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Gunslinger girl

Posté : 19 déc. 2007, 20:21
par shinob
GUNSLINGER GIRL

Auteur: Yu Aida
Editeur: Asuka
Une série en cours de parution.


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Résumé:
L'action se déroule principalement en Italie, où une organisation secrète, la Social Welfare Agency, combat le terrorisme d'une curieuse manière. En effet, les membres chargés de faire le sale boulot sont des petites filles âgées tout au plus d'une douzaine d'années, enrôlées malgré elles et devant accomplir des missions plus cruelles les unes que les autres. Leur point commun ? Elles ont toutes subi un préjudice moral et physiquement mortel, si bien que leur survie repose sur un domaine de la recherche médical top secret : les corps artificiels...

Avis:
Avec Gunslinger girl, Yu Aida aborde une multitude de thèmes aussi intéressants que variés comme les enfants soldats, les dérives de la science ou encore la psychologie infantile.
Ainsi nous découvrons le quotidien de filles soldats engagées de force au sein d'une organisation gouvernementale italienne. Ces dernières forment un duo avec leur fratello, un partenaire adulte qui les commande.

Si le postulat de base est très intéressant, le traitement qu'en fait Aida reste discutable.
Tout d'abord, beaucoup de froideur se dégage de presque tous les personnages. Ils entretiennent tous entre eux des relations superficielles: chacun se refusant à dire clairement le fond de sa pensée, son ressenti, ses sentiments... Les seuls moments qui m'ont touchés restent les monologues intérieurs des jeunes filles, qui se questionnent sur leur existence et le pourquoi de leur vie.
Heureusement l'arrivée du duo Petra/Sandro change la donne et redynamise des relations jusqu'alors platoniques.

Les scènes d'action se veulent réalistes: ni fioriture, ni surenchère. Nos petites filles sont des tueuses et s'appliquent à effectuer leur travail proprement. Assez dispersées mais très bien faites, ces scènes permettent de tonifier un récit longuet qui s'empâte parfois dans des dialogues assez indigestes...

Le dessin retranscrit quant à lui à la perfection l'ambiance froide du récit. Mais Aida a tendance à dessiner les jeunes filles soldats de la même manière: seule la coiffure permet de les distinguer. Les scènes d'action sont dessinées avec moults effets dynamiques, qui les rendent très agréable à suivre.

En définitive, je conseille une lecture de découverte avant de se lancer dans l'achat de cette série globalement réussie mais pourvue de quelques défauts génants.
Il faut néanmoins noter que Gunslinger girl ne cesse de s'améliorer au fil des volumes.
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Posté : 19 déc. 2007, 20:23
par shinob
Tome 8:
Un huitième volume intéressant qui se consacre presque exclusivement au tandem Petra/Sandro. Par de multiples flashback, Yu Aida nous fait découvrir le tumultueux passé de l'agent Sandro, sans négliger le présent: en effet la traque des membres du padania continue, et les sentiments du cyborg Petra pour Sandro évoluent...

Posté : 25 déc. 2007, 18:32
par Taekuro
Une exellente série pour ma part, un graphisme adapté au thème, froid. On peut reprocher à certaines tomes de manquer d'action mais les parties où l'on s'attache à la psychologie des personnes est également intéressante.

Re: Gunslinger girl

Posté : 27 juil. 2008, 17:44
par shun
Gunslinger girl tome 8 et 9

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Voilà une très bonne lecture, la série na décidément rien perdu. Le flash-back du tome 8 est excellent, le personnage de "rossana" est bien travaillé et l'histoire centrée sur angelica dans le tome 9 approfondi nos connaissance sur ces robots.

Plus le temps avance plus on découvre différente facette de leur vie, le tome 9 met aussi en avant les pensées de leur tuteurs.

Maintenant j'attends un petit retour sur la première génération.

Pour le tome 10 par contre va falloir être patient vu qu'il ne semble pas encore prévu au japon.

