Waltz

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Wang Tianjun
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Waltz

Message non lu par Wang Tianjun » 08 févr. 2012, 22:57

"Désolé". C'est le mot qui me vient à l'esprit quand je tue quelqu'un... Mais ça ne dure jamais très longtemps...
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WALTZ
  • Spin-off du Prince des Ténèbres (topic ICI).
  • Scénario original de Kotaro Isaka / Dessins de Megumi Osuga
  • VO : Série terminée en prépublcation, 5 tomes parus chez Shogakukan, 6ème à venir
  • VF : Série en cours, 1 tome paru chez Kurokawa
  • Fiche Manga-News

Tome 1
Les bas-fonds de Nekota grouillent depuis quelques années d'un monde de l'ombre de plus en plus présent. Face aux conflits des multiples petits groupes mafieux, les tueurs à gages se révèlent très utiles et sont couramment utilisés pour trancher les situations litigieuses. Parmi tous ces assassins tuant pour l'argent, l'un d'entre eux est amené à devenir le tueur le plus redoutable de la ville, même si son caractère impétueux en fait une menace autant pour ses cibles que pour ses commanditaires. Peu à peu, il se forgera un nom qui restera dans les mémoires...

En juillet 2009, l'éditeur Kurokawa nous faisait découvrir Le Prince des Ténèbres, shonen psychologique à suspens et adaptation d'un roman du célèbre auteur japonais Kotaro Isaka. Maladroit sur quelques points, la série sut néanmoins faire preuve d'audace et tapa dans l'oeil d'une communauté raisonnable de lecteurs. Aussi, lorsque Waltz fut annoncé au Japon fin 2010, les fans français attendirent des nouvelles de l'éditeur, qui répond finalement à leur attente aujourd'hui ! En effet, Waltz n'est autre que le spin-off du Prince des Ténèbres, en se concentrant sur l'un de ses personnages les plus emblématiques : La Cigale, jeune tueur à gage impétueux mais pétri de doutes et de remises en question. Notons qu'il n'existe aucun roman éponyme au Japon : Waltz serait donc une création originale de la mangaka, Megumi Osuga, et il est bien difficile de déterminer à quel degré Kotaro Isaka s'est impliqué dans cette aventure, bien qu'il en soit crédité sur la couverture.

Préquelle de la première œuvre, Waltz se situe quatre années avant l'apparition d'Inukai et des Grasshoppers,. Déjà très impulsif dans l'original, notre jeune héros apparait ici comme autrement plus imprévisible et sauvage, tel un véritable chien fou ne distinguant plus les ennemis de ses alliés parmi ceux qui passent par sa lame. On lui découvrira alors le passé d'un adolescent livré à lui-même, sans aucun repère, et avec une vision de la société bien à lui. La rencontre avec Iwanishi, son (futur) manager, est le point de départ du manga, à partir duquel le jeune tueur sanguinaire devrait peu à peu se contenir et respecter des codes plus établis. Bien sur, le lecteur assidu du Prince des Ténèbres sera réjoui de déceler de-ci de-là quelques clins d'oeil à la première série, et s'étonnera de l'apparition de certains personnages. Bien sur, Iwanishi sera particulièrement à l'honneur, voire même à l'excès : les citations à répétition du "célèbre" Jacques Crispin finiront par être insupportables !

Si les retrouvailles avec la ville de Nekota est agréable, on se demande bien vite ce qui sera au menu de ce spin-off. Se voulant plus direct, la série Waltz ne donnera sans doute pas lieu à des évènements aussi conséquents que son aînée, et devrait en toute logique se concentrer sur l'action pure en multipliant les contrats de notre assassin. Cette hypothèse ne se démentira pas au fil de ce premier volume particulièrement violent, multipliant les scènes d'exécutions et les corps lacérés. Du grand défouloir décérébré, en somme, mais qui sied bien à l'esprit encore enflammé de notre jeune meurtrier. La seconde partie du volume essaiera néanmoins de renouer avec l'esprit de la série originale, avec la présence d'un lycéen qui, tout comme Andô, sera confronté à un monde de carnage qui le dépasse. Mais cette immersion pêche par une introduction maladroite et ne sera finalement que le prétexte d'un nouveau flot d'action. Qu'on se le dise, ce titre n'est pas là pour faire dans la finesse... Néanmoins, le duo d'auteurs prend quand même le temps de soigner les réflexions internes de ces différents protagonistes, pour offrir quelques pistes de questionnement, encore légères pour le moment.
L'évolution du trait de Megumi Osuga depuis la fin du Prince n'est pas flagrante. Toutefois, elle continue d'offrir un graphisme particulièrement sombre et dynamique. Quelques maladresses sont à signaler, mais l'action se veut toujours lisible et prenante. La série offre également un chara-design plutôt réussi, accompagné d'expressions qui retranscrivent plutôt bien le sentiment d'oppression général. L'édition de Kurokawa est tout à fait satisfaisante, reprenant pages couleurs et gags bonus sous la couverture.

