Dangoo

[Floo D Ace]

DANGOO

Auteur : Park Joong-Ki
Nombre de tomes au Japon : 9 (terminé chez Haksan)
Nombre de tomes en France : 3 (en cours chez Samji)
Genre : Aventure/Action
Prix : 7.35€



Vol.1 :

Non vous ne rêvez pas, c’est bien le retour de Dangoo, fut un temps dans le catalogue Soleil et arrêté après cinq tomes. Samji ressuscite donc un autre manhwa pour notre plus grand plaisir.

Envoyé pour une mission dans une ville frontalière, Yalang et son fidèle serviteur Batou tombe dans une embuscade. Au prix d’un coup bestial, Yalang trouve la mort, mais permet à Batou de s’enfuir afin de prendre soin de sa fille Yaki.

Voilà qui résume simplement ce premier tome de Dangoo ! Un premier tome qui pose les bases, mais qui est rudement efficace. L’histoire ne traine pas, et le lecteur rentre rapidement dedans grâce à la narration plus d’efficace. On fait donc la connaissance de Yalang, un guerrier désigné par les dieux aux pouvoirs surhumains, et de Batou son serviteur. Parti pour une mission de routine il se retrouve aux prises avec le puissant Youdal en charge de supprimer Yalang. Tout ce passe extrêmement vite dans ce volume, puisqu’ après une dizaine de pages l’action est déjà omniprésente. Parsemé judicieusement, un flashback nous donnant quelques précisions sur cette fameuse mission et sur les personnages eux-mêmes. A peine a-t-on le temps de s’attacher à Yalang, qu’on voit sa mort arrivée, mais quelle belle mort. Après un combat titanesque contre plusieurs hommes de mains et Youdal, le guerrier Manshin succombe sous les coups. Batou prend la relève et l’on aperçoit par la même occasion, que le « piège » concernant Yalang est encore plus gros et remonte plus haut que ce que l’on aurait pu penser. Les personnages sont pour le moment, après un unique tome plutôt bien introduit et présentés de façon convaincante. Si le scénario semble pour le moment pouvoir nous réserver de bonnes choses, il ne faut pas pour autant ignorer les graphismes qui sont vraiment époustouflants par moment. Que ce soit sur le chara design des personnages, sur les décors, où encore simplement concernant le découpage de l’action et la clarté durant les combats. Le trait est parfaitement maitrisé par l’auteur et l’on s’en aperçoit dés les premières pages.

Concernant l’édition fournit par Samji, tout d’abord notons la prise de risque de l’éditeur qui reprend un manhwa ayant connu un échec en France par le passé. Initiative louable donc pour l’éditeur, qui de plus sort dans la foulée les tomes un, deux et six (pour satisfaire les nouveaux lecteurs ainsi que ceux possédant déjà l’ancienne édition). Une édition de qualité équivalente au prix, qui est moins couteuse (7.35€ contre 8.95€) et de meilleur qualité que l’ancienne.

Quelle joie de retrouver Dangoo dans nos librairies, encore une fois saluons l’éditeur pour la prise de risque. Sinon que dire de plus, le manhwa en vos vraiment la peine, une histoire intéressante, des graphismes sublimes et un premier tomes solides.

PS : Je ferais certainement le tome 2 plus tard.

[mre]

Voila une série que j'avais déjà repérée, et qui est maintenant dans ma liste d'achat, ta chronique m'a décidé !

Je n'a pas encore de série chez Samji, mais je trouve vraiment bien de rééditer des séries abandonnées... ( pourvu que les clients soient présents !)

Je reposterais surement après mon achat ...

Edit:

Voila j'ai les deux premiers volumes!

Un manwha qui commence bien, et le fin du tome 2 donne envie de lire le 3 ... Du coté de Samji une édition correct même si elle n'est pas du même niveau qu'un Ki-oon...

[Wang Tianjun]

Bon... flemme de mettre mes deux premières chroniques, je passe directement à celle du troisième et quatrième tomes

Dangoo 3

Les chasseurs ont eu vent de la présence de Horakan, Batou et Yaki dans la ville frontière de Mertchet…. Une traque s’engage alors, et il faudra alors compter sur le soutien de nouveaux alliés alors cachés dans l’ombre ! De lourds combats s’engagent alors, pour un tome des plus trépidants !

