Made in ASANO: Solanin, le quartier de la lumière...
Posté : 18 déc. 2007, 21:03
Avant toute chose, je vous invite à lire la présentation d'Inio Asano réalisée par 11/09 dans ce topic.
Meiko qui exècre son boulot de secrétaire d'une grande entreprise, vit depuis un an avec Taneda, illustrateur occasionnel pour un magazine, et guitariste amateur.
Très cynique, la jeune femme n’envisage pas l’avenir de manière positive et entrevoit même la possibilité de "sortir du circuit" en donnant sa démission…
Ses amis, Jirô et Katô, ressentent également un malaise quand ils songent à leur avenir…
Avis:
Avec Solanin, j'éprouve pour la première fois une réelle difficulté à chroniquer un titre tellement il fait appel au ressenti.
Le sujet traité par cette oeuvre est délicat: le doute. Le doute qui ne nous quitte jamais, qui nous poursuit et nous pèse dans toutes nos décisions importantes.
Cette idée de doute, Asano s'attache à l'appliquer à une certaine partie de la jeunesse: celle qui commence à entrer dans la vie adulte.
C'est ainsi que l'on découvre la vie de Meiko et de Taneda. Un pied dans la vie active; cette prison invisible imposée par la société moderne; et un pied dans le monde des rêves et de la liberté.
Et c'est avec une grande justesse qu'Asano nous décrit ce quotidien.
Sans surenchère, c'est par un réalisme réfléchi mêlé de douleur et légèreté qu'il nous montre l'existence globalement difficile d'une jeunesse refusant de se fondre dans cette société nippone de masse, où l'individualisme a tant de mal à s'exprimer.
Des dialogues soignés et un dessin propre servent ce brillant scénario, et c'est avec un certain plaisir et beaucoup d'identification (c'est sûrement pour ça que j'adore) que j'ai suivi les évènements de ce premier volume, jusqu'au dénouement qui conclue la première partie de cette histoire.
Ce final m'a d'ailleurs révolté, tant il est imprévu et ne colle pas avec la poétique douce amère que j'avais pu lire jusqu'à présent...
Mais j'arrête là mon blabla, je le reprendrai à la sortie du deuxième et dernier tome.
Achetez vite Solanin!
Tasuku est un "accompagnateur", il aide les désespérés par téléphone en les guidant vers leur suicide. Il entretient des liens très fort avec sa meilleure amie Haruko, et attend avec elle tous les jours, sur les lieux de son agression, le moment de sa vengeance. Tout bascule le jour où Tasuku se rend compte qu'il a aidé le père de Haruko à mourir...
Avis:
Le quartier de la lumière est un recueil de petites histoires qui, à l'instar d'Hana - Bôro, sont toutes liées entre elles.
Pour l'occasion, Asano s'est éloigné de Solanin car il utilise un récit elliptique pour nous raconter la vie des personnages qu'il met en scène. Les évènements ne s'enchaînent pas donc pas d'une manière chronologique, ils sont abordés au fil des histoires, formant ainsi une sorte de "chassé-croisé" qui nécessite un effort de lecture plutôt soutenu de la part du lecteur.
L'autre grande différence avec Solanin, c'est que la plupart des personnages ont tous franchi une certaine limite, un point de non retour, qui les condamne à une vie difficile: le choix ne leur est presque plus permis. C'est pourquoi le quartier de la lumière se veut beaucoup plus sombre et pessimiste que sa consoeur Solanin.
La plupart des histoires sont souvent très bien écrites et dessinées. L'auteur a vraiment du génie pour dépeindre l'angoisse, le doute et la tristesse chez ses personnages sans jamais tomber dans le misérabilisme. Ainsi certains personnages ont une vie réellement discutable, révoltante même. Mais se refusant au manichéisme primaire, Asano arriver toujours à brosser un portrait assez neutre des riverains du quartier de la lumière. Même le plus effroyable des petits malfrats se retrouve affublé d'une certaine dose de dignité et en nous dévoilant sa vie, l'auteur nous fait presque pardonner ses mauvaises actions.
