Front Mission - Dog Life & Dog Style

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Koiwai
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Koiwai » 12 mars 2012, 17:05

Tome 2:

Après un premier volume qui mettait les choses en place d'excellente manière en nous immergeant efficacement dans une guerre musclée et meurtrière tout en explicitant de manière fluide le pourquoi de cette guerre, ce deuxième volume entre encore plus dans le vif du sujet : rarement la guerre n'a semblé aussi immersive dans un manga, et cela, Front Mission le doit principalement à la densité des dessins de C.H. Line, qui enchaîne les pages-choc sans rien épargner, obus dévastateurs, élimination des civils (femmes et enfants compris), viols... Une guerre n'est jamais propre, et cela, l'impact graphique de l'oeuvre, proposant une grande densité, de l'action brute de décoffrage et un univers sans foi ni loi, le rend toujours aussi bien.

Absorbé par ces visuels immersifs, on tourne donc les pages vite, très vite... trop vite, et un constat s'impose : malgré ses 220 pages, ce tome se lit en très peu de temps. Alors, le fond, où est-il ?

Le fond, comme on pouvait s'y attendre, se découpe à nouveau en deux grandes parties mettant chacune en avant des nouveaux personnages, pour des mentalités différentes et une autre vision de l'intérieur de la guerre.
Dans la première partie, on suit la mission kamikaze d'une section d'infanterie dont les membres, solides gaillards patriotiques, donneront leur vie pour permettre la fuite du reste de leur camp. On découvre en Daniel Ho un commandant de section fort de ses valeurs et des règles qu'il s'est imposées. Il semble difficile de ne pas ressentir quelque chose en voyant ses règles de guerre énoncées dans les premières pages, mais par la suite, il est réellement dommage de voir la partie s'achever à toute vitesse : quelques scènes de vie comme le dernier pot des futurs kamikazes avant leur dernier round, beaucoup de pages denses et brutales mais peu bavardes, et basta.
Après ces 4 chapitres nous amenant à la centaine de pages, les 5 chapitres suivants nous font découvrir le capitaine Ren Akagi, un pilote vétéran qui a survécu dans le chaos de la guerre, mais qui est maintenant seul en territoire conquis par l'ennemi. Tentant de s'enfuir, il vient en aide à une civile, la jeune Kino Margo Seleskaya, en éliminant les soldats qui étaient en train de la violer, et décide la prendre sous son aile. Si le portrait de grand gaillard à la gueule bourrue mais au coeur d'or est ici réussi, on attend encore de voir ce que va donner la suite de cette partie, puisqu'elle n'est pas encore finie à la fin de ce tome. Pour l'instant, on se contente de suivre la lente échappée de Ren et Kino, le tout étant ponctué, en plein milieu, d'une scène de sexe dont on peine à saisir l'intérêt. Disons qu'elle a le mérite d'intriguer un peu sur la personnalité de la jeune fille...

Alors oui, l'immersion est toujours là graphiquement, et, en toile de fond, plusieurs éléments sont également présents pour enrichir l'oeuvre : Les technologies de pointe, bien présentes sans être envahissantes, et utilisées quand c'est utile. L'évolution des deux camps à grande échelle, l'OCU ayant décidé d'effectuer un repli stratégique qui, à petite échelle, est à l'origine de la disparition de la section d'infanterie de Daniel Ho et de l'égarement de Ren en territoire ennemi. Enfin, les apparitions inquiétantes du journaliste Kenichi Inuzuka, sorte de très vague fil conducteur.
Mais en ce qui concerne les deux histoires en elles-mêmes, il faut avouer qu'on reste un peu sur sa faim. Il y a une sensation que certains points sont survolés, que tout va parfois trop vite, en attendant de voir sur quoi va aboutir l'histoire de Ren et Kino.
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Luciole21
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Luciole21 » 06 mai 2012, 09:37

