Une série en 3 volumes éditée par Pika.
Après “Kurosagi, livraison de cadavres”, Housui Yamazaki nous revient avec une nouvelle série traitant là aussi d'histoires de fantômes, mais cette fois sans Eiji Otsuka.
On retrouve bien le style graphique de l'auteur. On aime ou on aime pas, néanmoins on pourra noter que le dessin est ici plus soigné que pour les premiers tomes de son autre série (ou alors je me suis habitué). Il s'agit ici d'une succession d'histoires auto-conclusives tournant autour du paranormal : maison hantée, esprits frappeurs et contes urbains sont au programme. On pourra reprocher le classicisme de ces histoires mais on ne pourra qu'apprécier le traitement qu'en fait Yamazaki. La mise en page est particulièrement efficace, faisant monter l'angoisse petit à petit. L'aspect inquiétant des histoires est préservé par la manière dont l'auteur distille les informations : un peu mais pas trop avant d'atteindre le paroxysme en fin de chapitre. On retiendra particulièrement le deuxième chapitre où le lecteur découvrira en même temps que la protagoniste l'horreur qui vit chez elle, en lisant la lettre du précédent locataire en même temps qu'elle. Yamazaki arrive également à donner beaucoup de charisme à son détective médium, qu'il ne présentera au final que dans le dernier chapitre de ce premier volume. Un personnage principal qui n'est là que pour servir de fil rouge et qui se permet d'apparaître en début de chapitre à la manière de “the Twilight Zone/ la Quatrième Dimension” pour poser le sujet.
Traduction et adaptation sont réussies et on retrouve une jaquette à l'aspect cartonné, comme pour Kurosagi. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Yamazaki nous démontre ici qu'il n'a nullement besoin d'un scénariste. Ne soyez donc pas rebuté par l'horrible couverture pixelisée. Il serait dommage de passer à côté de cette courte série qui pourrait bien rafraîchir vos chaudes soirées d'été comme se plaisent à dire les japonais.