Une Sacrée Mamie

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Harknass
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par Harknass » 16 janv. 2010, 23:07

Koiwai a écrit :News-paradise nous informe de la fin de la série au tome 11 :) Je vais pouvoir me pencher dessus \o/
Ce titre est vraiment excellent qu'il se doit d'etre lu, vraiment!
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feryoni
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par feryoni » 18 janv. 2010, 05:22

Je te rassure Koiwai le titre en vaut la peine :mrgreen:

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Blacksheep
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par Blacksheep » 18 févr. 2010, 22:47

Tome 4

La petite vie d'Akihiro se poursuit au côté de sa Sacrée Mamie, toujours pleine de vie, d'espoir et d'émotion. On retrouve encore la même recette que dans les trois premiers volumes mais il s'agit là d'une recette qui fonctionne à merveille (même si cette fois grand-mère est un peu en retrait).
Trois évènements vont venir bouleverser l'existence de notre petit héros. Akihiro va d'abord se faire un nouvel ami,comme dans le tome précédent, à la différence que celui-ci est du genre timide et effacé. Le pire est à craindre quand il se retrouve coincés dans une vieille bâtisse. Une belle partie de rigolade. La classe du garçon va ensuite recevoir la visite d'une fillette appartenant à un théâtre ambulant. On verra naitre un peu de tension entre les enfants et cette « étrangère ». Et c'est Nanri à son tour, après être rentré dans une relation classique de répulsion/attirance, qui se voit éprouver ses premières émotions amoureuses. Un moment touchant et plein d'émotion. La fin de ce tome nous parlera d'un grand-père qui a abandonné toute sa fortune pour respecter la volonté de l'amour de sa vie. Encore une fois la morale est simple, « l'argent ne fait pas le bonheur » ou l'amour compte plus que l'argent, mais on ne se retrouve pas avec un bonbon trop sucré.
Chaque nouvelle aventure d'Akihiro se veut touchante, pleine d'humour et d'émotion. Pas de « c'était mieux avant », jamais de sentiment mielleux, on voit juste le plaisir d'un enfant à profiter de la vie simplement, à jouir de ce qu'il a, sans se morfondre. Un enfant qui voit toujours les choses de manière optimiste grâce à une mamie étonnante.

Saburo Ishikawa continue de raconter avec talent la vie de ce petit garçon devenu un comique reconnu. Son trait se veut toujours aussi entre-deux-âges, un peu vieillot mais néanmoins très moderne dans sa mise en page. Un titre très dynamique bien que les sujets abordés soient souvent calmes voire dramatiques. Mais l'auteur ne fait que reprendre les mots de Yoshichi Shimada, avant tout humoriste. On comprend donc pourquoi malgré la gravité des faits, on voit transparaitre au maximum joie et bonne humeur. Un Carpe Diem significatif et contagieux pour le lecteur qui ne se lasse pas de découvrir le petit univers de Saga.

En fin de tome, quelques pages nous font découvrir le vrai Nanri (et le vrai Akihiro Oo). De quoi réjouir les lecteurs qui découvriront « en vrai » quelques décors de ce manga en attendant avec impatience la suite de cet excellent titre.
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Sorrow
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par Sorrow » 13 janv. 2011, 18:57

Hop, résurrection du topic :

Pas vraiment une chronique en soi, mais juste pour dire que ce tome 9 d'Une Sacrée Mamie a pas mal ensoleillé ma journée. :)

Une petite amourette toute mignonne entre Tokunaga et une camarade de classe pour bien commencer le tome. Il ne m'étonnerait guère qu'ils se marient des années plus tard, surtout qu'ils viennent tous les deux d'Hiroshima (et surtout que la jeune fille réapparaît plusieurs fois dans les autres histoires). Le déroulement m'a un peu rappelé "Bridge to Terabithia", en nettement moins tragique heureusement. Simple mais efficace.

Tokunaga en maître à penser au niveau pauvreté était amusant. On voit qu'il tire bien fierté de sa condition, grâce aux enseignements de sa grand-mère.

Puis vient le chapitre du bonimenteur. Alors là, vraiment très bon tout du long, et je me suis littéralement écroulé de rire quand l'arnaqueur a essayé de faire passer Nanri pour son fils. :lol: Surtout quand ce dernier essaye de jouer un peu le jeu, jusqu'à lui aussi ne plus pouvoir tenir.^^ Un moment simple, mais pourtant très bien mis en scène et hilarant.