Front Mission 02 :
Un second volume mitigé à mes yeux.
Si les graphismes sont toujours à la limite de la perfection, le scénario est un peu moins prenant.
En effet, on comprend définitivement avec ce volume que la continuité dans l'histoire ne risque de se faire que par l'évolution stratégique de la guerre et par le personnage du photographe.
L'intérêt de l’œuvre s 'en retrouve très amoindrit, le seul restant étant de montrer l'horreur de la guerre sous de nombreux points de vues. À ce niveau, c'est encore une fois réussie et le tome est au final intéressant, mais je redoute de me lasser puisque l’œuvre contient déjà 8 volumes et n'est pas terminée.
Wait and see.
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Koiwai » 09 mai 2012, 20:29

Tome 3:

Pour pouvoir se retirer de Freedom sans trop de heurts, les troupes de l'OCU ont mis en place un plan d'évacuation qui tourne mal pour le capitaine Ren Akagi, pilote de wanzer qui est blessé et est laissé inconscient sur place. A son réveil, il est seul dans une ville désertée par son camp, et où l'ennemi rôde, prêt à abattre tout intrus. Alors qu'il cherche à s'échapper de l'enfer de la guerre, Ren croise la route de Kino Margo Seleskaya, jeune femme qu'il sauve de ses tortionnaires en train de la violer. Cherchant à s'échapper ensemble, les deux gens finissent par nouer une liaison proche tout en essayant de gagner le point de ralliement avant le départ du dernier avion allié. Traqués par les ennemis, ils s'engagent dans une course contre la montre, jusqu'à l'arrivée face à eux du journaliste Kenichi Inuzuka, qui va leur proposer une solution cruelle : il se chargera de sauver Kino, si Ren accepte de se faire filmer aux commandes d'un mecha, en train de combattre les ennemis...

Ainsi s'ouvre ce troisième volume de Front Mission, où l'on peut d'abord voir l'arrivée de Kenichi comme un soulagement pour nos héros d'un arc, avant de voir ce dernier s'enfoncer plus que jamais dans sa soif de reportage et de scoop confinant à la folie malsaine. Dès lors, l'ensemble du volume ne sera qu'une déferlante d'action. Si vous espériez retrouver pleinement l'habile peinture de la guerre du premier volume, vous risquez d'être déçu, car vous n'aurez droit ici à quasiment rien d'autre qu'à de l'action. Mais de l'action menée de main de maître, une fois de plus : une nouvelle fois, C.H. Line offre des planches à couper le souffle au fil d'un long affrontement plus orienté mécha, cette fois-ci. Le trait est dense, le design des robots réussi, l'ensemble est ultra dynamique et jouit d'une mise en scène impeccable, parfaitement fluide, une tâche pas toujours évidente dans de l'action mettant en scène des robots et autres technologies de pointe.

Au final, il faut bien dire que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde : l'impact visuel est saisissant, immersif, et le tout se lit très vite (trop vite, à vrai dire). Mais on aura beau louer encore et toujours les mérites de C.H. Line, il manque clairement à l'histoire cette peinture de guerre que l'on perçoit de moins en moins. Ici, on a du bourrin efficace, et à part ça ? La mise en avant d'un Kenichi toujours plus malsain ? Le bref retour sur le passé de Ren ? Celui sur le triste passé de Kino, plus surprenant et permettant la seule vraie mise en avant d'une triste réalité d'un monde pris dans un conflit chaotique ? Finalement, tout ceci reste peu mis en avant, et quand ça l'est, ça reste un peu facile, encore plus quand les auteurs se lâchent via une nouvelle scène érotique très courte mais mal intégrée.

Dans les faits, ce troisième volume comblera les lecteurs qui n'attendent rien de plus qu'un divertissement bourrin efficace. Mais justement, au vu de l'excellent premier volume, on attend beaucoup plus de la série.
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Koiwai » 29 août 2012, 17:14

Tome 4 :

Île d'Huffman, un an avant le début du second conflit. Tout juste sorti de l'école militaire en compagnie de son ami de formation Alex Fong, le milliardaire Johnny Raul, issu d'une riche famille d'Huffman-Ouest, peut enfin demander officiellement en mariage Emma Faraji, magnifique jeune femme, elle-même vice-lieutenant et fille du général Dan Faraji. Les noces sont célébrées sous le feu des projecteurs, et tout semble sourire au jeune, beau et richissime couple. Ils ne savent pas encore que l'arrivée du second conflit d'Huffman va briser définitivement leur vie idyllique en mettant en exergue les vices, jalousies et obsessions de certains de leurs proches...

