Venus Versus Virus

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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ShadO
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Venus Versus Virus

Message non lu par ShadO » 16 nov. 2010, 15:00

Venus Versus Virus
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La fiche sur Manga-news

Vol.1 :

Sumire mène une existence relativement banale jusqu'au jour où elle croise sur sa route Lucia, une jeune femme qui lui sauve la vie alors qu'elle se fait attaquer par une mystérieuse créature. Elle apprendra rapidement que la bestiole en question n'est autre qu'un virus et que, du fait qu'elle ai toujours pu voir les fantômes, elle est une proie de choix pour ces monstres peu ragoutants ... La voila alors qui rejoint Lucia dans sa lutte contre le mal !

Tout cela ne semble pas particulièrement original et cette première impression aura tôt fait de se confirmer. En soi, ce premier tome de Venus versus virus n'est pas mauvais, mais il manque clairement d'ambition et d'idées que pour prétendre s'imposer sur le devant de la scène.

On ne sait pas encore grand chose au niveau de l'intrigue en elle-même, si ce n'est qu'elle tournera plus que probablement autour du passé de Lucia et de Nahashi. Jusqu'à présent, on a surtout droit à une petite présentation de l'univers de la série et une mission de routine histoire de montrer avec un exemple concret en quoi consiste le quotidien de notre chasseuse de virus. Comme je le disais, tout est assez convenu et ne passionne pas vraiment. L'auteur tente, par moments, de jouer la carte de la surprise, sans que cela ne prenne vraiment. Il en va de même lorsqu'il tente de jouer avec nos émotions. Néanmoins, la lecture reste agréable et ce, malgré tout ces petits défauts.

C'est sans doute en partie dû aux différents personnages qui peuplent le récit. Si Sumiré et Lucia possèdent certains atouts, elles restent pour le moment un peu trop creuses que pour vraiment permettre de s'y attacher. On regrettera notamment la facilité avec laquelle notre petite héroine accepte la présence des virus dans son monde. Mais à côté de nos 2 grandes filles, et en particulier de Sumiré, gravitent pas mal d'autres têtes qui apportent un vent de fraicheur et une touche d'humour quand c'est nécessaire ainsi qu'un peu de dynamisme. Encore une fois, ce n'est pas hilarant, mais ça prête à sourire, et c'est bien là le principal.

Finalement, l'atout principal du titre se situe pour le moment dans le trait de Suzumi. Relativement épais, il est plutôt bien maitrisé et le chara-design est franchement sympathique. Les scènes d'action sont lisibles et correctement effectuées, et les expressions faciales sont rendues de manière convaincante. Seul point négatif: les décors qui sont quand même fort basiques et sommaires. Bref, globalement, c'est visuellement très joli. Qui plus est, on a droit à un joli petit carnet de croquis en fin de tome afin d'en profiter au mieux.

L'édition de Soleil se montre également satisfaisante. Pas grand chose à dire à ce niveau là, si ce n'est que l'on appréciera la présence d'une page couleur en début de volume.

Venus versus virus, ou V.V.V. pour faire plus court, ne commence donc pas forcément de la meilleure des manières. L'histoire et les principaux protagonistes ne parviennent pas à suffisamment se démarquer de ce qu'on trouve ailleurs, et c'est dès lors l'ensemble qui en pâtit. Il y a du potentiel pour obtenir une bonne petite série, mais il faudra faire mieux pour convaincre dans le prochain tome !
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Re: Venus Versus Virus

Message non lu par ShadO » 16 nov. 2010, 15:01

Vol.2 :

Du temps a passé depuis la première rencontre entre Lucia et Sumiré. Cette dernière s'est entrainée et est désormais capable de combattre seule face aux virus bas de gamme tout en essayant de maitriser la force de berserk qui sommeille en elle. Un jour, elle fait la connaissance de Yoshiki, un jeune homme charmant qui ne la laisse pas indifférente. Tout pourrait aller dans le meilleure des mondes pour Sumiré, mais voila qu'un étrange personnage répondant au nom de Lucas fait son apparition et s'en prend à eux ! Serait-ce là un nouvel ennemi bien plus redoutable que les virus ?