La visite de la mère de Tokunaga a Saga rompait un peu avec les autres fois, et recèle lui aussi des grands moments, comme quand notre sacrée mamie, certaine que Hideko ne pourrait pas venir, la voit débarquer pourtant devant chez elle et croit à un fantôme.^^

On poursuit avec un Tokunaga toujours aussi obsédé par son statut de coureur le plus rapide de son année. Il faut dire aussi que c'est un des rares domaines où il se distingue. :)

Et pour terminer, une promenade en forêt qui tourne à "comment se perdre dans un verre d'eau". :lol: Le professeur de Tokunaga a quand même un sacré talent pour se mettre dans des situations embarrassantes.

Au final, un excellent tome d' "Une Sacrée Mamie", une série qui ne s'essouffle toujours pas et dont j'attends toujours chaque prochain tome avec une impatience tranquille. Certes, les histoires tournent toujours un peu autour des mêmes thèmes (course à pied, pauvreté, visite de Hideko, etc.), mais c'est tellement bien raconté, avec juste ce qu'il faut de différences pour ne jamais tomber dans l'ennui ou dans la banalité. Une vraie source joie et de rire, à ranger du côté d'un Yotsuba pour toute la bonne humeur que le titre nous apporte. La série me manquera une fois arrivée à son 11 et ultime tome...
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NiDNiM
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par NiDNiM » 19 janv. 2011, 22:06

Marrant je viens de lire ton avis Sorrow ... Donc aucune influence. Et là, je relis la chronique que je viens de taper et j'y trouve une certaine ressemblance. Je suis donc d'accord avec toi en tous points ! :mrgreen:

Une sacrée mamie, vol 9 :

Comme autant de bonnes surprises et de trésors d’émotions, on attend chaque tome de cette série avec impatience et délectation. Celui-ci ne fait pas exception à la règle, bien au contraire ! Dans le précédent volume, on avait quelque peu peur de la répétition mais si, au final, les thèmes sont tous approchants les uns des autres, l’auteur sait varier les subtilités avec délicatesse et pertinence. La seule constante concerne les visites de la mère d’Akihiro à Saga, mais dans ces moments-là la force et la justesse des sentiments exprimés renversent toute critique. Là encore, la partie qui se concentrera d’avantage sur le lien de parenté entre ces deux personnages touchants est d’une grande fraicheur. Hideko réunit fièrement, grâce à son travail, de quoi voir son fils de temps à autre. Cette fois-ci, elle peut même réussir à poser des jours de congés, ce qui l’avait empêché de venir la fois précédente. Le problème ? Sa gentillesse, puisque la santé du fils d’une de ses voisines est au plus mal sans que sa mère ne puisse payer les soins. Alors Hideko, aussi généreuse que sa mère et son propre fils, se départira du maigre pactole amassé et renoncera à voir Akihiro ... Jusqu’à ce que l’auteur nous étonne encore une fois sur la force de la solidarité, de la compréhension et de l’amitié qui peut unir les hommes et les rendre unique. Certains passages seront alors très émouvants, notamment lorsqu’Hideko verse quelques larmes ou quand elle déclame à son fils l’amour qu’elle lui porte. Une fois n’est pas coutume, ce ne sont pas les réactions d’Akihiro que l’on suivra mais celle de sa maman ! Un très beau tour de main, particulièrement touchant en quelques pages seulement.

Les autres nouvelles sont, comme d’habitude, source d’apprentissage et de mise en avant de valeurs simples mais pourtant primordiales à inculquer à un enfant. Notamment, là encore, la solidarité que les gens de la campagne peuvent appréhender sans mal comparé à la prétendue rudesse de la grande ville, les notions d’amitié spontanée et d’attachement derrière lequel se cache un certain sens, des représentations importantes, surtout pour de jeunes enfants. Le tout avec un soupçon de sentiments plus légers grâce à une nouvelle voisine de classe pour Akihiro, une bonne dose d’humour dans la dernière histoire mais également celle du démarcheur qui revient sans cesse à la charge d’une maison pauvre qui n’a rien à lui offrir. Enfin, Akihiro progressera encore d’avantage, avec de nouveaux enseignements qu’il met d’ailleurs aussitôt en pratique, puisqu’il se fait déclarer maître et prend une sorte de disciple sous son aile. Amusante, cette parenthèse permet au jeune garçon de remettre en pratique tout ce que sa mamie lui aura appris. Histoire de voir s’il a bien assimilé, pour chaque situation, ce qu’il convient d’adopter comme attitude lorsqu’on est pauvre mais fier de l’être. Bref, un excellent volume qui renoue avec les débuts de la série et dans lequel on croit retrouver la fraicheur et la candeur des premières pages. Une sacrée mamie, c’est encore seulement deux tomes et on sait bien qu’elle nous manquera, ainsi que son petit-fils au regard si franc et expressif.
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Kuro
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par Kuro » 21 août 2011, 11:26

