The world is mine
The world is mine
Auteur : Arai Hideki
Nombre de volumes France : 14, chez Sakka (terminé)
Nombre de volumes Japon : 14, chez Shogakukan (terminé)
Toshi est un jeune homme à l’apparence d’étudiant modèle ; Mon-chan a tout de la bête. Unis envers et contre tout, ils parcourent le Japon au gré de leurs caprices, disséminant des bombes artisanales et semant partout le chaos. Tandis que parallèlement, un mystérieux animal, baptisé par les médias Higumadon (« Ours brun »), décime sur son passage troupeaux, promeneurs et chasseurs... (source Manga-news)
??? :
Je me suis longtemps demandé comment j'allais vous parler de mon ressenti par rapport à cette série.
The world is mine est un manga inclassable, une satire visant un public clairement adulte et averti.
Arai nous propose de suivre les parcours meurtriers du duo Toshi-Mon et de Higumadon, une bête sauvage difficilement identifiable pour l'instant.
Je ne m'étendrai pas sur les scènes de violence de la série : elles sont omniprésentes, vulgaires et dégoûtantes a tous points de vue, qu'ils soient physiques ou psychologiques.
Non, la vrai question (en ce qui me concerne) est: pourquoi ?
Pourquoi toute cette violence ? Pourquoi ce traitement ? A t il un autre but que de choquer pour choquer ? Quel "message" l'auteur veut il faire passer ?
Le mangaka respecte les règles satiriques: l'état, le gouvernement, l'armée et la société en général sont ridiculisées de bout en bout. Il pointe avec exagération et talent les travers dont nous pouvons faire preuve dans certaines situations, patati, patata ...
Ok.
Mais de mon point de vue, on peut arriver à ce résultat sans tomber dans une surenchère de massacres nauséeux.
Donc, encore et toujours: pourquoi ?
La faute à qui ? :
Souvent, j'ai pensé que The world is mine décriait avant tout les médias et leur tendance à faire de la société un spectacle.
Après tout c'est bien eux qui, au nom de l'info, font suivre au grand public les parcours monstrueux d'un couple de sérial killers et d'une bête sauvage de plusieurs mètres de haut.
C'est encore eux qui, au nom du droit de savoir, font la "une" avec des détails de plus en plus morbides, cherchant le scoop que l'autre n'a pas, rendant la société dépendante, comme fascinée par ces actes incompressibles et élevant Tochi-Mon au rang de superstars.
Honte à eux de pervertir cet outil indispensable qu'est l'information, en machine à fric.
Mais ne nous arrêtons pas là.
Car faut il encore, pour transformer toute cette violence gratuite en violence payante, un auditoire.
A travers les médias, Arai stigmatise bien entendu le "grand public".
Ce grand public qui en définitive, ne cherche pas réellement a savoir le pourquoi mais plutôt le comment.
Comment Toshi-Mon font ils pour dévaster un commissariat et semer la terreur jusque dans les rangs de la police? Comment une bête sauvage ravage tout un centre ville sans se faire abattre?
Honte à cette société contemporaine qui ne s'intéresse plus qu'à la forme au détriment du fond.
Mais surtout, honte à moi.
Honte à moi qui lis une série en sachant d'avance que je ne comprendrai pas le pourquoi.
Scotcher par la mise en scène, Arai a réussi à plonger le lecteur que suis dans son monde.
Je fais désormais partie du "grand public" curieux de savoir "comment" Toshi-Mon vont s'en sortir et "comment" les autorités vont elles faire pour arrêter Higumadon. Peu importe le "pourquoi", je veux connaître la fin de ce conte moderne ...
Conclusion :
Mon avis est loin d'être arrêté à propos de cette série.
Ce qui pour l'instant passe comme une expérience mangaésque des plus intéressante, peu s'avérer à terme, être une série dépotoir, qui aura juste servi à l'auteur de défouloir.
Nombre de volumes France : 14, chez Sakka (terminé)
Nombre de volumes Japon : 14, chez Shogakukan (terminé)
Toshi est un jeune homme à l’apparence d’étudiant modèle ; Mon-chan a tout de la bête. Unis envers et contre tout, ils parcourent le Japon au gré de leurs caprices, disséminant des bombes artisanales et semant partout le chaos. Tandis que parallèlement, un mystérieux animal, baptisé par les médias Higumadon (« Ours brun »), décime sur son passage troupeaux, promeneurs et chasseurs... (source Manga-news)
??? :
Je me suis longtemps demandé comment j'allais vous parler de mon ressenti par rapport à cette série.
The world is mine est un manga inclassable, une satire visant un public clairement adulte et averti.
