Frame Saber
Tome 1:
Les Saber sont des entités immatérielles qui prennent possession des corps d'hébergement pour protéger notre monde en exterminant les Frame Users venus d'une autre dimension. Alors que lorsqu'ils sont possédés, les corps d'hébergement perdent leur conscience, Kaon, notre héroïne, garde la sienne. Comment réagira-t-elle face aux horribles monstres qui la menacent désormais ?
C'est ainsi que se présente Frame Saber, courte série en trois volumes de Takuma Tomomasa. Si ce premier tome n'est, en soi, pas foncièrement mauvais, il se révèle être une lecture assez anecdotique qui ne parvient jamais à vraiment tirer son épingle du jeu tant elle accumule les clichés.
Ici, il faudra donc faire avec un scénario qui, derrière un vocabulaire alambiqué assez poussif lors des phases d'explications, cache assez mal une histoire qui se limite finalement à un simple combat entre gentils et méchants. L'héroïne est une jolie petite collégienne pure qui se retrouve plongée dans la bataille et va devoir se faire à cette nouvelle situation, épaulée par ses amies humaines, mais aussi par un duo de Frame Users détraqués, un homme mystérieux avec la mèche sur les yeux et une gamine blonde caractérielle qui a tout de la lolita. Clichés, vous dit-on.
Tout ce beau petit monde, développé de manière minime, affronte donc des ennemis assez classiques, pour lesquels on notera toutefois quelques caractéristiques offrant relativement plus de consistance à l'ensemble: ainsi, chaque ennemi semble inspiré d'une créature légendaire. Ici, on aura notamment droit à un vampire et à des fées, apportant quelques réflexions assez sommaires vues et revues, notamment sur la condition humaine, mais surtout un fan-service évident. Ainsi, si le premier permet quelques vagues incursions dans un registre plus gore, les deuxièmes ne sont rien d'autre que la mise sur papier de quelques fantasmes bien japonais, puisque les deux principales fées étaient autrefois deux lycéennes homosexuelles souhaitant rester éternellement jeunes ensemble. Et tout est dit.
Visuellement, le trait est plutôt fluide, expressif et agréable à l'oeil, mais reste très convenu, y compris au niveau du design des monstres. En somme, un travail qui fait son office sans rien vraiment oser et en flattant l'oeil du lecteur, par exemple en dévoilant quelques culottes ou en représentant les fées entièrement nues.
Des manga de la trempe de Frame Saber, on en voit à la pelle, et si le titre de Takuma Tomomasa est malgré tout susceptible de faire passer un bon moment à des lecteurs pas trop exigeants, il risque fort d'avoir du mal à se démarquer de la masse.
