Angel heart

[shun]

au final, même si la série a su garder un intérêt, j'attends quand même une belle montée en puissance pour une fin qui se fait attendre ...

[Erkael]

au final, même si la série a su garder un intérêt, j'attends quand même une belle montée en puissance pour une fin qui se fait attendre ...

Le genre de montée en puissance qu'à connu City hunter dans ses derniers tomes...j'attends la meme chose!

[Erkael]

Vol 31: Ce trente et unième tome est bien plus intéressant que le précédent pour la simple et bonne raison qu’il est bien plus touchant.

On termine en premier lieu l’histoire entamée dans le tome précédent, histoire sympathique mais pas passionnante où le final s’avère plus intéressant avec une dissertation de Ryo lui même sur ce que signifie être un héros dans le cœur des gens.

La seconde histoire bien que courte, nous présente un ancien compagnon d’arme de Ryo et Falcon, ce qui est toujours un plaisir, en effet on en apprend encore un peu plus sur leur passé (bien peu cependant). Le personnage est attachant et mérite sa place au sommet des personnages intéressants de la série. Mais l’autre intérêt de cette histoire vient de sa fille qui va former un duo de choc avec A-Xiang. Il est intéressant de voir ses deux vieux guerriers laisser faire leurs filles, tel un passage de témoin d’une génération à l’autre. C’est aussi l’occasion pour Hojo de s’attarder sur les liens filiaux.

Et justement la dernière histoire qui commence à la fin de ce tome traite de cela : Miki espère trouver une maman en la personne de Hazuki, mais la petite fille la rejette pour ne pas abandonner une camarade sans maman. Voilà une histoire où l’auteur ne lésine pas sur les pathos, il tire à fond sur la corde sensible, certain pourraient dire qu’il en fait trop, mais cela reste véritablement touchant, notamment la scène forte du coup de téléphone de Miki qui laisse les personnages comme le lecteur : sans voix.

Suivant l’humeur du moment, on pourrait ce tome particulièrement cucul, pourtant il s’avère vraiment touchant, par conséquent voilà un tome que l’on retiendra comme parmi les meilleurs.

[Glass Heart]

Une petite réflexion sur Angel Heart que j'avais crée pour un autre forum. Je me suis dit que ça pourrait peut-être intéresser des internautes ici aussi.

Légers spoilers (sur le début de la série):

[spoiler]Angel Heart, ou comment Tsukasa Hojo a réussi à créer une toute nouvelle oeuvre à part entière à partir de son oeuvre antérieure la plus populaire.


10 ans après la fin de City Hunter, Angel Heart commence sa publication. Très vite, les fans crient au scandale: le ton n'a plus rien à voir avec le City Hunter d'origine, Kaori est morte et le tout se déroule dans un univers parallèle qui réinvente totalement l'univers et les origines des personnages.

Mais au-delà de ces appréhensions initiales, Angel Heart s'inscrit dans une véritable démarche créative, de celles qui permettent de réinventer perpétuellement un univers et ses personnages pour les mettre à l'ère du temps, et ainsi leur permettre d'évoluer pleinement vers une nouvelle génération.


City Hunter était une oeuvre de son temps et une oeuvre presque de jeunesse pour Tsukasa Hojo. C'était l'époque où on admirait les héros increvables (les fameuses icônes qui attisent aujourd'hui la nostalgie) et les scènes d'action efficaces.

Ryo Saeba était un de ces héros increvables, qui ne craignaient pas la mort et fonçaient face au danger tout en ressortant vainqueur à chaque fois.
Il s'imposait aussi comme une satire de ces héros qui emballent toutes les femmes: il a beau être bel homme, il est sans cesse rejeté par les femmes qu'il aborde librement dans les rues et qui n'ont rien à voir avec ces Bond girls, et lorsque certaines commencent à apercevoir le vrai visage de Ryo Saeba et finissent par en tomber amoureuses, il prend ses distances.

Kaori Makimura était son contre-poids idéal: elle s'affirmait comme une femme forte qu'on ne pense pas avoir besoin de protéger et avait immédiatement instauré un rapport de force avec Ryo, ce dernier la craignant. Mais elle était malgré tout une femme sensible et fragile, celle que Ryo protégeait à tout prix.