Cette petite ellipse temporelle en entame de tome vient à point nommé puisqu'elle permet de présenter les deux héroines sous un angle différent par rapport au premier volume. Ici, Sumiré apparait nettement plus affirmée, décidée et sure d'elle, même si elle conserve quelques doutes lorsqu'elle est dépassée par les évènements. A l'inverse, Lucia semble plus fragile, fébrile, notamment lorsqu'elle se remémore son passé ou lorsque son oeil gauche la fait souffrir. Directement, cela permet de développer un peu davantage ces deux protagonistes et de leur donner une consistance qui leur faisait jusque là légèrement défaut.

De plus, on sent qu'une véritable trame scénaristique commence à se dessiner avec l'apparition de Lucia et, dans une moindre mesure, de celle qui semble lui donner des ordres. Où est-ce que tout cela va nous mener et quels liens ces personnages ont-ils avec Lucia et/ou Sumiré ? On ne le sait pas encore vraiment, mais cela permet d'entretenir un certain suspens tout à fait bienvenu. En outre, l'apparition de Yoshiki peut également être intéressante, à condition que celui-ci soit utilisé à bon escient. Jusqu'à présent, il souffre un peu du même problème que sa nouvelle amie auparavant: il reste trop transparent.

En parallèle de toutes ces bonnes choses, on retrouve malgré tout quelques défauts que l'on avait déjà pu constater, à commencer par une narration assez brouillonne et des transitions confuses au possible. Ça manque clairement de finesse et d'expérience, et l'ensemble se révèle au final inégal, même si l'on ressort de la lecture avec plus d'entrain que précédemment, celle-ci contenant quelques très bons passages.

Pour ce qui est de l'édition, on regrettera l'une ou l'autre petite coquille, mais rien de bien dramatique. En dehors de ça, elle est tout à fait correcte.

Ce second tome de V.V.V. se montre donc nettement plus prenant. On commence à s'attacher aux différentes personnes qui peuplent le récit, principalement à nos deux chasseuses de virus, et l'histoire s'attache à prendre une certaine ampleur. Si la série continue sur cette lancée, il y aura clairement de quoi se satisfaire pour ceux qui recherche quelque chose qui ne bouscule pas forcément les poncifs du genre, mais qui reste efficace.
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Re: Venus Versus Virus

Message non lu par ShadO » 21 nov. 2010, 11:04

Vol. 3:

Alors que Sumiré et Lucia avaient reprit l'avantage face à Lucas, cette dernière prend la fuite avec l'aide d'un de ses compagnons prénommé Gai. Les deux jeunes filles n'auront cependant pas beaucoup le temps de souffler. En effet, plusieurs cas de virus sont à signaler dans la ville, et ce n'est que le début des ennuis !

Plus on avance dans la série et plus on se dit que l'un de ses principaux attraits réside définitivement dans le coup de crayon de Suzumi. Elegant et de plus en plus précis, il permet vraiment à la série de se rendre agréable à la lecture, à défaut de véritablement réussir à passionner grâce à son scénario, même si elle progresse quelque peu dans ce domaine au fil des chapitres.

Au vu des récents évènements, on pensait que la série allait continuer à développer son intrigue principale et nous dévoiler quelques informations supplémentaires. Ce n'est pas exactement le cas, où, en tout cas, ça ne l'est pas durant une bonne partie de ce troisième tome. L'auteur choisi au contraire de laisser mijoter tout cela et de nous servir à la place quelques petites histoires mettant en scène de nouvelles victimes de virus. C'est assez gentillet et pas forcément utile mais bon, ce n'est pas pour autant particulièrement gênant. Et, au final, cela permet d'embrayer sur une fin de volume qui va à 100 à l'heure et qui revient se pencher sur les vrais ennemis des chasseuses de virus. On aura dans le même temps l'occasion de constater que l'ambiance générale du titre se fait plus sombre, un peu plus adulte. De quoi commencer à justifier son statut de seinen, ou presque.

