Viewfinder

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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NiDNiM
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Viewfinder

Message non lu par NiDNiM » 31 mars 2010, 07:54

Viewfinder
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La fiche sur le site

Vol 1 :

Le tant attendu Viewfinder, référence dans le genre yaoi pour la plupart des lectrices, sort enfin en France ! La série comporte pour l’instant cinq volumes en VO, mais les tomes étant tous plus ou moins indépendants, cela explique cette impression de premier tome terminé, d’aboutissement à l’histoire. Surtout que ce titre regroupe trois chapitres « bonus » pour à peine trois de l’histoire principale ! La plupart des fans auront (re)découvert la série dans le Be boy, dont les trois premiers tomes présentent deux chapitres de Viewfinder et la première nouvelle bonus, tandis que le quatrième opus introduit d’ores et déjà le volume 2 de l’œuvre. Le récit principal se base sur Akihito Takaba, un photographe indépendant dont le boulot consiste à immortaliser des scènes dangereuses telles qu’un échange lors d’un trafic de drogue. Les dangers sont donc indissociables de son métier, et à cause d’un scoop qu’il croyait bon, le jeune homme va se mettre à dos Asami, yakuza aussi cruel que séduisant. Le début du tome commence bien, avec beaucoup de dynamisme, pas de mièvrerie lycéenne en vue, et même un début d’affrontements, de conflits entre différents protagonistes. Seulement, là où Ayano Yamane déçoit, c’est par la manière dont elle commence à mettre en place la relation entre les deux personnages principaux. Qu’il y ait viol dans le monde mafieux, on peut encore l’envisager bien que les scènes soient presque dérangeantes. Mais ce qui ne passe pas, c’est l’insistance pesante sur le désir du violé. Peut être faudrait il pouvoir expliquer que les réactions naturelles d’un corps masculin ne signifient pas forcément qu’il y ait une envie au départ, ni que la victime aime ça. Le corps et l’esprit ne sont pas superposables.

On pensait avoir tout vu avec le premier chapitre, explicite, choquant et explorant sous toutes les coutures Takaba et les pratiques sadomasochistes qu’Asami semble adorer. Pourtant, le deuxième n’est pas mieux … Le héros s’y fait alors sauvagement violer deux fois, par deux rivaux de toujours, l’un pour blesser le premier, l’autre pour récupérer son jouet. A vrai dire, ce qui dérange le plus dans cette affaire, c’est encore la joie de vivre de Takaba (oui oui le viol n’est pas une catastrophe dans une vie, c’est prouvé …) et surtout ses réactions face à la violence qu’Asami lui a infligée, même si ce dernier se rattrape en le sauvant de la mafia chinoise, pour le prendre à son tour. Son regard exprime toujours rébellion, dégoût et douleur bien que les amatrices du récit y trouveront du plaisir. On sent bien que le jeune homme a envie d’échapper à cela. Pourtant, il revient inlassablement vers Asami, le laisse entrer chez lui et fait tout pour ne pas fuir très loin, alors même que rien ne le rattache plus à sa vie actuelle. Cette attitude est toujours la même tout au long du tome, et pourtant Takaba semble au final apprécier de se faire violer avec tant de fougue, puisqu’il s’empresse de rester proche d’Asami et de ses combines douteuses. Bref, on ne comprend pas trop où l’auteur veut en venir avec son sexe sans fondement, d’où il ne ressort strictement rien. Takaba n’est qu’un corps où tout le monde peut venir faire ses besoins, de toute façon il ne compte pas se rebeller pour de vrai …

A propos des histoires bonus … Love lesson reste dans le stéréotype du soumis faussement rebelle et du bourreau au regard dur. Sans le SM, mais avec une certaine dose de non consentement, le sexe est le véritable but tandis que les cigarettes ne sont qu’un prétexte. Comme prévu, on touche ici la spécialité de l’auteur, avec des scènes crues sans aucun intérêt, dénuées du moindre sentiment sans suite ni continuité, en un mot : vides. D.N.A of love est déjà plus intéressant, dans la mesure où l’on a le temps d’apprivoiser un peu les personnages avant qu’ils ne couchent joyeusement suite à la découverte poignante de l’homosexualité de leurs pères respectifs. Un peu tirée par les cheveux, cette nouvelle n’en reste pas moins la seule qui soit potable. Quant à la dernière, Risky society, l’histoire est un peu floue et très mal développée en seulement quelques pages, si bien que l’on ne comprend pas tout ou bien que l’on n’accroche pas avec ce qui a été compris. Enfin, le dernier chapitre de Viewfinder ne fait que quelques pages et n’existe non pas pour cacher un semblant d’intrigue mafieuse mais pour exhiber encore les parties génitales d’un Takaba se faisant prendre par Asami. Superbe …