Re: Gunslinger girl

Posté : 10 oct. 2008, 13:06
par Gwen
J'ai été agréablement surpris par cette série. Je m'attendais à de la baston pure alors qu'en fait pas du tout.
La série pose de réelles questions sur les cyborgs (fillettes et tueuses !) et la façon de les considérer (plus ou moins comme dans Chobits mais dans un contexte plus violent), sans vraiment y répondre laissant ainsi le lecteur cogiter un peu sur le sujet à partir des réflexions des personnages.

Re: Gunslinger girl

Posté : 08 avr. 2009, 19:36
par Koiwai
Tome 10:

Treize mois. Cela fait plus de treize mois que l'on attend le dixième volume de Gunslinger Girl... et le voici enfin !
Après un tome 9 bouleversant, c'est avec une certaine fébrilité que l'on tient ce dixième opus, affichant sur sa couverture une Triela en larmes, entourant de ses bras son responsable Hilscher.
Une couverture qui donne le ton du volume, car en effet, c'est à nouveau sur eux que l'on s'attarde principalement ici.
Durant une mission à Naples, les deux personnages retrouvent sur leur route une vieille connaissance, et l'heure est venue pour Triela de découvrir, avant de les oublier à nouveau, ses origines, et les circonstances qui l'ont amenée à devenir une cyborg (ce que le lecteur, rappelons-le, connaît déjà dans les grandes lignes depuis le tome 4). Par ailleurs, la jeune fille ne cesse plus d'être tiraillée par ses sentiments pour son responsable, d'autant qu'elle a parfaitement conscience que ses jours sont comptés...
A travers le passé de Triela, c'est également une partie du passé d'Hilscher qui est dévoilée, et l'on découvre la manière dont cet homme droit a été contraint de rejoindre le bureau d'aide sociale. Parmi les personnages adultes de la série, il apparaît plus que jamais comme le plus humain et touchant, d'autant qu'il semble supporter de moins en moins ce qu'il est obligé de faire subir à sa protégée...
Les deux derniers chapitres, quant à eux, recentrent le sujet sur l'affaire Croce. On commence donc à en apprendre plus sur les mystères qui entourent José et Jean. Et pendant ce temps, les choses semblent mal tourner pour Henrietta, qui commence à souffrir d'importantes pertes de mémoire...
Tout en faisant évoluer lentement l'histoire, Yu Aida continue donc de développer les différents problèmes de ses personnages. Le travail effectué est convaincant, même si tout le monde n'accrochera pas à la narration assez lente de l'auteur. Cependant, en guise de bémol, nous pourrons noter que le tout semble tourner un peu en rond par moments.

Visuellement, le style d'Aida continue d'évoluer considérablement. L'ensemble commence à gagner en expressivité et en dynamisme (le manque de dynamisme des dessins étant peut-être l'un des principaux défauts de la série depuis ses débuts), le trait se précise et s'affine... peut-être même un peu trop par moments, puisqu'au détour de certaines pages, on ne peut que constater les physiques vaguement disproportionnés de Rico ou de Henrietta.

Un dixième volume prenant, regorgeant d'informations et de moments forts. L'attente promet jusqu'au tome 11 d'être longue.

Re: Gunslinger girl

Posté : 12 avr. 2009, 12:27
par Wang Tianjun
Tiens, je n'avais rien dit sur cette magnifique série ? Honte à moi ! :oops:

Gunslinger Girl, c'est un véritable ovni qui réussit un mélange des genres audacieux entre réglement de compte mafieux à coups de gunfight et description d'émois de jeunes filles. Là où ce genre de pitch porrait faire l'écueil d'un shonen bourrin avec du fan service à outrance, on a là une série touchante, violente, prenante, dont on ne ressort pas indemne. Le scénario se focalise bien plus sur la psychologie des personnages, et les rares scènes d'action sont percutantes au vu du réalisme qu'elles inspirent. Ici quand quelqu'un se prend une balle, il meurt, il n'y a peu ou pas du tout d'effort héroïque.