Là où le premier tome avait pêché par excès d’affrontements sans grande finesse, ici l’auteur sait faire monter la tension dramatique et multipliant les retournements de situations et changements d’adversaires, même si on s’étonne du classicisme du schéma en duels. Le tout est parfaitement dosé et l’intensité est bien présente. On notera toutefois un manque de clarté à certains moments, du fait du dessin de l’auteur parfois très chargé, dans les détails des vêtements et des marques sur la peau des protagonistes, donnant ainsi un côté très brut à l’ensemble.

Mais malgré cette action trépidante, l’histoire avance à grand pas, chacun sortant des affrontements avec des objectifs nouveaux, ou ayant fait des rencontres qui ont changé leur destin. D’ailleurs, on s’intéressera à chacun des protagonistes au tour à tour, et il n’y a pas vraiment de héros principal qui ressort ! On ne saurait presque plus ou donner de la tête, et au final, cela pourrait s’avérer presque confus tant le nombre de forces en présence semble augmenter. Mais le tout reste tout de même très compréhensible.

Ainsi, Dangoo confirme son statut de sonyun manwha très efficace par son action ininterrompue, sans oublier pour autant d’étoffer son scénario. Les diverses pistes offertes en fin de tome, rendues par les chemins divergents des héros, laissent présager quant au meilleur pour la suite des évènements !




Dangoo 4

Genji suit la volonté de Batou en réfugiant la petite et innocente Yaki dans chez les Bouchers, un camp de formation de combattants aux conditions de vies purement atroces… Comment justifier la protection de la jeune enfant dans un enfer pareil, si ce n’est pour lui faire prendre conscience des ses talents enfouis, en tant qu’héritière du sang des Manshin ?

Une nouvelle fois, Park Joong-Ki nous emmène ailleurs, en se focalisant cette fois sur un seul personnage, la jeune Yaki, qui se présente alors comme un futur personnage clef de l’intrigue. Les années passent d’ailleurs assez vite, et on devine que l’auteur aimerait que la fille venge un jour son père défunt… mais nous n’en sommes pas encore là. Ici, la jeune fille découvre un univers assez miséreux et glauque, ou ses compagnons d’infortunes ne vivent par et pour le combat, au quotidien. Décidément, dans Dangoo, on ne respire jamais, et quoiqu’il arrive, le monde décrit amène une certaine oppression, par son côté sec et poussiéreux.

Néanmoins, les sentiments humains apparaissent, et une amitié se noue entre la jeune fille et Neujo, un de ses jeunes camarades, qui l’aide a supporter ses conditions de vies si difficiles. Leur relation est peinte avec beaucoup de sincérité. Notons également la présence d’un nouveau personnage très charismatique en la personne de Yatila, qui n’est pas sans nous rappeler Yarang… Néanmoins, si l’attachement à Yaki augmente, l’avancement du scénario accuse toutefois d’un sérieux ralentissement, du fait du recadrage autour de l’histoire de la jeune fille. Et la scène finale ne suscite pas l’envie féroce de connaître la suite. Fort heureusement, la sortie simultanée du tome 5 avec celle du tome 9 (du fait de la réédition de Samji) permettra de compléter le puzzle et de connaître le fin mot de l’histoire. Patience !

[Wang Tianjun]

Dangoo – Samji 5

Après quelques légers retards, la réédition 5 du tome de Dangoo arrive enfin, en reprenant l’histoire là où le précédent l’avait laissé. Mais très vite, on quitte les mésaventures de Yaki, qui occupaient la totalité des derniers évènements, pour retrouver les autres personnages, évoluant chacun de leur côté.

Les destins n’auront de cesse de se croiser, de manière un peu hasardeuse mais toujours impressionnante. Ainsi, Batoo tombera sur les assassins de son précédent maitre, avant que ses élans vengeurs ne soient interrompus par Horakan, également de retour sur le devant de la scène. De plus, le plan de révolte du clan de Manout sur Koukai se dessine peu à peu, et ainsi le scénario continue de s’étoffer, lentement mais surement.

