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Rozen Maiden
Posté : 08 avr. 2013, 20:46
par Koiwai
La première édition sur le site -
La nouvelle édition
Nouvelle édition tome 1 :
Série culte du catalogue de Soleil Manga, qui a en quelque sorte initié la vague de séries à tendance gothique de l'éditeur, Rozen Maiden nous revient en 2013 dans une toute nouvelle édition venant fêter les 10 ans de l'éditeur dans le manga tout en nous préparant au mieux à accueillir Rozen Maiden saison 2 cet été.
Rozen Maiden, c'est l'histoire de Jun Sakurada, jeune garçon qui ne va plus du tout au collège et reste cloitré chez lui, au grand désespoir de sa grande soeur Nori, avec laquelle il est rarement tendre. Pas sociable pour un sou, il préfère s'adonner à sa passion pour les objets ésotériques qu'il commande un peu partout à travers le monde grâce à son ordinateur. Mais voilà qu'un jour, il reçoit par erreur une jolie poupée gothique très réaliste... tellement réaliste que quand il utilise sa clé, elle prend vie ! Et cette poupée, nommée Shinku, n'a pas fini de lui en faire voir...
Ce premier volume est en quelque sorte une introduction, où nous découvrons les principaux personnages et l'univers fantastique qui les attend. Et c'est avec un certain plaisir que l'on découvre Shinku, belle poupée au style gothic lolita et au caractère bien trempé, aussi élégante qu'autoritaire, raffolant de choses aussi raffinées que le thé, mais également capable de balancer de superbes piques acérées envers notre héros, contraint de passer un pacte avec elle pour... on ne sait pas trop quoi, pour le moment, les explications autour de ce pacte étant encore assez nébuleuses. Ainsi découvre-t-on les éléments du pacte, une autre poupée ennemie nommée Suigintô, puis un monde fantastique nommé N World où peuvent apparemment voyager les possesseurs de poupées Rozen Maiden, sans qu'on ne comprenne grand chose de plus.
Pour l'heure, on ne comprend donc pas grand chose à ce monde alternatif, irréel mais existant bel et bien qu'est le N World, ainsi qu'à son univers et son fonctionnement, si ce n'est que l'impact de tout cela sur Jun risque d'être grand et de remettre en cause sa vie de hikikomori. Ce qui se ressent déjà par bribes, par exemple quand Shinku fait remarquer au jeune garçon toute la bienveillance que lui porte une grande soeur avec laquelle il est trop rarement gentil. On attend de voir sur quoi vont aboutir les voyages de Jun et Shinku dans le N World, tout comme on reste curieux de découvrir plus en profondeur certains personnages tout juste apparus, comme la sombre poupée rivale Suigintô ou la jeune fille venue sonner à la porte de Jun.
Il y a donc des questions bel et bien soulevées, auxquelles les Peach-Pit répondent parfois déjà un peu, mais de façon encore trop nébuleuse pour réellement nous éclaircir. En attendant que les choses deviennent plus claires, dans ce premier tome on prend donc surtout plaisir en découvrant les relations entre Jun, Shinku et la grande soeur Nori, ce trio étant plutôt vivant et étant souvent prétexte à de petites notes d'humour sympathiques, dues au caractère très autoritaire et cynique de Shinku, ou à la stupidité profonde de la gentille Nori, tellement stupide qu'elle ne s'interroge pas plus que ça sur le fait d'avoir une poupée vivante devant elle, la trouvant surtout mignonne.
Mais elle n'a pas tort, car il est vrai que Shinku se veut très mignonne, arborant un look de gothic lolita qui plaira aisément aux fans du genre. La dénommée Suigintô est elle aussi vêtue d'un style gothic lolita, nul doute que s'il y a d'autres poupées ce sera pareil, et de manière générale les costumes se veulent suffisamment élaborés pour lisser un belle impression. A part ça, le design des personnages qui ne sont pas des poupées pèche un peu pour l'instant, Jun étant tout à fait banal, et Nori ayant un design excessivement relâché et très pauvre. Egalement, on trouve régulièrement des mimiques caricaturales très amusantes ou mignonnes, notamment chez Shinku.
Au final, le premier tome de Rozen Maiden s'avère donc plutôt plaisant, grâce à des personnages assez bien campés et au charisme d'une Shinku qui n'a sans doute pas fini d'influer sur la vie de Jun. Après cette introduction, on attend surtout de pouvoir rapidement mieux comprendre l'univers de la série, les explications étant pour l'instant nébuleuses.