Pour le moment, Waltz est à l'image de ce qu'on attendait de lui : un pur défouloir, dans la lignée des plus grosses scènes d'actions du Prince des Ténèbres, avec une bonne dose de "fan-service" assumée sans s'arrêter à ce point. La lecture restera accessible aux néophytes, mais il n'est pas dit que les curieux y trouvent vraiment leur compte. La série se voulant courte (elle comptera six tomes au final), on se doute déjà qu'il sera difficile d'y trouver une intrigue très complexe, mais le charisme de La Cigale et ses nombreuses tirades savent capter notre attention. De quoi ne pas se trouver au dépourvu lorsque la bise sera venue...
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shun
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Re: Waltz

Message non lu par shun » 10 févr. 2012, 16:08

waltz lu : un premier tome moyen, le perso la cigale n'est qu'un enfant gâté et l'évolution de l’histoire n'est qu'a son prémisse, wait and see

ps: je n'étais arrêté au premier tome de l'autre série ayant trouvé l'histoire et les perso bancal.
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Yomi
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Re: Waltz

Message non lu par Yomi » 12 févr. 2012, 12:49

le perso la cigale n'est qu'un enfant gâté
What ?
Es-tu sur d'avoir lu le manga ? x)
La cigale est loin d'être un enfant gâté, ou alors je deviens encore plus blonde et je ne sais pas ce que veux dire "enfant gâté".
Personnellement avoir une mère qui quitte le logement familiale, un père qui n'ai jamais chez sois et qui laisse un gamin seul je n'appelle pas ça gâté, moi.
Il a toujours été rejeté par les enfants de son age car il ne pensait pas comme eux. Comment après tout ça ne pas devenir distant envers les autres ?
J'ai trouvé ce tome vraiment sympathique, une ambiance malsaine et qui nous plonge dans l'univers d'un tueur.
Je rejoint l’avis de Tianjun en grand parti, Mais je pense que le coter " psychologique " de l’œuvre est déjà plus présent que l'on ne croit, sauf que l'on n'a pas le temps de sans rendre compte car tout s'enchaine très vite.
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shun
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Re: Waltz

Message non lu par shun » 12 févr. 2012, 13:31

quand je dis enfant gaté ce n'est pas pour son histoire qui est tout le contraire mais plutôt sur ses réactions, c'est plus une expression.
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Wang Tianjun
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Re : Waltz

Message non lu par Wang Tianjun » 12 févr. 2012, 13:58

Je vois ce que tu veux dire shun, mais je rejoins Yomi, l'expression "enfant gâté" n'est clairement pas appropriée. Adolescent en pleine rebellion, anti-social voire geignard, peut-être, mais on ne peut pas dire qu'il ait vécu son enfance avec une cuiller en argent dans la bouche :)

Son caractère impulsif est logique dans le cadre où s'inscrit la série, à savoir une préquelle du Prince des Ténèbres. La Cigale est déjà un sacré râleur dans cette série, mais arrive à se tempérer et à faire son boulot comme il faut, tout en sachant se remettre en cause. Waltz se situant quatre ans auparavant et revenant aux origines du personnage, les auteurs ont pris l'optique de le rendre plus brut de décoffrage, pour ensuite le faire évoluer jusqu'à sa situation dans la série d'origine. C'est un parti pris tout à fait sensé.


Par contre, j'aurais du le préciser dans ma chronique mais ça me semblait évident : si vous n'avez pas du tout accroché au Prince des Ténèbres (ce qui est compréhensible), vous n'avez aucun intérêt à commencer Waltz ! A la base, c'est quand même un spin-off, qui est censé rallonger la sauce et contenter les fans de la première heure, et c'est sur la durée que l'on pourra dire si ça valait le coup ou pas.
C'est le même principe que pour les Gaiden d'Hokuto no Ken, à la qualité inégale (d'ailleurs j'aime de plus en plus le dernier en date sur Toki :o , mais je m'égare...)
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Re: Waltz

Message non lu par Wang Tianjun » 14 mai 2012, 08:08

Waltz 2

Alors qu'il est en chasse d'un redoutable assassin nommé le "briseur de nuques", La Cigale devient lui-même la proie de "Tic Tac", un groupe de tueurs à gages sans aucune vertu, ne jurant que par le temps qu'il reste à vivre à leurs victimes. Dépassé par leur nombre et par leurs talents mis en commun, le jeune exécuteur doit se résoudre à se replier... Parviendra-t-il à mettre son égo de côté, en appelant au secours Iwanishi, son commanditaire ?

