Ce qui suit n'est absolument pas d'un grand intérêt, je l'écrit juste pour pouvoir me rendre compte de ma progression XD
Bon, j'avais dit que je donnerai des nouvelles honte à moi. Et même si personne ne s'en soucie ... Niveau boulot ça va beaucoup mieux ! L'hôpital est devenu un lieu où, grand paradoxe, je me sens bien. Suite aux inquiétudes de certaines personnes, plus ou moins proches de moi et plus ou moins au fait de ma vocation, je peux affirmer sans hésitation que -et j'utiliserai volontairement les mots dégradants qu'on a pu me dire- "torcher les gens et supporter de pas dormir" ne me dérange absolument pas, j'y trouve même un certain plaisir
![Mr. Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)
(ça, c'est dit). Il faut dire que les expériences sont riches, surtout dans un service de gens souvent hautement dépendants : on apprend à ne pas voir de la même façon des tâches qu'auparavant même moi je craignais de considérer comme ingrates. L'aide à la personne prend tout son sens dans cet univers, et je suis convaincue d'être au bon endroit, pour l'instant *touche du bois pour que ça continue*
Et ce que peu de gens savent, c'est que les joies sont plus nombreuses que les peines, même dans un univers où les gens ont un membre ou deux en moins ... Fêter l'anniversaire ou le départ d'un patient est une expérience très agréable, et voir une double amputée à la corpulence importante réussir à marcher avec ses deux prothèses, la voir pleurer de joie et entendre tout le monde applaudir ... Je vous garantis que ça fout un grand coup au cœur. Déjà, et seulement trois semaines que j'y suis et je n'ai qu'une envie : rester apprendre avec eux. Bien évidemment, ce n'est pas le paradis tous les jours et il y a quelques patients que j'ai bien envie de claquer, et leur conjoint(e) avec mais finalement, le simple fait de supporter les plaintes et d'entendre un "merci" du bout des lèvres est un grand signe de victoire \o/
A part la dose fulgurante d'émotions qui arrivent constamment depuis 22 jours, j'apprends de plus en plus de choses. Ce matin, premier pansement réalisé (pansement post-opératoire + ablation de fils chirurgicaux) sous la graaaaande patience de l'infirmière parce que j'étais peu précautionneuse et maladroite. Mais dans l'ensemble, je m'en suis bien sortie \o/ Avant cette révolution, j'ai également ma dose de soins infirmiers et aides soignants. Outre les toilettes, les réponses aux sonnettes, le nettoyage des locaux et des chambres, la distribution des repas, j'aide les infirmières dans leur tour : prise de tension, de température, pesée, distribution (contrôlée) des médicaments, préparation (contrôlée) des prélèvements pour le lendemain, glycémies, piqures d'insuline et d'anticoagulants ... On veut à tout prix me faire faire une prise de sang mais c'est un détail qui pour l'instant 1/ n'est pas indispensable pour un premier stage et 2/ me fait flipper totalement XD Mais je sens que je vais passer à la casserole avant la fin du stage
Le plus dur, au final, sera de retourner s'ennuyer en cours. J'appréhende la rentrée comme j'appréhendais le stage, tellement je m'y plais malgré mes capacités restreintes, mon aide limitée et ma gaucherie naturelle. Enfin, toutes les bonnes choses ont une fin. Encore deux semaines à me fatiguer (je rentre : je dors. Que ça soit le matin ou le soir, c'est un automatisme). Voilà. J'ai fini de raconter ma vie :p
Qui veut une piqure ?
![Twisted Evil :twisted:](./images/smilies/icon_twisted.gif)