Un drôle de père

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Wang Tianjun
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Re: Un drôle de père

Message non lu par Wang Tianjun » 27 oct. 2009, 19:25

Doucement, mais surement, je continue ma lecture... j'ai plutot envie de la savourer ! :)

Un drôle de père 2


Alors en quête d’indices quant à l’identité de la mère de Rin, Daikichi va faire une découverte insolite dans la maison de son grand-père : un modem ! Il apprendra alors bientôt qu’une femme de ménage nommée Masako rendait visite au vieil homme… Pendant ce temps, on continue de suivre l’évolution de Rin, qui s’épanouit de plus en plus, et souhaite grandir au plus vite : il faut dire que l’entrée à l’école primaire est une étape importante dans la vie des enfants !

En vérité, le manga pourrait très bien se passer de cette intrigue supplémentaire de la recherche de la génitrice. Sur ce sujet, la narration de l’auteur est même plutôt maladroite, en proposant des rebondissements grossiers, comme le site internet tenu par le grand-père qui ramène au carnet de santé de la jeune fille. Pourtant, cette recherche est nécessaire pour Daikichi, pour qu’il sache s’il peut rendre Rin à sa mère, ou en devenir son véritable père adoptif, ce qu’il semble souhaiter. C’est ainsi qu’en fin de tome, nous rencontrerons Masako, mais le caractère de cette trentenaire un peu perdue ne convainc pas pleinement. Il faut dire que le dialogue est plein de maladresses, volontaires cette fois-ci, tant les deux interlocuteurs semblent chercher leurs mots. Au final, les intentions de la jeune femme restent très ambigües, même s’il ne fait aucun doute que nous devrions la retrouver par la suite.

La mangaka excelle en revanche dans les passages plus communs. C’est l’heure de la rentrée pour Rin et Daikichi se rend compte subitement des dépenses que cela va générer : cartable, bureau, fournitures scolaires… Il est vraiment très plaisant de voir ce père maladroit se débattre ainsi, bien qu’il puisse compter sur le soutien de quelques mamans, très charmantes au demeurant… Mais pour l’heure, le récit n’est pas tourné vers la romance, et si quelque chose doit se passer, cela se fera naturellement. On se concentre surtout sur l’évolution des rapports entre père et fille. Daikichi s’attache de plus en plus à Rin et apprécie de la voir s’ouvrir au monde, mais d’un autre côté, la petite fille grandit et commence à devenir un peu distante pour affirmer son autonomie. Le jeu des rapports humains est toujours décrit avec autant de subtilité, et sans en faire des tonnes ni apporter des retournements de situations ubuesques, on ressort véritablement ému à la fin de ce tome.

Ainsi, si l’une des questions les plus importantes est dévoilée ici, elle parait presque dérisoire en comparaison avec l’attachement que le lecteur peut porter à ce couple inattendu. L’édition offerte par Akata, toujours aussi impeccable ne fait que sublimer d’avantage l’excellence de cette œuvre, qui devrait figurer dans toute bonne bibliothèque, et pas simplement de mangas !
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Otaku62
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Re: Un drôle de père

Message non lu par Otaku62 » 10 nov. 2009, 18:25

je me suis pris les 3 premier volumes la semaine dernière et que dire à part que j'ai été charmé par ce que j'ai lu...
Je trouve la relation Rin/Daikichi étonnante,attendrissante et pleine d'émotions.Je m'identifie aussi au personnage de Daikichi puisque comme lui je ne suis pas loin de mes 30 ans...
Un manga qui me tentait depuis un moment mais que je ne risque pas de lâcher désormais tellement le quotidien de ces 2 personnages m'est devenu indispensable...
Et quand Wang ci dessus dit que tout le monde devrait l'avoir dans sa bibliothèque et pas seulement dans sa mangathéque,je suis tout à fait d'accord avec ça.Il existe des œuvres qui dépassent les barrières des conventions et celle ci en fait indéniablement partie...