Gunslinger Girl est une série qui ne cesse de s'améliorer au fil des tomes (qui paradoxalement, sont de plus en plus espacés et de moins en moins épais !). Au départ, la mise en place de l'histoire est un peu brouillone, et chaque chapitre se contente de nous présenter un fratello (une fille cyborg et son mentor), mais on décèle déjà une forte diversité dans la psychologie des personnages. Ensuite, l'auteur arrive à nous captiver par l'intrigue du contexte politique de l'Italie avec les séparatistes de Padania, tout en continuant à faire évoluer les personnages. Enfin, l'arrivée de la seconde génération de cyborgs marque le déclin de la première, et on assiste de façon impuissante à la chute implacable des héroïnes qu'on avait appris à aimer.

Le dernier tome paru présente les prémices d'une possible fin, qui pourrait conclure avec brio cette série, sans aller dans la surenchère ou la redondance. Dugrand art !

Re: Gunslinger girl

Posté : 01 juin 2009, 00:30
par shun
Un tome 10 moins intense, difficile de continué sur l'excellence du 9 èm tome, mais loin d'être mauvais, trielli subi ses tourment et commence a voir sa mort venir petit a petit, on vis avec elle cette étape de sa vie.

une série qui aura garder ses qualité tout au long, un vrai plaisir a lire.

Re: Gunslinger girl

Posté : 21 août 2009, 18:45
par Rogue Aerith
Gunslinger girl 1-10 :

Tout lecteur de manga finit un jour par s'apercevoir que ce type de lecture repose sur des schémas redondants.
C'est valable pour le seinen. Etre blasé voire écoeuré des mêmes retournements de situation et ficelles n'est pas rare. La lassitude s'instaure, pas besoin d'avoir une gigantesque collection. Après avoir lu certains titres, on se dit qu'on commence à avoir vu pas mal de choses. On devient passablement exigeant :roll: . On se résout même à ne plus être aussi surpris qu'avant...

Et pourtant. Quand un manga tel que Gunslinger girl s'immisce dans vos lectures, ce n'est pas une agréable surprise mais une éclaircie revigorante qui illumine votre mangathèque jusque-là plongée dans une inertie de titres qui finalement, se ressemblent...

C'est frais, c'est innovant, c'est touchant, ça sonne surtout très « vrai ». A savoir que Gunslinger girl est un seinen ultra-réaliste comme on en fait peu.

Cela commence par un scénario non anodin. En Italie, pour combattre le crime organisé et les groupuscules indépendantistes du Nord, le gouvernement prend une mesure extrême. Le Bureau des aides sociales, sous couvert d'activités sociales et médicales lambda, assure en fait la logistique pour une équipe de professionnels chargés de maintenir l'ordre public et la République : élimination de chefs de clan, protection de témoins-clefs... La mesure est d'autant plus extrême que les soldats de l'agence sont toutes des jeunes filles, reconditionnées physiquement et psychologiquement après divers accidents graves. Placée sous la tutelle d'un adulte membre de l'agence, chacune est devenue un cyborg, mi-humaine, mi-robotisée, véritable machine à tuer. Pour autant, elles ne sont pas privées de sentiments, notamment à l'égard de leur tuteur...

Tout au long des 10 tomes parus, l'auteur va encore plus loin qu'une oeuvre telle que Ghost in the Shell, qui explorait déjà pas mal (c'est le cas de le dire :shock: ) de pistes philosophiques glissantes : compatibilité entre l'Humanité et les cyborgs ; sentiments, raisons de vivre, libertés et droits des cyborgs etc...

