Oulà, mais ce topic est à l'abandon !!
Bon, ce n'est pas que de ma faute...
Je remets la chronique du tome 16, vu que les deux derniers sont complémentaires
Ushijima 16 (chronique by NiD)
Comme pour le précédent volume : nouveau tome, nouvelle histoire. Un découpage fort agréable, mais cette fois la nouvelle intitulée « Le Paradis » ne se termine pas en un tome. Rien d’aussi poignant et choquant que dans les précédents tomes cette fois-ci, alors pour compenser on ouvre l’histoire sur une image des plus prometteuses. La question arrive rapidement : comment le héros d’un instant a-t-il pu en arriver là ? Se construit alors une longue, longue explication. Un peu trop longue, d’ailleurs. Nakata est un jeune homme totalement accro à la mode. C’est sa drogue, comme d’autres le jeu, le sexe ou l’alcool. Il ferait tout pour être reconnu encore plus qu’il ne l’est déjà, pour avoir des chaussures provenant de son idole Goto, pour avoir de nouveaux habits, pour intégrer le cercle très restreint des empereurs Osare ... Même des choses illégales. Il commence en volant des vélos, puis en faisant le passeur pour un trafic de drogue. Que lui réserve encore l’avenir ? En tout cas, rien de bon vu que ses amis l’abandonnent peu à peu, alors même qu’il commence à avoir le succès dont il rêve ...
La déchéance est lente, bien lente, et le début du tome est un peu longuet car ne comporte rien de bien passionnant. L’envie et l’ambition de Nakata auraient pu être montrées de manière plus concise que cela nous aurait bien arrangé. Mais non, l’auteur s’attarde beaucoup sur le quotidien de son héros d’un instant, insistant sur des passages qui ne nous passionnent pas vraiment. Si bien qu’on ne voit plus Ushijima, ce qui est, admettons le, bien dommage. Pas d’emprunts, pas de dettes, c’est un concept plutôt original, dans le sens qui sort de l’ordinaire et de nos habitudes concernant la série. Plutôt une douce descente aux enfers et un engrenage qui ne cesse de tourner. Certes, c’est toujours dans l’esprit de la série mais tout de même, il manque cette dose de malsain, d’horreur, et surtout il manque le très charismatique lien de toute l’histoire, qui n’arrive même que très tard dans le volume. On espère que le dénouement de cet arc arrivera d’une façon plus dynamique, et en attendant on se contente d’un arrière goût d’insuffisant.
Ushijima 17
Voulant toujours plus de nouveaux vêtements afin de conserver sa popularité en tant qu' "Empereur Osare", Nakata s'endette encore et encore auprès des banques... et finira par franchir le point de non-retour en appelant des organismes de crédits moins officiels. L'argent qu'il récolte de ses petits boulots ne suffisant plus, le jeune homme doit se résoudre à aller vers d'autres mannes financières plus illicites pour pouvoir rembourser ses dettes...
Comme le laisse suggérer sa couverture complémentaire à la précédente, ce dix-septième volume d'Ushijima nous propose la suite et la fin de l'histoire "Le Paradis", nous présentant des jeunes gens obsédés par la mode et par la popularité. Si les cinq mois d'écarts entre les deux tomes auront occulté de notre mémoire les détails de cette aventure, on s'étonnera d'y replonger assez facilement en se raccrochant aux grandes lignes de l'intrigue... Conséquence étrangement heureuse de chapitres particulièrement redondants.
Nous sommes vraiment en terrain connu avec ce nouvel épisode, dans les thématiques auxquelles est confrontée notre anti-héros du moment : drogue, prostitution, loi du plus fort ou de l'argent roi,... Shohei Manabe peine à se renouveler, même lorsque la descente aux enfers du héros entraîne aussi son entourage proche. Si l'on retrouve enfin notre yamikin préféré, ses entourloupes, encore très bien construites, manquent également d'originalité. Au final, si l'on ne s'ennuie pas vraiment à la lecture, on se dit tout de même que tout aurait pu être rendu de manière plus synthétique et plus efficace.
Ainsi, le récit déroule sa construction pour aboutir enfin au climax entraperçu à l'ouverture de l'histoire. Malgré une thématique assez peu attrayante, on finit par éprouver une certaine empathie pour les différents personnages, jusqu'à une conclusion assez étonnante. Cependant, cette finalité est bien le seul point vraiment surprenant dans ce volume qui, bien que plaisant, n'arrive pas à sortir des carcans habituels de la saga. Finalement, le rythme de parution imposé par Kana est peut-être le bon, pour que l'on puisse savourer chaque nouvel opus sans ressentir de lassitude, mais l'on espère tout de même d'avantage d'inventivité dans les histoires à venir.