Dès le début, Tsukasa Hojo s'est placé dans une optique de déclin et de renaissance: il tue d'emblée Kaori, et Ryo, sombrant, adopte une attitude auto-destructrice.

Hojo introduit dès la scène d'ouverture son nouveau personnage principal, Xiang Ying/Glass Heart, totalement étrangère à l'univers de City Hunter mais qui ne connait que trop bien le monde de l'ombre.

Xiang Ying se voit conférer le coeur de Kaori. Le coeur possède une mémoire incorporée. Et c'est par cette mémoire que Xiang Ying découvre l'existence de City Hunter.
Déjà loin d'être anodin dans le scénario, cet élément est ainsi un point de départ qui l'amènera logiquement à s'intégrer à son tour à cet univers.

Mais ce qui est très fort, et là Hojo a eu une pure idée de génie et un véritable esprit artistique, c'est aussi que le coeur sert de lien entre les lecteurs de City Hunter et la nouvelle oeuvre, entre les souvenirs qu'ils ont de l'oeuvre précédente et le nouvel univers: tout ce que dévoile le coeur de Kaori à Xiang Ying dans l'intrigue d'ouverture correspond à des éléments familiers aux fans.

Et Hojo se sert de ça pour détruire le mythe: alors qu'on pense du coup retrouver ces repères, tout est brouillé. Le monde a changé (à la fois d'époque et par l'univers parallèle). Et tout les éléments que Xiang Ying a vu dans ses rêves/visions et qu'elle tente de rattacher au monde réel n'existent plus, la faisant peu à peu sombrer dans une crise de paranoia violente, de même que les lecteurs sont laissés dans la confusion.


A mon sens, la grosse connerie de l'intrigue d'ouverture, et elle a certainement été commise par intérêt commercial, a été d'introduire Ryo beaucoup trop tôt dans l'histoire et d'alterner ensuite entre les deux héros (avec quand même une part plus importante pour Xiang Ying, jusqu'au moment où les deux se rencontrent vraiment).

Je pense sérieusement que le moment où Ryo aurait dû être introduit est lorsqu'il rattrape Xiang Ying près du tableau de la gare de Shinjuku. Le tableau n'existe plus (donc City Hunter n'existe plus) mais elle est rattrapée par Ryo Saeba, à la fois l'homme qu'elle cherche et quelqu'un de complètement différent désormais.

Les interventions précédentes de Ryo permettaient de retrouver le pervers Mokkori, de découvrir ce que le trio Ryo/Saeko/Umibozu est devenu après la mort de Kaori, d'expliquer (inutilement car évident) l'état d'esprit de Ryo, et de le faire courir comme un con dans la ville sans trop savoir ce qu'il cherche.
Mais tout ça, on s'en serait passé que l'histoire aurait presque été encore plus intéressante (au final, le seul bon point a été de le montrer perturbé par les signes du retour de Kaori, un événement incompréhensible qui le dépasse complètement).


Passée l'intrigue d'ouverture, Hojo tente à présent de réinventer son univers sur de nouvelles bases. Désormais les souvenirs de Kaori, présentés non plus comme des visions qui se mélangent avec la réalité et "hantent" l'esprit de la jeune fille mais comme des flash-back, présentent la nouvelle version des origines des personnages et leur passé, effaçant par là-même les derniers acquis de la série précédente.

City Hunter est le fruit des années 80 par un jeune auteur avec son héros increvable et ses situations très inspirées par les films d'action de l'époque mais peu en phase avec la réalité du monde.

Angel Heart, lui, se devait d'être une oeuvre des années 2000 par un auteur plus âgé avec des personnages plus humains, un univers beaucoup plus réaliste et des intrigues tournés vers des problèmes sociaux et non plus vers des grands complots ou vers des affrontements entre tueurs ultra-charismatiques (même si le personnage du Caméléon, introduit beaucoup plus tard, est un reflet moderne de ce type d'adversaires charismatiques, son introduction amenant également par moments le retour d'intrigues plus ancrées dans l'ambiance City Hunter).

