Maiwai

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Koiwai
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Maiwai

Message non lu par Koiwai » 06 oct. 2010, 15:39

Maiwai
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La fiche sur Manga-news


Tome 1:

Ce mois d'octobre 2010 se voit marqué, aux éditions Pika, par le lancement de leur toute nouvelle collection, intitulée "Graphic"... Une nouvelle collection sur laquelle nous n'en savions que très peu, mais qui semble destinée à proposer des titres dans un grand format permettant d'apprécier au mieux des titres au style personnel.
De ce fait, quoi de mieux, pour inaugurer cette collection, que de relancer en France le talentueux mangaka Minetaro Mochizuki, en nous offrant une réédition du cultissime Dragon Head, et en sortant l'attendu Maiwai, dont il sera question ici ?

La jeune Funako a été nourrie des histoires de pirates, de monstres marins, de calme plat de l'océan, de drague sur le port... de son grand-père, ancien marin-pêcheur traditionnel, et n'a jamais pu les oublier, au point de ressentir une vive émotion face à l'océan. Aussi, quand le vieil homme rend son dernier souffle, la lycéenne et son père veuf emménagent dans sa maison. La vie y suit son cours, jusqu'à l'arrivée d'un dénommé Katô, nouveau locataire d'une chambre de la maison. Peu de temps après, la bâtisse est retrouvée sens dessus-dessous, après un étrange cambriolage... Et le lendemain, voici notre héroïne kidnappée par des pirates sur un bateau poursuivi par les gardes-côtes ! Et au coeur de tout ceci, un mystère lié à une île qui renfermerait un incroyable trésor que Katô et les pirates recherchent !

Il faudra attendre le dernier tiers de cet épais volume (380 pages !) pour voir débuter les choses sérieuses, la majorité du volume nous présentant tranquillement les choses. Et, loin d'un introduction banale, Minetaro Mochizuki nous offre ici une mise en bouche délicieuse de ce qui s'annonce comme une aventure hors du commun.

Si ce premier tome est aussi savoureux, il le doit en grande partie à ses personnages, tous plus originaux les uns que les autres. Ainsi, Funako perce littéralement les pages grâce à son charme et son côté résolument décalé. Un joli minois au regard empli de curiosité et de malice dès la couverture, un petit grain de beauté qui fait toute la différence... la demoiselle est charmante, et se révèle d'autant plus délicieuse lorsqu'on découvre au fil des pages son caractère si particulier. Il faudra donc également compter sur sa témérité à toute épreuve, ses talents exceptionnels au combat au corps à corps, ses conversations qui la rendent parfois incompréhensible auprès de ses camarades, et ses comportements complètement décalés, à l'image des passages où elle se touche la poitrine en pensant à l'océan, comme pour tenter d'y déceler ce qui la rend si émotive, sans avoir conscience que tout le monde la regarde... Du fan-service ? Peut-être bien, ce qui aurait tendance à se confirmer avec des gags sur les sous-vêtements de la demoiselle, ou des plans voyant sa jupe voleter allègrement. Mais ici, rien de graveleux, le tout est léger, et sans sous-entendus. Si fan-service il y a, il n'a pas de but racoleur, mais s'avère tout aussi décalé que les protagonistes. Ca passe comme une lettre à la Poste, en plus de coller parfaitement à l'ambiance atypique, décalée, légère et un brin déjantée du titre.
Les autres personnages ne sont pas en reste, du camarade du club de sport, bègue, qui ne vit que pour le combat et qui ne supporte vraiment pas d'avoir été battu par Funako, aux pirates, au look barré et s'amusant avec les sous-vêtements volés dans la maison de notre héroïne, en passant par un Katô mystérieux, les lunettes de soleil toujours sur le nez même pour dormir, et un père banal au possible au beau milieu de tous ces individus farfelus.

On sourit volontiers à plusieurs reprises, d'autant que, quand le décalage n'est pas amené directement par les personnages grâce à leur caractère, il l'est à travers un comique de situation qui, sans jamais forcer, fait mouche, à l'image du passage où Katô n'arrive pas à ouvrir sa voiture (la même que celle de la trilogie Retour vers le Futur !) dans une rue trop étroite, où qu'il prend peur devant la vidéo d'un requin dans un musée.
Tout ceci, mis en lien avec le ton assez tranquille, quotidien, de la majeure partie de ce premier tome, instaure très vite dans l'oeuvre une atmosphère assez unique. Le style de Mochizuki fait le reste.