On apprécie ou pas cette manière de traiter les personnages... Pour ma part j'aurai apprécié un peu plus d'implication et de réalisme chez Asano. Un tel traitement finit par rendre son récit un peu naïf.
Malgré ces petits bémols, je tiens à préciser que ce one shot reste une lecture passionnante et mérite d'être dans votre mangathèque. Un tel traitement (elliptique) de la narration reste toujours très agréable à lire. Et même si quelques défauts mineurs subsistent (il faut dire qu'après Solanin, je me suis découvert beaucoup plus exigeant), Asano reste un conteur comme on en voit rarement.
Dans la vie de tous les jours, dans la vie de tous les gens, il y a des hauts, il y a des bas. Parfois, on a envie de baisser les bras, de se laisser aller, et parfois, le hasard, le destin se charge de nous rappeler que le monde est formidable. On n'aime jamais autant la vie que lorsque la mort nous frôle...
Avis:
Avec un monde formidable, Asano se veut le portraitiste d'un société nippone malade. S'attaquant à tous les âges, à toutes les situations sociales, il dépeint, le temps d'un ou deux chapitres, l'instant de vie d'un personnage souvent mal dans sa peau.
Ainsi ce titre est une succession d'histoires courtes, globalement indépendantes les unes des autres mais le personnage principal d'une hisoire peut devenir un invité dans le récit qui suit.
Mon avis va être plutôt dur et en rupture avec les précédents. J'ai en effet eu beaucoup de mal à entrer dans le récit d'Asano.
Les histoires sont assez inégales entre elles. A titre d'exemple j'ai été bouleversé par "Lune et Naruto" et "Ce monde formidable". Mais "Vent de printemps" et "La saison des cerisiers" m'ont profondément ennuyé.
Asano s'emmêle un peu les pinceaux en alternant discours juste et réaliste avec diatribe caricaturale et naïve. C'est dommage car j'attendais beaucoup d'un monde formidable que beaucoup m'ont présenté comme la meilleure oeuvre d'Asano sortie en France. Je pardonne néanmoins à l'auteur qui était à l'époque de ce titre plutôt jeune, et sans douté inexpérimenté dans ce genre de récit.
Il n'empêche que manga est servi par une brillante narration et par un découpage adapté à ce type de récit qui permet des moments d'émotion intense chez le lecteur.
Je conseille donc ce titre engagé qui change des poncifs shonesque habituels. Un monde formidable reste un titre à découvrir: il ravira les fan d'Asano et permettra aux autres d'appréhender d'une manière un peu plus poussée la carrière de ce jeune auteur et de constater ses progrès (qui s'incarnent avec Solanin, son oeuvre la plus aboutie).
Il est aussi une véritable mine d'informations sur la culture et les traditions japonaises.
Inio Asano (le quartier de la lumière, Solanin,…) nous entraine dans une narration complexe dont on commence à avoir l’habitude. Et pourtant cette fois-ci la structure diffère par une construction en couches de plus en plus précises et sur 2 époques distantes de 10 ans. C’est un vrai puzzle psychologique qu’il nous demande de reconstituer à travers une lecture attentive (et qui n’exclus pas des retours en arrière) et une découverte des liens qui unissent tout les personnages entre eux.
Les éléments nous sont jetés pêle-mêle : une femme disparue depuis plusieurs années est retrouvée morte depuis quelques mois seulement prés de la sortie d’un égout fluvial. Sa fille, Arié, qui est à l’origine d’une légende urbaine qui terrifie ses camarades de classe est poussée à son tour dans un des puits de l’égout en sacrifice au monstre qui y habiterait. Komatsuzaki qui est amoureux d’Arié, est déjà un petit caïd dans sa classe, mais devient incontrôlable après l’agression de la fillette. Suzuki, un nouveau dans la classe, vient de sortir d’une longue hospitalisation après avoir eu des pulsions suicidaires. Suzuki est poursuivi par les assiduités de la déléguée de classe, Higure. Une fillette solitaire au visage peu harmonieux. Leur professeur, Melle Sakaki est réapparue avec le visage couvert de bandages et les conditions saisonnales favorisent la prolifération d’une nuée de papillons.