Ce second volume reste dans la droite lignée du premier : de l'action, encore de l'action, toujours de l'action ! La lutte de La Cigale contre son véritable premier adversaire conséquent ne fait que commencer, et Megumi Osuga ne se donne aucune limite pour dépeindre les affrontements. Ainsi, la narration s'arrêtera ici où là sur quelques détails assez sanglants, présentés pourtant avec une certaine distance, du fait du détachement des différents protagonistes face à la mort. Cette optique renforcera le côté "shonen" du titre, nuisant à la crédibilité de l'ensemble. De même, la narration de la mangaka n'est pas forcément toujours très inspirée, notamment en présentant un court-flashback pour expliquer une scène passée quelques secondes plus tôt, alors que le lecteur aura déjà rempli les blancs.

Le volume offre ainsi peu de respirations et peine à faire monter la sauce avec une véritable intrigue, malgré l'histoire parallèle d'Ichigohara, rappelant toujours plus la position d'Andô dans l'œuvre précédente. Ce jeune homme ordinaire verra en effet son destin bousculé avec son incursion dans le monde de l'ombre et sa fugace rencontre avec notre héros. Cette victime semble néanmoins vouloir par la suite prendre son destin en main, mais le lecteur reste pour le moment sur sa faim de ce côté-là. Si l'auteur distille néanmoins quelques indices au travers d'évènements à venir, nous aurons bien du mal à nous y intéresser, tant le flot de violence et de sang nuit à la compréhension de l'ensemble. Le récit continue cependant de s'axer sur l'attachement conflictuel entre La Cigale et Iwanishi. Tandis que le premier a bien du mal à mettre son égo de côté, on découvrira que son manager est bien plus cruel que ce que "Le Prince des Ténèbres" laissait présupposer. Cette relation basée sur un "je t'aime, moi non plus" reste l'intérêt principal de ce spin-off, malgré quelques séquences un peu surchargées en émotion, mais qui pourraient ouvrir la porte à une autre frange de lecteurs... ou plutôt de lectrices !

Passées les joies des retrouvailles avec cet univers, Waltz peine encore à convaincre, en se conformant dans des stéréotypes attendus. Les auteurs y développent de l'action pour de l'action, en ne maitrisant pas toujours la narration et en s'embourbant dans certains clichés. Il sera bien difficile d'y retrouver les mêmes émotions que dans la série de base, Ichigohara faisant pour l'instant un piètre substitut à Andô. La série cherche avant tout à être efficace, mais il serait bon que le rythme se repose pour repartir d'un meilleur pied.
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Re: Waltz

Message non lu par Wang Tianjun » 22 nov. 2012, 17:40

Waltz 3

Alors qu'il vient de frôler la mort, Iwanishi décide de se jeter sciemment dans la gueule du loup en allant parlementer avec le groupe du Tic-Tac qui a essayé de le tuer. Son but ? Leur acheter du temps de liberté pour pouvoir en finir avec le Briseur de nuques. Ses talents de négociateur lui sauveront-ils la mise une nouvelle fois ?

Après deux volumes cent pour cent action, Waltz s'offre un léger relâchement dans ses courses poursuite via une trève salvatrice. Pourtant, l'atmosphère étouffante de la série n'arrive pas à se rafraichir. Après des négociation saturées pouvant imploser à tout moment, Iwanishi retrouve La Cigale qui ne décolère pas de s'être montré aussi faible. On assistera donc à un nouveau développement dans la relation entre les deux personnages, qui nous paraitra un peu redondante même si d'autres évènements, comme le passé du commanditaire, nous aurons été apportés quelques pages plus tôt.

Il y a manifestement de l'électricité dans l'air, et si le Tic-Tac est en retrait, ce n'est que pour mieux mettre en avant de nouveaux visages tout aussi inquiêtant, comme un tueur en série qui cherche lui aussi la piste du Briseur de Nuques... A croire que toute la ville est à sa recherche ! Ce dernier, quant à lui, a justement pris contact avec son sosie, le jeune Ichigohara, qui s'est pris d'admiration pour ce tueur et pour son sens de la justice (un point de vue très personnel...). Ainsi, les protagonistes entament une nouvelle danse mortelle, ponctuée de nouveaux soubresauts, de pointes et de pas chassés.

Finalement, le répit offert en début de volume n'aura été que de courte durée, et la série continue d'affirmer un rythme et une ambiance surchargée de violence. Ainsi la narration se veut parfois éprouvante, bien qu'efficace, et ce rythme sans variation risque de faire passer à l'as les meilleurs retournements de situation... Néanmoins, reconnaissons à Megumi Osuga un sens du twist remarquable en fin de tome !
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