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Wang Tianjun
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Re: Un drôle de père

Message non lu par Wang Tianjun » 17 nov. 2009, 21:06

Un drôle de père 3

Les aventures du quotidien de Daikichi et Rin se poursuivent paisiblement dans ce troisième opus d’Un drôle de père. La rentrée à l’école primaire et là, et le papa malgré lui va devoir apprendre à laisser sa fille aller seule à l’école, manifestant des inquiétudes bien naturelles. Fort heureusement, Rin est une fille très mature pour son âge, et ne se laissera pas faire !

Yumi Unita explore ici de nouvelles pistes intéressantes, sortant alors du duo habituel dont le quotidien commence, hélas, à tourner un peu en rond. On découvre alors des situations indépendantes pour chacun d’entre eux, comme Daikichi subissant les avances d’une jeune employée aguicheuse et opportuniste, et Rin dans son nouveau cadre scolaire. Malgré ces quelques efforts, la lassitude, inévitablement provoquée par cette routine, commence à poindre le bout de son nez, mais malgré tout, la lecture n’est pas pesante pour autant. A croire que l’on ne peut aimer nos héros quand ils atteignent une certaine forme d’équilibre...

En fin de volume, les évènements se précipitent un peu (tout est relatif) avec la réapparition de Masako, la génitrice de Rin qui trouve une occasion de pouvoir observer sa fille autrement que par de simples photographies. On sent également que le charme de Daikichi ne la laisserait pas indifférente… s’il avait cinquante ans de plus ! Toujours aussi énigmatique, la jeune dessinatrice nous étonne par ses réactions lunatiques. Espérons que le personnage subisse un meilleur traitement par la suite, car de nombreux points sont encore assez mal exploités, comme cet homme qui l’accompagne en permanence.

Au bout de trois tomes, et malgré de nouvelles bonnes idées, l’effet de surprise s’est un peu estompé, et la série aura besoin de se relancer bientôt pour ne pas devenir trop redondante. Pour l’instant, le talent de narratrice de Yumi Unita sauve encore le récit, et les quelques pistes d’évolutions nous tiennent encore en éveil… mais prudence !
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Wang Tianjun
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Re: Un drôle de père

Message non lu par Wang Tianjun » 21 nov. 2009, 12:25

Un drôle de père 4

Alors que l’on craignait que la série entre dans une certaine redondance, l’auteur sauve encore sa série en instaurant une nouvelle intrigue, autour de Haruko, la cousine de Daikichi. La jeune trentenaire vient de fuir mari, maison et belle-famille pour venir se réfugier avec sa fille chez son cousin, ne sachant plus vraiment ou aller. Quelles sont les raisons qui l’ont poussé à agir ainsi ? Daikichi saura-t-il gérer cette situation nouvelle ? De nouvelles questions qui offrent un intérêt supplémentaire à la série !

On découvre ainsi dans ce tome de nouvelles approches de la partenité, par la rencontre de nombreuses familles aux situations différentes. Daikichi prend ainsi conscience que si avoir un enfant est quelque chose de merveilleux, il est loin d’être le seul à vivre cette expérience. Le jeune père par interim découvre ainsi de plus en plus de joies du quotidien, connaissant à présent le soutien d’autres parents, et surtout de la séduisante Madame Mitani. Le rapprochement est d’ailleurs de plus en plus évident entre les deux parents célibataires, et pourtant le récit ne semble pas virer à la romance facile.

Sans compromis, le lecteur partage tout aussi bien les joies que les peines de Daikichi, lorsque Rin perd ses dents de lait, ou tombe malade. Des inquiétudes qui ne sont pas toujours rationnelles, mais l’auteur dépeind parfaitement le point de vue de son héros fétiche. Ainsi, ce quatrième tome se lit aisément, sans complication ni lassitude, et finit par nous émouvoir une nouvelle fois.