Seuls les dessins sauvent l’honneur du manga. Aves son trait fin, ses proportions correctes malgré certains stéréotypes de carrures et la fluidité des mouvements des protagonistes, ainsi que les détails dont fait preuve la mangaka dans les scènes les plus chaudes, le tout s’en sort bien si l’on parvient à faire abstraction du récit. Toutefois, il est à noter que malgré son talent, la jeune femme ne parvient pas à différencier avec aisance tous ses personnages. L’exemple flagrant est celui de Takaba, qui ressemble fortement au héros de Risky Society. On ne pourra cependant pas reprocher le dynamisme de la mise en page, qui se concentre sur les détails importants d’une narration tonique, ni l’effort manifestement fait au niveau des arrières plans. Pour exemple, l’auteur varie les prises de vues, en profitant des plongées ou contre-plongées pour relever un sentiment de puissance ou de soumission. Seule la froideur des visages est alors critiquable, mais cela colle parfaitement à un récit dénué de sentiments réels. Asuka fait donc fort avec ce titre, qui est à tord une légende dans le monde du yaoi. L’édition est globalement bonne, sauf peut être une légère gêne au niveau des nombreuses onomatopées présentes dans le manga : leur traduction mais non adaptation alourdit les pages et donc la lecture. En tout cas, que les néophytes passent leur chemin, ou alors soient prévenus : il n’y a que du sexe pour du sexe, aucune directive dans l’histoire et surtout des scènes relativement osées, même pour des habitué(e)s ! La question est : comment ce manga peut-il être autant apprécié ?
[Définir, c'est limiter.]
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Natth
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Re: Viewfinder

Message non lu par Natth » 31 mars 2010, 17:53

Aaaaah, Viewfinder ! Le titre qui a fédéré 43% des lecteurs du BexBoy :mrgreen:

Pour ma part, j'attends surtout la suite. Le scénario n'est pas aussi travaillé que d'autres titres (faut quand même laisser assez de place pour les scènes de lit), mais il s'inscrit directement dans le registre de l'aventure à tendance policière/mafieuse. Cela reste encore rare en France et je trouve qu'il est bon de le noter, surtout pour que la situation évolue.
NiDNiM a écrit :référence dans le genre yaoi pour la plupart des lectrices
J'aurais plutôt mis Haru wo Daiteita ou Junjou Romantica comme véritables références pour une grande partie des lectrices. Si l'on regarde les résultats des sondages d'Asuka ou les différentes interventions sur pas mal de forums, ces titres reviennent plus souvent que Viewfinder. Mais comme ce dernier est licencié, il a tendance à prendre plus de place.

NiDNiM a écrit :La question est : comment ce manga peut-il être autant apprécié ?
Bah... Tu l'as dit toi-même...
NiDNiM a écrit :il n’y a que du sexe pour du sexe, aucune directive dans l’histoire et surtout des scènes relativement osées, même pour des habitué(e)s !
N'en doutons pas, les filles aussi aiment le c**. Et elles l'apprécient d'autant plus que les personnages sont bien dessinés et agréables à regarder. D'ailleurs, il suffit de voir le grand succès des fanfictions/fictions à lemons (scènes de lit) sur les autres. A une époque, j'ai écrit quelques fanfictions, dont une avec un lemon. Il n'était pas spécialement descriptif (c'était mon premier :oops: ), et pourtant... Cette fanfiction a été visitée 749 fois, alors que l'histoire ayant eu le plus de succès après celle-ci ne l'a été que 285. Quelque part, je pense que c'est symptomatique. J'ajouterais qu'Asami dégage pas mal de charisme (de l'avis de nombreux fans), qu'Akihito n'est pas une larve tremblotante et pleurnicharde et que les scènes sont looooonguement décrites. Ces éléments ne peuvent que favoriser l'intérêt des amateurs de scènes osées.