On regrettera par contre certaines choses, et notamment l'utilisation qui est faite de Nanashi. A part passer son temps à lire des bouquins, il ne se bouge franchement pas beaucoup jusqu'à présent, et, lorsqu'il le fait, il se fait mettre hors course avant même d'avoir engagé un quelconque combat. On sent bien que l'on tient à préserver le mystère qui entoure le personnage, mais lui donner un peu plus l'occasion de se montrer à son avantage ne ferait sans doute pas de mal. Autre point noir, les différents pouvoirs utilisés. En gros, chacun maitrise un élément sauf Sumiré qui, elle, peut choisir à sa guise lequel utiliser. C'est un peu pauvre, et de la variété à ce niveau là ne ferait pas de mal non plus.

Voila un tome en deux temps. Après un passage relativement calme et peu intéressant, tout s'enchaine très vite et ne nous laisse pas le temps de souffler. La qualité reste assez aléatoire, mais la narration est mieux maitrisée qu'auparavant et l'intérêt que l'on porte à la série va grandissant, et c'est bien là le principal.
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Re: Venus Versus Virus

Message non lu par ShadO » 23 nov. 2010, 09:43

Vol. 4:

Lucia est en mauvaise posture face à Gai jusqu'à ce que Sumiré surgisse de nulle part pour venir s'immiscer dans leur affrontement. Oui mais, cette dernière arrive-t-elle vraiment avec les meilleures intentions ? Il semblerait que la demoiselle ait abusé de son pouvoir berserk, et qu'elle ne soit plus en totale maitrise de son corps !

Cette entame de quatrième tome commence donc sur les chapeaux de roues. Tout le monde est en plein combat, Sumiré court de tous les côtés, Lucia est en difficulté, et de nouvelles têtes font leur apparition dans la cohue ambiante. Pas le temps de s'ennuyer, mais ce ne sera que partie remise, malheureusement. Toute cette première partie aurait pu être rudement efficace si la perte de contrôle de notre héroine et sa transformation en berserk eurent été baignée dans une atmosphère plus sombre, ténébreuse, oppressante. Ce n'est hélas pas le cas et l'on en vient rapidement à trouver tout cela relativement fade. C'est d'autant plus frustrant que l'on pensait la série capable de jouer sur ce registre, comme elle nous l'avait prouvé il y a quelques chapitres de cela.

Cela se termine en tout cas sur une sérieuse défaite pour Venus Vanguard et il est temps de panser les plaies, qu'elles soient physiques ou morales. Lucia, notamment, a de plus en plus de difficulté à gérer son oeil gauche et tout ce qu'il représente. De plus, voir sa compagne entourée d'amies qui s'inquiètent pour elle ne fait que renforcer le sentiment de solitude dans lequel elle se perd en quasi-permanence. Bien qu'intéressant, cette remise en question s'étale sur pratiquement tout le volume et il faut bien avouer que l'on en ressort avec le sentiment d'un léger tirage en longueur. Ce n'est pas forcément ennuyant, mais l'on en vient facilement à se laisser distraire tant notre implication dans l'histoire est superficielle.

Pourtant, l'auteur nous livre ici quelques débuts de révélations, et se décide à faire bouger certains pions et en particulier Nahashi. Bon, jusqu'à présent, on ne sait pas vraiment quel destin lui sera réservé tant il reste muet quant à ses objectifs et ses motivations, mais c'est déjà un premier pas plaisant. De même, l'arrivée dans le récit des deux petites jumelles semble donner l'opportunité au lecteur de doucement mais surement assembler les pièces du puzzle que constitue l'intrigue principale.