Néanmoins, c’est une fois encore Yaki qui attirera toute la lumière vers elle. Comme on pouvait le prévoir, la gamine peureuse est devenue une jeune femme fatale, après de nombreuses années d’entrainement. Elle n’en oublie pas pour autant ses valeurs et son amitié envers Neujo, au risque de s’attirer la colère de ses camarades. Les jeunes gens sont alors envoyés dans de vraies missions périlleuses, offrant alors des scènes de combats toujours aussi spectaculaires.

Ainsi, Dangoo continue de suivre un rythme d’action non-stop et de combats sentant bon la poussière et la sueur. Les différents destins se dispersent, se croisent et s’entrecroisent, et peu à peu, un véritable fil conducteur se dessine pour cautionner cet amas de violence. Un titre défouloir, sauvage, avec un style toujours original même si sans grande surprise.


Dangoo – Samji 6

De retour à Mertchet, nos différents héros préparent une rébellion face au peuple de Koukai, chacun ayant une raison particulière d’en vouloir à ce clan et à ses méthodes douteuses. Tout le monde est alors regroupé, les alliés… comme les anciens ennemis, qui n’espéraient plus une telle occasion. Ces années d’éloignement seront-elles finalement vaines ?

Ce sixième volume de Dangoo signe le renouveau de la série sur plusieurs plans. D’une part, il entame la partie inédite en France puisque l’éditeur Soleil avait arrêté la publication au cinquième tome. Et d’autre part du fait de son retour aux sources. En effets, les personnages qui s’étaient dispersés à cet endroit il y a quelques années se retrouvent tous au même point, chacun ayant évolué à son rythme ou ayant pris de nouveaux chemins. On peut simplement regretter que, « par hasard », les anciens ennemis soient également de la fête, et n’aient pas bougé depuis autant de temps.

Ce volume est également l’occasion de revenir sur le passé de Batoo et de sa rencontre avec Yalang. Un flashback intéressant qui permet de comprendre un peu plus la psychologie du colosse et sa détermination actuelle, mais qui malheureusement n’apporte que très peu de surprises et d’éléments d’information. Néanmoins, l’auteur montre également que Yalang est encore présent dans les esprits et dans le récit malgré sa disparition prématurée, ne serait-ce qu’au travers de son héritière.

Le retour au présent en fin de tome accélère soudainement le rythme en multipliant les retrouvailles entre anciens ennemis, relançant habilement le suspens. On se surprend alors à frémir pour ces personnages, que l’on a appris à apprécier, malgré les combats incessants mais toujours intenses.

[Wang Tianjun]

Dangoo –Samji 7

Alors que les alliés de la tribu Manout tentent de protéger Gogh contre une tentative d’assassinat, Batoo se retrouve face à face avec Youdal, l’assassin de son maitre des années plus tôt. Un terrible duel s’engage, et Yaki, pressentant son tuteur en péril, se rue vers le lieu du combat. Arrivera-t-elle avant qu’il ne soit trop tard ?

Le destin inéluctable des héros se referme peu à peu sur eux, et le combat n’a jamais été d’une telle intensité. Batto, Yaki, puis Genji, essaient tant bien que mal de se sortir de ce mauvais pas, face à cet ennemi qui fait office de véritable Nemesis. Cet affrontement marquera d’ailleurs un véritable tournant dans la série, même si sa conclusion était somme toute prévisible.

La seconde partie du tome est un peu moins linéaire, mais également moins intense. Comme pour les derniers tomes, l’auteur emploie chaque personnage en le faisant avancer d’un pas, dans un camp comme dans l’autre. Néanmoins, certains nous intéresseront bien moins que d’autres. En revanche, l’histoire sait rester intéressante malgré le choc précédent, en entrant dans une intrigue familiale autour de Gogh. Trahisons et retournements de situation sont de la partie !

Dangoo reste donc une série qui excelle dans les phases d’action, mais parfois au détriment de son intrigue, qui sait pourtant être solide. Les planches restent toujours très détaillés mais la surenchère de combats rend le tout parfois confus. Cependant, le plaisir de lecture reste au rendez-vous !