Pour moi, l'intérêt principal de Viewfinder est donc lié à la sexualité débordante de ses protagonistes. Cependant, je crois que cela ne s'arrête pas là.

Je noterais aussi que Viewfinder est une cassure avec le genre shôjo, ce qui est visiblement attendu par certaines lectrices. Je me souviens d'avoir conseillé "Le jeu du chat et de la souris" à une copine, comme étant le titre à ne pas rater si on aime le BL. Elle l'a apprécié, mais pas plus que ça. Pour elle, il restait encore trop proche de ce qu'on trouve dans un shôjo, alors qu'elle attendait un autre type de mangas. Elle m'avait cité des auteurs aux histoires plus trashes, plus "brutes de décoffrage", plus sexuées mais aussi plus transgressives, plus violentes en somme. Et surtout moins niaises. De même, les personnages étaient physiquement bien adultes et souvent plus virils que le bishônen de base.

Finalement, je pense que Viewfinder, ainsi qu'une tranche plus "dure" du BL, répond à l'attente d'un pan du lectorat. Pour être honnête, j'ai tendance à préférer ce genre d'histoires nerveuses à la romance lycéenne classique. Mais ma préférence va toujours aux BL fantasy, fantastiques, SF, indépendamment de la dose de sexe et de violence qu'on y trouve.
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Tsumikitty
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Re: Viewfinder

Message non lu par Tsumikitty » 31 mars 2010, 20:00

NiDNiM a écrit : La question est : comment ce manga peut-il être autant apprécié ?
Je me le demande aussi.
Viewfinder, le choc. Moi, (presque) naïve et innocente (à quelques shounen-aï près) qui entend parler du yaoi et de cette "merveille" qu'est Viewfinder, à le voir tant cité et adoré, je décide d'y jeter un coup d'oeil. J'ai pas dépassé le premier chapitre... pas fini non plus.
Autant dire que depuis, quand je m'approche d'un titre yaoi, j'y vais à pas prudents, hyper méfiante.
Viewfinder, le hentaï pour fille, effectivement, il y a surement un public pour ça, mais si large, ça m'épate. Le sexe plutôt qu'une histoire de qualité... chacun ses goûts quoi ^^.Seulement, pitié, ne ventez pas ce titre à tord et à travers, soyez honnête et dites aux lecteurs potentiels que c'est un livre porno, qu'ils sachent où ils mettent les pieds.
*traumatisée à vie >_< *
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Milith
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Re: Viewfinder

Message non lu par Milith » 31 mars 2010, 20:24

*vient mettre son grain de sel*

Je revendique haut et fort mon penchant pervers pour le Boy's Love, au point de me sentir roulée s'il n'y a pas minimum UNE scène de yaoi dans un tome que j'achète.
Mais Viewfinder ... Non. Juste non, quoi. Je suis d'accord avec NiDNim, plus je rajoute un : je m'ennuie ferme dans ce manga.

J'ai rien contre le viol, mais en fait, la façon dont les personnages réagissent, et le nombre d'incohérences dans l'intrigue me rappellent les topics de mes début en RPG ( sur les forums yaoi, j'entends ). Ou les PWP. J'aime bien aussi, les PWP. Mais un PWP, ça dure pas cinq Tomes x).

De plus, je trouve que The Crimson Spell mérite dix fois plus d'être édité.


ps : Natth ? Natth notre Gros Caillou d'Okane ?

ps 2 : je le qualifierai quand même pas de porno, ni de hentaï. Il y a quand même une histoire, même si elle est parfois bancale.
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Natth
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Re: Viewfinder