Frères, sœurs, parents collègues, professeurs, agresseurs et victimes sont tous liés et devront vivre après ce qu’ils ont fait ou subit et en subir les conséquences dans le seconde plan temporel de la narration 10 ans plus tard.
Le dessin rond et très agréable n’empêche pas le récit d’être très pessimiste et d’une grande cruauté. Les protagonistes pour la plupart de jeunes enfants sont montrés sans équivoque dans leurs jeux de pouvoir ou leur méchanceté, reflet de ce qu’ils subissent ailleurs. Suzuka manquant d’attention parentale et tente de se tuer, Komatsuzaki défoulant sa frustration et sa culpabilité sur les plus faibles, Arié victime des histoires qu’elle se raconte pour fuir la réalité. Et j’oublie la prof, Melle Sakaki, qui en un instant à perdu bien des convictions sur qui elle est et ne peut surmonter la blessure psychologique qu’elle a subit. Tout les personnages ont droit à une analyse très profonde de leurs motivations mais rien ne vient complet d’un coup dans cette histoire. Asano tisse la toile et donne les indices de façon anodine au détour d’une case.
Un défi au lecteur, une histoire totalement maitrisée aux personnages extrêmement fouillés ou une morale non explicite serait que le mal que nous faisons aux autres n’est que le mal que l’on n’a pas le courage de se faire à soi-même et que la vie bascule en un instant vers des douleurs irremediables.
SOLANIN
Auteur: Inio Asano
Editeur: Kana
Collection: Made in
Une série terminée en 2 volumes.
Résumé:Auteur: Inio Asano
Editeur: Kana
Collection: Made in
Une série terminée en 2 volumes.
Meiko qui exècre son boulot de secrétaire d'une grande entreprise, vit depuis un an avec Taneda, illustrateur occasionnel pour un magazine, et guitariste amateur.
Très cynique, la jeune femme n’envisage pas l’avenir de manière positive et entrevoit même la possibilité de "sortir du circuit" en donnant sa démission…
Ses amis, Jirô et Katô, ressentent également un malaise quand ils songent à leur avenir…
Avis:
Avec Solanin, j'éprouve pour la première fois une réelle difficulté à chroniquer un titre tellement il fait appel au ressenti.
Le sujet traité par cette oeuvre est délicat: le doute. Le doute qui ne nous quitte jamais, qui nous poursuit et nous pèse dans toutes nos décisions importantes.
Cette idée de doute, Asano s'attache à l'appliquer à une certaine partie de la jeunesse: celle qui commence à entrer dans la vie adulte.
C'est ainsi que l'on découvre la vie de Meiko et de Taneda. Un pied dans la vie active; cette prison invisible imposée par la société moderne; et un pied dans le monde des rêves et de la liberté.
Et c'est avec une grande justesse qu'Asano nous décrit ce quotidien.
Sans surenchère, c'est par un réalisme réfléchi mêlé de douleur et légèreté qu'il nous montre l'existence globalement difficile d'une jeunesse refusant de se fondre dans cette société nippone de masse, où l'individualisme a tant de mal à s'exprimer.
Des dialogues soignés et un dessin propre servent ce brillant scénario, et c'est avec un certain plaisir et beaucoup d'identification (c'est sûrement pour ça que j'adore) que j'ai suivi les évènements de ce premier volume, jusqu'au dénouement qui conclue la première partie de cette histoire.
Ce final m'a d'ailleurs révolté, tant il est imprévu et ne colle pas avec la poétique douce amère que j'avais pu lire jusqu'à présent...
Mais j'arrête là mon blabla, je le reprendrai à la sortie du deuxième et dernier tome.
Achetez vite Solanin!
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Le quartier de la lumière
Auteur: Inio Asano
Editeur: Kana
Collection: Made in
Une série terminée en 1 volume.
Résumé:---------------------------------------------------------------------------------
Le quartier de la lumière
Auteur: Inio Asano
Editeur: Kana
Collection: Made in
Une série terminée en 1 volume.