Volume 11 : Et voila, dernier tome d'une sacrée mamie, je suis un peu triste de terminer la série, j'ai beaucoup aimé la suivre et je l'achetais dès sa sortie en librairie, les histoires de Akihiro étaient vraiment chouettes.
Ce dernier tome est très agréable a lire et conclut l'histoire de façon touchante. La plupart des personnages sont tous exploités, et l'humour est toujours aussi sympa. Un nouveau perso apparait (une nouvelle élève garçon manqué qui ne manque pas de caractère et taquine Akihiro ) et je trouve ça tellement dommage qu'il ne soit pas exploité encore quelques tomes tellement il est intéressant. Mais justement ça rend le volume encore plus sympa a lire.
D'ailleurs je l'ai filé a ma mère pour qu'elle le lise, elle qui trouve que les mangas "ça l’énerve" elle aime bien cette série. Je trouve que c'est un bon titre pour intéresser d'autres personnes aux mangas.
J'aurai bien aimé une suite pour savoir ce que devient Akihiro en grandissant...
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par Wang Tianjun » 21 août 2011, 11:32

Kuro a écrit :J'aurai bien aimé une suite pour savoir ce que devient Akihiro en grandissant...
Il devient un humoriste japonais, cf la critique du premier tome :wink:
Une Sacrée Mamie est en fait l'adaptation de l'autobiographie de Yoshichi Shimada, comique très célèbre au Japon et qui a connu une enfance pauvre en compagnie de sa grand-mère... mais pas une enfance triste !
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Sorrow
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par Sorrow » 21 août 2011, 13:17

Bon, ben voilà, c'est fini, le dernier tome d'une Sacrée Mamie est sorti.

Ni tambours, ni trompettes, la série se termine comme elle a commencé : avec simplicité, humour, bonne humeur et tendresse.

Les premiers chapitres sont l'occasion de voir une dernière fois chaque personne de l'entourage de Tokunaga, que ce soit sa future femme (?) (Qui sait ?), Nanri, son ami pour la vie, son professeur qui trouve enfin le bonheur... Le tout introduit par un dernier hommage aux bons conseils de la grand-mère d'Akihiro, qui ont parsemé le manga par sa sagesse et son esprit avisé. On rit, on s'amuse, on en oublie que c'est le dernier volume...

... Puis vinrent les deux derniers chapitres. :(
Sans doute leur impact aurait-il été moindre s'ils avaient été placés à un autre moment du manga. En effet, ils cristallisent à eux-seuls toute la relation entre Akihiro et sa sacrée mamie. Le lien fort, solide et réel qui les uni s'exprime une dernière fois dans ces pages, mais pas seulement.
Akihiro doit faire une rédaction pour l'école, intitulée "moi dans dix ans". Une question difficile pour un garçon qui sait qu'un jour, il retournera à Hiroshima, et devra quitter sa campagne de Saga, où il a vécu tellement de bons moments. Cependant, la réponse qu'il trouvera en lui-même et qu'il notera sur sa feuille lui redonnera force et courage pour ce qui l'attend, ainsi qu'à sa grand-mère, qui est elle aussi bien entendu très consciente que cette vie ne peut pas durer éternellement.
Cependant, point de pathos dans ces pages, pas une fois. Oui, rien n'est éternel, mais est-ce vraiment la peine de s'en faire à l'avance, au point de se gâcher son présent ? Profiter du moment présent comme si c'était le premier, et non pas le dernier, tel serait le message d'Une Sacrée Mamie, dont l'esprit se traduit le mieux dans la dernière phrase de la série, qui, je l'avoue, m'a fait verser une larme, mais que je n'écrirai pas ici pour que chacun puisse se faire sa propre idée sur sa portée.