Message non lu par Natth » 31 mars 2010, 21:02

Tsumikitty a écrit :soyez honnête et dites aux lecteurs potentiels que c'est un livre porno, qu'ils sachent où ils mettent les pieds.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Si tu as demandé conseil à quelqu'un, je ne comprends pas qu'on ne t'ait pas averti. Ca ne me viendrait pas à l'idée de conseiller ce manga sans prévenir les gens de son contenu. Déjà que je ne le fais pas pour Le jeu du chat et de la souris, alors Viewfinder...
Milith a écrit :De plus, je trouve que The Crimson Spell mérite dix fois plus d'être édité.
Je suis on ne peut plus d'accord.
Milith a écrit :ps : Natth ? Natth notre Gros Caillou d'Okane ?
Oui mon général :mrgreen:
Milith a écrit :ps 2 : je le qualifierai quand même pas de porno, ni de hentaï. Il y a quand même une histoire, même si elle est parfois bancale.
Bah... Dans Urotsukidoji, il y a aussi une histoire, plus solide que celle de Viewfinder d'ailleurs. Pourtant, il s'agit bien d'un hentaï :twisted:
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Re: Viewfinder

Message non lu par Loli-pamplo » 31 mars 2010, 21:15

Hey hey ! Je suis d'accord avec Natth xD J'ai lu ce yaoi une première fois en scan quand j'étais pas encore très rodée au côté trash du yaoi, ça m'a un peu trauma... Depuis j'ai lu bien pire et maintenant ça m'apparait comme plus si horrible que ça XD Et je suis tellement d'accord pour dire que ça plait justement à cause du cul un peu trash. Et puis moi j'aime les histoires de mafia (Plus que tout même) et de policier alors ça me va très bien. Cependant je tempère en disant que ce n'est pas pour autant que j'aime ce manga, je le trouve bien divertissant et sympa quand on veut lire, regarder plutôt, une scène de cul SM XD Mais après tout les filles sont des perverses, c'est bien connu. Je ne conseillerais pas ce manga à n'importe qui cela va sans dire. Et puis ce tome n'est pas vraiment fait pour refermer une histoire, on finit par savoir que les chapitres avaient été écrit pour je ne sais plus quel doujin/magazine SM, hélas je ne me rappelle plus très bien la suite, mais plus ça parle de mafia, plus j'aime et je crois que Feilong est énorme xD
Je c'est vrai que j'apprécie beaucoup les dessins d'Ayano Amane...
*Fait son instant de fan girl de Junjou Romantica* ... *Ca va mieux*

Sinon
Natth a écrit : Milith a écrit:De plus, je trouve que The Crimson Spell mérite dix fois plus d'être édité.
Je suis on ne peut plus d'accord.
Ba pas moiiiiiiiiiiii :mrgreen: *Anti BL fantastique* J'ai lu le tome un je crois, j'ai trouvé ça tellement... Ridicule, mais j'ai tellement trouvé ça pas bon à côté de Viewfinder. mais bon, c'est pas le sujet je crois... XD

Viewfinder, je pense qu'il faut le lire en connaissance de cause et d'aimer ce qu'il renferme pour l'apprécier (Sans dec o.o je m'étonne moi même là >.>) Mais pour ceux qui cherchent un yaoi de qualité avec histoire, pour le premier tome du moins, c'est pas la peine xD
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Re: Viewfinder

Message non lu par Milith » 31 mars 2010, 22:57

Natth a écrit :Bah... Dans Urotsukidoji, il y a aussi une histoire, plus solide que celle de Viewfinder d'ailleurs. Pourtant, il s'agit bien d'un hentaï :twisted:
Oups ! Pardon pour l'offense =D A ma décharge, je peux dire que j'en ai jamais lu u_u.

Bon, peut-être que je devrais pousser la lecture de ce manga plus loin que le deuxième tome. Si un soir je m'ennuie .... ^^''
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NiDNiM
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Re: Viewfinder

