À Fleur de Peau

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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lovehina68
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À Fleur de Peau

Message non lu par lovehina68 » 10 mars 2010, 21:03

À Fleur de Peau
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Présentation:
- Auteur: Asakura George
- Éditeur VF: Delcourt
- Éditeur VO: Kodansha
- Prépublication: Bessatsu Friend/Betsufure
- Date de publication VF: 2010
- Nombre de tomes: 12 (en cours)

"Ce que je recherche, c'est ce choc pareil à un éclair, cette explosion qui traverse le corps... encore, plus vite... j'ai besoin d'une secousse à couper le souffle..."


Natsume n'a que douze ans, mais est dotée d'un tempérament de feu! Cette jeune mannequin, qui commence à peine sa carrière à Tokyo, se voit kidnapper par ses parents pour aller vivre dans la campagne, dans un petit village perdu au milieu de rien. Enfin... ceci est la version de la jeune fille bien au début du premier tome. Car au fil du temps, tout comme elle, le lecteur découvre une autre façon de vivre, un rythme différent de celui de la grande ville, et surtout, des sentiments nouveaux. En effet, c'est bien vite que notre jeune héroïne rencontre Kôichiro, ce garçon issu de la plus riche famille des environs, attachée aux traditions les plus anciennes, mais surtout, à la fois adulé et détesté de tous. Les aventures commencent donc, entre le mystère des kami respectés et les secrets d'un amour naissant!

C'est sans mal que George Asakura réussit à gagner l'intérêt de ses lecteurs. Tout d'abord, les dessins sont très beaux, et ne manquent pas d'émotion. L'héroïne, très belle, n'en fait pas trop, et n'a pas besoin d'artifices pour plaire. De plus, son compagnon d'aventure, et surtout de disputes, est lui aussi charmant, mais son côté arrogant ravira tous les lecteurs! Les personnages de cette histoire sont très jeunes. Mais malgré ça, nous ne sommes ni confrontés à des enfants-adultes, comme dans beaucoup de mangas qui mettent en scènes des garçons et filles si jeunes, ni à des gamins bien trop jeunes et si peu mâtures qu'ils en deviennent ennuyeux, et surtout, agaçants. Non, l'auteure sait nous intéresser, nous amuser, mais surtout, elle parvient merveilleusement à nous envoûter. En effet, Kôichiro est un garçon rempli de mystères, que l'on ne découvre que très peu ici. Tous les secrets ne nous sont alors pas dévoilés, voire même presque aucun. Malgré cela, la lecture n'est en aucun cas ennuyeuse, et même, nous voilà pressés de pouvoir lire la suite pour en savoir davantage sur celui-ci. De plus, l'héroïne, qui vient de Tokyo, n'est ici pas du tout adulée par ses camarades de classe. C'est ce qu'on aurait pu croire, car les petits comme les grands sont bien souvent très vite impressionnés par les personnes différentes de soi, et surtout, lorsqu'elles ont fait un métier hors du commun. Ici, l'auteure met plutôt l'accent sur le fossé qui sépare ces deux mondes, et sur l'incompréhension qui règne parfois entre les personnages.
De plus, les sentiments des deux protagonistes sont bien-sûr mis au premier plan. C'est alors que l'on se plaît à regarder ces deux jeunes adolescents à la fois fiers et conciliants. Tantôt gentils, tantôt taquins, ils s'amusent au jeu de l'amour comme des enfants. Certains lecteurs se reconnaîtront en la fille qui ne comprend pas les réactions du garçon, et d'autres, dans la peau d'un Kôichiro à la fois agressif et doux, qui ne comprend peut-être pas très bien les filles!

Le premier volume d'A Fleur de Peau s'avère alors être un réel plaisir, une partie de rires entourée de découvertes diverses, qui met en scène une héroïne farouche et un garçon irrésistiblement attirant par son mystère.