Ainsi s'ouvre ce quatrième volet de Front Mission, présentant une nouvelle partie se centrant tout d'abord sur la relation digne d'un rêve entre Johnny et Emma, jeunes mariés à qui tout réussit, et qui peuvent compter sur la présence de l'ami Alex... Vraiment ?

Très vite, via certains regards d'Alex, on comprend que quelque chose ne tourne pas rond, et quand la guerre reviendra et que les deux amis de l'école militaire seront envoyés au front, la véritable personnalité du jeune Fong se dévoilera, annonçant le départ de la chute vertigineuse d'une famille qui avait tout pour elle.

Car que l'on ne s'y trompe pas : si Johnny et Emma semblent d'abord avoir le premier rôle de cette nouvelle partie, c'est Alex qui en est finalement l'acteur principal, et c'est avec un intérêt mêlé d'effroi que l'on découvre petit à petit sa personnalité torturée, personnalité due à une enfance pauvre et malheureuse. Le jeune homme fait froid dans le dos, mais ici, chacun en prend tout de même pour son grade, l'étalage inconscient de bonheur du jeune couple Raul reléguant Alex au simple rang de faire-valoir et ayant quelque chose d'égoïste, de même que les réactions bourrées d'orgueil et de mépris d'Emma après que le pire sera arrivé.

L'ensemble ne manque donc pas d'impact, la critique des faiblesses et vices humains est là, et pourtant, il y a un mais. Plusieurs mais.

Pendant longtemps dans ce volume, on se demande où est passé le portrait sans concession de la guerre, les auteurs préférant s'attarder largement plus sur le portrait psychologique d'Alex. Front Mission perd donc ici sa principale originalité, ce qui fait habituellement sa principale force, au profit d'un portrait psychologique pas foncièrement mauvais, mais que l'on a déjà pu voir à de nombreuses reprises. Dans l'immédiat, pourquoi pas, mais même si on en comprend bien l'essence, le portrait des personnages et de leurs évolutions s'avère malheureusement bien mal narré.

Si l'on comprend très bien comment va tourner Alex et que l'on cerne sans problème les raisons de sa jalousie et ce qui met en exergue ses faiblesses, il est assez dommage que les auteurs ne montrent cela que par le biais de grosses étapes pas très finaudes, sans chercher à amener les choses de manière un peu plus profonde : éliminer Johnny, se rapprocher d'Emma, de son père... et point. La narration pose ces différents éléments les uns après les autres, sans vraiment chercher à bien les emboîter et à montrer précisément les évolutions d'Alex.

Dans tout cela, l'immersion au coeur même de la guerre ne fait réellement sa réapparition que dans la dernière partie du tome, à partir du moment où Alex se retrouve plongé seul au beau milieu de l'ennemi. Et là, c'est le drame : alors que Yasuo Otagaki et C.H. Line nous avaient habitués à un ton réaliste et cru qui offrait toute sa saveur à la série, ils ne gardent ici que la dureté violente et sanglante des affrontements et oublient totalement le premier point, nous offrant des exploits d'Alex surréalistes, sous couvert d'une mise en avant aucunement subtile, façon pieds dans le plat, de sa détresse psychologique due à l'horreur qu'il a commise (les apparitions fantomatiques de Johnny sont d'un ridicule profond). Les clichés et facilités s'enchaînent (Alex retrouvant comme par magie Johnny dans un hôpital, mais bien sûr) et entachent le récit, malgré une conclusion très loin d'être mauvaise, puisqu'elle prouve à nouveau qu'en temps de guerre, la morale et la justice n'ont plus vraiment leur place.

