Tough / Free fight
Posté : 17 oct. 2006, 00:03
Auteur: Saruwatari Tetsuya
Nombre de volumes au Japon: 42 (série terminée)
Nombre de volumes en France: 42 (série terminée)
Editeur France: Tonkam
Je vais paraphraser Omar Sharrif ou presque: "moi, le combat libre c'est ma passion!" Du coup comment résister à Tough?... et bien longtemps j'ai cru que c'était une bien mauvaise série, basé sur du vent, faite par un auteur n'y connaissant rien, mais c'était oublié que le Japon est la seconde nation du combat libre aprés le Brésil... et grace à Shinob (merci mon ami) j'ai rattrapé mon erreur!
Pour faire simple je vais reprendre le résumé de Manganews:
Kiichi Miyazawa est un petit voyou au grand coeur qui veut devenir le combattant le plus fort du Japon. Son père est l’héritier d’une des écoles d’arts martiaux les plus secrètes et les plus mortelles du Japon, le Nadashinkagéryu, et Kiichi est naturellement destiné à devenir un jour le grand maître de cette école. Soutenu et entraîné sévèrement mais justement par son père, il va affronter de nombreux adversaires grâce à certaines techniques interdites de la fameuse "école de l’ombre"...
On commence par des affrontements sans réel enjeu, ou chaque style y passe, judo, karaté, sumo, kick boxing... puis apparait un super méchant avant d'entamer un tournoi réunissant les 16 hommes les plus forts du monde!!
Vu comme ça cela parait super classique, et en fait ça l'est vraiment, un jeune héros qui veut devenir le meilleur combattant du monde (il y en a c'est les pirates, d'autres les ninjas ou encore les shamans... chacun son truc!) Lui il reste simple, c'est juste le meilleur combattant du monde, chose qui en soit est réalisable, i suffit de s'entrainer et de souffrir! Il faut dire qu'il est l'héritier d'un art de tueur incroyable, et que son père ne lésine pas sur les moyens pour le perfectionner.
Alors voila on se retrouve avec un shonen assez banal vu comme ça... la touche d'originalité vient du fait que l'auteur essaie de rester réaliste (il a parfois bien du mal ), mais il a choisi de faire s'affronter des adversaires tout ce qu'il y a de plus humain, avec des techniques le plus réel possible, mais surtout ce qui change ici, c'est que bien souvent la différence ne se fait pas sur les frappes mais bel et bien sur des clés provoquant luxation et cassure!
Alors bien sur, on peut penser que cela touche surtout les connaisseurs, car l'auteur et bel et bien un connaisseur de combat libre, il semble connaitre et admirer tout les combattants ainsi que toutes les techniques qu'ils utilisent (en meme temps je rappel qu'il ne s'agit pas de ninjas mais d'etres humains donc ces techniques sont à la porté de tous!), mais les non-connaisseurs peuvent également pleinement appriécer ce titre, cela fonctionne comme Hikaru no go, pas besoin de comprendre le go pour aimer ce titre (et heureusement ), ici pas besoin de connaitre le combat libre pour aimer (il faut quand meme aimer les shonens!)
Pas besoin d'aimer, mais c'est tellement mieux quand on aime et qu'on connait, à la manière de Bastard ou l'on se régale lorsqu'on trouve une référence de Heavy Metal, c'est ici un vrai plaisir de retrouver des références à des combattants rééls (pour des histoires compréhensible de droit, l'auteur n'utilise pas les vrais noms, mais les maquille à peine parfois)... on trouve entre autre, le famille Gracie qui devient les Grancie, l'emblématique Antonio Inoki qui a servi de modèle au terrible Iron Kiba, dont lélève Kazu Fujita, est inspiré de Kazuyuki Fujita, qui est véritablement un disciple de Inoki. La référence la plus importante étant Yoshiki Takaïshi qui est inspiré de Yoshiki Takahashi (il a pas été cherché loin là).
Cerise sur le gateau pour les amateurs, l'interview d'un combattant concluant chaque volume...
Ces entretiens nous éclairent sur 2 points, le premier est que l'auteur est un vrai fan, qu'il sait de quoi il parle, mais aussi qu'en étant trop fan, il manque d'objectivité... par moment il a présenté des combattants comme des superstars alors qu'il s'agissait de burnes... d'ailleurs Takahashi, celui qui a servi de model à l'un des persos principal... M'enfin là n'est pas le propos!
On trouve des références à des personnages existants mais aussi des persos totalement originaux tout aussi croustillant, en particulier le père du héros, sorte de croisement entre Kenshiro et Onizuka, et un grand père digne de Tortue génial!
Malgré tout le bien que je pense de ce titre, il souffre de quelques défaut: en premier lieu vient la surenchère de certains combats ou certains combattants résistent à toutes les prises possibles... l'auteur n'a pas su se tenir à son choix de réalisme. Mais ce qui est agaçant c'est que les pires salopards, aprés une défaite contre le héros deviennent super gentil, et file un coup de main quand il peuvent... Moi quand j'ai envie de voir crever un perso, j'ai du mal à m'y attacher 5 pages plus tard!
Un excellent titre à conseiller à tous les fans de shonen!
On conclue avec les couvertures Japonaises: elles ont quand meme plus de gueule que les françaises...