Du même auteur, en France:
- Piece of Cake
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shun
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Re: A Fleur de Peau

Message non lu par shun » 25 mars 2010, 12:10

Difficile de donner un avis sur ce premier tome, mais ce qui est clair c’est que j’ai bien accroché, a certain moment j’avais l’impression de voir une planche de mari okazaki ( les vagues en décor de page etc ).
J’aime beaucoup l’ambiance et les personnages, ces derniers sont intéressant car ils n’entrent pas dans le moule habituel, elle n’est pas cruche et lui n’est pas non plus le gars super mystérieux rigide.
L’auteur ne s’attarde pas sur le village au recoin perdu du monde sans rien pour y vivre et ça fait plaisir.
J’ai beaucoup aimé la réaction de kô fasse au photographe, ça promet beaucoup pour la suite, comme s’il avait trouvé sa Muse.
Par contre on a du mal a croire que les perso ont 12 ans !
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lovehina68
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Re: A Fleur de Peau

Message non lu par lovehina68 » 20 sept. 2012, 22:08

Tome 8 :
« Oui, c'est bien la couleur de ta mer, à toi. Scintillante, dorée... si belle... que je n'ai pas pu la recouvrir. »

Natsume, loin d'être le genre de filles à l'image de ses camarades de classe, est encore dans une période de transition, celle de l'après. Malgré le fait qu'elle aborde très peu les malheurs qui lui sont arrivés, il ne fait aucun doute que la jeune fille pense encore à cet épisode si traumatisant de sa vie.
George Asakura met en avant la force de Natsume, tout en n'oubliant évidemment pas le fait qu'elle soit une adolescente bien fragile. La jeune héroïne n'est pas reine de ses émotions, ni de ses sentiments. Sa vie semble s'être arrêtée ce soir de torpeur : le mannequinat, qui lui avait tant apporté, a fait d'elle une adolescente détruite. La jeune fille pense énormément à ce qu'elle a vécu, sans forcément le crier sur les toits. Elle reste seule, à penser que cette situation se débloquera d'elle-même. Natsume semble attendre, tout simplement, que le temps passe : qu'il mettra à lui seul de l'ordre dans sa vie et dans son esprit, qu'il effacera sans mal ses souvenirs atroces et lui permettra de se libérer enfin de ses démons. Mais pour l'instant, elle vit dans le passé, sans oser se l'avouer à elle-même. Natsume semble ne pas savoir comment oublier Ôtomo, ou plutôt, elle ignore comment aimer une autre personne. La naïveté de la jeune fille aura raison d'elle. Car malgré elle, Natsume tente tant bien que mal de se reconstruire, de se donner une nouvelle chance, pour avancer enfin vers le monde de demain : son monde, l'univers qu'elle aura choisi.


La mangaka continue de rapprocher les personnages de Natsume de Kô. Elle semble mettre un point d'honneur à ce que leur relation évolue et à ce qu'elle s'intensifie, ce malgré le manque de maturité des deux adolescents. Natsume et Kô sont maladroits, leur humour est parfois mal placé, mais malgré cela, ils parviennent parfois à aller au-delà de ces maladresses pour se montrer forts et surtout, sincères. Le cœur de chacun change, mais bien entendu, ce changement vaut davantage pour notre chère Natsume, qui mûrit malgré elle. La solitude lui apporte une chose : une force d'analyse qui ne cesse de grandir, mais qui se fait toutefois bien timide encore. Malgré son entêtement et son inexpérience, Natsume finit tout de même par s'avouer ce qu'elle pensait être impossible. Ces petites prises de conscience sont des témoins de son évolution, mais aussi, ils sont la preuve que la jeune fille commencerait sans doute à faire le deuil de son dernier amour.




