Si on parlait ciné?

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Dear Noctis
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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Dear Noctis » 04 juin 2012, 22:25

Drive

Des mois que je voulais voir ce film en grande partie à cause de la bande son. J'ai regardé le générique de fin jusqu'à la dernière seconde, je n'arrivais pas à me détacher du film. Je comprends pourquoi la mise en scène a été primée à Cannes. Elle apporte une atmosphère prenante. La musique est parfaite, un pur bonheur.

Ryan Gosling incarne un personnage peu loquace, ce que je trouve trop rare dans le cinéma. Dans Drive, lorsque le pilote parle beaucoup, ça inspire la peur, j'adore ce procédé. D'ailleurs le silence est omniprésent dans ce film. Ca le rend encore plus pesant. J'aime ce genre d'atmosphère. Et la veste du pilote au début blanche qui se salit peu à peu, c'est très bien pensé.

Un film oppressant, tellement oppressant que je ne pouvais que me laisse transporter.

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Kimi_
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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Kimi_ » 05 juin 2012, 22:18

Content que tu aies apprécié! :D Petite question : tu l'as vu en VO ou en VF? :)
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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Dear Noctis » 06 juin 2012, 19:36

Oui je l'ai vu en VF. Je regarde presque toujours les films en français. Pourquoi ? Tu me conseilles de le revoir en VO ?

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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Kimi_ » 06 juin 2012, 21:33

La VO est encore plus immersive oui. ;) Je pense même que tu verras le film différemment. :)
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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Dear Noctis » 06 juin 2012, 22:24

J'y manquerai pas alors^^ Euh par contre pas tout de suite, ya des scènes qui ont traumatisé mes petits yeux et mes oreilles (la scène dans l'ascenceur par exemple :s)

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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Kimi_ » 07 juin 2012, 09:58

De mon côté, je savais à quoi m'attendre de la part du réalisateur, je n'ai pas été surpris. ;) Dans le même genre que la scène de l’ascenseur, tu as celle du restaurant qui est efficace aussi. :mrgreen:
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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Koiwai » 07 juin 2012, 11:42

Moi, c'est le ralenti sur le coup de fusil à pompe dans la chambre qui m'avait fait son petit effet :mrgreen:
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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Kimi_ » 07 juin 2012, 13:35

Bordel... Cette scène...! *___* C'était vraiment innatendu effectivement. :)
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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Koiwai » 07 juin 2012, 13:44

En fait on s'y attend quand même, mais c'est surtout l'aspect à la fois trash et esthétique de cette très courte scène qui m'a marqué :) Du Refn tout craché ^__^
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Glass Heart
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Re: Si on parlait ciné?

Message non lu par Glass Heart » 23 juin 2012, 23:39

Bon, je suis un peu en retard, le film étant sorti depuis quasiment un mois, mais mon avis sur Prometheus que je viens juste de voir.

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Le film Prometheus repose en fait sur une sorte d'ambiguité étrange. On le sait tous, le film avait démarré comme un préquel d'Alien et la bande-annonce mettait l'accent sur cet aspect tout en semblant annoncer aussi un film tourné sur l'action avec une bataille finale grandiose contre le vaisseau ennemi.

Prometheus n'est en fait rien de tout ça. Il y a effectivement quelques séquences horrifiques (le minimum syndical) évoquant Alien mais elles doivent représenter au total dix à quinze minutes de film et, franchement, quand on a vu les deux premiers Alien, c'est pas grand chose à côté. Quant à la grande bataille finale contre le vaisseau ennemi, on pouvait toujours rêver. De l'action, il y en a aussi (plus), mais pas réellement sous la forme à laquelle on pouvait attendre: à part deux ou trois scènes, il n'est aucunement question de survie sur un vaisseau à bord duquel une créature décime l'équipage. Voilà, c'est dit, et félicitations aux monteurs qui ont façonné la bande-annonce pour nous donner l'illusion d'un tel film.

Maintenant que j'ai quasiment cassé toutes les attentes suscitées par le projet, qu'est-ce qu'il nous reste ? Eh bien, une sorte de film assez étrange, un peu mystique. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, la quête des origines n'est pas un prétexte pour amener les personnages sur la planète où démarre la partie horrifique, c'est bel et bien le propos principal. Soit ! Pendant une bonne partie du film, nous assistons ainsi à la découverte d'un monde inconnu qui remet en cause les fondements religieux de l'héroïne principale, la poussant à questionner sa foi à de nombreuses reprises.

De là, on pouvait s'attendre évidemment à un final fort en révélations philosophiques controversées à la hauteur des questions soulevées tout le long du film, mais il faut croire qu'on surestimait les scénaristes. En effet, là où le film se révèle traître et un peu frustrant, c'est qu'il pose de nombreuses questions existentielles mais qu'il n'apporte quasiment pas de réponses. Tout comme l'héroïne, le spectateur repart avec plus de questions qu'il ne s'en posait en arrivant. Les scénaristes ont poussé le vice jusqu'à tenter de nous vendre une suite potentielle dessus avec une fin ne laissant guère planer le doute sur leurs intentions.

Une histoire qui ne tient donc nullement ses promesses, mais est-elle au moins bonne ? Difficile à dire. L'histoire en elle-même est étonnamment classique, les principaux événements pouvant se résumer en quelques lignes, et les rebondissements se devinent longtemps à l'avance. Peu de chance de se laisser surprendre par une histoire aussi basique.

