Peace Maker

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Wang Tianjun
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Peace Maker

Message non lu par Wang Tianjun » 21 sept. 2011, 22:42

« Il est hors de question que je salisse cette arme avec du sang d’innocents. »
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PEACE MAKER
Fiche technique : Tome 1
« Vous là ! Oui vous, qui vous entrez dans mon saloon par hasard, asseyez-vous, prenez donc une pinte et détendez-vous ! Saviez-vous au moins que vous êtes ici dans un lieu historique ? C’est ici même, dans ce bar, dans notre bonne vieille ville de Schwarz, qu’a débuté la légende du plus grand pistolero que l’Ouest a connu : j’ai nommé Hope Emerson ! Oui, c’est ça, celui-là même qui avait reçu des mains de son père mourant son redoutable revolver, le Pacificateur. On en a entendu beaucoup sur lui, mais que de mensonges ! A l’époque, c’était pas encore un grand duelliste, il valait guère plus qu’un clochard… mais je l’ai vu moi, avec mes jeunes yeux, lorsqu’il a dézingué Hans Giles en plein milieu de la grand-rue ! Hélas, en s’en débarrassant, il a aussi cherché noise aux terrifiants Crimson Executers, mais c’est aussi comme ça que tout a commencé…
Comment, vous voulez connaître la suite ? Fort bien, mais avant cela, reprenez donc un verre ! »


Loin de tout le folklore nippon que nous avons l’habitude de retrouver, le western est sans doute l’un des genres les moins représentés dans le marché du manga, même si certains titres s’en inspirent grandement. Des années après l’anecdotique Et Cetera, l’éditeur Glénat refait parler la poudre avec Peace Maker, nouveau titre phare de Ryouji Minagawa, encore en cours au Japon dans le mensuel Ultra Jump. Dans sa trépidante série Arms, l’auteur avait déjà manifesté sa passion pour le genre en offrant même quelques aventures à ses héros dans l’ouest sauvage. Le mangaka nous fait découvrir ici sa vision très personnelle du far west, dans un monde sublimé qui n’est pas tout à fait le notre, où le duel au pistolet est devenu une source de spectacle permanent.

Les premières pages silencieuses nous font rapidement plonger dans cet univers où les balles et le sang semblent monnaie courante. Pourtant, le désespoir n’est pas de mise : si tout semble pouvoir se résoudre à coup de guns, les grandes villes semblent avoir trouvé un équilibre en montant des paris, et la foule se réjouit de ces affrontements où la différence est lourde entre vainqueur et vaincu. C’est dans cette ambiance que nous ne tardons pas à rencontrer notre héros, Hope, constatant avec dépit les dérives de cette société. Derrière cet insouciant vagabond se cache pourtant l’héritier du célèbre Peace Emerson, et le jeune homme finira par prendre part aux combats, bien qu’il jure ne vouloir tuer que des « démons » avec son arme. Bien que la série soit considérée comme un seinen, le canevas de ces premiers chapitres nous rappelle des lectures plus jeunes au vu de l’accumulation de stéréotypes. Le héros empli de justice, passe pour un looser tant qu’il n’est pas avec l’arme au poing. Il sera vite rejoint dans son errance par une jeune fille très mature pour son âge, Nicola, voyant en lui un espoir de se débarrasser des Crimson Executers qui ne tarderont pas à croiser sa route. Enfin, Kyle, joueur invétéré, prend le rôle du faire-valoir un brin charmeur et roublard. Malgré quelques clichés, le trio reste attachant, chacun prenant à son tour un peu d’ampleur au fil du volume…

Pour l’instant, les péripéties restent assez sommaires : le groupe arrive dans une nouvelle ville, Hope rechigne à jouer du pistolet jusqu’à ce que la situation dégénère vraiment, il décide alors d’intervenir et tout se résout d’un simple tir. Pourtant, derrière des situations convenues, le travail narratif de Minagawa fait le reste. À l’évidence, son montage très cinématographique exprime à merveille les nombreux évènements. Parfois, il s’aventure à des points de vues inattendus pour faire ressortir la tension de son récit, tandis que chaque épisode est ponctué d’une double page lorsque Hope appuie sur la gâchette, pour accentuer l’aspect solennel du geste ! En revanche, certains lecteurs pourront ne pas apprécier le découpage très régulier des cases pouvant apporter une forme de froideur à l’ensemble, mais il s’agit là d’une des marques de fabrique du mangaka, à laquelle on finit par s’habituer bien vite.

