Stone Ocean (Jojo partie 6)

[Raimaru]

Moi je te conseille quand même de commencer par Golden Wind après l'animé. De mon point de vue, c'est quand même incroyablement supérieur à Stone Ocean pour l'instant, d'autant plus que ça passe en 2001 et Stone Ocean en 2011. Il pourra y avoir dans le futur des références

[Raimaru]

Hormis le fait que le dessin est vachement brouillon depuis le début de Stone Ocean, à tel point qu'il devient difficile de lire les actions, ce volume est pour moi le meilleur depuis le début de l'arc avec le tome 2.

Ce qui me plait vraiment, c'est que Jolyne est certainement une des plus grandes héroïnes de shônen, et n'a rien à envier à ses homologues masculins. Elle s'en prend littéralement plein la poire, saigne de partout, se fait déchiqueter le cou et les poignets, et se révèle, toujours avec son esprit combatif. Araki nous avait prévenu dans son mot d'auteur du tome 1, nous voilà devant une héroïne pas comme les autres (même plutôt virile en un sens).

La fin du combat contre Planet Waves, induit par Survivor, est à l'image de ce qu'il était lors de son commencement lors du tome précedent : très entrainant, dans une ambiance carcérale sombre, et surtout très dynamique.

La seconde partie fait apparaitre un combat entre Foo Fighters et un stand au fonctionnement assez complexe. L'affrontement est une fois de plus passionant, l'adversaire lui-même est à mon sens plus intéressants que les autres manieurs de stands adverses apparus jusque là. Par contre, on voit bien dans ce combat qu'Araki a du mal avec le découpage des actions. Certains mouvements sont incohérents (F.F. attachée puis détachée la case d'après on ne sait comment). Mais ce n'est pas maintenant qu'on découvre que les mouvements dans JoJo sont largements exagérés.

Venons là où ça fache : le tome se conclu par un cliffanger insoutenable, et Tonkam nous donne render-vous dans trois mois ! D'accord, ils ont avancé ce tome et pas les autres, ce qui nous calque toujours sur une moyenne d'un tome tous les deux mois (pas de dérogation là-dessus), mais JoJo est une série intrépide qui se lit plutôt rapidement, et on a encore Steel Ball Run à rattraper... Je ne sais pas quels sont les risques pour Tonkam d'accélérer la publication, mais nul doute qu'une grosse partie du lectorat le souhaite.

17/20

[Erkael]

Vol 8: La lutte fait rage entre Jolyne et son adversaire du moment, mais après un combat violent elle finit par l’emporter. Mais elle n’est pas au bout de ses peines puisque deux autres manieurs de stands se dressent devant elle…

L’idée de réunir quatre manieurs de Stands ennemis dans un lieu clos pour affronter Jolyne (et ses compagnons venant l’aider) était une bonne chose, mais le fait de faire se succéder les affrontements les uns après les autres au lieu de tous les mener de front apparaît dommage. C’est pourtant la marque de fabrique de l’auteur, aussi talentueux et original soit il, il a toujours procédé de la sorte, il y a une certaine linéarité dans son fonctionnement, un combat ne peut commencer tant que le précédent ne s’est pas terminé. Les adversaires se succèdent donc et l’auteur nous surprend encore avec des pouvoirs de plus en plus tirés par les cheveux, voir de plus en plus difficile à comprendre. Si le coup des météorites reste facile à saisir (mais pourtant bien tiré par les cheveux), les pouvoirs du nouvel adversaire qui apparaît nous laisse plus que perplexe ! Pour le coup on retourne dans le coté brouillon et peu clair que l’on peut reprocher à cette partie…C’est tout simplement trop confus !
Comment l’auteur a t-il pu en arriver là, alors que jusqu’à la cinquième partie tout (ou presque) était limpide ?

Bien que cela reste intéressant, le plaisir de lecture est tout de même gâché par cette perte de clarté. Dommage !

