Kiômaru
Posté : 25 nov. 2007, 19:25



Titre v.o : Niragi Kiyomaru
Auteurs : Sakamoto Shin'Ichi (déssins) et Arajin (scénario)
Nombre de volumes Japon : 5 chez Shueisha (terminé)
Nombre de volumes France : 5 chez Delcourt (terminé)
Depuis l’enfance, Kiômaru suit une formation auprès de maître Sadamitsu afin de devenir un artisan spécialisé dans la fabrication des sabres. Un jour, en apprenant la mort d’un jeune garçon à cause de l’arme qu’il venait de lui vendre et qu’il avait lui-même forgé, Kiômaru réalise son inexpérience dans son métier. Il décide alors de s’imposer une formation beaucoup plus exigeante et d’être beaucoup plus sévère avec lui même. Tout en la poursuivant, il va prendre aussi le temps de venger le jeune homme qui s’est fait assassiner. Source Akata.
C'est en forgeant que l'on devient ... Samouraï ! :
Kiômaru se passe a l'aire d'Edo et ,comme d'habitude, le Japon féodal et ses modes de vie sont restitués avec fidélité.
La petite originalité du titre vient donc du statut du héros : ici, pas de samourai ou de ronin, mais un artisan, et pour être plus précis un forgeron !
La première chose que je me suis dite en découvrant cette série, c'est que cette profession allait juste servir de prétexte a nous montrer un bretteur déguisé en artisan. Et bien oui ... Mais non !
"Oui" tout d'abord, car assez rapidement, notre forgeron va massacrer du méchant avec comme seul entraînement le coup de marteau.
Pour justifier cela, l'auteur s'efforce de nous démontrer que l'entraînement au sabre et l'entraînement a la fabrication des sabres, ne sont pas si différents. Un peu gros, mais cela a très bien fonctionné sur moi.
Et "non", car le scénariste a visiblement fait de vraies recherches sur la conception des sabres Japonais, et les deux premiers tomes comportent leur lot de scènes consacrées a l'élaboration de lames.
On a même droit a trois pages bonus a la fin du volume 3, nous retraçant l'histoire du sabre au Japon. Très intéressant !
Un seinen nekketsu :
Quête initiatique, passage humoristique et défense de valeurs tel que l'honneur ou l'amitié, Kiômaru a tout du bon shonen nekketsu, y compris le héro, prêt a s'enflammer a tous moments.
Seules qq scènes ( viol, exécutions, etc...) le font tomber inévitablement dans la catégorie seinen.
Comme défauts, on notera le manque d'originalité de l'histoire, vu et revu, mais qui a fait ses preuves, et le cruel manque de personnages féminin.
Petites lacunes compensées par un superbe dessin (un petit coté Angyo Onshi), un ressort narratif, certe classique, mais efficace et des combats plutôt fun.



Conclusion :
Une bonne petite série, sans grosses prétentions, idéal pour les moments de disette.
De plus, la lecture de Kiômaru permettra de se faire une idée sur le prochain titre de Sakamoto Shin'Ichi édité en France: Nés pour cogner, dont le premier tome sort chez le même éditeur (Delcourt) au mois de février.

