Witchblade Takeru
Tome 1 :
Witchblade Takeru est une adaptation libre du comic éponyme (que je ne connais absolument pas, donc ne vous attendez pas ici à une quelconque comparaison).
Le scénario de base est on ne peut plus classique. On y retrouve une héroïne dotée subitement de pouvoirs surhumains, un ami d’enfance prêt à tout pour la protéger et faire en sorte qu’elle redevienne normale, et des méchants démons à éliminer.
L’intrigue est classique, et l’emballage aussi. Le coup de crayon de Kazasa Sumita est plutôt convaincant. Celui-ci a pour but avoué de nous offrir une œuvre teintée d’un érotisme permanent, et porté par une héroïne très charnelle. Si cela reste assez classique, on peut tout de même dire que le dessinateur atteint parfaitement cet objectif, grâce à un trait maîtrisé.
Mais si le physique des personnages est réussi, on ne peut pas en dire autant d’un autre point important de la série : les scènes d’action. Celles-ci restent malheureusement très plates et mal mises en scène, et n’arrivent jamais à réellement captiver. Enfin, notons la présence de quelques scènes suffisamment violentes pour que la série soit réservée à un public à averti.
Vous l’aurez compris, ce premier tome est loin de m’avoir convaincu. Cependant, on a tout de même envie de savoir quel destin attend Takeru, celle-ci devenant petit à petit elle-même un démon !
Du côté de l’édition, Panini reste fidèle à lui-même : qualité d’impression et traduction sont assez moyennes, et des bulles sont inversées, ce qui est un comble quand on voit le prix. Autre point négatif : l’obligation d’ouvrir totalement le livre au risque d’abîmer ce dernier, pour pouvoir lire certaines bulles. Enfin, On notera, en début de tome, la sympathique double page en couleurs représentant notre sensuelle héroïne.
9/20
Tome 2 :
Les aventures de Takeru continuent et se terminent dans ce deuxième tome. La jeune fille poursuit sa lutte contre les démons. C’est alors que l’armée américaine entre en scène, et la vérité éclate : le retour des démons est dû à une expérience ratée qui visait à créer une arme surpuissante par l’intermédiaire du witchblade…
Comme vous pouvez le voir, niveau originalité, c’est le vide intersidéral. Mais si ce n’était que ça : même si le scénario, au final, sait rester cohérent (heureusement, vu sa banalité), l’ensemble est beaucoup trop linéaire et malheureusement prévisible. Reste l’évolution de Takeru qui, petit à petit, devient un démon et ne peut plus s’arrêter de se battre ! Le lecteur se demande donc jusqu’à la dernière page ce qui attend notre héroïne : la mort ou la rédemption ? Pour le coup, la toute fin se veut émouvante, et est dotée d’une morale mal amenée et indigeste.
On ne pourra que regretter la grande platitude de la majorité des personnages secondaires, à commencer par la jeune Ayaka, copine de classe de Takeru, qui ne sert strictement à rien et ne pense qu’à parler des dernières fois où elle a fait l’amour… Intérêt : zéro.
Du côté des dessins, on retrouve notre héroïne rendue très charnelle par le coup de crayon maîtrisé de Kazasa Sumita, mais aussi les scènes d’action désespérément plates.
A réserver aux fans du genre.
9/20