Et c'est avec plaisir que l'on retrouve, plusieurs années après la première édition de Dragon Head et le one-shot La Dame de la Chambre Close, ce style, parfaitement mis en valeur dans le grand format de l'édition. En plus des personnages physiquement bien marqués, il faudra compter sur des bouilles expressives bien que régulièrement un peu trop figées, des décors immersifs, et un trait global légèrement épais et riche sans être surchargé. La narration amène bien les différents rebondissements, et le découpage est doté d'une fluidité mettant fort bien en valeur des plans souvent intelligents et inventifs. Tout ces éléments réunis nous offrent des passages de haute volée, comme la scène où Funako se réveille en découvrant qu'elle est sur un bateau au beau milieu de l'océan, esthétiquement impeccable.

Si ce premier volume n'est qu'une entrée en matière, on a d'ores et déjà la conviction d'être face à un titre unique, doté d'une vraie personnalité, qui va aller crescendo au gré d'une histoire décalée mettant en avant la grande aventure, loin de toute monotonie, et dans tout ce qu'elle peut avoir de plus fou. La lecture est un véritable plaisir pour peu que l'on accepte de laisser sa chance au titre.

Du côté de l'édition, on ne vantera jamais assez le grand format, qui, comme déjà dit, rend honneur au travail de l'auteur. On saluera également les magnifiques premières pages en couleurs, la bonne qualité d'impression, et une traduction d'excellente facture, faisant fort bien ressortir, à travers un langage et des expressions fleuris, le décalage des personnages, le tout malgré quelques petites coquilles (oubli d'un mot de liaison, trois "s" au lieu de deux dans un mot...). Au final, le prix de 12,50 est justifié, d'autant plus au vu de l'épaisseur du volume.
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jojo81
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Re: Maiwai

Message non lu par jojo81 » 06 oct. 2010, 19:35

Il est excellent, je posterai un avis plus développé quand j'aurai un peu plus de temps.
Et j'espère bien le voir en coup de coeur nouveauté vendredi :twisted:
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Coco Felken
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Re: Maiwai

Message non lu par Coco Felken » 16 oct. 2010, 13:25

Le prix de 12€50 justifié... Mouais... Faut vraiment pas être regardant sur la qualité du papier. Le bouquin est souple comme n'importe quelle Pika et le papier est identique au format de base. Et 4 pages couleurs, c'est vraiment peu pour le prix, malgré les 280 pages. Pour ma part, le côté humour m'a profondément blasé. J'ai même trouvé pas mal de passages très lourds pour ne pas dire mauvais. Les pirates avec leurs masques de catch et qui s'habillent avec les soutifs et les culottes de notre héroïne... Mouarf quoi ! Je préfère très nettement Dragon Head personnellement. Je pense même ne pas continuer la série parce que je n'en ai clairement pas eu pour mon argent... :?

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Koiwai
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Re: Maiwai

Message non lu par Koiwai » 04 déc. 2010, 16:18

Tome 2:

Après un premier tome au décalage assez exquis, ce deuxième volume semble devoir continuer dans cette direction, du moins si on en juge par sa couverture assez originale et qui en dit long sur le titre. Et cette impression se confirmera pendant la lecture.

Funako a été capturée par des pirates sur leur bateau, mais suite à une altercation de ceux-ci avec un bateau de gardes-côte, elle parvient à s'échapper et court s'isoler tout en haut du mât. Elle reste ainsi pendant un certain temps, avant de voir un pirate jouer sur le pont avec le bracelet de sa mère. Et évidemment, le bijou finit par tomber dans l'eau ! Dans un élan plein de fougue, Funako n'hésite pas à plonger du haut du mât pour récupérer le souvenir de sa mère. Mais la mer recèle de dangers, et les pirates ne peuvent que constater que la jeune fille ne remonte pas...