Et en 10 tomes, c'est juste affolant comme le travail de Yu Aida, auteur de Gunslinger girl, est juste. Il déborde de talent et insuffle une âme à chacun de ses personnages. Tout est soigné, expliqué, amené avec justesse. Rien n'est laissé au hasard. Pas de remplissage. Pas de facilités ni de séquences trop rapides non plus. Profitant de ce travail, plus d'une douzaine de personnages du manga font par conséquent partie des personnages les mieux travaillés et les plus réalistes qu'un genre comme le seinen peut comporter. Voui, voui, à ce point... :!:

L'ambiance italienne, les conflits au sein du pays, notamment tout ce qui entoure les enjeux politiques, tout est traité avec une justesse rare. Je me demande même comment ce manga est accueilli en Italie, les sujets abordés étant certes captivants mais pour le moins osés voire dangereux. Les conflits politiques ne sont pas seulement évoqués mais approfondis et merveilleusement exploités. Ce n'est pas sous forme de références que Yu Aida travaille : l'univers de Gunslinger girl est l'Italie contemporaine, avec quelques ajouts fictifs par-ci par-là. Des ajouts fictifs qui jouent avec le mental des lecteurs : une agence secrète maintenant l'ordre public en utilisant des jeunes filles, qui plus est cybernétisées et exploitables à volonté... Tellement improbable dans une société occidentale mais tellement réaliste lorsque c'est Yu Aida qui introduit le sujet ! :idea:

Les petites filles soldats faisant plus ou moins nymphettes (c'est seulement le cas pour les deux plus vieilles) selon l'accoutrement revêtu pour les missions, on pouvait craindre que leurs relations avec les adultes virent vers le fan-service. Une crainte qui ne se vérifie clairement pas durant la lecture. Si les relations avec les tuteurs sont excessivement ambiguës, elles ne comprennent aucun côté malsain et obscène. L'auteur ne dérive jamais, pas sur une seule case en 10 tomes. Jamais les jeunes filles ne sont dénudées ou dessinées dans des positions affriolantes. Yu Aida se fonde essentiellement sur la psychologie de ses personnages, pas une quelconque attirance physique. :idea:

Parfois quelques discussions incongrues entre les personnages laissent entrevoir des bribes d'humour... un humour pour le moins mature... un humour très sérieux en fait (l'oxymore reprend bien ce que j'ai ressenti).
L'humour est par exemple présent dans des séquences tranches-de-vie, sur le quotidien des jeunes filles. Une de ces séquences m'a surpris, remplie d'humanité et rendant les jeunes filles encore plus attachantes. Il y est question de la sexualité des jeunes filles (les règles, qui sont de leur âge), un passage durant lequel celles-ci ironisent, rient... Surprenant :idea: .

Se rajoute à tout ça une très grande maîtrise dans la mise en page des scènes d'action (jouissives tant elles sont lisibles). Le scénario avance lentement mais sûrement (toujours des réponses sont données, jamais le lecteur n'est frustré).

Comme si cela ne suffisait pas, Yu Aida joue avec le temps : flash-back et retours dans le présent à profusion, toujours bien placés (pas de lourdeurs dans le récit), aucune incohérence dans la chronologie...
Yu Aida joue aussi avec l'espace, si on peut dire, pour nous amener en France (PACA), en Allemagne, au Pays-Bas (Europol siégeant à la Haye), en Russie, et partout en Italie et en Sicile (campagnes, rues, bâtiments publics ou monuments historiques...).

Niveau dessins, c'est donc très varié. Les décors italiens sont parfaitement retranscrits. L'auteur nous gratifie d'un grand nombre de planches superbes. Le style général est assez froid (peu de trames, peu de crayonnés) mais cela colle très bien. Côté personnages, on peut relever quelques faiblesses, mais rien de très grave. Certains personnages adultes peuvent parfois se ressembler (la variété des visages, un problème récurrent chez des mangakas pourtant talentueux...) et les fillettes ont des bouilles un peu rondes... Ces critiques sont à nuancer car l'auteur demeure la plupart du temps irréprochable. Il introduit une quantité de personnages (tous ayant une utilité et une personnalité propre, on est loin des shonen et seinen lamdas...) sans que l'on ressente une gêne durant la lecture, puisque ceux-ci sont tous bien différents d'un point de vue graphique. Etre pointilleux et sévère face à un manga comme celui-là est néanmoins nécessaire, on ne lui trouverait sinon aucun défaut. :|

