Seinen de AKANA Shû (dessins) et NAKASHIMA Kazuki (scénario).
Titre en cours au Japon et en France.
Publiée par Doki Doki.
Le shogunat installé par les Tokugawa fait régner l'ordre, le peuple vit dans la paix et dans une relative prospérité. Pourtant, la part sombre du coeur des hommes ne cesse d'exciter leur cupidité : elle est la porte d'entrée idéale pour tous les démons qui en prenant possession des humains, cherchent à passer dans leur monde. Exorciser ces démons, c'est la mission de Jônosuke, le maitre des clefs. Connu pour être le meilleur serrurier d'Edo, Jônosuké use de cadenas un peu particuliers pour mettre sous les verrous les esprits malfaisants. Avec l'aide de l'envoutante Okin, divinatrice aux méthodes peu orthodoxes, il va au cours de sa chasse aux démons, rencontrer des notables de son temps, qui s'avèreront de précieux alliés lorsqu'il s'agira de faire face à un complots visant les hautes sphères de l'état...
Jônosuke est un maître des clés. Non, je vous arrête tout de suite ce n'est pas un manga sur Fort Boyard. C'est bien mieux. Jônosuke est un serrurier. Non, ce n'est pas non plus un titre qui va vous parler d'un métier particulier et qui verra s'affronter des serruriers aux techniques les plus diverses. Jônosuke est un chasseur de démons. Encore un titre « Yokaï » me direz-vous. Oui, mais une fois de plus le titre est réussi!
Autour de notre Jô, gravite le personnage d'O-kin, une médium qui lit l'avenir avec ses pieds (ne cherchez pas de jeux de mots, il n'y en a pas) et des personnes ayant cédées à leur noirceur et possédées par un démon. Démon que le serrurier mettra sous clef, dans un cadenas. Tout cela à l'époque d'Edo, dans des décors des somptueux. Bien sûr, on trouve quelques détails kitschs comme le fait que Jô soit armé d'une clef ayant la taille d'un sabre, mais c'est tellement bien fait qu'on marche à fond. Aux commandes de cette petite merveille : AKANA Shû, dessinateur dont le trait sublime rappelle parfois le travail d'INOUE sur Vagabond, déjà connu pour la série Yugo the Negociator, et NAKASHIMA Kazuki, scénariste d'un troupe de théâtre japonaise, exigé par le dessinateur.
Une fois de plus Doki Doki nous apporte une grande série!
Côté édition : comme souvent chez Doki Doki, c'est irréprochable. Excellente traduction, impression parfaite, même GB one fait peu d'erreurs. On nous offre en plus un marque-page mais... qui osera découper la jaquette de son manga?