Nous avons donc une première moitié de tome dans laquelle Funako se "fait une place" sur le bateau. Passant de prisonnière à fugitive isolée en haut du mât, l'adolescente finit par forcer l'admiration des pirates, en même temps que celle du lecteur, de par son côté résolument téméraire. Notre pétillante héroïne s'échappe, se castagne avec les pirates, s'isole en hauteur... Comme le dit si bien l'un des pirates, voici une héroïne "qui en a" ! Et elle le prouvera de manière toujours plus forte en plongeant du haut du mât. Mais une fois sous l'eau, tout ne se passe pas comme prévu... et pourtant, la jeune fille remonte à la surface quarante minutes plus tard ! Par quel miracle ? Ici, on aura droit à une explication assez brève à base d'hypothermie qui peinera à convaincra pleinement. Ainsi, en plus d'être jolie, téméraire et dotée d'une sacrée personnalité, Funako semble aussi avoir une chance insolente. Mais quoi qu'il en soit, on pardonne très facilement cet aspect un peu "facile" et gros, tant cela colle bien à l'esprit de la série, qui continue de se dessiner comme un long rêve assez fou, décalé, fantasmagorique et fascinant.

Fascinant, de par l'immensité de l'océan représenté par Mochizuki. Une immensité que parvient à merveille à faire ressortir le style graphique de l'auteur, porté par des plans souvent ingénieux et très variés, un trait clair ne s'encombrant pas de détails inutiles, et des pages sortant directement de nos rêves les plus fous (le dauphin sautant hors de l'eau devant une lune claire et sous le regard captivé de Funako...). Qu'on se le dise, la manière qu'a l'auteur de dépeindre l'océan relève du fantasme, un fantasme qui trouve pleinement écho chez Funako, qui, face à de telles découvertes, comprend mieux pourquoi sa poitrine lui fait si mal face à la mer. Ici, l'immensité de l'océan reflète à merveille la soif d'aventure et d'absolu de l'héroïne, une soif qui pourrait bien trouver écho chez le lecteur. Oui, Maiwai se dessine bien comme une rêve, un fantasme.

C'est avec l'esprit d'aventure, la soif de découvrir l'océan et ses secrets, que Funako finit par regagner la terre ferme dans une deuxième moitié de tome qui, entre deux disputes avec son père et les habituelles incompréhensions de ses camarades de classe, voit surtout notre héroïne retrouver devant elle Katô, qui décide alors de lui révéler son but, retrouver une mystérieuse île au trésor, réputée inaccessible de par les violentes tempêtes et dérèglements qui l'entourent... et d'où seul le grand-père de Funako est revenu ! Le volume s'achève à nouveau sur le regard curieux et émerveillé de la jeune fille, qui semble bien décidée à partir elle aussi dans cette folle aventure. Cette fois-ci, c'est une certitude, la grande aventure est sur le point de commencer, et avant cela, Minetaro Mochizuki aura fort bien su la préparer en réveillant la soif d'absolu et de découverte de son héroïne... et par la même occasion, la nôtre !

Pour le reste, l'aspect décalé et l'humour restent évidemment toujours de la partie, s'inscrivent directement dans la veine du premier volume, et finissent d'offrir son ambiance si atypique au titre. On signalera le caractère assez barré des pirates, très éloignés des êtres sanguinaires si souvent dépeints pour se faire beaucoup plus amusants et sympathiques. Cela durera-t-il ?

Au final, voici un deuxième tome qui se révèlera aussi savoureux que le premier pour celles et ceux qui auront su laisser sa chance au titre.

La principale déception vient finalement de l'édition. Si le grand format continue de rendre fort bien hommage à l'impact visuel du titre, et si la traduction fait toujours des merveilles, par exemple en faisant bien ressortir l'aspect décalé des pirates à travers des expressions bien choisies, on se retrouve malheureusement avec un tome cette fois-ci sans pages en couleurs et beaucoup plus court (200 pages contre 280 dans le premier). Dès lors, le prix assez élevé devient plus difficile à encaisser.
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Santiagoo
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Re: Maiwai

Message non lu par Santiagoo » 08 déc. 2010, 23:24

J'avoue avoir vraiment du mal avec ce tome les dessins sont géniaux l'histoire à l'air d'avoir du potentiel mais je trouve ça d'un niai.
Pour moi il y a un réel souci de mise en place des personnages leur dialogues et les interactions entre eux ne font pas honneur au reste, je suis vraiment déçu et n'irai pas plus loin que le premier tome.

