Les Gouttes de dieu

[Crack]

Très bon article de la part de Telerama. Merci Rogue pour ce lien

[Blacksheep]

Je dois admettre que cette nouvelle me laisse sur le Q!

[ElfHelm]

Je trouve l'article de Télérama bien cucul la praline, mais sinon le titre fait vraiment très bien les choses et je suis totalement passionné par cette histoire de jeune premier qui se remet à boire du vin après la mort de son père...
3 premiers tomes vraiment exceptionnels
il me tarde de boire la suite....

[ElfHelm]

Un 4 eme tome excellent !!
Bravo !!

[oestevao]

Même le New York Times semble avoir découvert Les Gouttes de dieu, sans que le manga soit sorti aux States.

http://www.nytimes.com/2008/10/22/dinin ... ref=slogin

J'adore l'histoire avec les coréens qui essaient d'impressionner les rencards et foirent car elles aussi lisent "Les Gouttes de dieu".

[Blacksheep]

Ce qui confirme la rumeur sur la véritable identité du scénariste

[Jokk]

Un tome 7 bien sympathique, la recette est toujours la même mais j'y accroche toujours autant. A noter que les auteurs s'attardent suer un autre personnage secondaire.

[Sorrow]

Je vais reprendre enfin le droit chemin des chroniques mangas, car bien trop souvent ces temps-ci me suis-je complais dans un flood ou un égarement qui ne me ressemble guère... Il est grand temps que je réactive mon esprit critique. Et je vais commencer avec mon dernier coup de coeur, Les gouttes de Dieu :

Magnifique manga par ailleurs si il en est. À travers un thème qui pourrait paraître bien sobre et élitiste, les auteurs des Gouttes de Dieu parviennent à nous accrocher, à nous emmener dans un univers qui semble à la fois fermé, et bien trop immense, si bien qu'on ne sait pas par quel bout le prendre. Ils parviennent, en gardant un aspect très didactique, à nous inviter également à la rêverie, à réfléchir sur nous-même, notre vie, à nous remettre en question.
Le contenu est très bien documenté, et il y a un vrai travail de recherche, très sérieux sur les différents vins et leur nature. Mais loin d'être rébarbatif, cette dimension nous ouvre de nouvelles voies, nous pousse à regarder différemment ce que souvent nous ne considérons que comme un simple alcool. Et on se prend l'envie de faire comme Shizuku et Miyabi, goûter les vins qu'ils goûtent, pour sentir leur saveur, voir quels effets ils produiront sur nous, quels souvenirs ou sentiments en émergeront.
Les descriptions des vins sont remarquables, très visuelles, jouant sur l'émotion et plongeant littéralement Shizuku, et donc le lecteur, dans un autre monde, un autre univers, qui décrit au mieux les sentiments véhiculés par le vin. Des descriptions prenant souvent modèle sur des oeuvres d'art, peintures ou paysages, une autre façon de s'ouvrir à l'art et d'enrichir notre culture générale, et cela de fort belle manière.

Mais les Gouttes de Dieu, c'est avant tout l'histoire d'un jeune homme qui se cherche, qui découvre ce pour quoi il est né, un aspect de sa nature, à travers le défi que lui a lancé son défunt père. Un père qu'il n'a jamais vraiment compris, mais qu'il redécouvre au fur et à mesure de sa quête dans cet univers, où il n'a pour lui que ses prédispositions naturelles, mais peu d'expérience. Pour pallier à ce manque, la présence de Miyabi est donc indispensable, aussi bien pour Shizuku que pour le lecteur. Non seulement pour ses connaissances théorique en la matière, qu'elle peaufine au fur et à mesure de ses rencontres avec les différents vins, mais aussi parce qu'elle met du baume au récit. Ces deux jeunes gens se complètent donc parfaitement, car ils sont toujours en apprentissage, tout comme l'est le lecteur.
Autour d'eux gravitent des personnages secondaires, souvent bien développés, qui apportent un aspect comédie ou plus sérieux au récit selon les cas, mais tous ont leur place dans l'histoire, et quasi aucun n'est ignoré.
Mais la série ne vise pas à nous faire simplement découvrir le monde du vin. Il s'agit avant tout d'une confrontation, le combat de Shizuku contre lui-même avant tout bien sûr, mais aussi contre son alter égo "diabolique". La confrontation vient bien sûr du testament de Yutaka Kanzaki, qui met Shizuku face à lui-même et à sa sensibilité, mais Issei se pose aussi parfaitement comme ennemi charismatique. D'une suffisance rare, il refuse de prendre sérieusement ce jeune blanc-bec de Shizuku qui n'avait jamais bu du vin jusque récemment, et qui pourtant révèle un sens du goût et une sensibilité égale, voire supérieure, à la sienne. Jalousie, refus de se faire battre par un béotien, ambition de s'approprier la collection du célèbre oenologue Kanzaki, il remet en question peu à peu ce qu'il croyait savoir sur le vin, rendant leur confrontation encore plus difficile pour Shizuku. Mais ce dernier a beaucoup d'alliés fidèles, et lui-même ne cessent d'évoluer, d'apprendre.