Message non lu par NiDNiM » 04 avr. 2010, 19:39

Natth a écrit : J'aurais plutôt mis Haru wo Daiteita ou Junjou Romantica comme véritables références pour une grande partie des lectrices. Si l'on regarde les résultats des sondages d'Asuka ou les différentes interventions sur pas mal de forums, ces titres reviennent plus souvent que Viewfinder. Mais comme ce dernier est licencié, il a tendance à prendre plus de place.
J'ai parlé de Viewfinder parce qu'à l'époque où je commençais le BL/yaoi, c'était LE truc dont tout le monde parlait (Junjou Romantica, jamais entendu parler à cette époque là), LE truc à lire, LE manga de référence ... Donc bien évidemment je l'ai lu (oui en scans, c'est mal j'étais encore une pauvre fille innocente bouuuuuh j'ai arrêté il y a un moment). Et franchement, franchement, pour moi aussi c'est devenu une référence ... des titres à ne pas lire. C'est presque viscéral, et j'essaye de rester objective et d'avancer des arguments logiques. Sinon, d'instinct, je n'aurais pas donné la moyenne à ce manga.
Natth a écrit :N'en doutons pas, les filles aussi aiment le c**. Et elles l'apprécient d'autant plus que les personnages sont bien dessinés et agréables à regarder. D'ailleurs, il suffit de voir le grand succès des fanfictions/fictions à lemons (scènes de lit) sur les autres.
Je ne nie pas que les filles aiment le sexe ^^' Mais il y a une différence entre le sexe et le viol. Mais ce n'est même pas encore ça qui me dérange le plus dans VF. J'en reparlerai.
Natth a écrit :J'ajouterais qu'Asami dégage pas mal de charisme (de l'avis de nombreux fans), qu'Akihito n'est pas une larve tremblotante et pleurnicharde et que les scènes sont looooonguement décrites. Ces éléments ne peuvent que favoriser l'intérêt des amateurs de scènes osées.
Asami ne pense qu'avec le dessous de sa ceinture et ne sait que violer son petit jouet qui soit dit en passant EST une larve pleurnicharde quand il se fait sauter dessus. Ah non, pardon, il prend un regard rebelle mais n'est ni traumatisé ni n'a l'idée de fuir loin. Au lieu de ça, il recommence. Ce qui est peut être pire ^^'. Donc pour le coup, je ne vois pas ce que les personnages ont d'intéressant.
Natth a écrit :Je noterais aussi que Viewfinder est une cassure avec le genre shôjo, ce qui est visiblement attendu par certaines lectrices. Je me souviens d'avoir conseillé "Le jeu du chat et de la souris" à une copine, comme étant le titre à ne pas rater si on aime le BL. Elle l'a apprécié, mais pas plus que ça. Pour elle, il restait encore trop proche de ce qu'on trouve dans un shôjo, alors qu'elle attendait un autre type de mangas. Elle m'avait cité des auteurs aux histoires plus trashes, plus "brutes de décoffrage", plus sexuées mais aussi plus transgressives, plus violentes en somme. Et surtout moins niaises. De même, les personnages étaient physiquement bien adultes et souvent plus virils que le bishônen de base.
Je ne suis pas contre les yaois moins niais. Le problème est que Viewfinder EST niais. Ce qui m'agace le plus dans ce manga (on y vient), c'est les viols répétés, horribles, l'amas de pratiques sadomasochistes qui, par la suite, se transforment. Le récit devient peu à peu plus mièvre et mielleux. Akihito tombe amoureux d'Asami, ressent de la compassion pour Feilong, et les tortionnaires de ce pauvre Akihito en viennent eux aussi à lui dire des mots doux ... Je ne supporte pas la transformation qui s'opère dans ce manga, comme si c'était normal, comme si la psychologie de ce ramassis de bêtises était logique et réelle ... C'est ça qui m'énerve. Comme dans No money. Viewfinder se veut violent, dégradant, soumet son héros au rang de moins que rien et par la suite fait aimer tout le monde ... ça m'éneeeeeerve >.<
Tsumikitty a écrit :Viewfinder, le choc. Moi, (presque) naïve et innocente (à quelques shounen-aï près) qui entend parler du yaoi et de cette "merveille" qu'est Viewfinder, à le voir tant cité et adoré, je décide d'y jeter un coup d'oeil.
Voilà c'est ça aussi qui m'énerve avec ce titre qui a tant été glorifié et qui peut tomber dans n'importe quelle main ... A tort. Alors que Junjou ça n'a rien de traumatisant >.<
Milith a écrit :J'ai rien contre le viol, mais en fait, la façon dont les personnages réagissent, et le nombre d'incohérences dans l'intrigue me rappellent les topics de mes début en RPG ( sur les forums yaoi, j'entends ). Ou les PWP. J'aime bien aussi, les PWP. Mais un PWP, ça dure pas cinq Tomes x).
ça, je plussoie totalement. Les PWP d'un chapitre, passe encore. C'est un bon trip. Mais un enchainement comme ça, non quoi.
Milith a écrit :ps 2 : je le qualifierai quand même pas de porno, ni de hentaï. Il y a quand même une histoire, même si elle est parfois bancale.
Alors que moi, dans les premiers chapitres, j'appelle clairement ça comme ça. Après c'est du shojo mièvre, avant c'est du porno. L'histoire ne porte pas le sexe, c'est l'inverse. Qu'il y ait du c*l dans chaque chapitre, si le scénario tient la route et que tout s'appuie dessus, ok. Mais là, ce n'est qu'un prétexte. Et ça, je trouve ça franchement insupportable.
[Définir, c'est limiter.]
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Re: Viewfinder

