Desert punk
Auteur :Masatoshi Usune
Nombre de volumes prévus:[/b] 13 (terminé au Japon)
Editeur: Glénat
L'histoire prend place dans un Japon futuriste où la région du Kantô à fait place a un grand désert. Le héros est un mercenaire très réputé et largement motivé par l'opportunité de sauter sur n'importe quelle jolie fille qui passe a sa porté (voir de prendre sous son aile une assistante dans l'espoir de vivre, tôt ou tard, une relation torride avec.) Si les lieux font penser à l'univers de Hokuto no Ken et si ma description du "héros" fait penser à Nicky Larson, c'est juste une impression.
Pour l'univers, c'est bien une civilisation japonaise qui à oublié son passé et où les préoccupations sont souvent trés materielles et l'organisation sociale clanique, mais les "méchants" ne sont pas bien différents des "gentils".
Le "héros" a beau essayer de faire illusion et de maintenir une réputation de brillant justicier en armure secourant la veuve et l'orphelin, il n'en est pas moins un ringard aux allures d'ado dégingandé souvent embarqué dans des plans foireux, très obsédé et souvent mené par le bout du nez par des filles à grosses poitrines (bien le genre de gars qui préfère Pamela Anderson à Gillian Anderson). Sunabo-zu, le "desert punk", à bien peu de qualités morales en regard de tous ses défauts: il est veule, lâche, revanchard, cupide, pas très intelligent,... bref, on tient là un exemple bien peu reluisant de l'humanité mais un parfait anti-héros pour ce genre d'univers.
Le point de vue offert par l'entremise de cet anti-héros rend la série relativement originale. Le dessin jouant beaucoup du clair-obscur et les proportions de ses heroines font penser aux oeuvres de Richard Corben, grand dessinateur underground américain et créateur de "Den" publié aux humanoides associés.
Humour pinces-sans-rire et grande stratégie militaire pour ce deuxième volumes des aventures de sunabo-zu chargé de protéger un village doté d'une source d'eau.
L'auteur, Masatoshi Usune, se montre très a l'aise dans le dessin des armes et des scènes de combats armés en privilégiant le travail de tension qui précède de grands épisodes mouvementés. Il n'hésite pas également à en remettre une couche sur l'aspect minable de son héros copieusement tabassé et rendu encore moins charismatique (si c'est possible).
Somme toute une lecture très agréable.
La chronique du T3
Sunabo-zu en proie a des problèmes financiers se voit contraint de jouer les coursiers et repart pour un tour en essayant de libérer une gamine capricieuse kidnappées par des bandits aussi bêtes que méchants
si les 2 premières histoires sont anecdotiques, le début de la troisième prépare une belle confrontation entre l'équipe de "desert punk" et le mystérieux gardien d'une cité perdue, vestige d'un passé totalement oublié
La chronique du T4
Une première partie consacrée à la résolution de la confrontation entre "desert punk" et le gardien apparemment invulnérable de la cité perdue. de l'action palpitante, de la roublardise et une pointe de cyberpunk font de ce passage un des meilleurs moments de la série, jusqu'à présent. Après ce moment héroïque, Usune remet les pendules à l'heure en ridiculisant de nouveau totalement son "héros". héros un jour, crétin toujours.
Enfin, l'auteur cède un peu de terrain a ses personnages secondaires et surtout à Taiko la jeune disciple de Suanbo-zu.
Un volume qui souffle donc le torride (en journée) et le glacé (la nuit. C'est normal puisque ça se passe dans un désert )
La chronique du T5
Un volume intéressant qui se penche un peu sur l'enfance de Sunabo-zu avant de l'envoyer dans l'escorte d'un convoi ô combien précieux dans le désert (le fait est que les priorités sont très différentes dans cet univers et la mentalité traditionnelle japonaise très présente en ce qui concerne le cycle biologique dans l'agriculture).
Un nouveau volume entièrement orchestré autour de cette mission où chaque parti joue le jeu des ruses des embuscades et des grands assauts armés. Ce qui n'empêche pas Sunabo-zu de rester un crétin et sa jeune disciple de l'admirer malgré tout.
On se met à l'ombre et on boit frais
Loin d'oublier les conséquences des précédantes, toutes les histoires liées entre elles tissant une trame de missions à la justice expéditive, contre trés fortes parties dans des scènes d'actions qui laissent parler la poudre et les embuscades.
Une série qui a le défaut de ses qualités: un personnage principal pas franchement charismatique et un dessin qui manque de finesse (y compris pour les morphologies féminine, plutôt courte et potelées), quelques impressions de déjà-vu mais un cocktail plus original que la somme de ses ingrédients.
Une série pas essentielle dans l'objectif d'une collection réduite, mais suffisament differente pour être lue et estimée comme une comédie d'action décalée.
A noter qu'une nouvelle série du même auteur est sortie chez Glénat. Celle-là parait bien moins indispensable encore: EATER