Les personnages sont les mêmes mais, là encore grâce à l'univers alternatif, Hojo peut en faire ce qu'il veut. Ce ne sont plus des jeunes premiers mais ce ne sont pas non plus vraiment des vétérans. Hojo les a placé à un âge entre les deux: ils sont le reflet de ce qu'ils étaient autrefois mais ce sont des personnages différents. Ryo Saeba est toujours Ryo Saeba mais c'est aussi un autre personnage, réinventé. Il n'a plus la naïveté d'autrefois et craint désormais la mort plus que tout, tout en sachant qu'ultimement il n'emportera jamais cette bataille.

Par le biais de son nouveau personnage principal et nouveau City Hunter Xiang Ying, Hojo réinvente là aussi l'univers de City Hunter et son ambiance dans une sorte de remake contemporain (ce qui est un peu bizarre à dire vu que c'est aussi la suite dans un univers alternatif).


Au final, avec Angel Heart, Hojo a frappé un gros coup, quitte à perturber (et décevoir) son public de fans de City Hunter: non seulement on a bien là une oeuvre à part entière, différente de City Hunter et à des lieux d'une simple suite banale faite dans un but strictement commercial, mais il a su se servir de la situation pour appuyer une véritable démarche créative, un auto-remake idéal où il a su habilement prendre la distance nécessaire par rapport à son oeuvre sans pour autant jamais la trahir.


Enfin, je citerais aussi le fait qu'Angel Heart représente un autre tournant pour Hojo: l'auteur pense désormais ses intrigues de manière cinématographique, avec une structure narrative très travaillée et, chose assez rare dans les mangas, une véritable composition des plans (choix des angles compris) et du rythme qui ferait presque passer ses planches pour un storyboard.

Ce n'est pas nouveau dans le sens où Hojo avait déjà évoqué des notions cinématographiques comme le 4ème mur précédemment dans sa carrière (l'extrait où, suite à une fusillade dans un bar, Ryo fait croire à une caméra cachée pour s'en sortir, avec un regard caméra et un doigt désignant le quatrième mur, une attitude suivie par tous les clients. Ce passage appelle clairement à être interprété comme un gag cinématographique), mais ça n'a jamais été aussi clair et, cette fois, Hojo a vraiment mis ses intentions en application.


Pour terminer, je ne cacherais pas que ce remake ne plait pas à tout le monde. Plusieurs fans de City Hunter considèrent même Angel Heart comme un massacre, et effectivement c'est ce qu'a fait Hojo au début de la série: tout détruire pour tout reconstruire ensuite, une réadaptation, un auto-remake, et il le fait avec de véritables idées et une démarche créative non négligeable. C'est aussi ce qui fait sa valeur en tant qu'auteur incontournable.[/spoiler]

[Erkael]

Vol 32: La majeure partie de ce tome est occupée par l’histoire entamée dans le volume précédent à savoir celle concernant une petite fille désespérée de revoir sa mère qui a perdue la mémoire et ne se souvient donc plus de sa famille. Une belle histoire qui fait le lien avec Miki et Hazuki dont la relation était évoquée dans le volume précédent.
On partage donc les sentiments de la petite fille, mais également ceux de son père désespéré, ne sachant comment protéger sa fille, et bien sur ceux de cette mère qui est perdue car pensant être un monstre de ne plus éprouver de sentiments pour ceux qu’elle a aimée auparavant.

Une belle histoire qui change radicalement avec ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. Si le ton de la série s’est clairement adouci par rapport à son début, ici pas de missions, pas d’assassins, pas de dangers, juste un petite fille en détresse émotionnelle. C’est étonnant mais très touchant. Qu’on le veuille ou non, Tsukasa Hojo est un véritable maître pour raconter ce genre d’histoires. Même avec une histoire comme celle là, il arrive à créer une mise en scène remarquable notamment grâce à son découpage des cases où l’on ressent toute l’expérience du maître.

La fin du tome introduit un nouveau personnage farfelu, plus agaçant qu’autre chose pour le moment…à voir.