[Erkael]

Vol 9: …Mais qu’est ce que c’est que ce tome ?…

Depuis un bon moment, force est de constater que la tournure que prennent les évènements dans cette sixième saison de Jojo sont de plus en plus fouillis et tirés par les cheveux. Pendant longtemps Araki brillait par ses idées originales pour nous proposer des Stands et des affrontements toujours plus recherchés et variés, mais cette saison tourne bien souvent au n’importe quoi, les pouvoirs des Stands au delà de l’original, sont tout simplement purement incompréhensibles, et on se retrouve à suivre des évènements qui nous échappent totalement…et ce volume est entièrement à cette image !
Pourtant cela partait pas trop mal, on a eu droit à des affrontements sans grand intérêt mais globalement la trame était intrigante ; et cette nouvelle partie s’annonçait réellement passionnante : nos héros enfermés dans un quartier de haute sécurité avec de nombreux détenus dont six manieurs de Stands ennemis…les possibilités semblaient infinies, et on comptait sur le talent de l’auteur qui ne nous avait jamais déçu pour faire de cet affrontement contre une multitude d’adversaires le point d’orgue de la série…mais il ne fait qu’enchaîner les affrontements les uns après les autres comme il l’a toujours fait, alors qu’il aurait pu en mener plusieurs de front…donc forcément nous sommes déçus.
Mais cela ne s’arrête pas là, le coté brouillon de cette sixième partie apparaît plus catastrophique que jamais dans ce neuvième volume…plus rien ne semble cohérent, même des éléments qui auraient pu être simples, tel qu’un retour sur la santé de Jotaro, deviennent totalement anarchiques et par conséquent d’un intérêt limité.

C’est triste à dire, mais le plaisir de lecture n’était pas présent, on passe notre temps à essayer de se raccrocher à quelque chose…mais on ne trouve aucune prise…

[Raimaru]

Assez d'accord, Araki a complètement pêté les plombs quand il a dessiné cette partie. J'ai pas détaillé mon avis sur le site, je vais le faire ici :

Le truc qui irrite, comme l'a dit Erkael, c'est qu'on comprend plus rien, plus que jamais. Entre le graphisme illisible - affreux au passage -, et les stands incompréhensibles, on passera plus de temps à essayer de comprendre ce qu'il se passe qu'à lire. D'ailleurs, c'est vrai qu'il y a pas que le pouvoir des stands qui est incompréhensible, n'importe quoi est sujet à du blabla inutile, comme le coma de Jotarô. Et pour ceux qui auront eu la patience d'essayer de comprendre, c'est pas "joli-joli" non plus :

[spoiler]- la fin du combat contre Kenzô est très décevante. Déjà, le suspense du tome précédent est tué par le fait que l'exécution à la chaise électrique n'ait aucune incidence sur la suite. Foo Fighters sera de la partie après. Ensuite, si j'ai bien compris - à force d'avoir relu le passage -, c'est que Kenzô est vaincu car Annasui décide de se bouger le cul. Ben dis donc, il était temps qu'il serve à quelque chose celui-là.

- la fin du chapitre "la naissance verte" m'a laissé perplexe. Je n'ai toujours pas compris pourquoi Guccio s'est transformé en bombe de chair, puisque ça n'a rien à avoir avec le pourvoir de Survivor, son stand. C'est encore à cause du stand d'Annasui ? Peut-être qu'il a piégé Guccio en le trouvant dans sa cellule afin que D&G ne les suive pas. J'en suis pas sûr, c'est pas dit explicitement, c'est pas du tout clair. C'est le problème d'ailleurs.

- le chapitre suivant, où ils affrontent le stand isolé de D&G, démarre très mal. Araki a opté pour faire un léger bond dans le temps puis de revenir à ce qu'il s'est passé pour savoir comment ils ont rencontré ce stand. Moi, j'ai cru qu'il manquait un chapitre tellement c'est mal foutu, on passe du coq à l'âne. Et en plus, c'est totalement inutile d'avoir procédé comme ça, respecter la chronologie aurait éviter de compliquer la chose.[/spoiler]

Bref, très très déçu, d'autant plus que le tome précédent était plutôt bon à mon goût. En résumé, Araki complique ce qui n'a pas besoin d'être compliqué là où la trame générale reste résolument beaucoup trop linéaire. La linéarité de Golden Wind ne me gênait pas car les combats de stands étaient énormes, compliqués sans être incompréhensibles en plus ! Mais là, on ne comprend plus rien... Je me fais du souci pour la suite

[ShadO]

Volume 9 enfin lu et je dois dire que j'ai plutôt bien aimé en fait !
S'il est vrai que certains passages comme celui de la chaise électrique sont décevants, d'autres sont par contre forts réussis. J'ai particulièrement bien aimé l'arrivée de Diver Down et tout ce qui a suivi d'ailleurs même si cela manque parfois un peu de clarté (le petit saut dans le temps est assez désarçonnant il est vrai mais au final il ne m'a pas plus dérangé que cela). Très intense tout en restant inattendu à souhait (le coup des plantes). Il faut dire que je n'avais franchement pas aimé Kenzo et son Dragon's dream donc cela joue peut-être aussi en la faveur du reste du tome.

