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Résumé:
Sur une île perdue au milieu de l'océan vivent des tribus ds créatures proches de la nature et organisées en clans: les Ekekos. Keta, jeune Ekeko de la caste des danseurs, rêve de changer son destin en devenant le meilleur des guerriers de l'île, et se prépare à faire ses preuves lors de sa Quête initiatique.


Avis (premier volume):
Ekeko est la première bande dessinée d'inspiration manga de Jason Dilukeba, jeune dessinateur de 27 ans remarqué lors du concours SFR Jeunes Talents 2008, mais également le premier projet professionnel de 3TPF, une toute nouvelle maison d'édition à qui l'on souhaite une longue et heureuse route.

Le titre nous fait découvrir le jeune Keta, sorte de Pinocchio des îles (Keta est un Ekeko, un être fait de bois) qui désire changer sa destinée: Appartenant malgré lui à la caste des danseurs, notre ami rêverait de devenir un guerrier... Tout se complique lorsqu'un mystérieux individu perturbe une cérémonie de naissance, en tentant d'assassiner le nouveau né... Qui se cache derrière cet Ekeko masqué?

Quand on commence à lire Ekeko, on s'attache très vite au jeune Keta, drôle et touchant dans sa volonté de changer de caste. D'emblée, l'auteur fait s'affronter l'impétuosité et la fougue du jeune Keta face au poids des traditions, qui ont décidé de sa condition de danseur à sa place. D'ailleurs, ces dernières sont omniprésentes dans le monde où évolue notre petit héros, côtoyant aussi magie et arts guerriers.

Là où les choses se gâtent, c'est lorsque l'auteur décide de mettre en retrait Keta, malgré son statut de héros, pour mettre en avant d'autres membres de villages qui vont se battre contre l'intrus évoqué plus haut. On note alors dans une phase de baston assez classique, où le méchant semble n'avoir aucun souci face à ses adversaires pourtant en nombre. C'est ainsi que s'articule la seconde moitié de ce tome, moins passionnante que la première partie de l'ouvrage. Néanmoins, j'ai été assez bluffé par les dernières pages, qui nous font découvrir un Haka assez spécial. Jason Dilukeba n'hésite pas à emprunter des éléments aux us et coutumes de certaines civilisations, ce qui donne un côté assez dépaysant à son récit!

Au niveau des graphismes, on note une certaine ressemblance avec le style d'Akira Toriyama, surtout pour le chara design. Le trait est vif, soigné et dynamique lors des scènes d'action. On peut néanmoins reprocher le design un peu trop sommaire du héros, même si c'est voulu.

En conclusion, on retiendra qu'Ekeko est une œuvre sympathique et prometteuse, malgré quelques petits défauts. J'attends le prochain tome, qui marquera sans doute le véritable commencement de la quête de notre héros, pour porter un avis plus définitif.