Côté édition, Soleil Manga a eu à coeur d'offrir une superbe édition, avec une couverture classieuse aux dorures du plus bel effet. A l'intérieur, les premières pages en couleur, avec l'effet de transparence pour la première, offrent un bel effet, et la traduction est très satisfaisante malgré quelques rares couacs ("incensé" au lieu d'"insensé", par exemple). L'impression est bonne et le papier plutôt de qualité malgré une petite transparence.
Re: Rozen Maiden
Posté : 15 avr. 2013, 21:49
par Koiwai
Tome 2 :
Depuis que Shinku a débarqué dans sa vie, le quotidien autarcique de Jun a changé, et le jeune garçon est bien obligé de supporter le caractère de cette poupée pas comme les autres qui le plonge régulièrement dans le N Field sans qu'il sache trop pourquoi. Mais il en apprendra bientôt un peu plus sur le jeu des Rozen Maiden, tandis qu'arrivent bientôt dans sa vie deux nouvelles poupées : Hina Ichigo et Suiseiseki...
Dans ce deuxième tome, les Peach-Pit continuent de poser les bases de leur histoire tout en amenant de nouvelles poupées hautes en couleur, qui atterrissent dans la vie de Jun pour une raison ou pour une autre. Ainsi, tandis qu'on attend de voir ce que donnera le focus sur Suiseiseki dans le prochain volume, ce deuxième tome se focalise surtout sur Hina Ichigo et sur sa servante, la taciturne Tomoe, amie d'enfance de notre héros revenue en ville après bien des années. Et il faut bien le dire, le focus sur ces deux-là est au départ très rapide, si bien qu'elles ne sont d'abord qu'un prétexte pour présenter un peu mieux le concept de la série. Au fil de l'affrontement entre Shinku et Hina Ichigo, on finit donc par mieux comprendre que les sept soeurs Rozen Maiden, en se battant, ont pour but de réunir les 7 morceaux de la Roza Mystica afin de devenir Alice. Reste désormais à savoir ce qu'est Alice, et à en apprendre plus sur le N World, un univers irréel qui reste encore très confus...
On a un concept finalement très simple, qui donne lieu à des combats pour l'instant pas très développés et pas très bien mis en scène, entre celui contre Hina Ichigo qui est expéditif, et le retour d'une Suiguintô qui ne fait que passer dire coucou, histoire de rappeler qu'elle est là et qu'elle n'est pas gentille.
Schéma pour l'instant linéaire avec les apparitions de poupées, combats totalement secondaires... Finalement, la principale qualité de Rozen Maiden reste ici dans la peinture d'un quotidien de plus en plus mouvementé, avec l'arrivée de ces différentes poupées qui viennent interagir de façon très vivante et amusante avec cette chère Shinku, la gentille mais toujours un peu bête Nori, et le pauvre Jun qui n'a rien demandé à personne. Le tout prend bien, car bourré d'humour et bien servi dans ces cas-là par les bonnes bouilles des poupées et par les visages caricaturaux, mais aussi parce que les différentes poupées sont pour l'instant très bien campées et très différentes.
Après l'autoritaire Shinku et la sombre Suigintô, on découvre donc ici Hina Ichigo, petite poupée au caractère très enfantin, que ce soit dans ses zozotements, ses pleurs incessants et sa façon de coller tout le monde. On découvre ici une poupée adorable et très attachante, tellement constamment enfantine qu'elle risque d'en irriter certains, mais bien servie par son look très mignon. Et alors que Jun tente de rester enfermé dans sa bulle, le problème des daifuku prouvera bien qu'il n'est pas si asocial que ça et qu'il peut montrer un certain souci de l'autre. Grâce à Hina Ichigo, on voit donc que notre jeune héros continue de changer, petit à petit, de manière encore imperceptible. Il redevient plus sociable sous la contrainte, et il ne reste plus aux Peach-Pit qu'à explorer cette voie.
Quant à Suiseiseki, elle est elle aussi très bien campée et bien différente des autres poupées. On découvre la première poupée brune de la série, dotée d'yeux vairons du plus bel effet, et d'un look lui aussi bien travaillé. Quant à son caractère plus sauvage et méfiant qu'aucune autre poupée, il offre d'ores et déjà quelques situations aussi amusantes que mignonnes dans leur genre, qui en feront à nouveau voir de toutes les couleurs à Jun.