Un drôle de père 5

Rien, absolument rien ne laissait présager un tel tournant dans la série, jusqu’à l’apparition de cette couverture, où l’on découvre un Rin bien plus grande, et surtout Daikichi remplacé par un jeune garçon du même âge que la demoiselle, et qui n’est autre que Koki. On comprend alors bien vite que le temps a passé, à une vitesse folle. L’auteure a sans doute senti que sa série pouvait plonger à tout moment dans la redondance, et change ici brusquement la donne. Ce bond de dix ans sera-t-il salvateur ou destructeur ?

L’ouverture de ce cinquième opus a vraiment de quoi déstabiliser ! En effet, découvrir que la jeune fillette mignonne a disparu au profit d’une très charmante demoiselle est assez déroutant, mais les changements ne s’arrêtent pas là. Koki, son ami d’enfance, est devenu lui aussi un séducteur, légèrement rebelle sur les bords, mais toujours amouraché de son premier amour de jeunesse. Reina, quant à elle, est devenue une fille assez superficielle, contrastant avec le naturel de Rin. On se rend compte bien rapidement que cette génération a supplanté la précédente, et peut-être un peu trop ! L’auteur se concentre en effet surtout sur la relation ambiguë entre Rin et Koki, qui ont des sentiments l’un pour l’autre mais qui ne savent pas les exprimer de la meilleure des façons. Leur histoire devient alors un peu redondante et il est dommage qu’elle occulte les autres personnages.

En particulier, c’est Daikichi, notre Drôle de Père, qui a pourtant le rôle titre, qui fait les frais de ce changement d’époque. Souvent évoqué, mais rarement présent à l’image, on regrette également qu’il n’ait absolument pas évolué en dix ans, que ce soit au niveau de son apparence comme de son comportement ! Quelques flashbacks en fin de volume viendront heureusement prouver qu’il s’est passé quelques évènements assez marquants, mais trop vite retombés dans l’oubli.

Pour l’heure, le choc de la transition reste assez rude et il faudra encore un petit temps d’adaptation pour apprécier cette nouvelle époque à sa juste valeur. La série ne perd pourtant pas en qualité, et garde son point de vue objectif sur ses héros toujours aussi attachants, même si leurs romances laissent une légère impression de déjà-vu. Espérons simplement que cette œuvre ne perde pas son identité !
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Sorrow
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Re: Un drôle de père

Message non lu par Sorrow » 03 mars 2010, 23:25

Un drôle de père 6

Les devoirs d’un parent ne s’arrêtent pas le jour où les enfants deviennent grands, peu importe le temps qui passe. Mais les enfants doivent un jour apprendre à affronter leurs problèmes sans le soutien de leurs parents. L’adolescence est un moment propice à cette fin. Les hormones sont en ébullition, les regards les uns sur les autres se modifient inexorablement, et on a beau vouloir que les relations d’enfance ne changent pas, il ne peut en être en être autrement.

Yumi Unita continue de faire évoluer ses jeunes personnages, les laisser grandir, faire leurs erreurs, avoir leurs doutes, prendre leurs décisions, et assumer leurs responsabilités. Revenant sur les années collège de Rin et Koki, l’auteure balaie les zones d’ombres laissées par le volume précédent. Cette façon non-chronologique de nous présenter l’histoire des enfants est d’ailleurs assez intéressante. Plutôt que de tout nous offrir sur un plateau, Unita a laissé avec le volume précédent notre imagination vagabonder, nous invitant à créer notre propre version des événements qui ont pu modifier les relations entre les deux jeunes. Au final, s'il s'agit d'une histoire classique d’adolescent qui se cherchent et ne se trouvent pas toujours, ce thème reste pour le moins très bien traité. L’auteure ne cherche pas à moraliser la situation, ou à jouer la carte du pathos ou de l’hystérique. L’amour fait mal, l’amour est compliqué, l’amour ne fonctionne que rarement comme on le voudrait. Alors certes l’amour est passion, et l’amour est une part essentielle de la vie, mais il ne doit pas pour autant imposer sa volonté implacable sur nos vies non plus. Koki a fait de mauvais choix, poussant Rin à prendre sa propre décision. Aurait-il pu en être autrement ? Sans doute, mais à trop penser au « si », on finit par se perdre dans le passé, en négligeant son avenir. Et Rin a définitivement opté pour l’avenir.

