Synopsis allociné: En 1940, une petite troupe de prisonniers décide de s’évader d’un camp de travail sibérien.
Pour ces hommes venus de tous les horizons, s’échapper de cet enfer ne sera que le début de l’aventure…
Ensemble, ils vont parcourir plus de 10 000 kilomètres, à travers la toundra sibérienne glacée, traversant les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi puis les sommets de l’Himalaya pour franchir la Grande Muraille de Chine.
Certains s’arrêteront en chemin, d’autres ne survivront pas aux épreuves. L’Inde - alors sous contrôle anglais - est le but ultime.
Mais la route est longue, les rencontres risquées, les conditions physiques épouvantables, et chacun a ses secrets…
Le nouveau film de Peter Weir (The Truman Show, le Cercle des Poètes Disparus) est présenté comme un mélange de drame et de film d'aventure. Mais plutôt qu'un film d'aventure, j'aurais plutôt tendance à dire ici qu'on a ici un film contemplatif.
Hormis le destin dramatique de certains personnages, il n'y a absolument aucun gros rebondissement. Il aurait pu y en avoir un paquet (rencontre avec une meute de loups, tempête de sable...), mais finalement, ils sont tous résolus sans difficulté en 10 secondes (quand je dis 10 secondes, c'est vraiment 10 secondes), en dehors de la soif lors de la traversée du désert, qui restera le principal ennemi.
Le début a un peu de mal à mettre en place les choses, tire en longueur, puis, après, on assiste pendant près de 2h à la longue marche de notre groupe d'évadés, bientôt rejoints par une jeune fille (Saoirse Ronan) cherchant elle aussi à échapper aux Russes, le tout à travers des paysages de toute beauté. Et à mon avis, c'est bien là le principal intérêt du film: Peter Weir excelle dans l'art de faire ressortir toute la beauté et la diversité des paysages traversés par nos héros, le tout étant appuyé par une bande son souvent habile.
En fait, il faut vraiment aimer les trucs contemplatifs pour aimer ce film, car pendant 2h, on ne fera que suivre la marche des héros qui ne seront jamais bousculés par de gros obstacles, hormis la mort ou la séparation, deux obstacles qui ne possèderont que très rarement une véritable émotion (un seul passage touchant pour moi, [spoiler]la mort de la jeune fille[/spoiler]), Peter Weir restant très sobre de ce côté-là.
Mais dans tout ça, il y a quand même un autre problème que j'ai trouvé autrement plus gênant: les 3/4 des personnages restent creux, si bien qu'on les différencie à peine les uns des autres. Seuls le toujours excellent Ed Harris et Saoirse Ronan arrivent à tirer leur épingle du jeu, ce qui est surtout dû à la relation que tous deux vont entretenir, puisque la jeune fille va grandement contribuer à l'humanisation du vieillard, très renfermé et égoïste au début du film. Mais ça reste cliché. Sinon, le rôle de gros dur de Colin Farrell ne sert finalement pas à grand chose, et les autres personnages n'ont rien de vraiment particulier.
Bref, un film qui vaut surtout pour la beauté des paysages, la photographie étant superbe. Le reste est, à mon goût, un peu creux. Beau à voir sur grand écran, mais je ne chercherai pas à revoir le film.