Au gré de ses péripéties sur le chemin des Gouttes de Dieu, Shizuku et Miyabi rencontrent de nombreuses personnes, ayant souvent un passé douloureux ou une histoire difficile. Mais tous ont un point commun, c'est que leur tristesse peut être atténuée par le vin. Cette boisson, une fois bue dans les bonnes condition, leur permet de regarder le monde autrement, de changer leur vision du monde, leur système de valeur, parce qu'elle aura éveillé en eux un souvenir et un sentiment enfoui profondément. Passages très émouvants par ailleurs , on peut souvent s'identifier à tous ces personnages très humains et à leurs problèmes, renforçant encore l'empathie qu'on ressent pour eux et ce manga. On se rend compte qu'il est toujours possible de changer sa vie, et un moment qui semble tout simple peut être le catalyseur qui nous permettra de faire le pas dans ce sens. Probablement est-ce là un des messages véhiculé par ce manga.

Je ne peux pas produire un texte si long sans parler du dessin. Très beau, très élégant, un peu statique, mais qui fait passer énormément d'émotions aussi, et convient parfaitement pour la plongée dans l'autre monde ouvert par le vin. Et les filles y sont décidément très jolies, surtout Miyabi.

Du côté de l'édition, je suis très surpris par le résultat obtenu par Glénat. L'ensemble est de très bonne facture, que ce soit au niveau de l'impression et du papier. La police de caractère est également bien adaptée. Et plus surprenant encore, la traduction est très bonne, très convaincante. D'autant plus étrange que Thévenon ne fait pas toujours un travail remarquable. Une question de motivation pour le thème ? Très probablement.
Les bonus de fin sont nombreux et intéressants, nous permettent d'approfondir encore notre connaissance du vin, ou tout simplement, de mieux assimiler ce que les personnages nous ont appris au fil du volume passé.
Le prix est certes élevé pour ce format, mais le plaisir de lecture est immense, les tomes sont souvent longs à lire, et on les relit avec plaisir. Et si c'est le prix à payer pour pouvoir poursuivre ce manga, je le paye sans hésiter.

J'ai sûrement oublié beaucoup de choses, mais l'essentiel est là : ce manga est une perle. Instructif, intéressant, émouvant, palpitant, tout cela lui confère un attrait irrésistible.
Loin d'être simplement à propos du vin, Les Gouttes de Dieu est aussi un voyage à la découvert de soi-même, une façon différente de voir notre vie et le monde qui nous entoure.
Et les situations ont beau se répéter par moment, on ne s'ennuie pas une seconde pour l'instant à l'issue des sept premiers tomes. Heureusement d'ailleurs, car la quête des douze apôtres et des Gouttes de Dieu est loin d'être terminée. En espérant que la série garde son attrait tout du long. Mais pour l'instant, autant profiter du voyage en compagnie de Shizuku et Miyabi.

[yaku]

Je rejoins totalement la critique proposée par Sorrow, et ne peux que me taire devant tant d'éloquence! ^_^ Tous les sentiments, toutes les émotions que je ressens à la lecture de ce manga sont présentés dans cette description!
Je dirai juste que, ne buvant absolument pas une goutte de vin (pas une goutte d'alcool, d'ailleurs), ce titre serait capable de me donner envie de découvrir cette boisson, histoire de voir si ça me fait le même effet qu'à Shizuku ^_^ (sans finir mes soirées écroulé pour avoir trop bu XD)

Pour être loin d'être terminée, c'en est très loin! La série compte actuellement 20 volumes au japon (toujours en cours), et, chose amusante, il y a un mini-aventure (hors histoire) de nos héros dans la capitale française, avec la rencontre entre nos deux charmants amis, Shizuku et Miyabi, et les personnes chargées de l'adaptation chez Glénat! ^^ Espérons que nous aurons la chance d'avoir cette mini-aventure

[Jokk]

Dis donc sacrée tartine que tu nous a pondu Sorrow ! Mais c'était très bien et j'ai tout lu!
Ton texte étant très long je ne vais pas le quoter, je laisse le soin à notre expert si le cœur lui en dit, je préfère rebondir, voir répéter certaines des choses que tu as dites et y ajouter mon avis. le faite d'allier une image à chaque description de vin permet de lui donner une personnalité et rend la description plus compréhensible pour les non-initiés au vocabulaire d'œnologie.
Et heureusement que Shu OKIMOTO nous propose de superbes planches sinon ça aurait tout gâché.

L'approche initiation et découverte de soi est très importante, mais il est vrai que si le l'avais constatée je ne m'était pas attardée dessus. D'ailleurs j'aime bien tous les personnages qui gravitent autour de Shizuku et qui lui font partager leur expérience; que ce soit Miyabi ou on peut dire qu'il y a échange équivalent (connaissance contre sensibilité en simplifiant) ou encore le vieux maitre clochard et la super patronne qui donnent des conseils l'air de rien. Et la petite touche humoristique et donné par les collègues de travail l'obsédé des vins Italiens et le directeur qui est beaucoup plus éveillé qu'il n'y parait.

Enfin j'apprécie tout particulièrement les relation entre les personnages: d'abord Shizuku et Miyabi mais pour une fois c'est le garçon qui comprend rien. Ensuite celle qu'il y a entre Shizuku et la sœur de Issei dont on ignore (ou seulement moi?) de quel côté elle va aller ou si elle va continuer à jouer Mata Hari tout le long de l'histoire.

Ne sachant pas par quoi conclure, je ne conclurai pas.