A souligner tout de même un défaut sur le plan graphique, présent depuis le début mais qui ici se montre plus gênant qu'auparavant : la pauvreté perpétuelle des décors. Certaines scènes auraient certainement été mises en valeur de manière bien plus nette si les arrières plans avaient bénéficié de davantage de détails, de davantage de grandiloquence.

Arrivée à la fin de sa première moitié, Venus Versus Virus reste une lecture distrayante mais loin d'être inoubliable. Jusqu'à présent, il faut reconnaitre que le voile n'a pas encore été levé sur les tenants et aboutissements de l'aventure qui y est contée. Espérons tout de même que cela ne tarde plus trop, et peut-être que, du coup, la suite se montrera plus palpitante que ce qui nous a été proposé jusqu'ici.
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Re: Venus Versus Virus

Message non lu par ShadO » 22 déc. 2010, 11:03

Vol. 5:

Lucas en a assez de ne pas pouvoir en finir avec Sumire et Lucia et décide de demander à Mme Sonaka d'augmenter ses pouvoirs. La voila du coup nettement plus dangereuse qu'auparavant et bien décidée à mettre un terme à l'affrontement qui fait rage entre les troupes d'Aion et Venus Vanguard. Mais, contre toute attente, alors que Sumire est au plus mal, voila que Yoshiki vole à son secours !

Approfondir quelque peu le background de Lucas, voila qui n'est pas une mauvaise idée et relativement inattendu. Après tout, on ne pensait pas voir un second couteau bénéficier de ce traitement de faveur. D'autant plus que, jusqu'à présent, les informations sur l'ennemi se distillaient au compte-gouttes. Désormais la donne change radicalement puisque, outre le passé de la jeune femme, on aura également l'occasion d'en savoir un peu plus sur les motivations d'Aion et de ses fidèles serviteurs. Le seul point noir reste Gai qui, malheureusement, ne semble pas particulièrement aimé de son auteur puisqu'il reste dans l'anonymat le plus total, quelles que soient les circonstances.

Une fois cette introduction terminée, on a droit à une bonne petite baston générale. Bon, les raisons de cette dernière restent assez sommaires et les prétextes utilisés peu convaincants mais, au moins, ça a le mérite de faire bouger les choses et de donner à l'intrigue la possibilité d'avancer. Quelques retournements de situations et révélations peu surprenants plus tard, l'avenir de certains personnages se retrouve plus que compromis et on a eu droit à une bonne dose d'action par la même occasion.

Enfin, dans un troisième temps, on retrouve Nahashi, et son amorphisme toujours aussi communicatif, désormais arrivé sur les lieux de son passé, là où tout a commencé. S'enchaine un flashback qui nous dévoilera donc en partie les événements qui ont eu lieu à l'époque de la naissance de Lucia et c'est également l'occasion de découvrir les parents de cette dernière. Le tout se laisse lire avec une certaine facilité et, si ce n'est pas franchement passionnant, cela reste néanmoins convenablement réalisé.

Faisant évoluer son intrigue sur tous les fronts, Atsushi Suzumi ne s'en sort pas trop mal mais ne parvient cependant pas à insuffler suffisamment de profondeur à son récit pour le rendre mémorable. Certains dialogues, notamment, tombent assez piteusement dans un ridicule qui contrebalance fâcheusement l'ambiance relativement sombre que l'auteur tente d'instaurer depuis un moment déjà.

Vol. 6:

Nahashi est revenu de son voyage et trouve à Venus Vanguard une Lucia en plein doute. Est-ce que son père qu'elle déteste tant est encore en vie ? Quant à Sumire, elle n'est pas davantage à la fête. Qu'a-t-il bien pu se passer avec Yoshiki ? Qui est-il réellement ? Bref, si nous avons toutes les réponses à nos questions, ce n'est pas le cas de nos deux héroïnes et le moral des troupes est au plus mal tandis que le réveil définitif d'Aion approche à grands pas.