Et dites-vous que le portrait d'Alex, tout aussi peu subtil et maladroitement raconté soit-il, est largement meilleur que celui d'Emma, se limitant encore plus à quelques étapes censées montrer son déclin psychologique de manière très raccourcie et à la limite de la cohérence.

Au final, on ne s'ennuie aucunement à la lecture de ce quatrième tome, mais on ne peut qu'y constater de gros problèmes entachant un fond pourtant loin d'être mauvais. Les personnages avaient de quoi être très intéressants, le fond était là, mais la manière d'enchaîner les choses fait trop dans le raccourci et la facilité pour convaincre. Et pendant ce temps, à force de se focaliser maladroitement sur ces personnages, les auteurs en oublient cette si forte immersion dans la guerre, la vraie, qui faisait la force des trois premiers tomes. Espérons que ce ne soit qu'un accident de parcours.
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Luciole21
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Luciole21 » 08 oct. 2012, 16:39

Et bah Koiwai, tu n'y va pas de main morte ^^'
Je suis beaucoup moins radical concernant ce volume. La guerre la vrai, comme tu dis, c'est aussi l'influence que peux avoir la « vie courante » sur celle-ci, c'est aussi humaniser les soldats, montrer leurs faiblesses, leurs démons. Bon, ok, tout cela est plutôt cliché, et les exploits d'Alex entachent parfois la vision réaliste de la guerre que nous proposait la série jusque là, mais je considère que ces erreurs ont été rattrapées par un final original[spoiler]puisque le « méchant » s'en sort très bien (enfin, en apparence en tout cas),[/spoiler] ce qui illustre de façon originale la position du « héros » de guerre.
Même si ce volume est loin d'être le meilleurs de la série, il prend la peine de nous montrer l'envers du décors, ce qui méritait à mon avis d'être fait, bien que ceci n'ait pas toujours été bien géré.
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Koiwai » 11 oct. 2012, 14:43

Tome 5 :

Quelque part dans le désert, le reporter indépendant Kenichi Inuzuka continue de filmer sans le moindre état d'âme les horreurs de la guerre où il s'est pleinement immergé... tellement immergé qu'un mauvais coup finit par lui arriver : pris dans un combat, il voit tout son matériel détruit. Revenu dans son appartement, il le retrouve sens dessus dessous et occupé par des réfugiés. Seul, sans argent, sans matériel, il doit survivre sans rien jusqu'à l'arrivée de ravitaillements, et en attendant, ses pas le conduisent dans un camp de réfugiés. Au contact de la charmante aide humanitaire Miyuki Tsuruta et de l'ensemble des réfugiés qui s'intéressent de près à lui, l'inquiétant journaliste pourrait bien changer un peu...

Après avoir longtemps été le maigre fil rouge de la série, Kenichi se retrouve cette fois-ci personnage principal d'un arc, et c'est avec intérêt que nous allons suivre son évolution au sein du camp de réfugiés où il se retrouve, après sa chute dont les notes d'humour pourront en laisser certains circonspects. Mais l'essentiel n'est pas là : l'immersion dans le camp, aux côtés de Kenichi, est totale, car l'ensemble ne traîne pas, ce qui n'empêche pas les auteurs de développer correctement le statut et le ressenti de ces réfugiés, ainsi que la psychologie fragile de Miyuki. Ce dernier point pourra toutefois paraître trop rapide, mais pour le reste, Yasuo Otagaki et C.H. Line réussissent parfaitement leur objectif : une peinture habile et marquante d'un nouvel aspect de la guerre, à savoir les réfugiés, et un focus plus consistant sur Kenichi, que l'on voit sous un jour différent, et au sujet duquel on se demande si cette expérience le fera changer ou non. La fin de ce court arc de trois chapitres, en tout cas, ne manque pas de marquer même si elle était prévisible, maintenant que le schéma de la série est bien cerné.