Arai nous propose de suivre les parcours meurtriers du duo Toshi-Mon et de Higumadon, une bête sauvage difficilement identifiable pour l'instant.
Je ne m'étendrai pas sur les scènes de violence de la série : elles sont omniprésentes, vulgaires et dégoûtantes a tous points de vue, qu'ils soient physiques ou psychologiques.
Non, la vrai question (en ce qui me concerne) est: pourquoi ?
Pourquoi toute cette violence ? Pourquoi ce traitement ? A t il un autre but que de choquer pour choquer ? Quel "message" l'auteur veut il faire passer ?
Le mangaka respecte les règles satiriques: l'état, le gouvernement, l'armée et la société en général sont ridiculisées de bout en bout. Il pointe avec exagération et talent les travers dont nous pouvons faire preuve dans certaines situations, patati, patata ...
Ok.
Mais de mon point de vue, on peut arriver à ce résultat sans tomber dans une surenchère de massacres nauséeux.
Donc, encore et toujours: pourquoi ?
La faute à qui ? :
Souvent, j'ai pensé que The world is mine décriait avant tout les médias et leur tendance à faire de la société un spectacle.
Après tout c'est bien eux qui, au nom de l'info, font suivre au grand public les parcours monstrueux d'un couple de sérial killers et d'une bête sauvage de plusieurs mètres de haut.
C'est encore eux qui, au nom du droit de savoir, font la "une" avec des détails de plus en plus morbides, cherchant le scoop que l'autre n'a pas, rendant la société dépendante, comme fascinée par ces actes incompressibles et élevant Tochi-Mon au rang de superstars.
Honte à eux de pervertir cet outil indispensable qu'est l'information, en machine à fric.
Mais ne nous arrêtons pas là.
Car faut il encore, pour transformer toute cette violence gratuite en violence payante, un auditoire.
A travers les médias, Arai stigmatise bien entendu le "grand public".
Ce grand public qui en définitive, ne cherche pas réellement a savoir le pourquoi mais plutôt le comment.
Comment Toshi-Mon font ils pour dévaster un commissariat et semer la terreur jusque dans les rangs de la police? Comment une bête sauvage ravage tout un centre ville sans se faire abattre?
Honte à cette société contemporaine qui ne s'intéresse plus qu'à la forme au détriment du fond.
Mais surtout, honte à moi.
Honte à moi qui lis une série en sachant d'avance que je ne comprendrai pas le pourquoi.
Scotcher par la mise en scène, Arai a réussi à plonger le lecteur que suis dans son monde.
Je fais désormais partie du "grand public" curieux de savoir "comment" Toshi-Mon vont s'en sortir et "comment" les autorités vont elles faire pour arrêter Higumadon. Peu importe le "pourquoi", je veux connaître la fin de ce conte moderne ...
Conclusion :
Mon avis est loin d'être arrêté à propos de cette série.
Ce qui pour l'instant passe comme une expérience mangaésque des plus intéressante, peu s'avérer à terme, être une série dépotoir, qui aura juste servi à l'auteur de défouloir.
Modifié en dernier par WamuU le 12 oct. 2008, 21:34, modifié 6 fois.
J'avais lu un volume de cette série et j'avais eu du mal a accrocher en effet...
Un manga qu dénonce, mais comme toi je pense qu'autant de violence n'est pas necessaire.. Bon après je pense que c'est le genre de manga que soit on adore, soit on déteste. Je lirais peut etre la suite pour me faire une idée définitive, mais ça m'avait pas trop plu..
Un manga qu dénonce, mais comme toi je pense qu'autant de violence n'est pas necessaire.. Bon après je pense que c'est le genre de manga que soit on adore, soit on déteste. Je lirais peut etre la suite pour me faire une idée définitive, mais ça m'avait pas trop plu..
Ma collection.
"Etre heureux, c'est savoir se contenter de peu, mais 15 fois c'est encore mieux"
Epicure
^^ わたしは いつまでも こいする です, しのび ^^
"Etre heureux, c'est savoir se contenter de peu, mais 15 fois c'est encore mieux"
Epicure
^^ わたしは いつまでも こいする です, しのび ^^
J'ai acheté les 10 premiers volumes, mais impossible de finir le premier.
Pour le moment, je m'ennuie ferme, et les questions que tu soulèves, je me les pose déjà pour cette série mais aussi pour Ki-Itchi depuis quelques volumes.
Une autre question : est-ce que tu rapprocherais The world is mine de Koroshiya Ichi ou de Tueurs nés ?
Pour le moment, je m'ennuie ferme, et les questions que tu soulèves, je me les pose déjà pour cette série mais aussi pour Ki-Itchi depuis quelques volumes.