Ryouji Minagawa n’a d’ailleurs pas bouleversé son travail graphique depuis Arms et D-Live!! : le trait se veut réaliste, les visages peu propices à des déformations, même s’ils manquent parfois de régularité. En revanche, son travail sur les décors, déjà remarquable dans les séries précédentes, apporte beaucoup de réalisme à l’ensemble pour renforcer notre immersion. L’édition de Glénat est satisfaisante, avec un papier de qualité, la préservation des pages couleurs, et une sur-couverture à texture gaufrée pour renforcer l’aspect ancien. On pourra regretter l’absence de plus-value sur des bonus inexistants. Il y a pourtant tant à dire sur le genre !

Après le très mésestimé Arms, Ryouji Minagawa nous revient avec une série d’action trépidante, dans un univers que nous sommes peu amenés à cotoyer. Si pour le moment, les évènements paraissent encore assez légers, laissant apparaître les faiblesses et facilités du récit et des personnages, la dynamique de la narration saura ravir les amateurs d’action et de gunfights. Un savoureux menu, à la bonne sauce western, mais sans les spaghettis !
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Natth
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Re: Peace Maker

Message non lu par Natth » 22 sept. 2011, 20:52

Un premier volume qui m'a bien plu, alors que je n'étais pas sûre de l'acheter au début :)

Je trouve que l'ambiance western est très bien respectée, même si l'univers a quelques côtés originaux, comme les duels ou le recours à de nombreuses techniques de tir. Cela donne effectivement un certain côté shônen. Cependant, il y a une certaine dose de violence, un côté plus sanglant qui tire vers le seinen (du moins certains seinen). Lorsqu'un gars s'écroule tout dégoulinant, c'est qu'il est bien mort. On ne le retrouve pas dix chapitres plus loin.

Ayant survolé une partie de la suite, j'ai trouvé que la série montait en puissance, notamment au niveau de l'action et des combats. Sinon, j'ai été très agréablement surprise par plusieurs double pages, comme celles présentant Hope lors de ses duels. La mise en scène est très énergique et le personnage donne l'impression de bouger sur les feuilles. Je me suis souvent arrêtée quelques secondes pour regarder ces pages avec plus de soin.
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Wang Tianjun
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Re: Peace Maker

Message non lu par Wang Tianjun » 22 sept. 2011, 22:22

Natth a écrit :Cela donne effectivement un certain côté shônen. Cependant, il y a une certaine dose de violence, un côté plus sanglant qui tire vers le seinen (du moins certains seinen). Lorsqu'un gars s'écroule tout dégoulinant, c'est qu'il est bien mort. On ne le retrouve pas dix chapitres plus loin.
Pour faire l'inévitable comparaison, Arms (pourtant classé shonen) était autrement plus violent autant physiquement que psychologiquement sur certains passages.
Certes, dans Peace Maker, il y a de vraies morts et le héros ne joue pas à l'enfant de choeur : quand il est résolu à tuer, il le fait. Mais pour l'instant, j'ai trouvé ça encore assez léger dans les intentions. Mais bon, il faut le temps que ça prenne son envol... je reste confiant ! :)
Ayant survolé une partie de la suite, j'ai trouvé que la série montait en puissance, notamment au niveau de l'action et des combats. Sinon, j'ai été très agréablement surprise par plusieurs double pages, comme celles présentant Hope lors de ses duels. La mise en scène est très énergique et le personnage donne l'impression de bouger sur les feuilles. Je me suis souvent arrêtée quelques secondes pour regarder ces pages avec plus de soin.
C'est vrai qu'il y a un pur travail cinématographique, on est pris dans l'action. Concernant les doubles pages, je regrette juste leur caractère un peu systématique qui, à la longue, peut gâcher l'effet de surprise.
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Koiwai
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Re: Peace Maker

Message non lu par Koiwai » 25 sept. 2011, 18:48

Après Arms qui m'avait laissé un sentiment mitigé, la faute à un développement tournant trop souvent en rond et à des personnages qui me sont tous apparus très peu attachants, j'étais pourtant pressé de retrouver sur une autre oeuvre la patte de Minagawa, sont trait personnel et très cinématographique et son superbe don pour se réapproprier de multiples références (Go Nagai dans Arms, par exemple). J'étais donc particulièrement heureux à l'idée de lire en français Peace Maker, d'autant que le western, et encore plus le western pur et dur (alala, le foireux No Man's Land et son mélange bancal western/chasse aux démons... heureusement que Trigun s'en sortait mieux, même si le côté western y était moins visible), reste un genre très peu courant dans le manga.