Ce huitième volume d'À fleur de peau n'a rien d'exceptionnel. La sensation d'errance que dégage le personnage de Natsume va parfois jusqu'à nous peser, sans aller jusqu'à l'ennui. Mais George Asakura a pris le parti de faire évoluer très lentement ses personnages et les situations dans lesquelles ils se trouvent. C'est avec Natsume qu'elle bloque la situation : la jeune fille ne croit pas en l'amour, en un nouvel amour qui ferait naître en elle ne nouveaux sentiments envers un autre garçon que Ôtomo. Elle reste fermée, mais bien heureusement, des fissures se creusent dans sa carapace. Kô, lui, reste patient. La situation finira bien par se débloquer, en tout cas, c'est ce que l'on pense. Mais la mangaka se plaît à la faire perdurer, ce qui parfois nous essouffle quelque peu.
En revanche, un des seuls points positifs à ce huitième volume est cette simplicité avec laquelle l'auteure aborde chaque petite chose du monde adolescent. Les personnages sont maladroits sans être magnifiés. Ce sont juste des garçons et des filles, avec leur caractère qui leur est propre, et qui fait d'eux des personnes uniques. Les filles essaient d'être jolies, certaines en font trop, d'autres ne croient pas en elles, d'autre encore ont le cœur qui bat a chamade lorsqu'elles abordent celui pour lequel elles craquent. Les garçons, tout comme les filles, appartiennent chacun à des catégories connues de tous, mis en valeur non pas par des artifices, mais plutôt grâce à une simplicité que tout le monde côtoie quotidiennement. C'est grâce à cela que l'on continue à s'attarder sur la lecture d'À fleur de peau : un shojo qui ne transpire pas la niaiserie. George Asakura réussit à mettre en avant une simplicité, que l'on apprécie très facilement. Espérons tout de même que le scénario avancera davantage dans les prochains chapitres.
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Re: À Fleur de Peau

Message non lu par lovehina68 » 21 sept. 2012, 17:23

Tome 9 :
« J'ai eu beau enfouir mes sentiments au plus profond de moi... En réalité, ça donne tout le contraire... C'est un vrai feu d'artifice, oui ! »

Natsume et Ôtomo se rapprochent petit à petit l'un de l'autre, essayant tant bien que mal de laisser le passé derrière eux, pour avancer sereinement vers un avenir qui ne peut que s'annoncer meilleur. George Asakura ne se lasse pas de faire évoluer cette relation si fragile, mais aussi maladroite, entre les deux adolescents. Dans ce neuvième volume, l'ombre de Kô plane davantage sur nos héros que dans le précédent. Ce dernier s'avère être un réel obstacle pour l'épanouissement des sentiments de la jeune fille envers son ami Ôtomo. De ce fait, tous deux se rapprochent lentement, mais sans jamais se laisser aller à une niaiserie pesante et inutile. La mangaka met également davantage en avant les camarades de classe de la jeune fille. De ce fait, l'on constate sans mal la situation embarrassante dans laquelle Natsume se retrouve chaque jour, s'enlisant malgré elle dans une bourbe dont elle ne parvient à se laver. La jeune fille, à cause de ses sentiments hésitants envers Ôtomo, de son passé qui lui colle à la peau, mais également des autres filles qui pourraient elles aussi avoir des vues sur Ôtomo, est tel un animal indomptable, qui ne parvient jamais à courber l'échine face à ses semblables. Elle reste alors seule, se met volontairement à l'écart, ne parvenant jamais à se lier sincèrement à une autre fille, à cause des rumeurs ou tout bêtement, des histoires d'adolescents.


Beaucoup plus vif et dynamique que le volume précédent, ce neuvième tome d'À fleur de peau nous montre les rivalités adolescentes entre garçons, et également celles entre filles. Les langues de vipères se délient pour les unes, alors qu'à notre grande surprise, les poings ne sont pas forcément la solution pour la gente masculine. Le personnage de Kô, pris dans un engrenage de violence, contraste véritablement avec celui d'Ôtomo, qui réussit à garder son calme malgré les circonstances parfois difficiles. Néanmoins, Kô reste digne avec son ancien ami. Cette situation est très belle à voir et fait partie des petites surprises que nous réserve George Asakura. Ce sont des instants simples, de relations entre des garçons et des filles, plus ou moins difficiles, qui font la beauté de la lecture. Natsume a toujours la mode pour s'évader, passion qui, on l'imagine, lui collera à la peau pendant bien longtemps encore. La jeune fille rayonne de plus en plus malgré elle. Elle porte des tenues toujours différentes, alterne les coiffures sophistiquées et très simples, ce qui la rend toujours plus attirante. De plus, son refus d'écouter ses propres sentiments envers les autres, mais aussi sa naïveté et sa surprise, l'illuminent de plus belle. Encore une fois, c'est grâce à des choses simples, à des dessins touchants, à une mise en page un peu plus déstructurée que précédemment, contre toute attente, que George Asakura maintient notre intérêt pour ce titre.
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Re: À Fleur de Peau