Au final, on a un deuxième volume dans la lignée du premier... sans doute un peu trop, car on reste sur un sentiment de trop peu côté informations. Il y a bien des éclaircissements sur les Rozen Maiden, mais on reste encore dans le flou en ce qui concerne Alice et le N World. Pire, il y a de quoi être déçu de ne pas avoir les révélations attendues sur Jun et l'origine de son asociabilité, car après nous avoir promis bien des choses sur ce point à la fin du tome 1, les auteures effectuent finalement une petite pirouette pour partir sur autre chose.
Pour l'heure, on se contente donc encore bêtement de suivre avec un plaisir non dissimulé le quotidien mouvementé et amusant d'un Jun bien obligé de changer petit à petit au contact de ces différentes poupées bien campées et dont le look gothique assez abouti prouve que les Peach-Pit se font plaisir.
Re: Rozen Maiden
Posté : 21 avr. 2013, 15:39
par Koiwai
Tome 3 :
Une troisième Rozen Maiden est arrivée chez Jun : Suiseiseki, jolie poupée brune aux yeux vairons, mais qui reste très sauvage, car elle est incapable d'accorder sa confiance à un humain depuis que sa soeur Sôseiseki est devenue la poupée d'un homme peu scrupuleux. La nouvelle venue est bien décidée à retrouver et sauver sa soeur sans l'aide d'un quelconque humain... Mais y parviendra-t-elle ? Et de son côté, Sôseiseki a-t-elle seulement envie d'être séparée de son maître ?
C'est un troisième volume assez mouvementé qui nous attend, puisque le lecteur est amené à y suivre diverses étapes qui permettent de cerner à chaque fois un peu plus le N Field, le jeu des Rozen Maiden et la psychologie des participants. Le début du tome est l'occasion de découvrir le pouvoir particulier de Suiseiseki, ce qui est l'occasion de confirmer le manque d'épanouissement d'un Jun qui reste replié sur lui-même. Puis les retrouvailles délicates entre Suiseiseki et Sôseiseki sont l'occasion de mieux présenter ces deux poupées, leur relation et la situation dans laquelle elles se trouvent, tandis que le retour violent de Suigintô vient à nouveau intriguer sur cette poupée plus ténébreuse qu'aucune autre.
Les passages dans le N Field et les combats entre les poupées sont à nouveau assez brefs et un peu confus, et les petites scènes d'action restent donc peu palpitantes, mais l'essentiel ne réside pas dans l'action, car on continue de mieux cerner l'univers des Rozen Maiden. De plus, graphiquement, l'impression de vide qui règne régulièrement dans les décors du N World est assez bien compensée par le focus sur les personnages, dont les expressions et les vêtements de poupées gothiques bénéficient toujours d'un grand soin.
Les passages dans le N World et les combats restent donc toujours un peu brouillons, mais tout se développe petit à petit, sans brusquerie, aucun passage ne semble ici inutile et on se prend donc au jeu, d'autant qu'il faut aussi compter sur la principale qualité du tome, à savoir une évolution qui se poursuit là aussi doucement mais sûrement chez un Jun qui apprend à nouveau à s'ouvrir aux autres, le tout au fil de scènes quotidiennes mouvementées et souvent amusantes, portées par les caractères bien campés des poupées. Ainsi s'amusera-t-on face aux coups bas de Suiseiseki sur Hina Ichigo, par exemple.
Ainsi, la vie de Jun a bien changé depuis l'arrivée des Rozen Maiden dans sa vie, et même si le jeune garçon reste régulièrement ronchon, l'impact de ces poupées très vivantes sur lui est certain. Il ne peut les ignorer, il en arrive à se faire à leur présence, à regarder Detective Kun Kun à la télé avec Shinku par exemple, à se faire à leur petites rixes, voire à y participer... mais aussi à s'inquiéter pour elles et à avoir envie de les aider, comme le montrera une fin de tome très jolie, renforçant avec bienveillance le lien entre notre héros et l'attachante Shinku.
Continuant de développer son univers et ses personnages avec une certaine habileté, Rozen Maiden suit donc une très bonne route, celle de ces séries qui ne font que se bonifier au fil des tomes. Pourvu que ça dure.