Message non lu par Yuninfinity » 13 mai 2010, 18:26

Je me suis surprise moi-même.

Viewfinder n'est pas un mauvais Yaoi selon moi. Oui, le premier tome est caustique et la série est bien loin de ce que j'approuve normalement, mais j'ai fais une exception pour celui-ci. Je n'ai pas dénigré Viewfinder sans l'explorer davantage. J'ai continué à m'intéresser au manga d'Ayano Yamane pour m'en faire une réelle idée. Le premier tome m'a refroidi moi aussi, mais je me suis armé d'un peu de patience et d'ouverture d'esprit pour lire la suite à tort de me braquer dés le volume 1... Puis j'ai cru comprendre que c'était censé être un one shot au départ, pas étonnant le début sonne comme un manga vite fait bien sexe.

Je suis pas du genre à aimer les Yaoi sans queue ni tête, mais ici ça ne me gêne pas autant que ça. Ok, ça se passe dans un milieu mafieux, c'est violent, les perso sont fou ect. Mais Ayano Yamane n'a pas voulu faire une histoire d'amour, elle n'a pas voulu nous faire gober l'histoire du viol pour qu'on l'approuve. D'après moi c'est une manière de nous montrer que Takaba est tout aussi tordu que ses bourreaux. Regardez les choses de ce côté là si ça peut vous aider... J'ai lu les 5 tomes en scan, mais l'histoire ne sombre pas dans la niaiserie ou l'incohérence pour moi. D'ailleurs j'aime ce Yaoi parce qu'il me rappelle un peu Ai no kusabi à l'instar du Le jeu du chat et de la souris en vue des rapports instables entre les perso. Tout ça dans une version trash et décalée. Une soupe à ce goût là. En somme j'aime l'esprit scabreux et insensé que détiennent les personnages et l'histoire. Après chacun y voit un côté sémantique ou pas, comme on dit, les goûts et les couleurs...

Alors oui Viewfinder ne colle pas à la réalité, oui Viewfinder est sadique sexuellement, oui Viewfinder nous fait peur avec son tome 1... Oh mon dieu c'est vrai qu'à côté d'autres Yaoi rasoirs, niais, cul-cul la praline et "vas-y que je te déclare ma flamme et t'emmène dans mon lit en te murmurant des mots doux tout en s'envoyant en l'air parce que c'est normal" (j'ai en tête Silent love) c'est vrai qu'à côté de ce genre de Yaoi, Viewfinder est monstrueux O_O Mince alors, c'est dommage qu'un yaoi comme Viewfinder ne ressemble pas aux loves stories qui basculent dans le romantisme larmoyant et parfaitement inutile.

J'avoue aimer le côté fantaisiste et complètement improbable de cette série, car les personnages restent sexuellement masculins (pas d'androgynes ou de folles à tout va) ils demeurent tous virils, mentalement déficients XD et vivent sur un fond mafieux aux graphismes époustouflants.
Viewfinder reste un très bon Yaoi, je fais exception pour celui-ci ^^