Tasuku est un "accompagnateur", il aide les désespérés par téléphone en les guidant vers leur suicide. Il entretient des liens très fort avec sa meilleure amie Haruko, et attend avec elle tous les jours, sur les lieux de son agression, le moment de sa vengeance. Tout bascule le jour où Tasuku se rend compte qu'il a aidé le père de Haruko à mourir...
Avis:
Le quartier de la lumière est un recueil de petites histoires qui, à l'instar d'Hana - Bôro, sont toutes liées entre elles.
Pour l'occasion, Asano s'est éloigné de Solanin car il utilise un récit elliptique pour nous raconter la vie des personnages qu'il met en scène. Les évènements ne s'enchaînent pas donc pas d'une manière chronologique, ils sont abordés au fil des histoires, formant ainsi une sorte de "chassé-croisé" qui nécessite un effort de lecture plutôt soutenu de la part du lecteur.
L'autre grande différence avec Solanin, c'est que la plupart des personnages ont tous franchi une certaine limite, un point de non retour, qui les condamne à une vie difficile: le choix ne leur est presque plus permis. C'est pourquoi le quartier de la lumière se veut beaucoup plus sombre et pessimiste que sa consoeur Solanin.
La plupart des histoires sont souvent très bien écrites et dessinées. L'auteur a vraiment du génie pour dépeindre l'angoisse, le doute et la tristesse chez ses personnages sans jamais tomber dans le misérabilisme. Ainsi certains personnages ont une vie réellement discutable, révoltante même. Mais se refusant au manichéisme primaire, Asano arriver toujours à brosser un portrait assez neutre des riverains du quartier de la lumière. Même le plus effroyable des petits malfrats se retrouve affublé d'une certaine dose de dignité et en nous dévoilant sa vie, l'auteur nous fait presque pardonner ses mauvaises actions.
On apprécie ou pas cette manière de traiter les personnages... Pour ma part j'aurai apprécié un peu plus d'implication et de réalisme chez Asano. Un tel traitement finit par rendre son récit un peu naïf.
Malgré ces petits bémols, je tiens à préciser que ce one shot reste une lecture passionnante et mérite d'être dans votre mangathèque. Un tel traitement (elliptique) de la narration reste toujours très agréable à lire. Et même si quelques défauts mineurs subsistent (il faut dire qu'après Solanin, je me suis découvert beaucoup plus exigeant), Asano reste un conteur comme on en voit rarement.
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Un monde formidable
Auteur: Inio Asano
Editeur: Kana
Collection: Made in
Une série terminée en 2 volumes.
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Un monde formidable
Auteur: Inio Asano
Editeur: Kana
Collection: Made in
Une série terminée en 2 volumes.
Dans la vie de tous les jours, dans la vie de tous les gens, il y a des hauts, il y a des bas. Parfois, on a envie de baisser les bras, de se laisser aller, et parfois, le hasard, le destin se charge de nous rappeler que le monde est formidable. On n'aime jamais autant la vie que lorsque la mort nous frôle...
Avis:
Avec un monde formidable, Asano se veut le portraitiste d'un société nippone malade. S'attaquant à tous les âges, à toutes les situations sociales, il dépeint, le temps d'un ou deux chapitres, l'instant de vie d'un personnage souvent mal dans sa peau.
Ainsi ce titre est une succession d'histoires courtes, globalement indépendantes les unes des autres mais le personnage principal d'une hisoire peut devenir un invité dans le récit qui suit.
Mon avis va être plutôt dur et en rupture avec les précédents. J'ai en effet eu beaucoup de mal à entrer dans le récit d'Asano.
Les histoires sont assez inégales entre elles. A titre d'exemple j'ai été bouleversé par "Lune et Naruto" et "Ce monde formidable". Mais "Vent de printemps" et "La saison des cerisiers" m'ont profondément ennuyé.