En revanche, l'intérêt du film repose sur tout le reste. La réalisation de Ridley Scott est magistrale. Comme je l'avais dit il y a quelques temps, ce que j'espérais de Prometheus, c'était de découvrir enfin un film de science-fiction en 3D qui me plonge totalement dans son univers. Quelque chose que j'attendais depuis l'Avatar de James Cameron, mais le film avait été très loin de tenir ses nombreuses promesses. Ce que James Cameron n'a pas fait, Ridley Scott l'a réalisé: le monde de Prometheus est incroyablement immersif. Que ce soit l'environnement technologique avancé du vaisseau, la planète avec ses paysages somptueux (encore plus sublimés par la 3D) mais où les forces naturelles se révèlent hostiles, et enfin la mystérieuse caverne qui est un mix entre les deux (un environnement naturel corrompu par la technologie semble t-il), ce voyage est un plaisir pour les yeux et pour l'imaginaire du spectateur.

Mais l'univers du film ne s'arrête pas là. A cette ambiance qui rappellerait presque Alien s'ajoute une réalisation très contemplative. Et là, Ridley Scott réussit pleinement à surprendre en livrant de nombreuses séquences contemplatives magnifiques et d'une poésie somptueuse qui évoquent avec puissance l'univers cinématographique du très grand Stanley Kubrick. Voir l'androïde David faire du basket en tournant en cercle sur une bicyclette sur un fond de musique classique, c'est du Kubrick. Le même androïde David qui contrôle une machine extraterrestre en établissant une communication musicale, comme jouant d'un orgue, pour finir au centre d'une gigantesque carte des étoiles holographique qu'il peut toucher de ses doigts, c'est aussi du Kubrick. Ou encore cette scène où (léger spoiler)

[spoiler]David visionne les rêves très personnels d'Elizabeth Shaw via un écran, de la même manière qu'il regarde un film, sans faire la distinction.[/spoiler]

Visiblement très inspiré, Ridley Scott joue beaucoup avec ce style d'imagerie poétique (et en même temps si pleine de sens) qui illustre magnifiquement ses personnages. Il est aussi un excellent directeur d'acteurs, ici appuyé par des interprètes formidables. Noomi Rapace est parfaitement à l'aise dans son rôle de scientifique partagée entre sa foi et la nature controversée de ses découvertes. A côté d'elle, le gigantesque Michael Fassbender dans le rôle de l'androïde David, créature étrange à l'attitude pure et naïve, tel un enfant, qui s'interroge beaucoup mais qui n'a pas encore totalement constitué sa conscience, si bien qu'il est capable de provoquer des situations effroyables sans y mettre la moindre intention perverse. Fassbender se révèle très impressionnant dans ce rôle, l'une des meilleures représentations (particulièrement brillante) de ce style de personnage. A côté de ces deux mastodontes, Charlize Theron en femme glaciale et Idris Elba en capitaine du vaisseau campent également leurs personnages brillamment, épousant les décors dans lesquels ils évoluent (cela est particulièrement vrai pour la chambre du personnage de Theron.

Malheureusement, on peut regretter que, sur les 17 occupants annoncés du vaisseau, seule une minorité ait un rôle suffisamment consistant, le reste étant des figurants.

Pour terminer, je ne peux que souligner le travail du compositeur Marc Streitenfeld dont les musiques sont employées intelligemment dans le film, participant activement à l'univers très particulier et à l'originalité de la mise en scène de certaines séquences. De la bonne musique bien employée comme on en voit rarement dans les films à gros budget où elles ont (trop) souvent tendance à accompagner l'action en permanence.

Au final, j'ai un avis assez contrasté sur ce film. Je l'ai vraiment aimé et il dispose de nombreuses qualités, mais ce n'était pas vraiment le film auquel on pouvait s'attendre et l'histoire fait de belles promesses qu'elle ne tient pas au final. Ceux qui sont allés voir Prometheus avec la saga Alien à l'esprit seront aussi probablement un peu amers d'abord de voir un film très différent et qui ne joue pas vraiment sur l'horreur, et ensuite de n'avoir que peu de réponses aux questions posées par le premier film. Les quelques réponses apportées étaient déjà prévisibles et les questions les plus importantes restent sans réponse, nous laissant dans l'attente d'une éventuelle suite plus ou moins annoncée. Le film réussit en plus l'exploit de nous laisser plus de questions qu'on n'en avait en entrant dans la salle.

Les fans d'Alien pourront toutefois se consoler avec le dernier acte du film où, alors qu'on ne s'y attendait plus, Ridley Scott nous livre enfin une séquence (assez courte mais intense) qui rappelle une scène emblématique du premier film. Histoire de ne pas non plus trop laisser les fans sur leur faim et montrer que, tout en étant un personnage très différent, Elizabeth Shaw est de la même souche qu'Ellen Ripley.

PS: Je conseille très vivement de voir le film en 3D. Particulièrement réussie, c'est le premier film où je trouve que la 3D fait vraiment partie intégrante de la mise en scène. Elle contribue beaucoup à l'immersion dans le film, ce n'est pas juste par effet de mode contrairement à beaucoup de blockbusters.
Modifié en dernier par Glass Heart le 24 juin 2012, 12:05, modifié 2 fois.

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