Un tome surprenant mais très intéressant. Un volume qui confortera ceux qui ont arrêté la série pour son manque d’action et qui satisfera ceux qui l’ont continué pour les belles histoires du maître !

[Erkael]

Vol 33: Ce tome marque la fin de la première saison de la série, et l’auteur le mentionne lui même sur la note de la couverture ! Et heureusement que l’auteur le précise parce que sinon, ceux qui ne lisent pas les news sur manganews (y en a t-il seulement ?) risqueraient d’être choqués ! En effet ce volume ne ressemble en rien à un dernier volume : l’histoire est une histoire comme les autres, la conclusion du tome est une conclusion comme les autres, l’auteur ne fait rien pour marquer le coup…quand on termine ce tome, on a l’impression d’avoir terminé n’importe quel autre tome de la série. Et bien entendu il ne faut pas compter sur Panini pour avoir une quelconque annotation, précision ou explication…et puis quoi encore !?!

Mis à part ça, que trouve t-on dans ce tome ? La suite du tome précédent en toute logique !
A-Xiang est confrontée aux sentiments d’un riche héritier, et elle est désemparée face à cela…peut être partage t-elle une certaine affection pour lui ? Ce jeune homme semble résigné à mourir, forcément A-Xiang va mettre tout son talent (son don comme il est décrit dans ce tome), pour non seulement le protéger mais également lui rendre goût à la vie. On trouve ici non seulement une amourette sympathique (sans être exceptionnelle non plus) mais aussi une belle histoire familiale où l’argent et le pouvoir vont altérer les relations humaines, où un père n’arrive plus à parler à son fils, où celui ci ne fait plus confiance au premier et où finalement tout le monde se trompe.
On note également l’attitude amusante de ce pauvre Xin Hong (et pourtant on le plaint), terriblement jaloux mais ne sachant que faire. Une histoire intéressante où encore une fois City Hunter n’a nullement besoin d’avoir recours à ses capacités hors du commun…
C’est plaisant sans être ce qu’on a lu de mieux dans la série.

Et comme précisé auparavant, lorsqu’on clôt ce tome, on n’a clairement pas l’impression de boucler une partie de la série, on aurait aimé que l’auteur marque un peu plus le coup !

[Einah]

J'ai enfin terminé cette série. Je passe le côté galère sur un tome qui était en rupture de stock (merci Panini).
Il y a eu des hauts et des bas. Le début j'aimais bien puis, il y a eu une bonne partie des tomes que je n'ai pas apprécié du manque de fil conducteur. Puis à la fin, les histoires qui se sont enchainées m'ont plus touché, je les ai trouvé mieux travaillé que ce soit au niveau des sentiments, de la nostalgie du passé. Je me suis aussi rendu compte que Tsukasa Hojo procédait comme de manière cinématique, un enchainement d'histoire différente, ce qui peu être reproché aussi. On aime ou on n'aime pas...
Je mets ce que je pense du dernier tome ici.

Vol. 33 : Je suis toujours à contre courant dans cette série quand la plupart des personnes aiment un volume moi non et inversement. Et là ce tome j'ai vraiment adoré.
Enfin Tsukasa Hojo donne de l'humain à son héroine et peut être des sentiments ? Quand on se souvient de A-Xiang au début de la série, c'était quelqu'un de froid, toujours prête à tuer sans sourciller. Grace au coeur de Kaori, elle a évolué. Et peut être que l'auteur veut lui faire découvrir son premier amour ?
De plus, la vision qu'elle a de sa vie, de ce qu'elle souhaite faire pour le peu de temps qui lui reste, est très lucide. Combien de personne resonnerai ainsi en sachant que peut être demain ce sera fini ?
Là dessus l'auteur a très bien exprimé les sentiments et la vision de la vie de son héroïne.
Le seul élément que je trouve dommage c'est la place de Xin-Hong. Plus boulet il n'y a pas. Ok il est jaloux, ok il a peut être des sentiments pour A-Xiang mais que fait il pour changer les choses ? Surtout que A-Xiang se refuse à aimer, ne peut il pas lui faire des preuves d'attention ?
Comme dirait notre ami Chen, il a la valeur d'une simple tasse de thé. C'est dommage car j'aimais bien ce personnage à la base, mais il a tellement peu été mise en avant, qu'il est complétement effacé.
L'auteur savait que c'était le dernier tome de cette 1er saison, et il précise bien qu'il n'a pas souhaité marqué le coup mais au contraire faire comme si ca ne s'arretait pas.

