

Auteur : Takao Saito
Nombre de volumes France : 2 chez Glénat (terminé)
Nombre de volumes Japon : 2 chez Shogakukan (terminé)
Un homme à abattre? Une oeuvre d'art surprotégée à détruire? Lorsqu'une tache est jugée impossible à accomplir, ont fait appel à Duke Togo. Nom de code : Golgo 13, profession Tueur à Gages. Froid et impassibles, n'éprouvant aucn remord et prêt à accepter tous les contrats, il vient à bout des missions qu'on lui confie, moyennant une somme d'argent collossale. Magnats du crime ou de la pègre, politiciens, industriels... Tous les "puissants" font un jour ou l'autre appel à ses services... Source Manga news.
La pré-publication de Gologo 13 commence en 1968 dans Big comic spirits et continue encore a ce jour ( le tome 147 est sorti le 05.12.07).
Au vu du nombre de volumes, il semblait impossible de voir cette série débarquer un jour dans l'hexagone. Et bien, Glenat a eu la bonne idée de sortir en 2006 le premier volume de Best 13 of Golgo 13: le choix des lecteurs, un pavé de 1300 pages regroupant les 13 histoires les plus plébiscitées par les lecteurs Japonais.
Une bonne idée qui va se conclure au mois de janvier 2008, avec l'édition d'un second pavé, Best 13 of Golgo 13: le choix de l'auteur, qui cette fois, vous l'aurez compris, regroupe les 13 histoires préférées de Saito.
Mon avis :
Avant de lire Golgo 13, je me demandais comment une oeuvre comme celle là pouvait durer aussi longtemps et avoir toujours autant de succès.
La série n'a, pour ainsi dire, pas de véritable trame de fond. Saito c'est contenté de créer un contexte (pas très original) et un héro charismatique, qu'il met en scène au travers des histoires courtes et complètes. Partant de ce constat, difficile de ne pas tomber dans une redondance ennuyeuse.
J'ai pourtant lu les 13 histoires du "Best of" d'un seul trait, sans m'ennuyer une seule seconde.
Premièrement, même en l'absence de trame de fond, l'auteur garde une certaine continuité dans ses nouvelles : Golgo 13 !
Le mystère planant sur sa réelle identité a l'air d'être régulièrement au centre des histoires, d'ailleurs deux nouvelles sur les 13 présentes dans le "Best of" sont consacrées a ses origines.
Personnellement, cela ne m'intéresse pas plus que ça (quoi que), en revanche, les lecteurs Japonais ont l'air d'être passionnés par cette question, ce qui peut expliquer en partie la durée phénoménale de la série.
Non, ce ne sont pas ses origines qui m'ont le plus intéressées, mais bel et bien la froideur professionnelle du personnage central et la mise en page de Saito !
A de rares exceptions, lors d'une exécution de contrat Golgo ne prend jamais en compte les aspects sentimentaux ou humains.
Il est là pour faire un boulo et il s'y tient !
Cela n'est pas sans me rappeler un certain Ogami Itto.
Ca donne un contraste intéressant, car les seules fois où les sentiments viennent interférer dans son job ( Eva, errant vers l'océan ), le tueur sanguinaire apparaît de suite plus ambigu ... Plus humain en fait.
La réalisation est, pour moi, le second point fort.
De prime abord, elle peut sembler convenue, mais une fois plongé dans la lecture, sa fluidité et son originalité m'a surpris plus d'une fois.
Je ne prendrai qu'un exemple.
Dans l'épisode intitulé "le soldat bionique" Golgo est mis en joue par un sniper qu'il repère ( cela va de soi ^^).
En l'espace de trois cases, Saito a réussi a me faire peur !
Sur la première on voit Golgo de profil a travers la lunette du sniper, la seconde est un gros plan sur le visage de ce même sniper marqué d'un rictus de satisfaction et la dernière est la même que la première, a ceci prés que Golgo le regarde droit dans la lunette !
Dit comme ça, cela peut paraître basique, mais j'ai vraiment eu la sensation que Golgo me regardait ^^.
Conclusion :
Un classique qui mérite d'être dans toute mangathèque et un achat "militant" qui démontrera aux éditeurs français, que nous apprécions ce genre de prise de risque.
Donc, RDV en janvier 2008 !