SHIN
Dans un univers médiéval asiatique bouillonnant, sombre et violent. Shin, jeune potier idéaliste de 17 ans devient malgré lui le détenteur d’un sabre habité par un puissant esprit.
A son contact, Shin devient un redoutable guerrier sanguinaire doté de pouvoirs destructeurs et découvre qu’il a accès au monde des esprits. Considéré comme un démon, Shin parcourt l’empire à la recherche de sa bien aimée, Sakora, enlevée par une secte guerrière dont le but est de reprendre le mystérieux sabre.
Très vite, Shin se rend compte qu’il ne peut se défaire de l’arme maudite qui exerce sur lui une attirance et génère une forte dépendance. Pour arriver à ses fins, il devra faire coexister en lui sa double nature homme/démon et survivre dans un univers qui n’aura de cesse de le pousser à bout.
Avis (premier volume):
Lorsqu'on prend en main ce premier volume de Shin; manfra édité par les humanoïdes associés; on peut lire la chose suivante sur le revers de la couverture: "Pour le malheur de tous". Force est de constater que cette phrase prend tout son sens lorsqu'on referme le livre, tant l'histoire se révèle affligeante, aussi bien scénaristiquement que graphiquement. Mais commençons par le commencement...
Le titre nous fait découvrir Shin, un potier talentueux marié et père d'un enfant. La vie de ce dernier se voit bouleversée lorsqu'il récupère une épée maléfique, qui le transforme en une sorte de berserker assoiffé de sang... Notre héros devra trancher tout ce qui bouge et qui n'est pas humain pour apaiser sa soif de vengeance...
Dès le début, Shin choque par ses graphismes. Approximatifs, ces derniers sont parfois disproportionnés et manquent clairement de charme. En d'autres termes: c'est moche!
Le scénario quant à lui, se caractérise par sa violence et ses scènes de fesses complètement injustifiées. Un moyen comme un autre d'appâter le chaland? Il n'empêche qu'on sombre clairement dans le vulgaire le plus stupide, notamment dans les dernières pages, avec une scène de viol vomitive qui nous permet de voir l'attribut phallique; pointu et tentaculaire; d'un démon... Tout simplement consternant!
On notera également que le cheminement scénaristique suit son cours de manière particulièrement décousue. C'est bien beau d'utiliser l'ellipse narrative, mais il faut veiller à ce que le récit reste clair, et ce n'est guère le cas dans ce volume, qui sombre parfois dans l'incompréhensible...
En définitive, Shin est un titre tout simplement décevant. Seuls les amateurs de récits violents et érotiques y trouveront peut être leur compte, les autres passeront leur chemin. Si vous souhaitez découvrir des global manga autrement plus réussis, ruez-vous plutôt sur les excellents BB project et E-dylle, chez le même éditeur.