Dire que je l'avais acheté les yeux fermé du au coup de cœur reçu comme distinction ... une des rares fois ou se système de top de la semaine m'a banané :p ........ je demande réparation :shock:

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Koiwai
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Re: Maiwai

Message non lu par Koiwai » 25 mars 2011, 01:06

Tome 3:

Le moment de vérité est arrivé pour Funako. Alors qu'elle apprend la manière dont son grand-père a découvert la fameuse île au trésor, voici qu'à la veille de ses 16 ans, elle reçoit une lettre dans laquelle ce dernier lui laisse une énigme pour retrouver la carte devant la mener à l'île ! Aidée de Katô, Kamobayashi, et de Tomé, une nouvelle venue bien en forme(s), elle parvient à trouver le coffre que lui a laissé son grand-père, et qui contient pléthore d'objets qui seront utiles dans son aventure, dont la carte. Mais à peine la carte est-elle trouvée, que Funako doit faire face à un problème de taille, puisque celle-ci lui est volée par...

Avec ce troisième volume, l'introduction de Maiwai semble bel et bien s'achever.
Au programme: la découverte de la carte, une trahison révélant l'identité et les ambitions d'un personnage décidément charismatique, une nouvelle alliée de charme, et un petit groupe haut en couleur qui se forme pour partir à la poursuite du traître, et à la recherche de l'île.
Les péripéties sont donc nombreuses et le récit captive toujours, porté par la verve narrative et visuelle de Minetaro Mochizuki, et par cette héroïne complètement casse-cou qui s'avère décidément charmante et charismatique.

Avec une telle héroïne, n'ayant pas peur de foncer tête baissée, une chose est sûre: le parfum de l'aventure dans tout ce que celle-ci peut avoir de plus folle et rocambolesque est bel et bien là, et prend de plus en plus d'ampleur. Après trois tomes d'introduction déjà riches en rebondissements, la série ne semble pourtant qu'à ses débuts et devrait nous réserver bien des moments épiques. Mais pour voir ce que nous réserve le mangaka, il faudra prendre son mal en patience, le rythme de parution semblant destiné à s'allonger de plus en plus...
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Re: Maiwai

Message non lu par Kimi_ » 13 déc. 2011, 22:42

Un petit Hallelujah concernant le quatrième volume de Maiwai. Selon l'éditeur il devrait sortir au second semestre 2012. (Source Facebook donc a vérifier) ^^'
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Re: Maiwai

Message non lu par jojo81 » 13 déc. 2011, 22:57

Yeah !!!! Avec de la chance on aura la fin avant 2030 !! :lol: :roll:
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Re: Maiwai

Message non lu par Koiwai » 13 déc. 2011, 22:58

C'est Pika, je n'accorde quasiment plus aucune crédibilité à leurs "promesses" (Nodame tous les 6 mois, ouais ouais...). Un an et demi entre deux tomes pour une série courte, ça reste du foutage de gueule pur et simple. La nouvelle fait plaisir à lire, elle entretient l'espoir et on a au moins quelques vraies nouvelles (pas comme pour 7 seeds qui est en négo depuis... euh... jecéplukan), mais je ne m'en réjouirai que quand j'aurai le tome entre les mains.
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Re: Maiwai

Message non lu par Koiwai » 22 juil. 2012, 12:14

Tome 4 :

16 mois ! Il aura fallu attendre 16 mois avant de voir arriver dans nos contrées le quatrième tome de Maiwai, dont le troisième opus était sorti en mars 2011. On passera outre les interrogations quant à l'arrivée si tardive de ce volume, étant donné que nous n'en connaissons pas les raisons, mais désormais, on espère vivement retrouver la série plus régulièrement, ce qui est mal parti quand on voit que le tome 5 est à ce jour absent des plannings de l'éditeur, qui s'étendent jusque novembre prochain...