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Re: Viewfinder

Message non lu par NiDNiM » 04 juil. 2010, 17:34

Yuninfinity a écrit : D'après moi c'est une manière de nous montrer que Takaba est tout aussi tordu que ses bourreaux. Regardez les choses de ce côté là si ça peut vous aider...
ça devrait me rassurer ? J'attends pas des personnages complètement fous et tordus sur fond d'histoire qui se veut réaliste et sérieuse ...
Yuninfinity a écrit :J'ai lu les 5 tomes en scan, mais l'histoire ne sombre pas dans la niaiserie ou l'incohérence pour moi. D'ailleurs j'aime ce Yaoi parce qu'il me rappelle un peu Ai no kusabi à l'instar du Le jeu du chat et de la souris en vue des rapports instables entre les perso. Tout ça dans une version trash et décalée. Une soupe à ce goût là. En somme j'aime l'esprit scabreux et insensé que détiennent les personnages et l'histoire. Après chacun y voit un côté sémantique ou pas, comme on dit, les goûts et les couleurs...
J'ai lu aussi ce qui était en scans à l'époque où je m'y suis intéressée, et franchement j'ai trouvé que ça tombait dans la niaiserie après le sérieux, la violence des précédents tomes, sans même parler du premier. Le coup du couple qui se forme avec amour et protection de la part du violé et de son bourreau, très peu pour moi. ça ne prend pas un seul instant, et bien plus qu'une subtile progression pour moi c'est un condensé de n'importe quoi de l'auteur qui se rattrape en retombant dans une certaine forme de morale très limite. J'aurais encore préféré qu'elle assume jusqu'au bout la tyrannie d'Asami et le côté très sexuel du manga à ses débuts, plutôt que de tomber dans les sentiments. Et, mon dieu, citer le jeu du chat et de la souris dans le topic de Viewfinder me fait mal ... Ce ne sont pas des rapports instables qu'on retrouve ici, comme on l'a avec superbe dans le manga de Mizushiro. C'est tout simplement un délire complètement râté -c'est mon avis- de la mangaka. Ce ne sont pas des rapports instables, puisque j'ai l'impression (mes souvenirs sont loin mais je peux déjà parler des deux premiers tomes) que les personnages n'ont aucune psychologie. Le jeu du chat et de la souris est un grand moment, une lecture remarquable sur l'esprit humain, les sentiments et la vie. Viewfinder, c'est une parodie de tout ça. Takaba n'a pas plus d'esprit qu'une théière (parce que pour retourner sans cesse se faire violer et se plaindre ensuite ... faut vraiment pas avoir la moindre psychologie !
Yuninfinity a écrit :Alors oui Viewfinder ne colle pas à la réalité, oui Viewfinder est sadique sexuellement, oui Viewfinder nous fait peur avec son tome 1... Oh mon dieu c'est vrai qu'à côté d'autres Yaoi rasoirs, niais, cul-cul la praline et "vas-y que je te déclare ma flamme et t'emmène dans mon lit en te murmurant des mots doux tout en s'envoyant en l'air parce que c'est normal" (j'ai en tête Silent love) c'est vrai qu'à côté de ce genre de Yaoi, Viewfinder est monstrueux O_O Mince alors, c'est dommage qu'un yaoi comme Viewfinder ne ressemble pas aux loves stories qui basculent dans le romantisme larmoyant et parfaitement inutile.
Je ne suis pas fan des pseudos yaois romantiques. Mais au moins ils ont le mérite de peindre avec un peu plus de délicatesse et de pertinence les sentiments humains. Pour un manga qui se veut sérieux comme Viewfinder avec son monde mafieux, je pense être en droit d'attendre un condensé de sentiments qui, s'ils peuvent être un peu perturbés, se devraient de rester réalistes et cohérents. Le romantisme peut fâcher certains lecteurs, mais au moins je retrouve les émotions qu'on connait tous. Viewfinder est sur ce point là trèèèèès loin, sans aucune rapport avec la réalité, avec nous. Et moi j'attends d'une histoire pseudo sérieuse qu'elle me fasse écho, qu'elle me permette de revenir sur des sentiments ou situations que je connais ou que je peux imaginer.
Yuninfinity a écrit :J'avoue aimer le côté fantaisiste et complètement improbable de cette série, car les personnages restent sexuellement masculins (pas d'androgynes ou de folles à tout va) ils demeurent tous virils, mentalement déficients XD et vivent sur un fond mafieux aux graphismes époustouflants.
Viewfinder reste un très bon Yaoi, je fais exception pour celui-ci ^^
Je suis contente pour toi si tu aimes, mais il faut aussi accepter que ce ne soit pas une vérité générale ... surtout que, OBJECTIVEMENT (tu sembles aimer ce mot :D) le premier tome n'a AUCUNE qualité si ce n'est le dessin de l'auteur. D'ailleurs, voilà le deuxième tome ... J'ai longuement hésité sur la note (13 ou 14), et j'ai décidé de donner à ce tome deux points de plus que le premier. Parce qu'il y a du mieux mais que je n'arrive toujours pas à voir la psychologie de personnages comme Asami ou Takaba. Feilong reste la jolie surprise de la série, j'en conviens. Du moins pour l'instant (parce que je n'ai que vaguement apprécié son attitude dans le premier volume, mais admettons que j'essaie d'oublier ce désastre). Il y a encore beaucoup de maladresses, surtout que le graphisme m'a un peu moins séduite et que le premier chapitre est bon à oublier.