Un très bon tome que ce sixième volume d’ « Un Drôle de Père », série qui a su faire évoluer intelligemment ses personnages, continuant d’aborder toutes les facettes des problèmes familiaux, ainsi que ses joies, avec intelligence, discernement et sensibilité. La narration reste toujours aussi agréable à suivre, et très fluide malgré ses sauts temporels incessants, mais toujours bien gérés. Le graphisme ne faiblit pas d’un pouce, et reste une grande force du titre, permettant une excellente immersion et de passer un très bon moment parmi les membres de cette « drôle » de famille.
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kynoo
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Re: Un drôle de père

Message non lu par kynoo » 19 avr. 2010, 11:25

Au cours du weekend, j'ai eu l'occasion de lire les 6 volumes de la série.
Bilan : série sympathique, qui, comme le souligne shun à plusieurs reprises, est plus dans la suggestion des situations là où le shojo serait plus explicite et donnerait davantage dans l'exploration des sentiments. J'ai bien aimé mais certains aspects sont venus un peu gâcher l'ensemble.

Le personnage de Rin se révèle pour moi de plus en plus agaçant : de petite fille modèle, elle évolue en parfaite petite femme qui a déjà tout compris de la vie à 16 ans. Soit.
L'anti-couple Daikichi / mère de Koki dont la mangaka semble vouloir faire un ressort de l'histoire me laisse un goût bizarre d'événement mal ficelé.

Je suis partie à la découverte de la série pour voir si mon opinion initiale, à savoir c'est trop cher en neuf devait être révisée au vu des qualités du récit.
En fait... pas vraiment. La série tient ses promesses mais ne vaut pas à mes yeux le prix qu'en demande l'éditeur. Je continuerai donc ma lecture au gré des opportunités qui s'offriront.

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shun
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Re: Un drôle de père

Message non lu par shun » 19 avr. 2010, 11:35

pour ma part j'ai arrêté le titre, ça traine en longueur sans qu'il n'y ai vraiment d'intérêt et les choses n'avance pas du tout... on ne peut pas compter sur le côté kawai car sur ce plan le titre se fait largement distancer par shiteruzu baby et les petits problème de parents sont survolé et limite niveau intérêt, quand a l'évolution de rin a 16 ans bah c'est devenu plus classique et l'auteur s'en sort mieux mais j'ai pas envie de connaitre la suite .
j'attendrais l'auteur sur un autre titre, peut être même un one shot
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ney
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Re: Un drôle de père

Message non lu par ney » 21 avr. 2010, 20:15

J'avoue avoir été déçu par le second arc avec une Rin plus adulte.Le problème est, selon moi, que l'on vire beaucoup trop au shojo avec la focalisation de la relation Koki/Rin et que par conséquent le titre change lui aussi d'orientation ( qui devrait être un josei à l'origine ) mais surtout que l'auteure est passée beaucoup vite sur l'évolution des personnages et de leur environnement. Au final, on tombe dans la monotonie et on lit sans vraiment accrocher à ces nouveaux personnages.

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Wang Tianjun
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Re: Un drôle de père

Message non lu par Wang Tianjun » 18 août 2011, 18:59

Un vrai coup de coeur pour la récente orientation de la série, après des tomes 5 et 6 un peu mous et effectivements trop éloignés du thème principal.
Je jetterais bien un oeil à l'anime, à l'occasion ! :D


Un Drôle de Père 8

En rencontrant pour la première fois sa mère biologique, Rin découvre que cette dernière attend un nouvel enfant ! Prenant ainsi connaissance de ses origines, la jeune demoiselle s’imagine déjà au chevet de sa petite sœur. Ce rapprochement n’est pas sans inquiéter Daikichi, voyant d’un œil perplexe ce rapprochement tardif entre mère et fille, d’autant que la génitrice a toujours exprimé son envie de rester dans l’ombre. Mais, alors que l’équilibre de cette famille pas comme les autres vacille, une nouvelle vient changer la donne : voilà que la mère de Koki est sur le point de se remarier !

