The Expendables:
Chose qui m'arrive une fois tout les 10 ans: je voulais voir une connerie au scénario ultra-primaire qui fleure bon l'Amérique profonde avec plein de célèbres grosses brutasses musclées sur le déclin qui mettent sur la gueule des méchants en suant pendant 1h40. J'ai vu une connerie au scénario ultra-primaire qui fleure bon l'Amérique profonde avec plein de célèbres grosses brutasses musclées sur le déclin qui mettent sur la gueule des méchants en suant pendant 1h40. Point.
Ah non, un truc à rajouter quand même: pour un film qui repose tout sur son casting, ça aurait quand même été bien de réussir à mettre les différentes éléments du dit casting en valeur. Parce que là, Bruce Willis et Arnold Schwarznegmachin font une apparition, Mickey Rourke ne sert strictement à rien, les différentes spécialités des gugusses restent au second plan, et les trois éléments centraux que sont Stallone, Statham et Jet Li s'en sortent à peine mieux. Après, l'ambiance nostalgique de ce genre de films d'action des 80s est probablement réussie. Le hic, c'est que je n'ai jamais aimé ce genre de films d'action des 80s... Lalalaaaa
Inception:
Objectivement, globalement un bon film, un bon mélange entre film prise de tête et film grand public. Malgré tout, si j'ai pris un plaisir certain devant le film, j'ai eu un peu de mal face à cette situation du film entre ces deux penchants. Le concept de base est excellent, mais du fait que Nolan ait voulu faire un truc grand public, reste traité de manière assez superficielle (une mission dans du rêve dans du rêve dans du rêve... ok... et ?). Le début, un peu mou, comportait pour moi les meilleures scènes, comme le passage où Ariane, apprenant son rôle d'architecte dans le rêve, s'amuse à tout modifier. Je me dis "ça y est, on tient un film un peu barré et qui va apporter sa petite patte dans le monde du cinéma". Et finalement, dans la seconde moitié, cet aspect un peu barré, dans lequel on ressentait vraiment que l'on est dans un rêve, disparaît pour laisser place à du rêve plus réaliste. Cherchez les contraires. On va me dire que c'est normal, que c'est le scénario qui veut ça. Le hic étant que je m'attendais aussi à quelque chose de plus grandiose du côté du scénario. Là, on a juste, en gros, une première partie où l'équipe se forme, et la deuxième où ils vont faire leur mission. Ok. Une mission qui, finalement, ne comporte rien de bien folichon dans son fond: la gestion de l'évolution du truc entre les différents niveaux de rêves se tient assez, mais je ne peux m'empêcher de me dire que le tout reste assez superficiel. J'attendais plus, scénaristiquement parlant, d'un film qui affiche un tel concept. J'attendais aussi quelque chose de plus fou-fou, un peu comme dans Paprika, dans lequel Kon sait parfaitement gérer les frontières peu claires entre rêve et réalité, et à mélanger les deux. Ici, Nolan veut créer des rêves avec réalisme. Et les rêves sont tout sauf réalistes, sinon ce ne sont pas des rêves. En fait, je crois que c'est surtout cette notion de rêve version Nolan qui me gêne. Pourquoi prendre l'idée du rêve si c'est pour s'éloigner autant du concept de rêve ?... Oui, je suis chiant
Pour le reste, on a affaire à toute l'expérience de Nolan pour nous offrir du bon divertissement. C'est filmé et mis en scène avec maestria malgré un côté un peu too much (la camionnette qui tombe pendant 3 heures... beuh...), les musiques omniprésentes ne font que renforcer la tension permanente, le travail apporté au héros, assez tourmenté, est convaincant, et cette toute dernière scène impeccable.
Bref, pour moi, Inception est un très bon divertissement, qui doit beaucoup au génie de Nolan dans la réalisation, mais n'est clairement pas la révolution que beaucoup m'ont décrit.