Ce don pour reprendre de nombreuses références d'un genre, Minagawa l'a pleinement conservé ici. Des inspirations liées aux films classiques du genre à la peinture d'époque en passant par de nombreuses analyses sur les armes et les façons de tirer, tout fleure bon le travail très élaboré. Il en est de même pour la patte graphique, qui, malgré des écarts qui m'ont un peu décontenancé (une page bourrée de détails et très immersive, et juste après une autre plus lisse, plus "cheap", par exemple), a su me captiver. Expressive, portée par un trait épais qui participe beaucoup à l'ambiance, réussissant sans problème à mettre en valeur les caractéristiques du western comme les techniques de tir, celle-ci est très efficace, d'autant plus quand elle est couplée à cette mise en scène cinématographique. Toutefois, j'émets moi aussi un bémol en ce qui concerne l'excès de double-pages, qui a tendance à banaliser certaines scènes "fortes" là où l'auteur souhaite les mettre en valeur.

Côté histoire, on a droit à une lente mise en place. J'avoue avoir eu du mal à me captiver pour l'intrigue pendant une bonne partie du volume, mais les différents éléments qui se mettent peu à peu en place, des origines de la petite Nicola à la présentation de certains alliés et ennemis qui ont plutôt de la gueule en passant par le caractère particulier du héros (tireur redoutable, mais refusant les duels sans bonne raison), rendent le fond de plus en plus prenant au fil des pages.

J'attends à présent de voir de quoi la suite sera faite, et en attendant de voir ça, voici une introduction parfois un brin poussive, surtout au début, mais qui annonce une suite qui devrait largement monter en puissance.
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Re: Peace Maker

Message non lu par Hitsuji » 26 nov. 2011, 11:59

Tome 2:
Un très bon tome, bien meilleur que le précédent, et qui lance les choses sérieuses avec l'arrivée, bien agitée, sur le continent d'inspiration africaine Tarkus.
Des révélations pointent le bout de leur nez, concernant aussi bien notre héros que Nicola. Et aucun répit n'est laissé au lecteur, tellement tout s'enchaîne sans temps mort et en toute logique.
Un très bon moment passé avec ce nouveau manga de Minagawa ! Vivement la suite !
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Wang Tianjun
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Re: Peace Maker

Message non lu par Wang Tianjun » 28 nov. 2011, 20:07

Peace Maker 2

Nicola, Kyle et Hope décident de traverser la mer, en prenant le bateau en direction d'Aquatarkus, capitale de Tarkus. Hope a l'espoir d'y trouver une piste le menant à son frère Cole, afin de lui remettre le Peacemaker, son fameux revolver gravé. Mais la traversée ne se fera pas sur une mer calme : un Crimson Executer est à bord, et il compte bien récupérer Nicola en se débarrassant de ses deux compagnons !

Après une mise en bouche agréable mais manquant un peu de piment, Peace Maker embraye sur un second volume toujours aussi haletant au niveau de l'action, tout en étoffant au passage son intrigue. Entre deux affrontements, l'intrigue principale s'étoffe de nouvelles informations, concernant avant tout les proches de Hope et Nicola. Alors que sa mère est accusé d'un grave crime, la jeune fille n'est pas la bienvenue sur le nouveau continent et le fardeau de son passé pèse de plus en plus lourd sur ses frêles épaules. Mais dans l'adversité, les liens du petit groupe se resserrent, d'autant qu'une nouvelle figure est venue s'adjoindre au trio : Beat, le tireur d'élite rencontré à la fin du premier opus, suit son rival attitré de près, et apporte son soutien non négligeable, bien que son positionnement soit encore légèrement ambigu.

Alors que l'on croyait que la série allait se contenter d'un univers western, Ryouji Minagawa nous offre un billet en première classe vers de nouveaux horizons ! En effet, en arrivant à Tarkus, le lecteur plonge dans une vision parallèle du Moyen-Orient de début de XXème siècle... Le dépaysement est garanti ! Néanmoins, la base du récit reste identique, et l'on pourra parfois regretter la mécanique narrative prévisible, d'autant que les péripéties courtes s'enchainent les unes après les autres avec des transitions assez brutes.