Voila un tome où il ne se passe pas grand chose. Chacun est pensif et se remémore le passé, chacun cherche un peu de réconfort chez l'autre. Il aurait donc pu être fort en émotion mais, malheureusement, ce n'est pas vraiment la tasse de thé de l'auteur que de nous faire couler une larme. Du coup, l'ensemble se révèle être relativement ennuyeux, pour ne pas dire insipide, et manquant singulièrement de dynamisme. Lucia et Sumire décident d'aller se balader dans le parc où cette dernière et Yoshiki avaient l'habitude de se rencontrer, ça n'a pas grand, voir strictement aucun, intérêt et il ne se passe rien de particulier non plus. Il est vrai que cela dépeint bien leur côté un peu paumé du moment mais, en attendant, cela laisse aussi une impression d'étirement en longueur pas vraiment nécessaire.

De plus, certains passages sont également amenés avec une grande maladresse. Lors de la seule scène d'"action" du volume, lorsque Laila et Lola se retrouvent face à face, Lucia tente d'utiliser le pouvoir des flammes. En soi, donner à Lucia la possibilité d'utiliser les mêmes pouvoirs que Sumire n'était déjà pas spécialement une bonne idée mais, en plus, si lorsqu'elle le fait, armée de son briquet , elle arrive tout juste à faire sortir deux-trois flammèches, c'est vraiment superflu. Mais, pour en revenir aux deux petites filles du professeur, ce sont finalement elles qui apportent un semblant d'intérêt à ce sixième volume. On cerne un petit peu mieux leur relation et comment elles vivent leur séparation l'une de l'autre.

Reste la fin du tome qui remonte le niveau en nous dévoilant les dernières révélations avant ce qui devrait être le début de l'affrontement final entre Venus Vanguard et Aion. Les raisons qui poussent ce dernier à agir ne sont pas bien originales mais, au moins, on devrait avoir droit à un beau spectacle prochainement. Les pions sont en place, il ne leur reste plus qu'à faire le premier pas !
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Re: Venus Versus Virus

Message non lu par ShadO » 10 févr. 2011, 20:44

Vol. 7:

Comme souvent, le moral est loin d'être au beau fixe au sein de Venus Vanguard. Pour une fois, Lucia et Sumire vont bien mais, maintenant, c'est Lola qui pique sa crise. Enfin, heureusement, elle n'aura pas vraiment le temps de ruminer ses idées noires trop longtemps car l'anniversaire de Lucia approche et tous ses compagnons sont bien décidés à lui faire un beau cadeau. Mais, pendant ce temps, la principale intéressée tombe nez-à-nez avec Aion...

Une fois encore, tout va assez lentement dans ce nouveau volume de Venus Versus Virus. En gros, le tome se consacre à la découverte par Sumire de la vrai nature de Yoshiki. Cela entraine bien évidemment des complications avec Lucia, qu'elle refuse de croire lorsque celle-ci lui annonce qu'Aion et son amour ne font qu'un, etc... En soi l'idée n'est pas mauvaise et voir Venus Vanguard se désintégrer de l'intérieur aurait pu être sacrément intéressant et avoir une certaine intensité dramatique mais, vu qu'on est déjà au courant de tout, on passe plus de temps à pester contre la naiveté maladive de l'héroïne qu'autre chose.

