Chirality

[Koiwai]

Chirality

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Tome 1:

En 2022, le super ordinateur Gaïa échappe au contrôle des humains et, bien décidé à les éliminer de la surface de la Terre, déclenche des catastrophes naturelles et climatiques, et crée des GM, des êtres parasites capables de contaminer les humains: ceux qui ne meurent pas deviennent des monstres mécaniques. C'est dans ce climat que se dresse Carol, un être étrange, à l'apparence souvent humaine mais dont on a du mal à définir l'humanité ou la non-humanité, possédant en elle les gènes de nombreuses créatures vivantes, et qui tentera par tous les moyens d'offrir une nouvelle terre promise aux humains, aidée dans cette tâche par quelques personnes, à commencer par la jeune Shiori, avec laquelle elle partage un lien ambigu...

C'est sur cette base improbable que Satoshi Urushihara nous offre un manga de science-fiction en trois volumes qui, il faut bien le dire, a bien du mal à démarrer. Dans un premier temps assez incompréhensible, ce premier tome ne dévoile les bases de l'intrigue que petit à petit. Une intrigue qui, par ailleurs, se révèlera finalement simpliste, en se basant principalement sur une guerre entre les gentils (Carol et les humains) et les méchants (Gaïa et les GM), le tout étant tout de même saupoudré d'un travail assez basique sur quelques personnages secondaires, comme Patty en ce qui concerne sa relation avec Barts.

Mais comme toujours, les manga d'Urushihara ne trouvent pas leur intérêt dans l'intrigue, et une nouvelle fois, le lecteur amateur du coup de crayon très charnel de l'auteur prendra plaisir à trouver ici des personnages féminins aux grands yeux expressifs, et régulièrement peu vêtus ou dénudés. Mais cette fois-ci, l'auteur se paie en plus le luxe de nous offrir une relation particulièrement ambiguë entre Carol et Shiori, sorte d'homosexualité féminine pas totalement assumée de par la nature-même de Carol, et servant le semblant de scénario.

Avec ce premier tome poussif, Chirality peinera à convaincre les lecteurs, en dehors des fans de l'auteur.

Du côté de l'édition, nous avons affaire à du très vieux Pika, collection "Senpai": sens de lecture français, traduction pas mauvaise mais basique, papier et impression corrects.

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Tome 2:

Notre petit groupe de héros a décidé de se mettre en route pour l'Alaska, où se trouve Gaïa, dans le but de la neutraliser et de mettre fin à sa paranoia destructive. Mais un redoutable ennemi ne tarde pas à se présenter face à eux: Adam, l'alter ego maléfique de Carol, programmé pour éliminé cette denrière et empêcher la concrétisation du voyage de nos héros.

Ce deuxième volume se concentre donc principalement sur l'arrivée d'Adam dans le camp des ennemis et sur ses premières altercations avec nos héros qui vont être mis face à de grosses difficultés, ce nouvel ennemi n'hésitant pas à prendre en otage la vie de Pathy pour semer le trouble entre Shiori et Carol. De ce fait, à côté de scènes d'action peu inspirées et de révélations apparaissant peu à peu autour de Carol, la relation si ambiguë entre nos deux héroïnes est mise à mal, pour au final en ressortir renforcée. Satoshi Urushihara continue donc d'utiliser son semblant de scénario pour nous offrir une relation de plus en plus intense et de moins en moins platonique entre Shiori et Carol. L'auteur osera-t-il aller encore plus loin dans cette relation homosexuelle féminine dans le troisième et dernier volume ? En attendant de le savoir, ce deuxième tome s'avère un peu plus plaisant à suivre que le premier, sans atteindre des sommets, l'histoire restant bien pauvre, et l'action peu palpitante.

Du côté de l'édition, en dehors de quelques incohérences par rapport à la traduction du tome 1 (Patty devient Pathy dans ce deuxième volume), on saluera la galerie de 8 illustrations en couleurs en début de volume.

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Tome 3:

Cette suite et fin de Chirality voit logiquement se dérouler le combat final: nos héros, emmenés par Carol, contre les sbires de Gaïa, emmenés par Adam. On assiste donc à un final classique dans son fond, et classique dans sa forme: scènes d'action basiques mais toutefois un peu mieux orchestrées qu'au début, sacrifices qui laissent de marbre, rapprochement entre Pathy et le frère de Shiori assez mal mis en valeur, et un ennemi un peu plus nuancé en la personne d'Adam... Le tout n'est donc pas toujours très bien mis en scène, et n'est même guère très passionnant, mais a le mérite d'exister.

Quoiqu'il en soit, le point qui attire le plus notre attention est aussi celui sur lequel Satoshi Urushihara insiste le plus: la relation entre Carol et Shiori, qui continue d'évoluer au point de dépasser allègrement le stade de l'amour platonique: ici, à travers certaines scènes, l'érotisme entre les deux héroïnes est plus que jamais présent et clairement représenté.

Pour le reste, on a du Satoshi Urushihara classique, avec du fan-service encore plus présent qu'auparavant, servi par des personnages féminins aux formes parfaitement mises en valeur.

Titre dans le plus pur style d'Urushihara, Chirality est un manga qui satisfera surtout les lecteurs pour la relation qu'il propose entre ses deux héroïnes.