Re: Rozen Maiden
Posté : 30 avr. 2013, 12:39
par Koiwai
Tome 4 :
Désireuse de retrouver Sôseiseki à ses côtés, Suiseiseki doit faire face à la rébellion de sa soeur jumelle, qui n'hésiterait apparemment pas à la tuer pour accomplir les rêves de vengeance d'un maître qui semble bien peu scrupuleux. Mais le chef de Sôseiseki comprend très bien qu'il a besoin des deux soeurs pour arriver à ses fins, et quand nos héros se rendent dans son manoir, le piège se referme sur eux. Toute discussion semble vaine, et le combat s'engage...
Dans la forme, ce nouveau duel possède les mêmes défauts que les précédents, à savoir un découpage assez laborieux et une confusion ambiante qui ne dégage finalement pas grand chose, hormis le look toujours aussi séduisant des poupées. Mais on a pourtant là le combat le plus ambitieux depuis le début de la série, car plus sombre, porté par des enjeux plus tristes, par une soif de vengeance du maître de Sôseiseki qui trouve des origines profondes, et par une habile mise en avant du lien fort existant entre Suiseiseki et Sôseiseki, complémentaires et tout simplement indissociables l'une de l'autre. Toutefois, la rapidité avec laquelle est traitée cette histoire de vengeance et la facilité des rebondissements sur celle-ci tend à faire retomber un peu le soufflé, même si la conclusion du duel, avec une nouvelle et désormais habituelle arrivée opportune de Suigintô, apporté la plus jolie touche de tristesse de la série depuis ses débuts, ravivant douleur et passion chez Suiseiseki.
Au final, on reste sur un combat assez brouillon visuellement et rapide, mais bien servi par une ambiance plus douce-amère et par une bonne mise en valeur du lien fort existant entre Sôseiseki et Suiseiseki. Et au bout du compte, l'évolution de cette dernière, moins sauvage qu'avant, est palpable. Quant à la suite du volume, elle revient sur des choses plus quotidiennes qui continuent d'approfondir petit à petit les personnages. En plus de Suiseiseki, on ressent de nettes évolutions chez Shinku, tandis que l'on commence à un peu mieux cerner Suigintô et son lien avec celle qu'elle sert, et qu'une nouvelle poupée fait déjà son apparition d'une façon plutôt amusante. Gageons que tout ceci annonce son lot de rebondissements pour la suite.
Re: Rozen Maiden
Posté : 21 mai 2013, 20:08
par Koiwai
Tome 5 :
Après la conclusion dramatique de l'affrontement entre Suiseiseki et sa soeur jumelle Sôseiseki, Jun et ses poupées reprennent leur quotidien, fait de petites disputes, de petites mésaventures de poupées qui ne connaissent pas toujours tout du monde humain, et des tentatives infructueuses de Kanaria pour pénétrer dans la maison. C'est sympathique, certaines situations prêtent à sourire et certaines bouilles SD des poupées sont toujours aussi amusantes, mais globalement, ça n'avance pas et ça s'avère bien peu original. Il faut donc attendre plusieurs tentatives d'infraction, assez lassantes au bout d'un moment, de la toutefois amusante et mignonne Kanaria, et quelques mésaventures un peu basiques (la découverte de l'aspirateur par Suiseiseki et Hina-Ichigo...), avant de voir le récit s'emballer à nouveau, la visite du professeur de Jun réveillant chez notre héros les douleurs du passé, et le repliant une nouvelle fois sur lui-même. On a l'impression de voir le jeune garçon faire trois bonds en arrière alors qu'il commençait tout juste à se rouvrir aux autres, mais au bout du compte, il pourrait biens e rendre compte à nouveau qu'il n'est pas seul, envoyant sa soeur ou les poupées s'inquiéter pour lui quand il ne se réveille pas, ou encore en écoutant en fin de tome les paroles d'une Hina-Ichigo étonnamment un peu plus mâture que d'habitude.
En tout cas, les nouveaux doutes de Jun sont l'occasion d'enfin découvrir les raisons qui l'ont poussé à quitter l'école, raisons présentées de manière claire, mais qui s'avèrent assez simplistes et finalement peu développées. Au moins, on a enfin ces informations tant attendues, mais on en attendait clairement plus, notamment sur le plan émotionnel, car là il ne s'en dégage pas grand chose.