[Erkael]

Angel Heart saison 2 – 1

Après plusieurs mois d’absences, Angel Heart revient enfin chez nous, nous allons enfin pouvoir découvrir la suite des aventures de Ryo et de A-Xiang…

Pour cause de changement d’éditeur la série a du être interrompue au Japon avant de revenir dans un nouveau magazine de prépublication…de ce fait l’auteur s’est retrouvé obligé de lancer une nouvelle numérotation et de modifier quelque peu le nom du titre. Nous nous retrouvons donc avec le premier volume de la seconde saison…mais Hojo le dit lui même dans le commentaire sur la couverture, il s’agit bel et bien du 34e tome de Angel Heart.
Cela ne ressemble en rien à un renouveau, le décor est déjà planté, les personnages sont déjà connus et l’auteur ne prend même pas la peine de faire un semblant d’introduction, de marquer le coup outre mesure…c’est la suite de Angel Heart, un tome comme un autre, comme si il n’y avait pas eu d’arrêt !

On note toutefois une légère différence : la typologie du titre à changé de même que l’habillage sur la couverture. Et on profite des superbes dessins de l’auteur qui ont servis d’illustrations pour les couvertures des tomes de la première saison…et c’est tout (même si c’est déjà pas mal)…pour le reste on reprend Angel Heart là où on l’avait laissé…et ce n’est pas plus mal !

On reprend donc le cycle d'histoires courtes comme avant, et on commence avec une pas spécialement passionnante. Elle est sympathique mais n'apportera rien à la série: une superbe actrice veut louer les services de "City Hunter" pour se débarrasser d'une montre maudite qui ne marchera que lorsqu'elle aura trouvé son âme sœur... Bien évidemment Ryo saute sur l'occasion, mais ce sera A-Xiang qui résoudra le problème en poussant les protagonistes à laisser parler leurs sentiments.
On a donc une histoire intéressante, qui se paye même le luxe d'être touchante, mais très clairement on aurait préféré un redémarrage plus pêchu, avec plus de panache... Hojo en a décidé autrement, il reprend tranquillement, et on est obligé de suivre son rythme...

La seconde histoire qui débute dans le tome met en scène Fang-Yu, la mercenaire amie de Ryo: cette dernière nous apprend qu'elle a un fils et demande l'aide de Ryo pour le sortir d'une situation épineuse. Évidemment tout cela n'est qu'un prétexte pour avoir une situation où les sentiments dominent, mais c'est déjà plus intéressant.

Nous avons donc là un début de seconde saison qui manque un peu de panache, peut être parce qu'il ne s'agit pas réellement d'un nouveau départ...et tant mieux sinon il aurait été raté.

Concernant l'édition, on pourrait regretter que l'éditeur Français n'ait pas changé également: on a toujours l'impression de lire un titre imprimé sur du papier brouillon, ce qui n'est pas forcément agréable!

[Erkael]

Angel Heart saison 2 – 2

Après une reprise attendue, on poursuit l’aventure avec Ryo, A-Xiang et tous leurs compagnons pour de nouveaux récits, qui semblent plus orientés émotion qu’action. C’était déjà le cas dans la première partie de la série, mais il faut reconnaître que Hojo faisait trop dans le larmoyant et que cela ne fonctionnait pas toujours, parfois trop mièvre, parfois ridicule…qu’en est il ici ?