Mais avant de se soucier de la suite de la parution, profitons déjà de ce quatrième volume. Après une telle attente, il va falloir se remettre dans le bain, et c'est avec une grande facilité que l'on replonge dans l'univers de la série. Une plongée rafraichissante, qui va nous emmener, en même temps que Funako et ses compagnons, dans des mers lointaines qui fleurent bon l'aventure.

Alors que les vacances d'été arrivent, Funako, déterminée à rattraper Katô et à découvrir la banque des pirates avant lui, embarque à bord d'un bateau à moteur baptisé pour l'occasion Hôshinmaru, avec en guise d'équipage la pulpeuse Tomé-chan, l'énigmatique mécano Ushio, et ce bon vieux Kamobayashi.
C'est ainsi que l'aventure, la vraie, commence, avec les premiers instants de cette vie en mer périlleuse qui seront autant d'occasions de mettre un peu plus en avant les quatre aventuriers. Si l'on connaît déjà la mignonne et intrépide Funako ainsi que ce cher Kamobayashi, on s'intéressera un peu plus à Tomé-chan, jeune femme aussi élégante que sexy, dont les formes généreuses seront souvent mises en avant par l'auteur, aspect qui plaira ou déplaira selon les lecteurs. Quant à Ushio, d'abord assez renfermé et peu avenant envers les autres, nous le découvrirons également un peu plus via des informations sur son passé où il a provoqué une catastrophe de grande envergure. Mais sur ce dernier point, nous verrons aussi que Funako n'est pas en reste, via quelques révélations dévoilant l'une des facettes les plus embêtantes de son délicieux caractère, et confirmant que Minetaro Mochizuki donne dans les événements grande échelle et "too much", comme pour mieux montrer qu'il ne se posera aucune limite dans les rebondissements de son récit.

Des rebondissements qui, justement tardent ici à arriver. Pendant une bonne partie du volume, on en apprend vaguement plus sur les personnages, et l'on suit la virée en mer de nos héros qui doivent par exemple affronter une tempête et se faire discrets face à un énigmatique vaisseau abandonné... Ces événements sont classiques, passés avec une facilité confirmant que l'auteur ne cherche pas à faire dans le réalisme (sur ce point, d'autres détails chiffonnent, comme la communication téléphonique étonnamment aisée en pleine mer), et au final, concrètement, l'histoire n'avance pas pendant au moins la moitié du volume. De ce fait, pendant cette première partie de tome, on pourrait presque s'ennuyer en voyant le mangaka se complaire un peu dans la mise en valeur de ses charmantes héroïnes, dans les rebondissements faciles et dans un humour qui commence à s'essouffler à force de reposer sur le bègue maladroit Kamobayashi.

Il faut donc attendre la deuxième moitié de tome pour que les choses bougent un peu plus : apprenant que les sympathiques pirates du Kanjumaru sont retenus prisonniers par les hommes de Katô dans un cimetière de navires, Funako décide d'aller les sauver ! Ce sera l'occasion de voir que notre héroïne est toujours aussi intrépide, franche et douée au combat (au point d'avoir souvent des poses étranges quand elle se bastonne), et il n'en faut pas plus pour la rendre toujours aussi délicieuse. Dans le feu de ce nouveau rebondissement, Minetaro Mochizuki en profite pour glisser quelques nouveaux éléments : en dévoilant le secret du chef des pirates, il fait entrer en scène un nouveau personnage terrifiant, habitant les fonds marins, dont on attend impatiemment de voir le lien avec Katô, puisqu'il semble remettre en cause les réels objectifs de ce dernier...

Mais il faudra attendre le tome 5 pour en savoir plus. Espérons qu'il n'arrive pas dans trop longtemps... En attendant, ce quatrième volume souffre indéniablement de grosses longueurs, et de grosses facilités assumées par un auteur qui a bel et bien choisi de proposer un divertissement d'aventure privilégiant le fun à la cohérence. Si vous êtes capables de passer outre les facilités du récit, vous pourriez passer un bon moment. Mettez donc votre cerveau sur off et profitez simplement de cette croisière mouvementée, au doux parfum d'aventure et aux héroïnes de rêve (à condition d'adhérer à la patte graphique de l'auteur). En pleines vacances d'été, ça fait du bien.
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