Pour le reste, les voyages dans l'univers inconscient se poursuivent, s'accentuent même, et si ces passages ont souvent souffert d'une certaine confusion auparavant, c'est plus que jamais le cas ici. Ca va trop vite, on ne saisit pas toujours les révélations que souhaite nous faire les Peach-Pit, surtout en ce qui concerne le focus sur Suigintô vers la fin du tome, bordélique même si on comprend l'essentiel, à savoir la solitude d'une poupée loin d'être aussi mauvaise qu'il n'y paraît.
L'équilibre entre les instants de tranche de vie souvent amusants, les petites pointes de tendresse que montrent les poupées et les informations reste plutôt correct, si bien qu'on se prend encore au jeu grâce à cette alternance des ambiances, mais dans les faits, l'histoire n'avance pas, les focus sur Suiseiseki et Sôseiseki puis sur Suigintô sont trop confus, et les informations tant attendues sur le passé de Jun à l'école manquent de force. On attend mieux de la suite.
Re: Rozen Maiden
Posté : 20 juin 2013, 10:20
par Koiwai
Tome 6 :
Autour de Jun, les choses continuent de s'agiter, petit à petit. A force d'insister, l'amusante Kanaria est enfin parvenue à pénétrer dans la maison. De son côté, Suigintô reste très ambivalente dans son caractère sombre et hautain et dans sa volonté de préserver la malade Megumi. Mais dans l'ombre, une nouvelle menace plane : celle de la 7ème Rozen Maiden, la rose vierge...
Entre le quotidien de Jun de nouveau mouvementé à cause de l'arrivée de Kanaria et le focus sur Suigintô et Megumi, c'est surtout l'arrivée de la 7ème Rozen Maiden qui attire l'attention, les deux premiers points commençant sérieusement à tourner en rond. Et de ce côté-là, les Peach-Pit réussissent plutôt bien leur coup : tout d'abord mystérieuse et très intrigante, n'apparaissant que par bribes de façon immatérielle, la rose vierge ne se dévoile que par petites doses, au fil d'un tome qui laisse petit à petit entrevoir sa véritable nature et l'aura inquiétante qui va avec. C'est d'autant plus efficace que les scènes dans le monde immatériel s'éparpillent moins, sont plus courtes et plus posées, et permettent bien d'entretenir le focus sur cette nouvelle venue. Jusqu'à ce que tout explose dans une fin de tome habile, qui parvient à offrir sa petite dose d'émotion en se focalisant de jolie manière sur les états d'âme de la petite Hina Ichigo, qui enclenche par la même occasion des réflexions sur la destinée de ces poupées vouées bien malgré elles à se battre.
Il y a quelques longueurs à regretter, notamment à cause de ce sentiment que l'évolution de Jun est au point mort et qu'il ne se passe pas grand chose hormis l'arrivée de la rose vierge. Néanmoins, cette dernière, au coeur de tout le volume et bénéficiant à son tour d'un design soigné, est bien exploitée, amène de nouveaux problèmes, insiste bien sur certaines interrogations, et laisse entrevoir de bonnes choses pour la fin de la saison 1. Le plaisir de lecture est ravivé par ces nouvelles questions.
Mais une nouvelle fois, il est dommage de voir tant de coquilles dans l'édition. La couverture a beau être sublime, le rendu des pages en couleur soigné, cela ne parvient pas à faire oublier des fautes de texte toujours aussi nombreuses, qui, en passant par des problèmes de relecture (Suiseiseki et Sôseiseki qui sont confondues dans le discours de Hina Ichigo vers la fin du tome, pile à un moment poignant), vont des petites bourdes ("je pu" au lieu de "je pus") aux grosses aberrations ("personne parmi nous ne l'AVONS encore rencontrée"... Youhou ! Le verbe avoir se conjugue avec personne, pas avec nous !!). Le genre de bourdes trop nombreuses qui, à force, tend réellement à pourrir le plaisir des lecteurs trop attentifs.