Une grande série, très drôle, très touchante, d'une simplicité qui fait toute sa force, et agrémentée d'un graphisme qui en fait un must. Loin d'être un manga nostalgique sur des temps aujourd'hui lointains, Une Sacrée Mamie est avant tout un titre qui nous invite à profiter de nos expériences et de toujours essayer d'en tirer du positif, et d'apprendre de nos erreurs, sans nous lamenter sur notre sort. Un manga sans le moindre défaut en ce qui me concerne, ni trop court, ni trop long, toujours consistant. Un indispensable pour ceux qui aiment les mangas humoristiques et les titres qui traitent de la vie de personnes ordinaires, et pour tout lecteur en général qui n'a pas besoin à tout prix de sa dose d'action ou autre pour passer un bon moment de lecture.
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par Kuro » 21 août 2011, 21:12

Wang Tianjun > ha je savais pas, j'avais manqué l'info, merci ^^ mais j'aime bien voir les héros grandir en manga, voir par exemple son évolution a Hiroshima... j'aime bien les mangas qui se déroulent dans le japon de l'après guerre, c'est pour ça.
En tout cas je la relirai avec plaisir cette série là.
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Re: Une Sacrée Mamie

Message non lu par NiDNiM » 22 août 2011, 15:27

Une sacrée mamie, vol 11 :

Dernier volume d’une série tant appréciée et tant attendue, à chaque nouvelle parution, le cœur au bord des lèvres. Un manga qui nous aura fait rire, pleurer, réfléchir et penser un peu au-delà de nos considérations quotidiennes. Une lecture qui a le mérite de faire passer des messages sans être moralisatrice, de nous faire rêver à partir d’un rien, de décrire des situations des plus humaines sans connaitre les clichés ... et tant de choses encore. Ultime opus, donc, qui rien qu’à cette idée nous serre le cœur. C’est donc les dernières aventures d’Akihiro auxquelles on assistera ici, un peu fébrile et peureux à l’idée d’arriver à un moment ou à un autre au mot « fin ».

Il n’aurait pu exister meilleur dernier tome pour cette série, tous les ingrédients y sont réunis et la liste des incontournables n’a pas changée. Tout d’abord, un peu de nouveauté avec un nouveau personnage particulièrement bien travaillé qui, peut-être, aura trouvé le cœur d’Akihiro et permet surtout de nous replonger une fois de plus dans les habitudes d’une classe à la campagne, à la fois simple et agitée des soubresauts du quotidien. Ensuite l’auteur se concentre réellement sur tout ce qui rend si délicieux ce moment. Un passage qui revient aus sources de l’amitié entre notre héros et Nanri, pour une émotion enfantine mais réelle et solide, malgré les doutes et le temps qui passe, malgré l’apparence naïve de cette relation évidente et futile. Puis, on conclut l’aventure d’un professeur qui aura beaucoup appris à Akihiro et à ses camarades, montrant que lui aussi a droit au bonheur même si cela doit passer par une difficile prise de décision. Alors qu’il a souvent observé ses enfants de loin, voilà que ce professeur se soucie enfin de lui et que ce sont ses élèves qui le poussent en avant.

Pourtant, les chapitres les plus touchants seront sans conteste possible les derniers, bien que le premier le soit particulièrement, avec son décor d’après guerre et cette douce mélancolie qui étreint Akihiro, grandissant dans sa compréhension des autres, acceptant de laisser partir. Un très beau moment, rempli d’une tendresse rare qui nous laissera un sourire nostalgique sur le visage. La fin du manga est en effet centrée sur l’avenir : que deviendra Akihiro dans dix ans, alors qu’il devra sans doute quitter Saga, ses amis, sa grand-mère pour retrouver une mère qu’il aime tant ? C’est le moment de regarder un peu derrière soi, mais pas trop. Et de penser un peu à l’avenir, mais pas trop non plus. Car le principal, c’est de savourer ce que la vie nous offre et de ne pas gâcher le bonheur actuel en pensant à une séparation future. Et ces instants, magiques malgré leur simplicité, font de ce manga ce qu’il a toujours été, nous rappellent pourquoi on l’apprécie tant. L’émotion à l’état pur dans une petite fin des plus épurée, sans jamais d’exagération ou de dramatisation. Et les mots ne suffisent pas, tout comme dans le manga, pour faire passer la tendresse et la finesse de la narration ...

Seul petit regret, celui qu’aucun chapitre ne soit assez directement en rapport avec la mère de notre jeune héros pour la faire apparaitre dans le récit. C’est sans doute mieux comme ça, étant donné qu’elle est présente en pensée dans les derniers instants de la série ... Notons que le bonus de ce tome est le suivant : chaque chapitre est introduit par un message important, des maximes données par sa grand-mère qui auront sans doute marqué la vie d’Akihiro, ce qui en fait une simple constatation des plus touchantes. Un rappel des règles de ce manga : simplicité, honnêteté, sagesse et réflexion.
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