Dans la suite du volume, les auteurs se focalisent sur un nouveau personnage : Kai Tsuneki, chauffeur de taxi tokyoïte totalement désabusé par les sombres choses qu'il peut observer jour après jour. Mais l'état de lassitude dans lequel il se trouve est dû aussi à son passé : ancien commandant d'un peloton spécialisé dans les missions à l'étranger, il dut démissionner le jour où son propre frère, qui était sous ses ordres et est aujourd'hui toujours en cavale, commit l'irréparable lors d'une mission en Afrique. Mais la vie de Kai va bientôt prendre un nouveau tournant : son frère à été retrouvé prisonnier sur l'île d'Huffman, et son ancien supérieur, le colonel Iwao Kogure, lui demande de participer à la mission de sauvetage en tant que mercenaire...
Très vite, Kai Tsuneki marque les esprit, de part sa nature totalement désabusée et son physique amaigri, puis cet homme ne cessera plus d'intriguer, de par son parcours chaotique et son arrivée remarquée au sein d'une bande de mercenaires dont le chef, Kogure, semble cacher quelques sombres desseins pour lui. Ne faisant que se mettre en place tout en intrigant sur certains personnages comme le défiguré Suzuki et la vénéneuse Batchek, le récit prépare bien le terrain pour un arc qui nous proposera, cette fois-ci, de vivre la guerre du point de vue des mercenaires. Un focus déjà commencé, puisque l'occasion nous est déjà donnée de voir le code impitoyable de ces guerriers indépendants.

Ajoutons à cela un coup de crayon toujours aussi immersif et une bonne mise en valeur des technologies de guerre futuristes de la série (ici, les Wanzers dotés d'une technologie les rendant invisibles quand ils sont arrêtés), et ce cinquième volume remet la série sur de bons rails après un quatrième tome pas inintéressant mais maladroit. L'envie de découvrir la suite est bien là, l'immersion aux côtés des mercenaires étant très prometteuse.
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par hdix » 22 oct. 2012, 10:02

+1
Pas grand chose à rajouter à ce que tu as dit.
Je n'ai pour ma part pas été déçu du tome 4. pour l'instant c'est une série que j'apprécie et pour laquelle je prend bcp de plaisir dans la lecture.

certes ca va vite, mais on ne s'ennuie pas, et je trouve aussi que malgré tout ils arrivent à approfondir les personnages, et l'environnement.

Bref une bonne série, sur la bonne voie.
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Koiwai » 14 déc. 2012, 09:12

Tome 6 :

La deuxième partie du cinquième tome enclenchait une nouvelle histoire qui apparaissait beaucoup plus ambitieuse que les autres, se centrant autour de Kai Tsuneki, ancien pilote de wanzer des forces japonaises de défense contraint de quitter ses fonctions après des frasques meurtrière Shin, son jeune frère aujourd'hui disparu. Mais aujourd'hui, le voici recontacté par son supérieur de l'époque Iwao Kogure, qui lui demande d'intégrer une troupe de mercenaires en vue d'un sauvetage sur l'île d'Huffman où aurait enfin été repéré Shin...

Ayant accepté, Kai, aujourd'hui désabusé, se retrouve à faire équipe avec de fortes têtes, comme l'officier Tarma Batchek, une femme cyborg d'une efficacité redoutables aux commandes d'un wanzer. L'infiltration dans le camp ennemi peut commencer, et ce tome nous confirmera vite les grandes ambitions de cette nouvelle partie, puisque celle-ci ne sera toujours pas finie à la fin de ce tome, et ne semble pas prête de s'achever... pour notre plus grand bonheur.

L'infiltration démarre, Kai et les autres se retrouvent face à une première épreuve complexe, qui aura raison de certains : le passage délicat dans une mer de mines. La suite des festivités ne sera pas beaucoup plus réjouissante, et est un excellent moyen de mieux appréhender Kai. Charismatique de part son allure longiligne tout à fait particulière et son aspect totalement désabusé, l'homme, au fil de l'infiltration, dévoile certaines facette de son passé, montrant d'impressionnantes capacités de leadership et venant justifier son surnom de "berger". On trouve ici un homme intéressant, qui n'a sans doute pas fini de séduire. Mais d'autres têtes, comme Batchek ou Kogure, n'ont elles non plus pas fini d'étonner, que ce soit en bien en mal. C'est surtout le cas de ce dernier lorsque nous sommes amenés à découvrir ses réelles motivations, qui auront sans doute leur importance par la suite...

