Dr.Koto

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.

Dr.Koto c'est :

Un coup de "Kouto" en plein coeur (Trés Bon)
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100%
Pas du "Gato" (Moyen)
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Avec "Say Hello To Black Jack" il y a pas "Foto" (Nul)
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Raimaru
Space Cowboy
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Re: Dr.Koto

Message non lu par Raimaru » 27 oct. 2011, 11:04

Et un remontage de topic, un ! :D

Tome 1

Kensuke Gotô est un jeune médecin sortant tout droit de l’université de Tokyô. Il est envoyé sur l’île de Koshiki, un atoll d’environ mille habitants et dont les médecins se succèdent à tour de rôle. Visiblement, l’insalubrité de la clinique ainsi que le manque de talent des précédents médecins ont eu raison de la confiance des habitants. Ainsi, Gotô (renommé Kotô par erreur par les habitants) est accueilli très froidement, et il lui est d’abord difficile de trouver des patients ! Assisté par l’infirmière Ayaka Hoshino, il va toutefois tenter de trouver des personnes à soigner, car il y en, et pour cela, il va devoir gagner leur confiance.

L’intrigue de Dr. Kotô est constituée dans ce premier tome d’histoires courtes qui se résument à deux ou trois chapitres consacrés à un patient. Au programme : un fils de pêcheur qui a de graves douleurs dans le ventre, une vieille dame souffrante qui refuse de se faire soigner par un médecin, un surfeur pris dans des vagues, et une femme enceinte dont la grossesse ne se déroule pas sans accro. Ces histoires se déroulent selon un schéma typique : Kotô propose son aide aux malades, ils refusent par méfiance mal placée, leur maladie devient trop grave et Kotô est la dernière personne à pouvoir les sauver. Dans ce volume, ce schéma s’avère convainquant, dans le sens où il n’est pour l’instant pas redondant et où il offre quelques rebondissements et des émotions. Malgré tout, on s’aperçoit vite que les histoires finissent bien, et la narration, telle qu’elle est faite, ne laisse pas supposer qu’il y aura un drame. Mais peut-être que l’intérêt n’est pas là, car l’auteur met tout autant en avant les soins prodigués par Kotô que les histoires des habitants de l’île.

Si ces émotions parviennent jusqu’au lecteur, c’est grâce à l’ensemble des personnages, principaux comme secondaires. L’île est à l’image de l’idée que l’on se fait de la campagne : un lieu reculé, où les habitants sont solidaires entre eux, mais méfiants envers les étrangers. L’auteur utilise ces clichés mais pour mieux les bousculer ensuite via son personnage principal. En effet, Kotô est un médecin de fiction qui ressemble à Tenma de Monster. Tous deux ont un point noir dans leur passé, sauf que Kotô est bien moins torturé que Tenma. En revanche, leur vrai point commun réside dans leurs idéaux à propos de la médecine : un médecin ne veut que sauver des vies et faire le bien. Même si les habitants de l’île n’ont pas confiance en Kotô, ils se retournent les uns après les autres en voyant la bienveillance dont il fait preuve. Ce type de personnage principal, déjà vu, certes, couplé avec le cadre paradisiaque de l’île, offre une atmosphère dépaysante. Comme ce n’est pas forcément ce qu’on attend d’une fiction sur la médecine, on ne l’apprécie que davantage. Et c’est tout naturellement que le lecteur change d’avis sur les habitants de l’île, fiers mais pas mauvais du tout. Certains sont même très fidèles en amitié, comme le pêcheur Hara qui devient le premier soutient du docteur Kotô. Certains autres sont confrontés aux difficultés de la vie, principalement lié au retirement social du fait d’habiter dans un lieu loin de tout. En bref, on a droit à une toute une panoplie de personnages qui ont des choses à raconter, et pour l’instant, l’auteur nous dépeint très bien la vie sur l’île.

Visuellement, le trait de Takatoshi Yamada ne présente pas de défaut notable. Il excelle particulièrement dans le détail et la beauté des décors. Les personnages ont un design simple mais parfaitement identifiable. D’un point de vue du contenu, il faut noter que l’auteur montre sans détour les opérations, sang et organes compris. Il décrit même une scène de césarienne. Ceux que cela peut déranger sont ainsi prévenus.

Des personnages attachants, une ambiance estivale, des bons sentiments, c’est ce qu’il faut retenir de la lecture de ce premier tome de Dr. Kotô. On se laisse vite entrainer dans l’intrigue et la lecture est très agréable. On n’a toutefois la crainte une fois ce volume fermé que les autres présentent le même ton et que toutes les histoires se finissent bien, ne laissant aucun suspense au lecteur. C’est à l’auteur de nous prouver le contraire, et à s’améliorer encore dans la mise en scène des sauvetages.

L’édition quant est dans la moyenne de ce que propose la collection Big de Kana : papier de qualité, impression sans défaut, avec une traduction convaincante, sans trop de lourdeur.
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