Une autre question : est-ce que tu rapprocherais The world is mine de Koroshiya Ichi ou de Tueurs nés ?
je n'ai lu que les 4 premiers puis je ne continue à les acheter qu'en occaz' compte tenu du fait qu'à l'époque de la parution, celle ci n'était pas régulière et on perd vite le fil dans ce type de récit...
sinon j'aime beaucoup le parallèle entre l'évolution de l'action de nos 2 zigotos et de la bête... là où j'en suis resté elles ne se sont pas encore rencontrés mais je le trouve vraiment fort ce type, très " appel au secours de notre societé" ... un peu dans le style d'Ushijima mais abordé par un autre plan...
sinon j'aime beaucoup le parallèle entre l'évolution de l'action de nos 2 zigotos et de la bête... là où j'en suis resté elles ne se sont pas encore rencontrés mais je le trouve vraiment fort ce type, très " appel au secours de notre societé" ... un peu dans le style d'Ushijima mais abordé par un autre plan...
Pour ce qui est "Koroshiya Ichi", désolé mais je ne lis pas les scans et mon Anglais n'est pas assez bon pour me permettre de le suivre correctement dans cette langue. J'attends avec impatiente qu'un éditeur Français achète les droits. ^^kynoo a écrit :Une autre question : est-ce que tu rapprocherais The world is mine de Koroshiya Ichi ou de Tueurs nés ?
Sinon, oui il y à une similitude entre "The world is mine" et "Tueurs nés".
Cela fait un petit moment que je n'ai pas vu le film de Oliver Stone, mais si je me souviens bien, le sujet reste axé sur la retranscription de la violence par la télé et ses effets potentiellement néfastes, ce qui est aussi présent dans le manga.
En fait, de mon point de vu, ce film et ce manga pourraient être très comparables si l'on ne suivait que le parcours de Toshi-Mon, mais il y a aussi Higumadon en parallèle.
Je t'avoue que j'ai du mal a comprendre pourquoi Arai injecte un phénomène (apparemment) surnaturel dans son récit. Il aurai très bien pu arriver au même résultat avec, par exemple, un fauve échappé d'un zoo.
Mise a part la dualité bête (Mon) contre bête (Higumadon), il m'est difficile de voir où il veut en venir.
Espérons que le tome 11, prévu pour le 01/02, nous aidera un peu plus... Bien que j'en doute ...
- né un11septembre
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- Localisation : Quelque part en Belgique civilisée
serie que j'ai decouverte par hasard en achetant un lot de sakka.
J'aime moyennement sans m'ennuyer, mais j'ai les même interrogations sur un quelconque message si ce n'est la satire des medias et une critique de la politique japonaise, voire des ours-geants-tueurs-absolument-impossibles-à-photographier,-attrapper-ou-à-tuer.
J'aime moyennement sans m'ennuyer, mais j'ai les même interrogations sur un quelconque message si ce n'est la satire des medias et une critique de la politique japonaise, voire des ours-geants-tueurs-absolument-impossibles-à-photographier,-attrapper-ou-à-tuer.
- Floo D Ace
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Pour ma part, j'ahère à fond dans the world is mine qui punit doublement la société sur-consommatrice nippone.
Toshi et Mon tiennent bien leur rôle d'ange déchus (un petit air de dogma?), et certains pensent même que Mon est en fait Ki itchi en adulte...
Il faudra attendre la fin de Ki itchii pour savoir.
Higumadon apparait à mes yeux comme l'incarnation d'une nature bafouée. C'est d'ailleurs un chasseur qu'on envoie pour traquer la bête, et pas un mercenaire sur-armé.
Sur deux points, par une métaphore urbaine et métaphore écologique, Araï s'attaque à cette société qui vit dans l'excès... C'est très jouissif. J'espère juste que la fin vaudra le détour, car bien souvent dans ce genre d'oeuvre, tout se termine en queue de poisson.
Toshi et Mon tiennent bien leur rôle d'ange déchus (un petit air de dogma?), et certains pensent même que Mon est en fait Ki itchi en adulte...
Il faudra attendre la fin de Ki itchii pour savoir.
Higumadon apparait à mes yeux comme l'incarnation d'une nature bafouée. C'est d'ailleurs un chasseur qu'on envoie pour traquer la bête, et pas un mercenaire sur-armé.
Sur deux points, par une métaphore urbaine et métaphore écologique, Araï s'attaque à cette société qui vit dans l'excès... C'est très jouissif. J'espère juste que la fin vaudra le détour, car bien souvent dans ce genre d'oeuvre, tout se termine en queue de poisson.