Asano s'emmêle un peu les pinceaux en alternant discours juste et réaliste avec diatribe caricaturale et naïve. C'est dommage car j'attendais beaucoup d'un monde formidable que beaucoup m'ont présenté comme la meilleure oeuvre d'Asano sortie en France. Je pardonne néanmoins à l'auteur qui était à l'époque de ce titre plutôt jeune, et sans douté inexpérimenté dans ce genre de récit.
Il n'empêche que manga est servi par une brillante narration et par un découpage adapté à ce type de récit qui permet des moments d'émotion intense chez le lecteur.
Je conseille donc ce titre engagé qui change des poncifs shonesque habituels. Un monde formidable reste un titre à découvrir: il ravira les fan d'Asano et permettra aux autres d'appréhender d'une manière un peu plus poussée la carrière de ce jeune auteur et de constater ses progrès (qui s'incarnent avec Solanin, son oeuvre la plus aboutie).
Il est aussi une véritable mine d'informations sur la culture et les traditions japonaises.
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Le champ de l’arc-en-ciel
Auteur: Inio Asano
Editeur: Kana
Collection: Made in
One-shot.
(Avis de neun11/9)-------------------------------------------------------------------------------------
Le champ de l’arc-en-ciel
Auteur: Inio Asano
Editeur: Kana
Collection: Made in
One-shot.
Inio Asano (le quartier de la lumière, Solanin,…) nous entraine dans une narration complexe dont on commence à avoir l’habitude. Et pourtant cette fois-ci la structure diffère par une construction en couches de plus en plus précises et sur 2 époques distantes de 10 ans. C’est un vrai puzzle psychologique qu’il nous demande de reconstituer à travers une lecture attentive (et qui n’exclus pas des retours en arrière) et une découverte des liens qui unissent tout les personnages entre eux.
Les éléments nous sont jetés pêle-mêle : une femme disparue depuis plusieurs années est retrouvée morte depuis quelques mois seulement prés de la sortie d’un égout fluvial. Sa fille, Arié, qui est à l’origine d’une légende urbaine qui terrifie ses camarades de classe est poussée à son tour dans un des puits de l’égout en sacrifice au monstre qui y habiterait. Komatsuzaki qui est amoureux d’Arié, est déjà un petit caïd dans sa classe, mais devient incontrôlable après l’agression de la fillette. Suzuki, un nouveau dans la classe, vient de sortir d’une longue hospitalisation après avoir eu des pulsions suicidaires. Suzuki est poursuivi par les assiduités de la déléguée de classe, Higure. Une fillette solitaire au visage peu harmonieux. Leur professeur, Melle Sakaki est réapparue avec le visage couvert de bandages et les conditions saisonnales favorisent la prolifération d’une nuée de papillons.
Frères, sœurs, parents collègues, professeurs, agresseurs et victimes sont tous liés et devront vivre après ce qu’ils ont fait ou subit et en subir les conséquences dans le seconde plan temporel de la narration 10 ans plus tard.
Le dessin rond et très agréable n’empêche pas le récit d’être très pessimiste et d’une grande cruauté. Les protagonistes pour la plupart de jeunes enfants sont montrés sans équivoque dans leurs jeux de pouvoir ou leur méchanceté, reflet de ce qu’ils subissent ailleurs. Suzuka manquant d’attention parentale et tente de se tuer, Komatsuzaki défoulant sa frustration et sa culpabilité sur les plus faibles, Arié victime des histoires qu’elle se raconte pour fuir la réalité. Et j’oublie la prof, Melle Sakaki, qui en un instant à perdu bien des convictions sur qui elle est et ne peut surmonter la blessure psychologique qu’elle a subit. Tout les personnages ont droit à une analyse très profonde de leurs motivations mais rien ne vient complet d’un coup dans cette histoire. Asano tisse la toile et donne les indices de façon anodine au détour d’une case.
Un défi au lecteur, une histoire totalement maitrisée aux personnages extrêmement fouillés ou une morale non explicite serait que le mal que nous faisons aux autres n’est que le mal que l’on n’a pas le courage de se faire à soi-même et que la vie bascule en un instant vers des douleurs irremediables.