Message non lu par lovehina68 » 28 sept. 2012, 14:01

Tome 10 :
« Ô kami... Aidez-moi. Faîtes que... ma lumière continue de me montrer la voie. »

Natsume aura beau se voiler sa face et tenter de nier l'évidence : personne n'échappe à son passé. Depuis l'accident, deux années ont passées. La jeune fille se reconstruit peu à peu et réussit même à confier son cœur à un autre garçon que celui qu'elle adulait tant auparavant. Mais Monsieur Hirono est de retour et compte bien ne pas laisser filer sa muse ! En même temps, le moment est venu de choisir le lycée dans lequel la jeune fille continuera ses études. Ce dixième volume d'À fleur de peau n'est décidément pas de tout repos pour Natsume !


George Asakura n'utilise pas un brin de niaiserie, mais troque plutôt cela pour des comportements d'adolescents spontanés, qui se laissent guider sans trop de craintes par leurs sentiments. Mais le cœur des jeunes gens change parfois très vite et Natsume, ainsi qu'Ôtomo, ne parviennent pas à prendre leurs décisions rapidement et sûrement. Malgré leurs efforts, tous deux n'admettent pas encore le fait qu'ils ne viennent pas du même monde : Natsume est une fille de la ville, une citadine qui est naît pour faire rêver les amoureux du paraître, tandis qu'Ôtomo, lui, n'a pas de grandes ambitions et compte plutôt sur sa campagne, son
« trou perdu », pour décider de son avenir. La mangaka met simplement ces personnages en opposition, en mettant en avant leurs perspectives d'avenir, si différentes. Mais la venue de Monsieur Hirono pourrait bien changer la donne.


Pendant tout ce dixième volume, Natsume se voit balloter entre le passé, le présent et le futur. La jeune fille doit choisir son avenir et d'ailleurs, elle en a le pouvoir. Son passé tend à la rattraper et en même temps, à la priver d'un avenir sans doute brillant. Son présent la conforte dans une sécurité, cette plénitude qu'elle a enfin réussi à trouver au beau milieu de la nature et surtout, loin de la folie de la ville et des projecteurs qui sont susceptibles de la propulser sur le devant de la scène, et par la même occasion, de la mettre en danger. Le futur de Natsume serait-il vraiment au beau milieu de la nature ? Cet espace de liberté que l'adolescente s'est approprié, en s'y fondant un maximum pour qu'on ne puisse la reconnaître et déceler en elle cette flamme auparavant si vive et captivante. Mais George Asakura semble être déterminée à ne pas faire de la carrière de mannequin de la jeune fille un passé sans avenir. Monsieur Hirono, qui ne parvient pas à reconnaître dès la première seconde sa muse, est bien décidé à la reprendre sous son aile, afin de la faire évoluer et une nouvelle fois, de l'exhiber comme un bijou nu et pur, aux yeux de tous.


La mangaka parvient subtilement à mettre en avant tous ces doutes et les prises de décision de chacun. La relation entre Natsume et Ôtomo est dépeinte de façon très simple, sans fioriture aucune : la vie simple de la campagne nous est finalement constamment rappelée, sans pour autant que l'on s'en rende réellement compte. Natsume sait profiter du moment présent et ne rêve pas, comme les filles de son âge, aux étoiles qu'elle pourrait toucher en suivant Monsieur Hirono. Enfin, la fête annuelle, qui n'est pas vraiment un moment de grand joie pour l'héroïne, est ici l'objet de souvenirs, mais plus encore, de sentiments ravivés. Des moments forts que l'auteure nous fait partager tout en douceur, en filigrane, sans jamais insister grossièrement.
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Re: À Fleur de Peau

Message non lu par lovehina68 » 16 nov. 2012, 22:03

Tome 11 :

George Asakura consacre l'intégralité du onzième volume au personnage d'Oji, le cousin de Kô. L'adolescent admire son aîné et est prêt à faire n'importe quoi pour que ce dernier le remarque. Ainsi, il ne cesse de le provoquer, de le suivre partout et ne le lâche pas d'une semelle. La mangaka prend apparemment le parti de faire durer cet épisode entre les deux garçons, dans lequel ils jouent au chat et à la souris. Alors que l'un veut absolument se faire remarquer et devenir prendre la place de son cousin dans un premier temps, l'autre, trop solitaire pour se laisser aller à ce genre de jeux, reste indifférent.

Le personnage d'Oji est, dans une première partie du livre, agaçant. Dans un premier temps, il nuit à la qualité du scénario, dans le sens où il semble n'être fait que de clichés vus et revus. L'omniprésence de ce personnage, contrastée à l'absence presque totale du personnage de Natsume nous mène à se poser une question : où George Asakura veut-elle en venir ? Oji deviendra peut-être un personnage déterminant pour l'avenir de Kô, ou peut-être que son passage sera juste un moment bref, pendant lequel l'adolescent aura quelqu'un sur qui s'appuyer... À cette question, nous ne pouvons malheureusement pas y répondre tout au long du volume. Il nous faudra attendre la suite de la série pour y voir plus clair. En revanche, une chose est sûre, c'est que l'absence de Natsume se fait sentir. L'ambiance est électrique : les bagarres, la violence gratuite et l'animosité entre garçons sont des éléments très présents ici. Natsume aurait sans doute adouci toute cette brutalité. Mais au lieu de cela, la mangaka a préféré privilégier la masculinité. Une des choses qui retiennent notre attention est le cheminement qu'empreinte Oji pour parvenir à gagner l'intérêt de Kô. L'adolescent se démène autant qu'il peut, essayant tous les moyens pour que son cousin daigne lui adresser ne serait-ce qu'un regard. Le revirement de situation, au niveau de la relation entre ces deux personnages, est assez impressionnante au final, lorsque l'on y réfléchi après lecture. Les sentiments d'Oji changent, pour finalement répondre à un besoin dont il ne doutait pas une seule seconde de l'existence.



George Asakura met au grand jour toutes les pensées d'Oji, mais une seule du personnage de Kô. Ce dernier est enfermé dans un mutisme presque impénétrable, qui fait une fois de plus de lui un adolescent secret, difficile à comprendre. Oji, lui, très instable, a besoin d'un guide. Et apparemment, c'est Kô qu'il choisit, lui qu'il détestait tant au départ. Même s'il ne le comprend toujours pas, il se met à suivre Kô, à essayer coûte que coûte de l'ouvrir au monde, attiré peut-être par ce côté si secret du jeune homme. Voilà un des mystères de ce volume, parmi tant d'autres. On ne sait pas ce qui se passe dans cette chambre d'hôpital, où apparemment Natsume rend visite à Kô. Mais celui-ci sort par la fenêtre, malgré son état alarmant. On arrive difficilement à mettre des mots sur les expressions de visage de la jeune fille. La mangaka nous laisse entrevoir des bribes du quotidien de Natsume, des instants courts, pendant lesquels les deux cousins la croisent par hasard, dans ce si petit village. L'adolescente est alors encore moins saisissable que d'habitude, et même si sa relation avec Otomo semble avancer, nous ne sommes même pas capable d'émettre la moindre hypothèse, étant donné le peu d'informations mis à notre disposition. Néanmoins, il faut avouer que c'est un bon moyen de nous pousser à lire le volume suivant ! Enfin, pour revenir à cette focalisation sur le personnage d'Oji, malgré le fait qu'il faille laisser les choses se mettre en place, et que ce passage, pendant une bonne partie du livre, peut nous sembler ennuyeuse, ce volume a certainement tout son intérêt. C'est bien évidemment à la lecture des prochains que nous pourrons confirmer la véracité de ce point de vue, mais toutefois, cette coupure de l'histoire habituelle permet à la série de s'aérer un peu, mais aussi, peut-être, de se complexifier par la suite.
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Re: À Fleur de Peau

Message non lu par lovehina68 » 12 juin 2014, 20:00

Tome 12 :

Ô kami… entends ma prière ! Fais que le temps me donne la force de me battre… et de vaincre mes peurs."

Natsume est toujours hantée par son démon, ce qui l'empêche d'aller de l'avant avec Ôtomo. Les étreintes de ce dernier, sa tendresse, et aussi leur envie mutuelle d'aller plus loin et, pourquoi pas, de sauter le pas, lui donnent des sueurs froides. C'est involontairement que la jeune fille repousse celui qu'elle aime. Ou alors, peut-être ne l'aime-t-elle pas assez pour oublier son passé douloureux ? Car Natsume fait des efforts pour être une fille comme les autres. Elle essaie de se concentrer sur Ôtomo, sur les étapes de leur relations, qui tardent à venir. Mais bien entendu, la jeune actrice est loin d'être à l'image des adolescentes de son âge ! Ancienne modèle, aujourd'hui actrice, et ayant vécu une expérience déchirante, elle a du mal à nouer des liens solides avec celui qu'elle porte dans son cœur, qui finit par lui filer doucement entre les doigts.


La détresse de Natsume, ce qui l'empêche d'avancer, ne résiderait-elle pas en la peur de la solitude ? George Asakura continue à nous montrer les failles du quotidien de Natsume, cette adolescente qui semble tout avoir pour elle, mais qui, finalement, est peut-être terriblement seule. Elle ne veut pas perdre Ôtomo, pense être sincère avec elle-même, et est totalement désarmée face au monde qui l'entoure. Le show-business aura peut-être raison d'elle, il l'emporterait presque de façon banale face à l'amour…
La note poétique, mélancolique, est dédiée une fois de plus à Kô, peu présent dans volume. Les quelques chapitres de ce douzième volume sont dynamiques, l'histoire avance à grands pas, mais en toute simplicité. On ne s'étonne de rien, les choses ont l'air de se dérouler comme elles le devraient. C'est pourquoi la fin, embaumée du parfum de Kô, insuffle à notre lecture une bouffée d'air frais, qui nous promet sans doute des bouleversements inattendus de la part de ce personnage. En tout cas on l'espère…
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Re: À Fleur de Peau

Message non lu par lovehina68 » 08 juil. 2014, 21:14

Tome 13 :
« Le courant est si fort à présent. Attention… à ne pas lâcher… cette main. »


La première partie du livre est dédiée à Kana, une camarade de classe de Kô. Elle qui devient la « protectrice » de ce dernier, a le cœur bien accroché. Les déboires lui collent à la peau, son portrait semble tout à fait à l'opposé de celui de Natsume, qui rayonne de plus en plus grâce au personnage de jeune femme fatale qu'elle incarne dans sa série télévisée à succès. Ce premier chapitre rafraîchit presque la série. Presque, car juste après, on replonge dans le quotidien de Natsume et d'Ôtomo, fait de hauts et de bas, d'interrogations quotidiennes, de peurs adolescentes. Ils semblent marcher en équilibre sur un fil fragile, qui menace de se casser d'un moment à l'autre, sous l'influence d'un passé pesant mais aussi de Kô. Malgré tout, cela fait plaisir de voir une Natsume enfin épanouie, qui profite de son travail, et dont une de ses principales préoccupations est sa vie sentimentale.

Espérons un peu plus de changement dans le prochain volume, car on risque sérieusement de se lasser de cette série qui était pourtant si bien partie. Ça serait dommage…
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