Nanja Monja

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Koiwai
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Nanja Monja

Message non lu par Koiwai » 26 janv. 2011, 19:15

Nanja Monja
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La fiche sur Manga-news


Tome 1:

Dans le petit village de Hananoki, la nuit est calme. Au pied d'un arbre gigantesque nommé le Nanja Monja, un vieil homme recueille un bébé qui semble abandonné. Les années passent. Le vieillard vient de mourir et laisse derrière lui son petit-fils, Taro, à présent livré à lui-même. Le collégien, passionné d'astronomie, se voit obligé de faire une croix sur ses études pour pouvoir subsister, malgré les protestations de son entourage, à commencer par son amie d'enfance Michiko. Mais un jour, alors qu'il observe les étoiles, Taro a la surprise de voir une jeune fille tomber du Nanja Monja alors qu'elle était en train de l'escalader. Se précipitant sur les lieux, il ne trouve au pied de l'arbre que les vêtements de la jeune fille, qui semble s'être volatilisée. Mais plus tard, en rentrant chez lui, il a la surprise de découvrir la jeune fille... qui tient dans la paume de sa main ?! Nommée Sora, la demoiselle a rapetissé de manière inexplicable en chutant du Nanja Monja. Commence alors une entente bienveillante entre les deux enfants, alors-même que les mystères autour du grand arbre et du rétrécissement de Sora s'accentuent, et qu'en plus de ses parents, d'étranges personnes semblent être à la poursuite de la jeune fille, activement recherchée.

Alors qu'Arrietty vient de sortir au cinéma, difficile de ne pas faire un rapide parallèle entre le dernier né des studios Ghibli et Nanja Monja, premier titre à paraître en France de Shizuka Ito. Mais si la comparaison entre les deux oeuvres s'arrête à peu de choses près à cette histoire de rencontre entre un jeune garçon et un fille minuscule, Nanja Monja possède autant de charme et de fraîcheur que son éloigné cousin cinématographique.

Rapidement, on se laisse facilement charmer par le petit monde mis en place par Shizuka Ito, porté par un style graphique de grande qualité. Omniprésents, les décors naturels ou villageois fourmillent de détails sans paraître trop denses, et laissent régulièrement place à des pages mettant pleinement en avant des paysages au charme bucolique qui fait mouche. Personnel, le design des personnages sait se faire expressif et attachant, notamment au détour des regards bienveillants que peuvent se jeter les deux héros que sont Taro et Sora, qui s'attachent rapidement l'un à l'autre.

Du côté de l'histoire, Ito se contente pour le moment de jeter ça et là plusieurs mystères qui restent pour le moment totalement énigmatiques, mais qui semblent tous reliés au Nanja Monja, ce gigantesque arbre théâtre de nombreux évènements mystérieux. Et si l'on peut deviner les grandes lignes de certains mystères, notamment en ce qui concerne les origines de Taro, on reste fortement intrigué par la façon dont la mangaka mettra en avant les mystères du grand arbre merveilleux, et par les énigmes autour de Sora. Pourquoi les vieillards du village interdisent-ils l'escalade du Nanja Monja ? Pourquoi Sora s'est-elle enfuie et semble-t-elle chercher à éviter ses parents ? Et qui sont les mystérieux individus en camionnette qui semblent la poursuivre ?

En attendant d'en découvrir plus, ce premier tome se dresse avant tout comme une introduction à un univers charmant, et si l'on a déjà évoqué la beauté visuelle du cadre, signalons également la sympathie que l'on peut avoir d'emblée pour les différents personnages. De notre héros Taro à l'intrépide mais désormais fragile Sora, en passant par Michiko, amie d'enfance amoureuse de Taro mais devenant rouge comme une tomate dès qu'il en est fait mention, Futa, meilleur ami de Taro qui prend plaisir à taquiner Michiko, Ken le policier-commère ou encore l'amusante Taé ou les vieillards, chaque protagoniste possède un charme qui lui est propre, et c'est l'ensemble du village qui apparaît rapidement très vivant, d'autant que les intéractions entre les différents personnages de ce petit monde parâit d'emblée on ne peut plus naturel et bienveillant, à l'image des vieillards souhaitant recueillir Taro pour ne pas le laisser à l'abandon. C'est simple, on a l'impression de connaître les personnages depuis toujours. Au coeur de ce cadre sympathique, c'est tout naturellement que vient s'immiscer la dose de fantastique. Du rétrécissement de Sora aux nombreux petits hommes déguisés en granouilles en passant par les étranges statues au pieds de l'arbre, on devine que tout trouve sa source auprès du Nanja Monja, cet arbre mystérieux qui ne devrait cesser de gagner en importance par la suite.

Porté par un style graphique personnel de qualité et par un cadre villageois très animé tout en restant relativement paisible, ce premier volume se dresse comme une introduction à une lecture attachante, vivante et très rafraîchissante, pourvue d'un charme bucolique fort plaisant, et qui est susceptible de ravir aussi bien les petits que les grands. Une oeuvre courte prometteuse dont on attendra avec impatience de voir ce qu'elle nous réserve par la suite. Un titre rafraîchissant à découvrir avec curiosité.

Du côté de l'édition, Glénat nous offre un travail de très bonne facture. Une fois tournée, la couverture colorée laisse place à quatre premières pages en couleurs de toute beauté. La traduction est fluide, l'impression satisfaisante.
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Re: Nanja Monja

Message non lu par Koiwai » 02 mars 2011, 17:24

Tome 2:

Sora s'est perdue et se retrouve avec la petite Aiko. Bien décidée à rentrer chez Taro, notre héroïne haute comme trois pommes part dans la nuit avec la gamine qui l'a récupérée, mais elles finissent par se perdre.
Pendant ce temps-là Taro et son ami Futa nbe savent plus où donner de la tête pour retrouver Sora.
Dans un cas comme dans l'autre, ce sont les étranges petits hommes déguisés en grenouilles qui vont leur venir en aide.

Dans ce deuxième tome, les grenouilles se dévoilent donc pleinement, et l'on en apprend un peu plus sur qui ils sont et sur leur petite communauté. On découvre ainsi avec plaisir toute une petite communauté installée depuis déjà un certain temps autour de cet énigmatique arbre, le Nanja Monja.
Grâce à ces petits êtres, ce sont également quelques informations importantes qui commencent à être dévoilées. Ainsi, on en apprend notamment plus sur ce que pouvait représenter le grand-père de Taro pour eux, et quelques bribes de mystères commencent à être levées sur l'identité et le but de la mère de Sora, ainsi que sur ce que renferme le mystérieux collier.

La suite du volume revient sur des considérations faisant moins avancer l'histoire, mais travaillant un peu plus l'univers mis en place par Shizuka Ito. Il y est notamment question de protéger le petit monde des grenouilles face à la curiosité maladive de l'amusante Taé... autant dire que la tâche s'annonce compliquée, la jeune fille étant bien décidée à tout découvrir des mystères qu'on lui cache. Et si elle avait un rapport, de près ou de loin, avec ce petit peuple miniature ? C'est ce que nous serons également amenés à découvrir.

En somme, Nanja Monja continue sur un bon rythme. Quelques informations sont distillées sur tout ce petit monde, laissant clairement envisager la suite du récit et l'objectif des personnages présentés comme "ennemis". Il est possible de cerner d'ores et déjà l'enjeu de la suite, qui semble destiné à ne pas faire foncièrement dans l'originalité, et de ce fait, la lecture ne dévoile finalement aucune grosse surprise pour tout lecteur attentif, mais à côté de ça, Shizuka Ito dévoile un certain talent pour dépeindre tout un petit monde attachant et vivant. A Partir de là, l'essentiel est assuré: la lecture est agréable.
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Re: Nanja Monja

Message non lu par Koiwai » 05 mai 2011, 14:32

Tome 3:

Sora a été recueillie par Michiko, avec laquelle elle commence à nouer une amitié. Pendant ce temps, pour être acceptés par le petit peuple, Tae, Taro et Futa sont chargés par le chef de celui-ci de voler une boîte appartenant à Kei. Cette quête pourrait-elle les aider à commencer à percer les secrets du Nanja Monja ?

Toujours porté par une narration qui s'écoule tranquillement et par des dessins sublimés par un design personnel et des décors bucoliques bourrés de détails, Nanja Monja continue son petit bonhomme de chemin, commençant à lever légèrement le voile sur certaines énigmes tout en insistant de plus en plus sur d'autres.
Ainsi, notamment, un nouveau personnage apparaît et intrigue, car il semble savoir des choses sur le chef du petit peuple. Qui est exactement ce dernier ?
Les autres interrogations se font de plus en plus pressantes. Quel lien a Denji, l'un des trois brigands, avec le nouveau venu ? Quel est le lien de Sora avec le Nanja Monja ? Quelle est l'utilité de son pendentif ? Que risque de provoquer le gigantesque arbre pendant l'éclipse solaire ? Autant de questions que Shizuka Ito fait apparaître ou met de plus en plus en avant, mais ici, aucune réponse précise n'est encore donnée. Toutefois, la fin du volume, s'axant sur un flashback présenté par Sora à Michiko, annonce l'arrivée de révélations importantes dans le prochain tome.

Pour le reste, l'auteur excelle réellement pour offrir une palette de personnages tous intéressants, dont les principaux semblent tous destinés à jouer un véritable rôle par la suite.

En somme, une lecture toujours aussi agréable, portée par le style charmant de Shizuka Ito, qui accentue ici certains mystères, commence à relier des énigmes et des personnages entre eux, et prépare le terrain pour une suite qui devrait enfin commencer à apporter de vraies réponses au sujet des nombreux mystères du Nanja Monja.
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Re: Nanja Monja

Message non lu par Koiwai » 30 août 2011, 16:03

Tome 4:

Petit à petit, la vérité éclate sur la magie du Nanja Monja, cet arbre gigantesque recelant plus d'une merveille. Quel terrible malheur est sur le point de s'abattre à cause de l'arrivée d'une éclipse solaire totale ? Qu'est-il arrivé aux habitants il y a 60 ans ? Le voile se lève enfin sur ces énigmes et apportent une bonne dose de tension chez nos héros, car justement, 60 ans plus tard, le drame est sur le point de se répéter. Ne sachant pas ce qui se trame, les habitants du village se préparent à la fête, et le trait chaleureux de Shizuka Ito ne manque pas, le temps de quelques pages, de mettre une nouvelle fois en avant toute la sympathie que dégage tout ce petit monde. L'heure est alors à l'action pour nos héros. Il va leur falloir réagir, et vite, car de son côté, la mère de Sora poursuit ses desseins...

La mère de Sora, voici d'ailleurs le personnage-clé du volume. Alors que l'on en apprend plus sur ses intentions, Shizuka Ito insiste de plus en plus sur son caractère pour le moins énigmatique. La jeune femme ne semble pas très attachée à sa fille, mais que cela cache-t-il ? Est-elle vraiment mauvaise ? La question reste bien présente et attend toujours de trouver une réponse.

En attendant, nos héros doivent se bouger pour empêcher le drame et contrer le mère de Sora, et si le tout reste assez linéaire, on apprécie grandement de voir que tous les amis de Taro ont ici un petit rôle à jouer, à un moment ou à un autre, à leur manière, tandis que la mangaka, pourvue de son coup de crayon charmant, sait les mettre en valeur sans en faire trop. Une mise en valeur d'autant plus habile lorsqu'elle est couplée à quelques notes d'humour léger dues au caractère des protagonistes (la petite Eiko et Michiko en tête). Et du côté des ennemis, on reste intrigué par un retournement de veste que l'on attendait.

Peu à peu, les mystères du Nanja Monja continuent de se dévoiler. Porté par une narration fluide et un coup de crayon offrant tout son charme à cette oeuvre bucolique, ce quatrième tome reste un moment de lecture agréable, et fait considérablement avancer l'histoire alors même qu'on le referme sur un petit climax donnant envie de connaître la suite.

Définitivement une petite série qui ne manque pas de charme !
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Kuro
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Re: Nanja Monja

Message non lu par Kuro » 08 sept. 2011, 13:15

La série est vraiment chouette, enfin, je sais pas bien comment expliquer mais je la trouve vraiment bien traitée, chaleureuse en fait, le dessin est très beau, bucolique comme ça a été dit plus haut, et puis c'est différent. J'aime beaucoup l'acheter des sa sortie et être dans cette ambiance, chaque personnage est attachant. L'histoire est pas du tout ennuyeuse. Le tome 4 part d’ailleurs dans une direction auquel je n'avais pas songé. J'aime bien :D
Il est mince ce tome 4 :/ et puis je sais pas trop ce qu'ils ont foutu avec la couverture en plastique mais elle est mal pliée chez moi et trop large.
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Re: Nanja Monja

Message non lu par Koiwai » 08 sept. 2011, 18:12

Kuro a écrit :et puis je sais pas trop ce qu'ils ont foutu avec la couverture en plastique mais elle est mal pliée chez moi et trop large.
C'est le lot de la plupart des titres Glénat depuis déjà plusieurs mois: édition au rabais niveau papier et couv...
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Rainfall
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Re: Nanja Monja

Message non lu par Rainfall » 26 sept. 2011, 18:19

Il est vrai que l'édition est discutable niveau qualité... Mais comme tu l'as dis, c'est pas la première fois.

Pour le contenu, là, c'est autre chose. Une série chaleureuse, c'est le mot. On se laisse entrainer dans les aventures de nos protagonistes et on ne s'ennuit aucunement, pages après pages.

Je suis heureux qu'on est de plus en plus de petite séries comme celles-ci pleines de charme ! Ca apporte une certaine fraicheur dans une bibliothèque, et surtout, une joie de lire, de contempler les dessins qui sont d'une excellente qualité.

Et tout ceci me rappelle qu'Arrietty débarque cette semaine :D

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Re: Nanja Monja

Message non lu par Koiwai » 06 oct. 2011, 18:21

Tome 5:

L'impensable est arrivé dans le petit village insulaire de Hananoki: comme prévu, le pouvoir du Nanja Monja s'est réveillé et tous les habitants et touristes présents dans le village ont été rapetissé. Pourtant pas question pour eux de se laisser abattre: alors que le village semble à l'abandon, personne ne se doute que sous les pieds se ceux qui se risquent à aller dans le village, s'organise une véritable nouvelle vie, une petite communauté qui prend peu à peu ses marques: chasse, pêche... la survie s'organise et chacun a un rôle à y jouer, Shizuka Ito sachant mettre en avant ses personnages secondaires, à commencer par Tae et sa détermination à toute épreuve qui lui vaut des exploits qaue l'on n'aurait jamais soupçonnés de sa part.

Pourtant, tout n'est pas facile pour autant, et si la lutte pour survivre s'annonce périlleuse tant les vivres pourraient manquer à tout moment, c'est bel et bien un tout autre problème qui occupe le spensées de Futa, puisqu'il a laissé derrière lui une famille abasourdie et désemparée quand elle est revenue de voyage. Le père reste désemparé face à la disparition de son fils, alors que la mère reste forte. Mais le plus touchant reste sans doute le grand-père de Futa, qui semble peu à peu s'éteindre de désespoir sous les petits yeux de son fils qui ne peut se montrer à lui.
Ici, Shizuka Ito montre à merveille, sans forcer, toute l'importance de la famille, une importance dont, bien souvent, on ne prend conscience que lorsqu'on se retrouve éloigné de ceux qu'on aime. Bribes de souvenirs, visages endoloris...

Preuve d'un récit maîtrisé, Shizuka Ito utilise également ce malaise pour mettre en exergue la situation qu'a toujours connue Taro, orphelin depuis son tout jeune âge. Et ainsi, Futa ne peut que mieux comprendre les sentiments que son ami peut ressentir et cacher.

Mais Ito ne s'arrête pas là, puisque l'épreuve que subit Futa amène Sora à se rapprocher d elui, et quelques quiproquos suffisent à Taro pour se faire des idées et cacher difficilement sa jalousie. Pas question pour l'auteur d'insister là-dessus, mais cela amène une richesse supplémentaire à l'oeuvre, en laissant entrevoir chez Taro des sentiments que tout le monde peut connaître.

On se régale avec cet avant-dernier volume, qui développe habilement le personnage de Futa tout en dépeignant des protagonistes toujours aussi bienveillants et solidaires les uns envers les autres. Voir la nouvelle vie des habitants s'organiser est un régal, les douleurs ressenties par les personnages touchent naturellement, et le volume trouve un juste équilibre, équilibre entaillé par des événements qui se précipitent dans le dernier tiers du tome et laissent le lecteur sur un certain suspense.

Un tome délicieux, vif et chaleureux d'un bout à l'autre, porté par des personnages toujours aussi sympathiques et des rebondissements prenants. Un volume qui file à cent à l'heure, en attendant de découvrir avec le sixième tome une conclusion pour l'instant totalement imprévisible.
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Re: Nanja Monja

Message non lu par Koiwai » 18 janv. 2012, 22:06

Tome 6:

Futa assiste, impuissant, à la mort de son grand-père sur son lit d'hôpital. Un coup dur dont profite Shizuka Ito pour nous offrir un cours moment surnaturel bourré de facilités, mais utile à l'avancée de l'histoire, et également pertinent pour la mise en avant du temps qui passe et des relations que pouvait avoir le vieil homme avec ceux qui sont partis avant lui.

Après cela, le dernier objectif de Taro et Futa est clair : pour retrouver leur taille normale, ils doivent monter en haut du Nanja Monja. Une entreprise périlleuse, dans laquelle beaucoup avant eux ont laissé des plumes, mais après avoir enfreint les règles des habitants de l'arbre, ils n'ont pas le choix.
Au niveau de l'histoire principale, ce dernier volume se résume à ça : escaladant le Nanja Monja, Taro et Futa croisent des objets funestes, connaissent moult dangers, mais leur entraide leur permet de continuer à avancer. A moins que le pire n'arrive. Petit à petit, Shizuka Ito fait monter la tension autour du sort de ses personnages et pourrait même nous laisser voir le pire.
On a donc ici quelque chose de linéaire, mais qui l'est moins en toile de fond. En effet, tandis que les deux garçons escaladent l'arbre, l'auteur n'oublie pas ses autres personnages, montre leur inquiétude, puis leur reprise d'entrain face à la volonté d'aller de l'avant affichée par Taro et Futa. Ainsi, les liens unissant les personnages sont joliment mis en avant.

La lecture, ici très rapide, suit son cours, classique mais plaisante, mais au fil des pages, on se demande de plus en plus comment Shizuka Ito va conclure son récit, tant la situation manque de tourner au dramatique. Conclusion joyeuse ? Conclusion pessimiste ?
L'auteure choisit alors, dans les quarante dernière pages, une voie inattendue, qui pourra frustrer une partie des lecteurs et plaire à celles et ceux qui en aimeront la liberté d'interprétation. Mais dans tous les cas, il y a malheureusement un arrière-goût de trop rapide, de trop brusque, de trop peu. A vrai dire, il est difficile d'appréhender ce final, qui risque de laisser beaucoup de lecteurs sur leur faim, principalement à cause d'un manque clair d'explications. Mais ce mystère, c'est peut-être aussi ce qui fait la magie du Nanja Monja.

Une fin nébuleuse, donc, mais au sein de laquelle la mangaka parvient tout de même à dégager son principal message, sur l'importance des liens nous unissant les uns aux autres. Le dernier volume de Nanja Monja ne s'écarte pas de son aspect chaleureux et convivial, de ses belles idées. Cette première oeuvre reste bourrée de charme et nous laisse clairement sur la conviction que Shizuka Ito est une auteure à suivre de près.
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