Japan
Posté : 27 sept. 2008, 21:45
Auteurs: Buronson et Kentaro Miura
One Shot
Editeur: Glénat
Il aura fait parler de lui ce one-shot, il aura été attendu par bien des fans : ceux de Ken et ceux de Berserk (et généralement quand on est fan d’un de ces titres, on est fan de l’autre), en effet il s’agit d’une collaboration exceptionnelle entre Buronson (scénariste de Ken) et de Kentaro Miura (auteur de Berserk)…mais autant l’annoncer de suite, ce titre était attendu à cause de la renommée des auteurs pas pour sa qualité !
En premier lieu ce qui choque, c’est le trait, quand on suit Berserk, dont le volume 27 vient de sortir en France, on n’est plus habitué à ce trait chez Miura, on fait un bon de plusieurs années en arrière, on retrouve ses personnages un peu grossier, taillés à la serpe.
Mais qu’importe le dessin n’est pas le principal intérêt d’un titre, il s’agit bien entendu de son scénario, son ambiance…et bien c’est encore bien pire !
Un chef Yakuza débarque en Espagne pour suivre une journaliste dont il est amoureux, celle ci commence à raconter à de jeunes touristes (Japonais eux aussi) l’histoire de Carthage (sans qu’on comprenne vraiment pourquoi), un tremblement de Terre à lieu, tout le monde se retrouve dans des ruines où ils rencontrent une sorcière les envoyant dans le futur où la Terre est dévastée, et où les Japonais sont devenus des réfugiés…la narration est très mal maîtrisé, les transitions sont minimalistes, il ne faut pas chercher à comprendre comment on passe d’une situation à l’autre…le début laisse perplexe mais cela ne s’arrange guère par la suite !
Le problème du titre vient surtout de son message : il faut faire attention à la Terre qui s’affaiblit, mais on retient surtout le nationalisme exacerbé du titre : si les Japonais sont en premier lieu présenté comme un peuple arrogant et en partie responsable de ce qui arrive, ce n’est que pour mieux les présenter comme un peuple fier, luttant contre l’oppression des méchants Européens, se comportant comme des bêtes tyranniques envers les pauvres victimes Japonaises. D’ailleurs on trouve un passage où les héros sont outrés de voire des femmes Japonaises avec des Européens…le mélange des peuples ne semble pas autorisé !
Les auteurs voulaient sans doute dénoncer un comportement, une attitude mais ils s’y sont bien mal pris, eux mêmes ayant des idées reçues affligeantes : l’Espagne de 1992 est présenté comme un pays pauvre où les enfants en haillons mendient auprès des puissants touristes Japonais ! On parle de l’Espagne, Barcelone c’est pas les favellas de Rio ! Pathétique !
On sort terriblement déçu de la lecture de ce titre, et on se rappelle soudain que Buronson avait déjà écrit des scénarios nationalistes, notamment pour Sanctuary !
Au delà du message douteux (ou plutôt très maladroit), l’ambiance du titre en elle même est mal maîtrisée comme la narration, cela ne fonctionne pas, les personnages laissent indifférents…bref voilà une bonne grosse déception que ce one-shot que tous les fans des deux auteurs voulaient lire…sans doute auraient il mieux valu continuer à fantasmer dessus comme une perle rare…
Ce qui s’annonçait comme la claque de la fin de l’année s’avère être la pire déception depuis bien longtemps !
One Shot
Editeur: Glénat
Il aura fait parler de lui ce one-shot, il aura été attendu par bien des fans : ceux de Ken et ceux de Berserk (et généralement quand on est fan d’un de ces titres, on est fan de l’autre), en effet il s’agit d’une collaboration exceptionnelle entre Buronson (scénariste de Ken) et de Kentaro Miura (auteur de Berserk)…mais autant l’annoncer de suite, ce titre était attendu à cause de la renommée des auteurs pas pour sa qualité !
En premier lieu ce qui choque, c’est le trait, quand on suit Berserk, dont le volume 27 vient de sortir en France, on n’est plus habitué à ce trait chez Miura, on fait un bon de plusieurs années en arrière, on retrouve ses personnages un peu grossier, taillés à la serpe.
Mais qu’importe le dessin n’est pas le principal intérêt d’un titre, il s’agit bien entendu de son scénario, son ambiance…et bien c’est encore bien pire !
Un chef Yakuza débarque en Espagne pour suivre une journaliste dont il est amoureux, celle ci commence à raconter à de jeunes touristes (Japonais eux aussi) l’histoire de Carthage (sans qu’on comprenne vraiment pourquoi), un tremblement de Terre à lieu, tout le monde se retrouve dans des ruines où ils rencontrent une sorcière les envoyant dans le futur où la Terre est dévastée, et où les Japonais sont devenus des réfugiés…la narration est très mal maîtrisé, les transitions sont minimalistes, il ne faut pas chercher à comprendre comment on passe d’une situation à l’autre…le début laisse perplexe mais cela ne s’arrange guère par la suite !
Le problème du titre vient surtout de son message : il faut faire attention à la Terre qui s’affaiblit, mais on retient surtout le nationalisme exacerbé du titre : si les Japonais sont en premier lieu présenté comme un peuple arrogant et en partie responsable de ce qui arrive, ce n’est que pour mieux les présenter comme un peuple fier, luttant contre l’oppression des méchants Européens, se comportant comme des bêtes tyranniques envers les pauvres victimes Japonaises. D’ailleurs on trouve un passage où les héros sont outrés de voire des femmes Japonaises avec des Européens…le mélange des peuples ne semble pas autorisé !
Les auteurs voulaient sans doute dénoncer un comportement, une attitude mais ils s’y sont bien mal pris, eux mêmes ayant des idées reçues affligeantes : l’Espagne de 1992 est présenté comme un pays pauvre où les enfants en haillons mendient auprès des puissants touristes Japonais ! On parle de l’Espagne, Barcelone c’est pas les favellas de Rio ! Pathétique !
On sort terriblement déçu de la lecture de ce titre, et on se rappelle soudain que Buronson avait déjà écrit des scénarios nationalistes, notamment pour Sanctuary !
Au delà du message douteux (ou plutôt très maladroit), l’ambiance du titre en elle même est mal maîtrisée comme la narration, cela ne fonctionne pas, les personnages laissent indifférents…bref voilà une bonne grosse déception que ce one-shot que tous les fans des deux auteurs voulaient lire…sans doute auraient il mieux valu continuer à fantasmer dessus comme une perle rare…
Ce qui s’annonçait comme la claque de la fin de l’année s’avère être la pire déception depuis bien longtemps !