Tandis que le public découvre depuis peu la version animée de la série grâce au site Wakanim, le manga Un Drôle de Père continue de s’écouler sur son rythme de croisière particulièrement paisible. Pourtant, chaque nouveau tome constitue toujours un petit évènement, tant il tarde au lecteur fidèle de retrouver ces personnages si attachants ! Ce huitième volume répond à toute nos attentes, et bien plus encore en changeant considérablement la donne. La rencontre entre Rin et Masako vient bousculer l’harmonie de la maison, en exprimant de nouveaux dilemmes pour notre belle héroïne. Peut-elle espérer bâtir quelque chose de neuf avec sa petite sœur sur le point de naître ? Doit-elle s’émanciper de Daikichi pour préparer sa vie de femme, ou au contraire trouver une voie qui la gardera proche de celui qui a tant fait pour elle ? Dans ce tourbillon de sentiments viendra naître une confusion oedipienne, apportant alors un tout nouveau positionnement que personne n’aurait pu prévoir. Yumi Unita prend son temps pour exprimer des problèmes à la fois simples et complexes, qui sont au cœur même de la vie de tout un chacun. De simples flirts aux choix d’orientations pour trouver sa future voie, la mangaka dépeint avec grande justesse tous ces petits moments faisant passer l’enfant à l’âge adulte.

Ainsi, les évènements se succèdent en toute crédibilité, sans artifices ni exagérations, mais parviendront tout de même à nous émouvoir. La fragilité des différents protagonistes, toute en retenue, se cache sous un masque de petites disputes du quotidien, mais est toujours prompte à déborder. A ce titre, le personnage de Daikichi reprend ses lettres de noblesse, tant il exprime beaucoup par ses non-dits et ses regards perdus dans le vide. Ses craintes de voir Rin s’éloigner, ses regrets inavoués envers Madame Mitani,… tout passe en quelques grognements exprimant maladroitement son positionnement de père et d’adulte sur la situation. Le contraste avec sa fille, dont les hésitations et les doutes sont difficilement retenus, est particulièrement saisissant. Comment rester de marbre face à cette relation si touchante, et propice à des évolutions aussi intrigantes que bouleversantes ?

Alors que nous arrivons déjà aux portes de la dernière ligne droite du récit (qui se concluera au tome 9, le suivant étant un spin-off), le regret de quitter cette famille si particulière se fait déjà ressentir. Il y a encore bien des choses à dire, à voir, à faire, sans compter tout ce que la vie peut offrir d’inattendu et d’impensable. Après quelques errements dans l’adolescence de l’héroïne, Un Drôle de Père retrouve ici ses plus grandes heures, telle une boucle qui tendrait à se refermer. Un peu comme notre histoire à tous, finalement.
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animan
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Re: Un drôle de père

Message non lu par animan » 10 sept. 2011, 22:09

Je viens de lire le 8ème tome, et j'avoue que même si au début du manga je soupçonnais qu'il y aurait quelque chose entre Daikichi et Rin, les tomes du milieu m'avaient totalement effacé cette pensée vu le manque de mouvement dans ce sens (et d'artifices) dans la série.

J'ai toujours adoré le perso de Daikichi car il représente le loser (aux yeux de la société) que je serai mais qui s'en fout royalement, et franchement j'ai un peu de crainte à le voir s'en sortir, j'ai peur de le voir descendre dans mon estime. :lol:
J'attends ce 9ème tome avec impatience.
"The best way to predict the future is to invent it." Alan Kay

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