Satori
Niko & Klem
Résumé:Niko & Klem
À travers la vie de Morihiro Saïto, le plus brillant élève de Maître Ueshiba, Satori retrace le parcours ensanglanté de l'inventeur de l'Aïkido. De la colonisation d'Hokkaido à l'élaboration du Mandcho-ukouo, en passant par la Seconde Guerre Mondiale, le récit met en scène un homme qui a changé le cours de l'histoire de son pays à travers son art....
Avis (premier volume):
Avec Satori, les humanoïdes associés nous proposent un récit prenant qui nous plonge dans l'univers des arts martiaux. Nous n'avons pas droit à un classique manga de baston, mais bel et bien à un ouvrage qui nous fait découvrir la vie d'un pratiquant acharné.
Après quelques pages introductives qui nous font découvrir le talent puis la mort de celui qui est considéré comme le père de l'Aïkido moderne, Morihei Ueshiba, l'histoire fait un bond en arrière pour nous faire présenter le quotidien de Saito, celui qui fût son élève le plus doué. On y découvre donc la difficile existence d'un homme partagé entre son travail et sa pratique des arts martiaux, dans un Japon à peine remis de la seconde guerre mondiale, comme en atteste la présence de soldats américains. Pour l'instant, notre héros ne semble pas avoir trouvé sa voie martiale: il faisait jusqu'alors partie d'un dojo de karaté, mais finit par le quitter. On note néanmoins chez lui une prédisposition certaine au combat. Lorsqu'il est acculé, il semble entrer dans une sorte de "transe" qui lui permet de face aux adversaires les plus coriaces.
Le récit va être caractérisé par la succession de différentes séquences: entraînement - dôjo - bagarre, le tout suivant un schéma narratif bien huilé qui se lit avec plaisir. J'ai trouvé la séquence d'entraînement particulièrement bien réalisée: on s'immerge à 100% dans la dureté des exercices grâce au talent indéniable de Klem, le dessinateur de Satori. Le talent de ce dernier s'exprime également dans les scènes de bagarre, particulièrement bien rythmées et dynamiques. Bref, lire Satori est un véritable plaisir pour les yeux. Enfin, il faut noter la présence d'un grand nombre de bonus à la fin de l'ouvrage: les principaux acteurs de l'aïkido moderne sont ainsi présentés. Lorsqu'on lit ces bonus, la lecture de ce premier opus prend une autre dimension, étant donné que nous pouvons mettre un visage réel sur les personnages croqués par Klem.
En définitive, Satori est une excellente surprise qui se place d'emblée dans la catégorie des meilleurs mangas d'arts martiaux. La faute au style graphique léché de Klem et au scénario maîtrisé de Niko. Vivement la suite!