Viewfinder, Vol 2 :

Trois parties dans ce second tome du très attendu Viewfinder : un chapitre consacré au petit héros de la série, quatre pour le très distingué Feilong et un pour la suite de la première petite nouvelle D.N.A of love. Le premier chapitre, donc, permet à Takaba de reprendre un peu de prestance avant qu’il n’aille se jeter dans la gueule du loup … ou dans les bras d’Asami, au choix. Le petit photographe qui se prend pour une star de l’investigation n’a manifestement gardé aucune séquelle du premier tome, à l’inverse de certains lecteurs qui en ont pris un coup. C’est donc dans la joie et la bonne humeur que le jeune homme va se faire un plaisir de recommencer ses bêtises, au lieu de fuir loin de son violeur. Alors la première possibilité, l’auteur n’a strictement aucune notion de psychologie pour malmener ainsi son héros sans aucune logique comme celle de fuir loin de la source de son traumatisme … La seconde option, c’est que Viewfinder est un gros paradoxe : en voulant proposer une intrigue réaliste et potentiellement intéressante dans le monde mafieux des affaires, l’auteur se décrédibilise par le manque de réalité de ses personnages. Toutefois, on ne peut affirmer que ce tome-ci est aussi mauvais que le premier sans mentir. L’histoire principale, qui se concentre cette fois-ci sur les déboires de Feilong, est plutôt sympathique, bien qu’un peu compliquée à suivre par moments (il faut alterner trop souvent entre l’esprit du lecteur matant un viol à celui du lecteur face à la complexité du monde mafieux).

On apprécie de découvrir plus avant ce personnage, même si certains moments ont le don de tout gâcher … Il est de plus assez difficile de comprendre au premier coup d’œil que le frère de Feilong n’est pas Asami, et certains passages sont assez brouillons, du fait de l’extrême ressemblance des deux sadiques de l’histoire … Un graphisme qui est alors sans conteste esthétique et maîtrisé, mais qui confond certains traits de caractères avec des ressemblances physiques très marquées. Bref, l’intérêt renait dans le corps de ce second tome, à part peut être dans les tentatives d’Asami de céder à ses pulsions apparemment habituelles. Reste à voir ce que cela donnera, en tout cas on part un peu plus confiants. Le problème identifié restant Asami, il est fortement potentialisé par la présence de Takaba, ce qui fait que les deux ensemble donnent un résultat désastreux tandis qu’Asami tout seul reste à peu près gérable (moins de violence, moins de n’importe quoi). Enfin, les dernières pages donnent un avis plus humoristique du volume, et conclut avec légèreté ce deuxième tome de Viewfinder, surtout que l’humour permet de ne pas trop chercher la cohérence et la pertinence du scénario mis en place … Un peu mieux, donc, voire très largement. Mais le goût amer du premier chapitre et surtout du précédent tome restent encore un peu trop présents pour apprécier vraiment la lecture. On aurait de plus apprécié qu’Asami ne se jette pas sur Feilong … Enfin, le côté un peu sérieux déstabilise un peu et il faut du temps pour s’y habituer, mais on est sur la bonne voie !
[Définir, c'est limiter.]
[Le critique est celui qui peut transposer d'une autre manière ou traduire en éléments nouveaux, son impression de la beauté.]

Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray

Mon trésor
MON coup de cœur, MA pub.

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