Re: Rozen Maiden
Posté : 02 juil. 2013, 18:45
par Koiwai
Tome 7 :
La rose vierge, 7ème Rozen Maiden bien différente des autres poupées, est apparue et a pris dans ses filets Hina Ichigo. Petit à petit, elle referme son emprise autour de ses soeurs et de leurs maîtres... Quel est son objectif exact ? Là est toute la question... une question qui restera sans réponse à la fin de ce septième et dernier tome. Et ce n'est pas la seule, puisque les Peach-Pit s'appliquent ici à amener de nouvelles interrogations en toute fin de série, au moment même où elles auraient dû apporter toutes les réponses. Quelle sera l'issue du jeu d'Alice ? Qu'adviendra-t-il de Jun, Shinku, Suiseiseki et les autres face à la rose vierge ? Aucune réponse... Il y a de quoi être frustré et déçu, d'autant que certaines poupées, en tête Suigintô, sont finalement trop vite passées en revue. On attendait plus de cette poupée en particulier, on a eu quelques focus sur elle précédemment, mais au final on n'a rien de bien concret et profond à son égard.
Il y a toutefois quelques satisfactions dans cette conclusion qui n'en est pas une : l'évolution de Jun, qui a tendance à se concrétiser, notamment dès qu'apparaît Mitsu, la maîtresse de Kanaria, qui va le pousser à prendre conscience que lui aussi a des qualités, et à assumer un peu plus sa passion pour la confection de vêtements. Au bout du compte, le jeune garçon a repris confiance en lui, et son avenir scolaire se rouvre enfin. Désormais, à lui d'avancer sur ce chemin.
Et tout cela n'aurait jamais eu lieu sans la présence des Rozen Maiden, ces poupées qui ont décidément changé sa vie en profondeur sans qu'il ne s'en rende forcément compte tout de suite. Le rapport entre humains et Rozen Maiden en ressort alors grandi, puis ce sont les sentiments proprement humains de ces petites poupées qui sont embellis. Car si elles sont obligées de se battre, cela ne les empêche pas de s'aimer, et si combat il y a, cela leur permet aussi de ressentir pleinement cette vie qui leur a été accordée par leur créateur.
Il y a donc de jolies choses dans ce dernier tome, autour de la condition des poupées, de leur humanité, et de l'évolution de Jun. Il est simplement dommage que l'objectif de la 7ème Rozen Maiden ne soit pas plus clair, et que la conclusion soit si ouverte, ne répondant pas à des questions essentielles, laissant le lecteur frustré de ne pas connaître le dénouement du jeu d'alice. Qui sait, peut-être que la saison 2, sorte de suite se passant quelques années plus tard, répondra à nos attentes ?
Côté édition, dommage qu'il y ait toujours des fautes et des tournures de phrases bizarres. Par contre, on appréciera beaucoup la petite galerie d'illustrations en couleur en fin de tome.
Re: Rozen Maiden
Posté : 16 juil. 2013, 13:45
par Koiwai
Alors que sa popularité ne cessait de grandir, notamment avec l'adaptation animée en parallèle, Rozen Maiden s'était interrompu un peu à la va-vite à cause de problèmes d'ayant-droit (la série ayant changé d'éditeur au Japon, passant de Gentosha à Shueisha), laissant frustrés bon nombre de lecteurs. A présent, l'oeuvre phare des Peach-Pit revient enfin en France avec ce qui est humblement appelé
Rozen Maiden saison 2, après une réédition de toute la première saison par les éditions Soleil.
Qui dit nouvelle saison signifie bases à reposer, ce que les Peach-Pit font en ancrant leur nouvelle série quelques années après la saison 1. Jun a grandi, est désormais étudiant, et celui qui était autrefois un hikikomori est désormais un peu plus ouvert mais peine toujours autant à communiquer avec les autres. Ainsi, que ce soit à la fac ou dans son petit boulot dans une librairie, les messes-basses sur lui vont bon train et continuent de le marginaliser.
A la fin de la saison 1, on avait laissé un Jun devenu un peu plus sociable et extraverti, principalement grâce à sa relation avec les différentes poupées qui étaient venues animer sa vie. Pourtant, au début de cette deuxième saison, on le retrouve toujours cantonné dans ses problèmes de sociabilité, comme si ses histoires avec les Rozen Maiden n'avaient jamais eu lieu. De même, le jeune homme ne semble avoir aucun souvenir de tout ce qu'il a vécu avec les Rozen Maiden. Au départ, on s'interroge beaucoup, avant que tout ne vienne très vite s'expliquer, les Peach-Pit offrant en réalité une pirouette un peu tordue mais intéressante, qui permet de reposer les bases sans pour autant tirer un trait sur les événements de la saison 1. On a une manière correcte de relancer la machine sans perdre personne, car si les lecteurs de la saison 1 retrouveront vite leurs marques sans être perdus puisque le lien avec la première saison reste fort, il est à noter que ceux qui souhaiteraient commencer par la saison 2 auront suffisamment d'informations pour ne pas être lésés. Malgré tout, on ne peut que conseiller quand même de lire la première saison avant la deuxième, histoire de bien cerner les personnages, de s'attacher à eux et de comprendre ce qui les motive (par exemple, sans lire la saison 1, on passe à côté de la relation Suigintô/Megumi, évoquée au début de cette deuxième saison), mais aussi parce que les différentes informations, notamment autour du N Field, restent un peu expédiées dans le début de cette deuxième saison, même si elles sont compréhensibles.