Le reste du volume est, quant à lui, assez anecdotique. On retrouve Lucia et Sumire occupées à nettoyer la petite vermine, découvrant au passage que leurs pouvoirs se sont grandement développés en très peu de temps, on voit la bande de copines de Sumire, désormais reléguée au troisième plan, le temps d'une ou deux pages et Lucas toujours en rogne d'avoir été contrainte de laisser son corps à Mme Sonaka. Bref, du déjà vu franchement superflu à ce moment-ci de l'histoire. Par contre, fait historique, Nahashi a décidé de bouger quelque peu son arrière-train et on a même l'occasion de le voir trancher quelques virus, rien que ça ! Pour ce qui est des amies de Sumire et Lucas, on se doute bien que leur présence n'est pas complètement anodine, en tout cas dans le chef de l'auteur. Cependant, elles ne parviennent pas à produire l'effet escompté à savoir susciter une certaine émotion et préparer le terrain pour une éventuelle rébellion en guise de twist dans le final à venir.

Il est donc temps que la série se termine. Non pas qu'elle soit mauvaise mais elle peine vraiment à passionner de manière continue et c'est d'autant plus dommage que l'on sait l'auteur capable de nous emporter avec lui comme il le prouve une nouvelle fois à la toute fin du tome, qui ne manque pas de piquant. Malheureusement, ce n'est que trop rarement le cas. Reste à espérer que la conclusion se montre satisfaisante...

Vol. 8:

Cette fois ça y est, l'heure du combat final entre les troupes d'Aion et Venus Vanguard est arrivé ! Mais voila, l'un des protagonistes de cet affrontement ne se trouve pas dans le camp supposé. Il s'agit bien évidemment de Sumiré qui, décidée à tout régler à sa façon, a choisi de rejoindre le rêve fou de celui qui a pris possession du corps de Yoshiki. Duel impossible annoncé entre celles qui étaient autrefois amies et fin du monde prévue pour dans quelques heures à peine !

Le décor étant planté depuis un moment, la quasi-intégralité de nos questions ayant trouvé une réponse, il ne restait plus à Atsushi Suzuki qu'à conclure sur une bonne note sa série qui, sans être mauvaise, manquait quand même clairement de ce petit quelque chose qui fait qu'on en redemande encore et encore. Heureusement, l'auteur semble avoir bien compris que faire durer les choses plus longtemps se serait apparenté à de la torture inutile et fait ce qu'il faut pour conclure, vite et bien, son récit. Très peu de dialogues sont, en effet, présents dans les premiers chapitres de ce tome. On assiste à la préparation des deux camps, à un petit récapitulatif des motivations de chacun et chacune et, miracle, le ton est, exceptionnellement, relativement enthousiaste quant à l'idée d'en finir une bonne fois pour toutes. Quoi qu'il en soit, tout ça se laisse lire avec beaucoup de facilité et d'enthousiasme.

S'en suit le rassemblement des deux factions, quelques petites demi-surprises obligatoires histoire de surprendre, ou non, le lecteur et l'affrontement tant attendu entre Sumire et Lucia. Affrontement qui, on sera forcé de le reconnaitre, ne tient pas vraiment toutes ses promesses. D'ailleurs il n'y a pas de véritable combat qui ait lieu, tout simplement. On se retrouve en fait face à une succession d'évènements qui s'enchainent à toute allure et qui précipitent tous les personnages face à un point de non retour qu'ils parviendront toutefois à contourner grâce à la force de leur amitié, leur envie de vivre et tout le tralala habituel. C'est n'est pas ce qu'il y a de plus novateur, c'est clair, mais il n'empêche que, comme souvent, ça fait son petit effet. Qui plus est, on peut également saluer le fait qu'au final personne ne soit oublié. Même si certains, Lucas par exemple, doivent se contenter d'un rôle mineur, ils ont néanmoins droit à rester sur le devant de la scène jusqu'à ce que le rideau se baisse définitivement.

Pour conclure, si la fin n'est pas très surprenante, elle assure son office avec efficacité et donne l'occasion à la série de nous quitter tout en nous laissant une bonne impression ce qui, à la vue des tomes précédents, n'étant pas gagné d'avance. Bref, Venus Versus Virus aura su être une distraction convenable. Et on n'en demandait pas forcement beaucoup plus.
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