Avec ce second volume, l'auteur met en place d'avantage d'idées sans perdre en dynamisme pour autant, et l'on commence à s'attacher au petit groupe de héros liés par la fatalité. Pourtant, pour certains lecteurs, il manquera encore une petite étincelle pour embraser le tout, la faute à un rythme narratif encore trop saccadé.
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Re: Peace Maker

Message non lu par Wang Tianjun » 23 janv. 2012, 20:48

Peace Maker 3

Alors qu'il est arrivé en Tarkus et qu'il s'est fait de nouveaux alliés en la présence de Beat, le tireur d'élite et de la charmante mademoiselle Mixy, Hope est toujours à la recherche de son frère. Mais les Crimson Executers suivent encore ses traces pour retrouver la jeune Nicola... Cette fois, nos héros seront aux prises avec la redoutable Conny Levin, qui les neutralise sans mal ! Mais, plutôt que de les achever sur le coup sans autre forme de procès, la terrible tueuse blonde leur propose un jeu mortel dans la ville désolée qu'est Iconoclast...

Jamais deux sans trois, dit-on. Ryouji Minagawa remet le couvert avec un troisième opus de Peace Maker reprenant la même formule que les deux précédents : beaucoup d'action et de poudre, mais une intrigue qui peine encore à s'établir. Ainsi, l'épisode qui nous est proposé ici tombe dans les carcans d'une recette très fade et convenue. Prenez une belle méchante, un brin sadique, qui semble au-dessus du lot. Laissez marinez vos héros à feu doux sans les tuer tout de suite, dans un bouillon de tueurs nés qui se feront éliminer les uns après les autres. Remuez le tout pendant une demi-heure et salez un peu en fin de lecture. A table ! Dans un champ de bataille très mal exploité, l'auteur accumule les rebondissements prévisibles et les situations absurdes. Dans une ville ou tout le monde s'entretue, comment arriver à une telle hiérarchie ? Et surtout, comment les membres les plus faibles de notre petite troupe pourraient décemment s'en sortir ?

Bien sur, il reste à la série un talent unique pour la mise en scène, avec une peinture semi-réaliste des personnages et décors, pour un ensemble jouant le chaud et le froid. On peine malheureusement à ressentir le même frisson que ceux perçus dans Arms au même niveau, la faute à un manque d'implication du lecteur et d'empathie pour les protagonistes. Néanmoins, l'auteur semble s'ouvrir à de nouvelles pistes scénaristiques qui en surprendront plus d'un, avec la révélation "physique" des talents de ses protagonistes... Images métaphoriques et fantasmées, ou véritable décrochage vers le fantastique ? L'avenir nous le dira.

En trois volumes, Peace Maker a su prouver ses qualités de récit d'action pure et dure, mais... n'en attend-on pas plus de Ryouji Minagawa ? Alors que le récit fait déjà du surplace, l'auteur oscille entre perspectives illusoires pour intriguer ses lecteurs, et situations très basiques pour assurer ses arrières. Mais pour l'heure, on peine encore à savoir ce qui pourra ressortir de tout cela. Le chemin s'annonce encore long et semé d'embuches... mais vers quel horizon ?
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Re: Peace Maker

Message non lu par Koiwai » 31 janv. 2012, 12:10

Tome 3:

Mouais mouais mouais... Si je ne passe pas un mauvais moment à la lecture, ce Peace Maker me laisse de plus en plus sur ma faim.

Au delà du trait efficace et cinématographique de Minagawa, qui est clairement doué pour nous offrir de jolies scènes de gunfights en tout genres, l'histoire peine toujours autant à décoller, malgré un rythme pourtant soutenu, la faute à un fil rouge qui retombe ici après les vagues informations du précédent volet.
L'auteur continue de nous offrir un schéma d'"un tome, un thème", avec cette fois-ci une sorte de Battle Royale-like assez prenant mais bien peu inspiré, accumulant les clichés autour de tous les personnages et ne parvenant pas à les rendre un minimum intéressants tant ils sont survolés (franchement, Misha Androv, OSEF ^^"). Exception faite de Conny, la "méchante" du tome, qui a droit à un background plus approfondi, pas foncièrement original mais suffisant pour donner envie de la revoir au plus vite. Un background qui a également le mérite d'apporter les rares informations du volume.

