Einah a écrit :Pour moi si Dumbledore n'avait pas détruite la baguette c'est tout simplement qu'il avait également un petit côté qui aimait le pouvoir et la force.
Bien sûr, c'est exprimé tel quel dans le chapitre "King's Cross" du dernier roman. Enfin bon, les films sont tellement peu développés niveau approfondissement des personnages qu'on peut tout imaginer. On pourrait même dire que Dumbledore n'était pas conscient qu'il possédait la baguette la plus puissante du monde, limite, en se référant seulement aux films...
Einah a écrit :Ils en ont parlé des reliques dans la 1ère partie ?
Oui, genre il y a tout un passage avec des ombres africaines... (ou assimilées, j'ai oublié le nom de ce genre de représentation de conte, cela m'a juste rappelé un passage dans un épisode de Buffy)
Einah a écrit :Cela ne m'a pas géné, ce n'est pas cela que j'attendais dans cette 2ème partie. Ce que j'attendais été vraiment l'affrontement entre le clan Harry et le clan Voldemort.
Et c'est certainement ce que la majorité des spectateurs attendait.
Sauf que c'est dans
The Deathly Hallows que s'exprimait le mieux tout l'esprit de la saga, qui ne repose en réalité pas (du tout de mon point de vue) sur l'aspect purement superficiel des pouvoirs magiques ou des explosions pyrotechniques, mais bien sur des thèmes comme le fait d'accepter qu'un jour, nous irons au devant de notre mort et qu'il nous faut l'accepter, car la mort n'est absolument pas la pire chose sur cette terre, que la maltraitance, la solitude, la haine, la discrimination, sont des peines qui font bien plus souffrir les êtres humains, et bien d'autres thèmes dans le même ordre d'idées... Harry Potter est loin de se résumer à une simple bataille "Good vs Evil".
Perso, mes passages préférés dans les livres sont les confrontations verbales, pas magiques, soit des passages comme "King's Cross", où Dumbledore fait apparaître toutes ses faiblesses, ou bien "The Prince's Tale", où Rogue dévoile sa véritable nature. Des passages qui nous montrent que le bien n'est pas tout blanc, et que le mal n'est pas tout noir, enlevant une bonne part de manichéisme au final.
Alors c'est triste quand on se retrouve avec une simple bataille entre deux camps avec des pouvoirs magiques, comme dans un shônen de base...
Glass Heart a écrit :Je pense par exemple aux Reliques de la Mort (pas les horcruxes) qui sont très mises en valeur et dont je me demande toujours à quoi elles servent "vraiment" dans l'histoire, ou au comportement de Draco Malefoy qui est tout simplement incompréhensible.
Rien que ça c'est symptomatique que les films après le trois restent véritablement une gageure à comprendre pour le non-initié, si même quelqu'un comme toi qui a une culture certaine niveau cinématographique et une facilité à analyser un film passe à côté de certains points importants du film, faute de développement. J'en arriverai même à croire que peu ont réellement le courage de vraiment avouer qu'ils n'ont pas compris le film, parce que c'est un film "pour enfants"...
Glass Heart a écrit :Einah a écrit :Jamais reussi à lire ce pavé de Seigneur des anneaux...
En fait, Sorrow ne parlait pas de la comparaison livres/films mais des films en tant qu'oeuvre à part entière.
Tout à fait. Pour moi, un film doit se suffire à lui-même, être capable de donner toutes les clés de compréhension au spectateur, même si le film fait partie d'un tout. Par exemple, Chaque épisode de la trilogie "Back To The Future" peut se regarder sans besoin de revoir l'épisode précédent, parce que le rythme est bien balancé, parce que les thèmes et les enjeux sont clairs rapidement, parce qu'il y a une réintroduction en douceur à chaque fois. Même la deuxième partie de Kill Bill, film dit en deux parties, ne nous perd pas une seule seconde par rapport au premier, rien qu'avec l'introduction de "The Bride" qui nous fait un résumé de la situation au tout début, et rend son objectif plus que clair.
Et comme tu l'as expliqué, LOTR fut très bien condensé par Peter Jackson en une série de films qui a réellement un statut à part entière et ne réclame aucunement la lecture des romans, parce qu'ils font fi de toute la mythologie "inutile" pour un spectateur novice, et qu'on peut se permettre de les regarder dans le désordre, sans être complètement perdu, parce que les enjeux à nouveau sont faciles à saisir rapidement, même sans avoir revu les films précédents depuis un certain temps.
Et même si ceux qui ont lu le livre peuvent regretter certains passages modifiés ou supprimés dans les films (j'aurais par exemple vouloir voir la libération de la comté, mais c'était évidemment long à mettre en place et à résoudre, donc il est légitime que la scène fut abandonnée), c'est infiniment moins gênant que dans Harry Potter, parce que cela ne nuit en rien à la fluidité de l'histoire et aux motivations des personnages.
Le problème étant aussi que contrairement aux apparences, les livres d'Harry Potter n'était pas aussi simplistes qu'ils en avaient l'air, et que les films sont restés sur l'impression "série pour enfants/adolescents". Ce qui fait qu'en fin de compte, toute la deuxième lecture est laissée de côté, au profit du spectaculaire. Ou comment
Blockbusteriser un concept qui aurait mérité un traitement plus subtil.