[Wang Tianjun]

Dangoo 8

Les tensions familiales au sein de la famille de Gogh finissent par se délier tandis que son frère montre son vrai visage, en menaçant sa nièce. Mais le pacte lié avec la tribu de Manout reste présent et la jeune fille reçoit la protection de Yatila, Yaki et Horakan. Néanmoins, le danger pourrait venir d’alliés à la trahison facile…

Une nouvelle fois, la série Dangoo noie son lecteur dans un déluge d’action. Les combats sont toujours aussi impressionnant, porté par la diversité des armes utilisés et des techniques de chaque intervenant. Si les assassins employés par Sakaï ne se démarquent pas tellement par leur caractère, leur style respectif leur apporte un certain charisme. Néanmoins, sous ce flot de passes d’armes, le scénario passe quelque peu à la trappe.

Après ces lourds combats, nos héros cherchent à reprendre des forces, mais le repos ne sera pas de mise bien longtemps ! La dernière ligne droite du manga semble s’entamer alors que le dernier volume de cette saga n’est plus très loin. Ainsi, la réapparition d’ennemis que l’on pensait éloignés pour de bon semble un peu précipitée. Mais qu’importe, tant que la tension reste à ce point prenante.

Ainsi, ce pénultième opus de Dangoo ne fait pas dans la finesse, comme ses prédécesseurs. Mais au final de nombreux éléments ont été touchés du doigt et on se demande bien comment l’auteur va pouvoir achever son œuvre de manière cohérente. Du côté de l’édition, notons un problème global au niveau du tramage, venant gâcher le trait détaillé de Park Joong-Ki. La création de l’ouvrage aurait-elle fait preuve, comme le récit, de précipitation ?

[Wang Tianjun]

Dangoo 9

Nos héros se préparent à se lancer dans un ultime assaut contre Koukai ! Malheureusement, l'heure du repos a tourné court, alors que leur refuge s'est fait attaquer. Genji et Horakan s'interposent afin que la jeune Yaki, héritière du sang des Manshin, et Yatila, prince des Manout, puissent continuer à progresser vers la victoire...

La conclusion de Dangoo nous arrive enfin, après une attente de très longue haleine. La série, reprise l'an dernier par l'éditeur Samji, a connu quelques rebondissements dans sa parution. En outre, ce tome 9 était dans un temps prévu pour janvier... Mais mieux vaut tard que jamais ! Cependant, à la lecture de ce dernier opus, on reste tout de même un peu sur notre faim... L'auteur ne change pas sa ligne de conduite des derniers tomes : de l'action, encore de l'action, toujours de l'action ! Les différents combats s'enchaînent, et ce que l'on pouvait craindre finit par se produire : les héros se sacrifient, les uns après les autres, pour garder en vie l'espoir porté par Yaki et Yatila. Au fur et à mesure que le sang se déverse, la fatalité gagne le cœur du lecteur, qui pressentira une fin des plus tragiques. Mais dans ce monde impitoyable, pouvait-il en être autrement ?

L'auteur place tout de même quelques révélations dans ce dernier volume, notamment sur l'origine des Manshin. Malheureusement, cela ne suffira pas à combler tous les mystères du scénario, qui s'est quelque peu oublié dans la succession de violence barbare. On ne dérogera pas tellement à la règle ici, et au final, l'œuvre se terminera quelque peu en queue de poisson. Le récit, focalisé dans l'action au meilleur moment, syncope pour prendre soudainement bien plus de hauteur. Un narrateur externe intervient, pour nous présenter oralement... La fin des combats, sans qu'elle ne soit détaillé outre mesure ! Et à la clef, une belle frustration pour le lecteur.

Dangoo garde ainsi une ligne de conduite brutale qu'elle connait depuis ses débuts. L'auteur a pourtant montré, à certains moments, qu'il pouvait dépeindre un monde assez sale et poussiéreux avec brio, mais a trop souvent tendance à se noyer dans les purs affrontements. Cet opus final perd également quelque peu de son impact au vu de l'attente qu'il a pu susciter, et offre une fin qui en décevra plus d'un... mais une fin ouverte malgré tout. A vous de rêver la suite...