Ce tome se démarque aussi parce que la présentation de l'USN, le camp ennemi, n'a jamais été aussi présente. Et ce focus se fait à juste titre, car là aussi, la surprise risque d'être au rendez-vous, notamment en ce qui concerne Shin...

L'ensemble se lit une nouvelle fois très vite, et l'immersion se veut surtout portée par les dessins très intense de C.H. Line. Infiltration, explosions, préparations au combat, technologie de pointe... Une nouvelle fois, tout est impactant, et l'on regrettera uniquement la confusion qui règne toujours un peu dans les actions des wanzer. mais représenter les mechas est rarement chose aisée, et C.H. Line s'en tire plutôt honorablement.

Ce sixième tome poursuit donc de bonne manière la partie sur Kai Tsuneki entamée dans le précédent volume. L'ensemble se veut ambitieux, et l'immersion est toujours là.
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Koiwai » 14 févr. 2013, 18:06

Tome 7 :

Infiltrée avec succès au beau milieu du territoire USN, l'équipe de Kai Tsuneki doit à présent éliminer Queen of Madness, un wanzer aux capacités de feu redoutable et à la défense en béton faite de boucliers de lasers. La mission s'annonce complexe, d'autant que Kai ne sait pas encore que la personne qui commande l'appareil ennemi n'est autre que son frère disparu Shin, pour lequel il est venu sur l'île...

Ainsi ce septième volume se voit-il principalement occupé par l'affrontement entre l'équipe du Berger et Queen of Madness, pour un résultat qui donne à fond dans l'action. De l'action plutôt bien rendue par les dessins de C.H. Line : grande densité, beaucoup de dynamisme, précision dans les détails des wanzers et autres mechas même pendant le combat... Les qualités habituelles sont là et l'ensemble est immersif. Pourtant, le bât blesse à nouveau et plus que jamais en ce qui concerne la fluidité de l'action dès que celle-ci repose trop sur les mechas. On sait que dessiner des combats de robots est rarement chose aisée, C.H. Line avait déjà montré quelques lacunes sur ce point auparavant, et ici, cet aspect occupant plus que jamais l'action, il devient à quelques reprises difficile de s'y retrouver, d'autant que la mise en scène effectue quelques raccourcis...

On se contente alors de profiter de manière assez basique de la puissance visuelle qui se dégage de l'ensemble, sans toujours tout comprendre de l'action, et en finissant même par être un peu lassé par la rapidité d'une lecture qui privilégie le visuel sur les dialogues, par être un brin agacé par quelques rebondissements à la limite du too much (en ce qui concerne Suzuki, notamment), et par rester un peu dubitatif quant à l'utilité de rendre le combat si long. Cela permet d'entrevoir à nouveau le leadership de Kai ou la folie destructrice d'un Shin qui paraît impitoyable, mais tout cela, on l'avait déjà cerné...

Un combat un peu longuet et bancal, donc, qui a toutefois le mérite de rester intense, et d'aboutir sur de nouveaux éléments qui, à n'en pas douter, vont beaucoup compter par la suite : la cruelle vérité qui s'affiche sous les yeux de Kai, l'objectif d'une Tamira Batchek déterminée, et, surtout, l'énigme largement grandissante autour du journaliste Inuzuka, qui parvient à lui seul à conserver toute l'attention tant il reste inquiétant et impossible à cerner. Il n'en faut pas plus pour conserver l'intérêt intact et donner envie de connaître rapidement la suite.
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Re: Front Mission - Dog Life & Dog Style

Message non lu par Luciole21 » 17 févr. 2013, 13:03

J'ai plutôt aimé le volume, malgré le fait que le combat des wanzers occupe une trop grande place (tout le tome quoi). Je n'ai pas trouvé ce dernier confus de mon côté, ou très peu, et le personnage du photographe m'intrigue de plus en plus. A ce stade, il reste trois volume et j’espère que les auteurs vont nous mener vers le final grandiose qui semble se profiler.
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