[Erkael]

Vol 10: Après une partie qui semblait totalement en roue libre, bien décevante par rapport à ce que l’auteur, au vu de son talent qui n’est plus à prouver, aurait pu en faire, il faut reconnaitre que la passion pour la saga « Jojo » a pris du plomb dans l’aile, à cause d’une narration chaotique, de fautes de gouts et autres points décevants…on comprend bien maintenant pourquoi cette sixième partie est celle que les Japonais ont le moins aimé.

Ce tome débute donc sur le pseudo affrontement sans queue ni tête entamée dans le volume précédent, face à un stand plutôt ridicule avec des pouvoirs étranges…le pire étant bien sur le déroulement des évènements, totalement incohérents et vraiment très fouillis… Mais heureusement la suite du tome redresse sérieusement la barre en nous proposant deux affrontements en parallèle. Alors certes depuis plusieurs tomes, les affrontements s’enchainent, mais ces deux là sont bien plus importants, ont une valeur symbolique de taille, du coup on est davantage dedans. D’autant plus que cette fois les choses sont relativement claires, malgré les idées tordues de l’auteur pour proposer des choses toujours plus originales.

On a donc d’un coté, Jolyne et Anasui qui découvre une « nouvelle créature » aux sinistres pouvoirs, faisant d’elle un adversaire intouchable. Et même si on attend encore d’en apprendre plus sur ce bébé vert, on devine déjà ses origines…
De l’autre coté Foo fighters découvre la véritable identité de White Snake et le combat s’engage. Le premier doit survivre pour révéler la vérité à ses compagnons, le second doit à tout prix le faire taire…un combat à la vie à la mort qui aura un fort impact pour la suite.

Nous voilà enfin avec un tome qui relance la série, un tome lourd de conséquences…espérons que les choses s’accélèrent et que nous ne retombions pas dans la confusion.

[Erkael]

Vol 11: Jolyne et ses compagnons n’ont jamais été autant en danger que maintenant ! Foo Fighters lutte pour sa vie mais également pour avertir Jolyne de l’identité de White Snake…La course contre la montre est sur le point de voir son issue arriver, la créature qui vient de naître va avoir son rôle à jouer…mais quel est il exactement ?

Cette longue phase où les combats se sont enchaînés sans temps mort va enfin prendre fin, ce qui n’est pas plus mal, non pas que ce n’était pas intéressant (même si ça l’était moins que les parties précédentes), mais ça va permettre de faire le point sur les personnages absents depuis un moment (mais il faudra attendre encore un peu pour les revoir), et cela permet de souffler un peu et de faire le point également sur la situation.
Enfin les choses évoluent : Jolyne connaît l’identité de White Snake, le père Pucci est clairement identifié comme la menace à arrêter, ce dernier dévoile ses intentions et semble se désintéresser de la prison…son but est sur le point d’être atteint, il faut à tout prix l’arrêter maintenant !
Avec l’identité de Pucci dévoilée, et l’imminence de l’achèvement de son but, on sent la fin de cette partie approcher à grands pas, même s’il reste encore quelques tomes, une étape a été franchie.

Les amateurs seront heureux de revoir Dio, le terrible vampire, ennemi redoutable des meilleures parties de la saga, peut être même sur le point de renaître grâce à Pucci ! L’auteur continue donc plus que jamais le lien établi entre toutes les phases de la saga, ce qui vient rajouter un peu d’intérêt à cette partie un peu trop confuse pour être au niveau des précédentes.

A noter l’apparition d’un nouvel ennemi en fin de tome, dont les pouvoirs renvoient directement à l’excellent film « Memento », où la perte fréquente de mémoire de notre héroïne l’oblige à noter des indices sur son propre corps. Clin d’oeil remarquable, d’un auteur de talent à un autre !

