Une série en 4 tomes publiée aux éditions 12Bis.
À New-York, quatre jeunes filles : Kate, Rose, Claire et Rachel vont au même lycée Roosevelt Island et n’ont en commun que leur amitié individuelle avec Lise. Ce matin-là, en se réveillant, elles n’ont aucun souvenir de la nuit passée hormis un grand manoir, une piscine étrange et des chiens noirs aux yeux rouges. Plus tard, elles apprennent que le corps sans vie de Lise a été retrouvé dans la forêt. S'agit-il d'un suicide comme tout semble l'indiquer ?
Chaque jeune fille est guidée par des papillons énigmatiques dans un jardin où une étrange femme, Lula, leur révèle qu’elles ont été assassinées la nuit précédente. Pour ressusciter, elles doivent combattre des êtres mi-hommes, mi-bêtes. C’est ainsi que les héroïnes se plongent dans un monde violent et surnaturel, plein de mystères.
Premier titre d'un tout nouvel éditeur, Red Garden nous conte la plongée de quatre jeunes américaines dans le surnaturel. La série est l'adaptation de l'anime du même nom produit par le studio Gonzo (Afro Samuraï, Gantz,...).
Bienvenue dans le Jardin Rouge.
Une fois n'est pas coutume, l'histoire prend place aux États-unis, plus précisément à New York. On suit donc quatre élèves d'un lycée plutôt huppé, ayant perdu les souvenirs de la nuit précédent la mort de l'une d'entre elles. Alors qu'elles pleurent leur amie disparue, elles sont contactées par un mystérieux couple qui leur apprend qu'elles sont déjà mortes. C'est là que commence leur cauchemar.
Tranches de vie et individus tranchants.
La grande particularité du titre est sans aucun doute son rythme saccadé. Alors qu'on suit la vie quotidienne des quatre filles on les retrouve soudain en pleine course-poursuite, à la merci d'un homme-bête.
Et les transitions entre ces deux instants se confondent avec l'arrivée d'une nuée de papillons pourpres. Transitions qui ne sont pas sans rappeler « Silent Hill ». Le titre dégage en effet une ambiance angoissante très proche de la licence de Konami. Très vite l'auteur nous plonge en pleine action alors que les filles sont attaquées par une étrange créature, puis nous trouble en effectuant un retour en arrière. Ayamura parvient en quelques pages à donner de la profondeur à ses personnages en nous permettant d'observer leur vie quotidienne avant de les plonger dans l'horreur.
Élégance et clarté.
Kirihito Ayamura, dont c'est là la première oeuvre, nous offre un dessin élégant, proche du shôjo, qui n'est pas sans rappeler celui de Soul Drop ou encore de la dessinatrice du Chevalier D'Eon. Mais le mangaka possède un trait plus clair, charge moins son dessin, ses visages et décors sont très travaillés, et il arrive avec brio à créer une atmosphère inquiétante.
Puisqu'il s'agit d'une adaptation, Ayamura, comme il le confie en fin de volume, a choisi de se focaliser sur une seule des quatre filles : Kate. Et c'est une grande idée car cela lui permet d'éviter de bâcler la retranscription de 22 épisodes en 4 tomes, passant rapidement d'un événement à un autre en omettant spontanément des événements nécessaires à la compréhension, fait commun dans les adaptations. Ici, on a droit à une véritable histoire que l'on peut suivre facilement.
Et on peut également saluer la qualité d'édition ainsi que le prix très abordable pour un tel format.