On poursuit l’histoire avec l’ancien compagnon de Fang-Yu, le père de son fils sans que celui ci ne soit au courant de l’existence de ce fils… C’est bien simple cette histoire est très certainement l’une des plus touchantes que Hojo ait pu proposer que ce soit dans Angel Heart ou même dans ses précédentes séries. Tout en pudeur, tout en délicatesse, sans en faire forcément trop, l’auteur utilise un objet extérieur pour créer le lien entre les personnages, il installe une distance qui rend le tout d’autant plus émouvant. Il fait un parallèle avec un arbre, et pas n’importe lequel, un cerisier, arbre célèbre au Japon, portant une forte symbolique, et accompagné de nombreuses traditions et images issues de l’imagerie collective.
Hojo creuse ici un peu plus la personnalité de Fang-Yu, personnage intéressant mais dont on ne savait encore pas grand chose, il intègre un nouveau personnage, son fils, certainement susceptible de revenir, et il crée un personnage terriblement touchant vivant dans le souvenirs et pour ses convictions.
Bien entendu on pourrait toujours reprocher à l’auteur d’en faire un poil trop, et la conclusion de cette histoire pourrait apparaître « too much », l’auteur aurait pu clore cette histoire au chapitre précédent, avec une jolie fin où l’ignorance permet au rêve de demeurer, mais il décide d’aller plus loin pour plonger dans le tragique, c’est triste mais diablement efficace, car là où l’auteur fait fort c’est qu’il propose une conclusion tragique et heureuse… Une très belle fin où personne ne vous reprochera de verser une petite larme.

Pour la suite, on devine qu’on va rester dans le même veine, puisqu’on retrouve le Caméléon, qui a pris les traits de Kaori pour fêter l’anniversaire de sa mort ! Là aussi grand moment d’émotion, un peu gâché par certaine plaisanteries et pitreries de Ryo , mais on devine le potentiel émotionnel de ce récit.
On conclut d’ailleurs le tome avec un flash-back mettant en scène Kaori et Umibozu, un moment fort où la jeune femme accompagne me géant dans ses premiers pas d’aveugle…

Un tome centré sur l’émotion qui fait mouche !

[Erkael]

Angel Heart saison 2 – 3

Ryo et Xiang Ying sont confrontés au retour du Caméléon qui se met dans la peau de Kaori, chose évidemment difficile à accepter pour nos héros, qui sont cependant obligés de tolérer ça puisque l’usurpateur fait chanter Ryo avec un mystérieux objet dérobé…

Cette histoire réunit tous les éléments qui plairont aux fans, en particulier ceux de la première heure : on y trouve de l’humour mais surtout énormément d’émotions, le tout agrémenté d’une bonne dose de nostalgie qui touchera bien sur les lecteurs les plus âgés d’entre nous, ceux qui ont suivi les aventures de Kaori de son vivant.
L’auteur arrive à nous émouvoir et joue habilement sur la corde sensible, et ça fonctionne mieux que jamais. Difficile de ne pas regretter ce personnage, on en vient à être peiné du choix de l’auteur de la faire disparaître.

Hojo nous démontre une nouvelle fois son talent pour toucher son public. Et si il lui est arrivé (fréquemment) de trop en faire et de tomber dans le mièvre, il nous rappelle qu’il maîtrise mieux que quiconque les histoires touchantes et émouvantes, les belles histoires tout simplement !
Il nous rappelle que Ryo n’est pas qu’un homme de l’ombre, un grand gaillard dur et fort, il est aussi un homme possédant un coté fragile, et c’est comme ça qu’on l’aime aussi, mélangeant toutes ces facettes.

Et mieux que ça, Hojo semble reproduire son exploit dans la seconde histoire de ce tome avec l’arrivée d’un nouveau personnage, un jeune policier semblant posséder une chance incroyable, se trouvant toujours là où il faut quand il faut.
Partant d’une histoire simple et comique, on arrive encore une fois à une belle histoire sur un amour filial impossible, une affection d’un père pour son fils qui ignore son existence…
En plus d’être drôle et touchante, cette histoire possède également une part sombre qui vient nous surprendre à la fin du volume, on n’attendait pas cette ingrédient à ce moment du récit, on ne l’attendait pas du tout même, il en même d’autant plus de saveur.

On a donc là un tome surprenant, avec un auteur qui renoue avec son meilleur niveau en arrivant à nous émouvoir à nouveau ! Superbe !