Pour l'heure, avec ce premier tome, on n'a donc encore qu'une introduction, qui repose des bases sans pour autant oublier la première saison, et qui parvient vite à plaire en proposant quelques nouveaux personnages sympathiques qui devraient faire évoluer Jun (principalement la charmante collègue de travail de notre héros), et en réintégrant peu à peu ces poupées si attachantes qui n'ont rien perdu de leur caractère, comme le montreront déjà ici ces chères Shinku et Suigintô, que ce soit dans leur manière de considérer Jun ou dans leurs rixes entre elles. On se régale aussi côté graphismes en retrouvant ces poupées si joliment croquées dans leur look de gothic lolita.
Longtemps attendue, la saison 2 de Rozen Maiden démarre donc globalement de façon convaincante, les nouvelles bases plutôt intéressantes occultant sans problème la pirouette un peu tordue des Peach-Pit. Il ne reste plus qu'à voir ce qui nous attend après cette longue remise en place.
Côté édition, on a droit à une couverture du plus belle effet, qui s'harmonise très bien avec la réédition de la première saison. La première page en couleur sur papier glacé est jolie, la qualité d'impression est convenable, mais le bât blesse à nouveau dans une traduction qui emploie des tournures de phrases parfois très poussives et accumule pas mal de fautes d'inattention (oubli de lettres, notamment).
Re: Rozen Maiden
Posté : 24 mai 2014, 16:25
par Koiwai
Saison 2 tome 5 :
Après les événements des premiers tomes, ça fait plaisir de voir la série revenir à un quotidien poursuivant ce qui avait commencé dans la saison 1 autour de la resociabilisation de Jun. Retrouver l'amusante et attachante grande soeur Nori ainsi que la propriétaire de Kanaria anime ce retour à une vie "normale", de même que la passion toujours aussi dévorante de Shinku pour Kun Kun. Sans oublier l'arrivée de Sôseiseki dans la maison, bien campée autour de sa relation avec son nouveau maître Jun, mais aussi ses petits tourments au sujet de son ancien maître.
Mais si on revient à ce quotidien plutôt sympathique, les Peach-Pit n'oublient pas de préparer le terrain pour la suite. En attendant le retour de Kirakishô, Jun se prépare à retourner à l'école, à se confronter pour la première fois depuis longtemps au monde extérieur, et cela commence dès la fin de ce tome... fin de tome où je regrette quand même la facilité avec laquelle Jun fait connaissance de ce garçon qui a la même passion que lui. Et pendant ce temps, les Peach-it n'oublient aps non plus de présenter les tourments des Rozen Maiden, surotut à travers Suiseiskei. En tant que poupées, que deviendront-elles une fois que Jun retournera à l'école ?
Bref, un tome de bonne facture, sorte de calme avant la tempête, qui prépare joliment les choses.
Re: Rozen Maiden
Posté : 11 mai 2015, 21:55
par Koiwai
Saison 2 tomes 8 :
L'histoire suit son cours à bon rythme, offre quelques excellents climax et exploite à merveille toutes les poupées, chacune ayant un rôle intéressant. Le bref retour de Hina Ichigo est riche de sens, les choix de Sôseiseki et de Suiseiseki sont touchants, la discussion entre Shinku et Kanaria en fin de tome soulève de très belles thématiques, Suigintô reste très intéressante dans son objectif... Et ce que font les poupées se répercute évidemment sur nos héros humains, que ce soit Jun ou la déléguée.
En dehors de quelques notes d'humour très rapides, ce sont le suspense et l'émotion qui gagnent du terrain. On sent que l'on entre dans la dernière ligne droite de la série.