.
Et les gènes alors ?

Sérieusement, moi aussi, j'attends ça.
EDIT : Tomes 2 et 3
En fait, on se rend compte que le tome 1 servait surtout à introduire le métier d'usurier et à illustrer Ushijima en tant que pire charognard de l'Humanité.
Le tome 2 est moins accrocheur à cause de la présence moindre d'Ushijima. Pourtant, c'est toujours aussi crade, voire plus. J'aime voir un seinen ne s'embarrassant pas des conventions : du manga sans concession. La violence est aussi bien psychologique que physiquek ça me rappelle un peu le cinéma sud-coréen tout ça...
Toutefois, après un tome 2 très bon mais pas excellent, le tome 3 casse réellement tout, dans le bon sens du terme. L'auteur passe d'un récit de pure violence physique entamé au volume 2 à un récit de pure violence psychologique, traitant de la vie quotidienne d'un homosexuel japonais. Le traitement des personnages m'a impressionné. Après avoir fait étalage de tant de cruauté, l'auteur passe à une narration simple et réaliste (qui fait manga "tranche de vie comme on dit). La solitude d'un homosexuel japonais est superbement racontée, sans complexe, et cela met mal à l'aise, car l'auteur montre que, si la solitude n'est déjà pas facile chez les hétéros, elle l'est encore moins chez les homos... Le style de narration est vraiment très maîtrisé, sur le coup, ça me fait penser à un récit sur la nature humaine "à la Real".
Je suis convaincu à 99%, et attends de voir ce que l'auteur va nous raconter par la suite