Ainsi, que ce soit dans l'ambiance, les graphismes, le scénario, les relations entre personnages, tout dans Gunslinger girl reflète le professionnalisme de son mangaka. Celui-ci a, c'est indiscutable, un objectif tout au long de son oeuvre : une fiction (on l'espère...) dans un univers tout ce qu'il y a de plus réaliste et proche du nôtre.

Du côté de l'adaptation d'Asuka, on regrettera un prix élevé pour ce genre de format, des coquilles et trop de coupures sur les bords de pages. L'encrage est très bon et la traduction parfaite : mature, technique, aucune faute de goût...
Les commentaires de Rodolphe Massé à la fin de certains tomes sont passionnants et permettent d'engager une réflexion poussée sur certains thèmes. Ces commentaires complètent parfaitement le travail de l'auteur. Dommage que ces « bonus » soient si rares (une analyse de deux pages sur les enfants-soldats, une autre, de deux pages encore, sur les snuff-movies).

Gunslinger girl se pose comme un indispensable dans sa catégorie. Il s'éloigne des autres par un scénario osé, n'utilise pas les ficelles habituelles, ne sombre pas dans les méandres des facilités récurrentes du manga. Prenons pour exemple le fan-service. Qu'il soit complètement absent est un ravissement pour moi : il aurait été fatal pour l'ensemble de l'oeuvre, en même pas deux cases, tellement il aurait été inapproprié.

Une chose peut-elle empêcher le manga d'atteindre un rare niveau d'excellence sur la durée ? Une fin précipitée, évidemment... Ce qui ne semble pas être le cas, la couverture du tome 11 montrant que l'auteur ne laisse, je me répète, rien lui échapper... (le duo le moins mis en avant jusqu'à présent figure sur la couverture :) :) :) ). Ou alors céder au fan-service ? Cela serait étonnant...
10 tomes, chacun apportant sa pierre à l'édifice, sans qu'aucun soit moins bon qu'un autre. Un degré de qualité (à savoir excellent) on ne peut plus régulier. Un manga où rien n'est à jeter, de n'importe quel point de vue. Rarissime. Même les plus grandes séries ont leurs "chapitres maudits" (pour de pas dire un volume entier), des chapitres qui ne sont pas à la hauteur...

Le seinen peut brandir cette oeuvre comme modèle : des questions subtiles, une analyse éclairée, dans un environnement violent et pourtant si réaliste...
That's why I read manga je crois.

Un manga admirable :!: :!: :!: :!: :!: :!:

:arrow:

Re: Gunslinger girl

Posté : 24 août 2009, 12:32
par Wang Tianjun
Magnifique analyse Rogue, tu as su retranscrire tout ce que je ressentais pour cette série, ou presque, et je n'aurais pas pu faire mieux :mrgreen: .

En revanche je rajouterais un petit bémol, mais surtout pour que mon message ne soit pas un simple +1 : j'avais quand même trouvé les premiers tomes assez lents et poussifs en première lecture, voire parfois un peu complexe, et l'histoire ne décollait qu'avec le couple des poseurs de bombes Franco et Franca, et de Pinocchio (ah tiens d'ailleurs, il y a aussi tant à dire sur certains "méchants" de GG !) . En réalité, les éléments des premiers tomes ont des répercussions dans la suite et aujourd'hui leur relecture est bien plus savoureuse. Ou alors, j'étais plus naïf (voire con ?) et abreuvé de shonen à l'époque où je les ai découverts, ceci explique peut-être cela ! :mrgreen: