Ben ? Personne dans le coin n'a vu le magnifique
Capitaine Amérique (
Captain America en vo) ?
Je ne sais pas trop quoi en penser... =/ Le début était assez poussif : "Oh, voyez tous la grandeur d'âme de notre faible héros, qui ne cherche pas la force pour elle-même mais pour sauver les plus faibles !", "Oh, voyez tous son courage face à la brute épaisse qui le tabasse dans une ruelle mal famée", "Oh, voyez tous le complexe d'infériorité qu'il nourrit à l'encontre de son seul et unique ami, grand, beau et musclé". Un message tout en finesse, donc.
Et j'ai du mal à comprendre pourquoi il a été choisi par le scientifique du film... Un prétexte pour faire avancer l'histoire plus qu'une véritable justification "Seul un faible peut comprendre la valeur de la force." M'oui... =/
Et puis, le voilà transformé. Plusieurs choses en même temps : d'une, il y a plusieurs haut-placés, dont un super louche (il a des lunettes !). Ben, bingo, c'est un méchant. Preuve : il est bête. Au lieu de balancer la bombe sur "crevette devenu musclor", il la pose sur sa chaise et la fait exploser quand la salle est bien vidée. Résultat : aucun. Efficacité : nulle.
Deux, une fois notre chétif héros devenu grand et musclé, son corps bien huileux pour faire ressortir la masse musculaire toute nouvelle, qui sait qui se rapproche bien trop près de lui, à vouloir le caresser langoureusement (et plus, si affinité) ? Notre héroïne, seule présence féminine importante du film (parce qu'il y a une blondasse inutile qui interviendra plus tard). On devine déjà que sous ses airs de "le physique ne compte pas", maintenant, ben si, ça compte. Belle morale.
La suite, c'est un spectacle musicale dans lequel notre Capitaine pousse la chansonnette pour ramener du fric à l'Etat. Chouette.
Puis il part en guerre contre l'ennemi, un vilain Nazi pas beau au crâne rouge (sûrement un rapport avec son nom de méchant qui n'est pas cité une seule fois, youhou !). Et comme les Nazi sont réputés pour aimer tout ce qui est mystique et ésotérique, ils ont récupéré, lors de l'intro du film, une babiole norvégienne, histoire de lier le film à la mythologie de Thor (mais aucune explication plus poussée ne sera faite). Et puis, au final, comme de bien entendu, le méchant meurt par l'utilisation de cette puissance phénoménale. Une puissance qui fait disparaître corps, vêtements et armes, pour ne pas avoir pleins de cadavres tout partout, mais surtout pas l'avion dans lequel est Capitaine Amérique. Un pouvoir très sélectif, donc...
D'ailleurs, c'est marrant de voir une quarantaine de soldats s'échapper d'un camp ennemi sur-fortifié, sur-entraîné et sur-armé, aussi facilement. Quelques victimes parmi les gentils, évidemment, mais en gros, pas grand chose, vu qu'en quelques temps, ils détruisent tout. Les ennemis, le fort, boum ! Et pas un seul ne pense à garder les armes ennemis, supérieures technologiquement aux leurs. Mais bon... Faudrait pas prouver qu'ils sont plus intelligents que les méchants...
Autre détail bien cliché. J'ai dit que notre héros avait un seul ami. Devinez qui meurt ? L'ami en question. Roooh, pauvre choupinounet. Pauvre scénario prévisible...
Pour la fin, c'est là aussi ce qu'on (pré)voyait au début, v'là le héros de guerre réveillé à notre époque. Et la camp, au lieu d'être isolé, à l'abri, dans un truc souterrain ou alors éloigné de toute zone civile, est en plein coeur de New York. Histoire de bien traumatiser le pauvre homme. Ou d'offrir une scène épique sans penser à la logique du scénar'. Bravo les gars.
Et la 3D était naze. Même le générique de fin, avec ses effets de perspective, faisait plus 3D. C'était limite le meilleur moment du film, c'est dire.