Peace Maker reste une lecture agréable, on sent que Minagawa se fait plaisir en mélangeant les influences (je m'attendais à un truc plus orienté western, ce n'est finalement pas tout à fait le cas, et je ne suis pas encore en mesure de dire si j'en suis content ou déçu), mais dans le fond ça reste encore très creux, ça peine à décoller, je retrouve un peu la sensation que j'avais sur Arms, d'un récit qui part un peu dans tous les sens et rallonge la sauce (tout un tome de Battle Royale-like, c'est gonflant au bout d'un moment dans une série de ce type...). J'attendais beaucoup plus de cette oeuvre, et j'espère toujours voir les choses décoller.
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Re: Peace Maker

Message non lu par Wang Tianjun » 31 janv. 2012, 14:53

Koiwai a écrit :je retrouve un peu la sensation que j'avais sur Arms, d'un récit qui part un peu dans tous les sens et rallonge la sauce.
Là où je défends Arms par rapport à Peace Maker, c'est que ce titre avait pour lui un background qui avait vraiment de quoi donner envie d'en savoir plus : les héros en perdition devant un destin tracé pour eux, tout un univers sur les manipulations génétiques, les armes biologiques, la cybernétisationn et un mystère autour de la véritable nature des Arms. Enfin bon, pour le reste, allez relire mon dossier ! :mrgreen:

Peace Maker, pour l'instant c'est du Arms niveau action, très shonenesque dans ses rebondissements, mais avec une intrigue de fond beaucoup plus maigre (la quête d'un frère disparu, une organisation mystérieuse qui est là juste histoire d'être là, et en plus les deux sont liés). J'en attendais clairement plus de la part de Minagawa, et relativise largement le rôle de Nanatsuki sur Arms.
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Re: Peace Maker

Message non lu par Wang Tianjun » 24 mars 2012, 22:14

Peace Maker 4

Sortis du bourbier que leur a concocté Conny Levin, notre fine équipe arrive à la prochaine étape de leur voyage : Mounttarkus, grande ville bâtie à flanc de montagne. C'est l'occasion pour eux de faire le point sur la situation et sur leurs ennemis, et pour Beat de préparer son prochain duel contre le champion local. Pendant ce temps, Conny, qui a relativisé ses actes depuis sa défaite, vient de se mettre à dos ses anciens employeurs, qui ont envoyé pour l'accueillir un nouveau Crimson Executer : Peter Enfield. Ce terrible tueur, dont la rumeur prétend qu'il pourrait décimé des villes entières en un clin d'œil, doit justement se rendre à Mounttarkus par la suite...

Après un troisième tome qui aura déçu beaucoup de monde avec un battle royale aussi pétaradant qu'inutile, Ryouji Minagawa tente de réajuster le tir avec de nouvelles péripéties plus posées. L'auteur prend en effet le temps de remettre en avant les bases de son récit : les grands duels où tout se joue en un instant. Pour préparer ce moment fort, la série installe d'abord les deux duellistes, à savoir Peat et Peter, en approfondissant leurs psychologies respectives. Une véritable enquête débutera pour comprendre le secret de ce nouvel ennemi si redouté, tandis que l'on découvrira le passé de Peat, qui aura, comme c'est surprenant, de bonnes raisons d'en vouloir à son prochain adversaire. Hélas, alors que cette préparation voudrait faire monter la tension, le récit s'étale longuement, très longuement... pour une finalité bien décevante.

D'un autre côté, cet interminable round d'observation permettra d'étoffer un peu plus le background de la série, en présentant enfin le visage de l'ennemi principal ainsi que les intentions de la famille Crimson, bien que rien d'original ne soit à relever. Quelques personnalités rappellent leur utilité, comme Kyle, tandis que l'on ne s'étonnera pas de voir Conny prendre de l'importance... en rejoignant plus ou moins la cause de nos protagonistes ! Le procédé est classique, usé jusqu'à la corde par Minagawa dans Arms, mais après tout, l'auteur aurait eu tort de se débarrasser d'une figure aussi charismatique.

Les volumes de Peace Maker se suivent mais ne se ressemblent pas. On passe d'un extrême à l'autre, avec une intrigue plus posée, mais qui prend beaucoup trop de temps pour s'installer, quitte à susciter l'ennui du lecteur. L'univers de la saga s'enrichit et s'agrandit, mais l'on attend encore l'étincelle qui mettra le feu à ce gigantesque baril de poudre.

Ah, et sinon, ce n'est qu'un détail, mais... Où est passé le héros ??
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