[Erkael]

Vol 12: Jolyne affronte un manieur de stand aux pouvoirs bien étranges, et surtout très originaux, qui en font un adversaire redoutable pour un affrontement dont l’issue semble bien incertaine…

En effet, l’auteur nous étonne encore en créant des stands toujours plus originaux, toujours plus barrés, toujours plus surprenants…on sent en lui une volonté de ne jamais utiliser deux fois le même pouvoir mais depuis la saison 3 de Jojo il a créé tellement de stands que pour créer des pouvoirs jamais vu il est obligé de repousser encore et encore les limites de l’imagination. Bien entendu on ne peut que saluer cela chez Araki, cependant cela le pousse à créer des pouvoirs un peu brouillons, à la limite du compréhensible…et malheureusement c’est le cas de la plupart des stands dans cette sixième partie qu’est « Stone Ocean ». Si le stand qui occupe le début du tome est vraiment sympa et bien trouvé, on ne sera pas surpris de ne pas bien comprendre ce qui se passe ensuite…pas surpris mais pas forcément très content de se sentir largué encore une fois.
Cependant il faut insister sur une grande nouveauté de cette partie, en effet, nous sortons enfin du cadre de la prison, la plupart de nos héros s’en échappent, ce qui va permettre une course poursuite avec un changement de cadre et également d’ambiance.
Déjà, une fois le combat entamé dans le tome précédent bouclé, Jolyne cédera la place à deux personnages plutôt charismatiques, à savoir Annasui et Weather Report. Cela est en soi une bonne chose, notamment pour le dernier que nous n’avions pas vu depuis un moment. D’ailleurs l’auteur nous dévoile une bien étrange révélation le concernant, ce qui ne fait qu’attiser encore un peu notre curiosité.
A coté de ça, Father Pucci est en train de développer ses nouveaux pouvoirs, une menace plus grande encore va naitre, mais pour l’heure il s’entoure de nouveaux alliés plutôt inattendus, mais nous en serons plus dans le prochain tome.

Pour le moment Araki se fait plaisir avec le nouveau pouvoir mis en scène (encore très mystérieux) qui fait apparaitre des personnages de contes. Bien entendu ceux qui apparaissent ont un design «façon Araki », on est bien loin de Pinocchio tel qu’on l’imagine… Les références sont nombreuses et amusantes, à l’image de l’affrontement entre Ken et Raoh qui est mentionné au détour d’une annonce télé…quelque peu jubilatoire.

Au final on sort plutôt sceptique de ce tome qui recèle pleins de bonnes choses mais qui est également très brouillon par certains cotés…ce qui devient presque une habitude dans cette série, mais ce n’est pas pour autant que nous devons l’accepter sans râler.

[Erkael]

Vol 13: Et c’est reparti pour un nouveau tome confus et brouillon comme l’auteur nous en propose depuis le début de cette partie dont on comprend désormais pourquoi elle est la moins appréciée par les fans !

Désormais sortis de la prison de Green Dolphin, nos héros, pourchassant Father Pucci affrontent ses nouveaux alliés : les fils de Dio ! Le premier était apparu dans le tome précédent et était loin d’avoir convaincu avec un pouvoir aussi tordu que mal exploité. Après une défaite aussi ridicule que facile et inattendu, c’est au tour du second fils de Dio d’entrer en scène. Et nous voilà avec un névrosé de plus dans cette paritie ! Ou comment gâcher la charisme et la toute puissance d’un personnage tel que Dio en faisant de ces personnages ratés ses fils !! Son pouvoir est également totalement tordu et l’affrontement tout simplement atrocement mal mis en scène. L’auteur tombe de plus en plus dans le « too much ». Sans parler des multiples blessures que les personnages encaissent combats après combats sans que cela ne laisse aucune trace…
Pourquoi, en faisant intervenir les fils de Dio, l’auteur n’introduit pas Giorno, un personnage qui a marqué les esprits et dont la présence aurait réjouit tous les fans ?

L’histoire en elle même, si elle n’a rien de passionnant, passe encore, mais qu’arrive t’il à Araki pour que se mise en scène soit devenu aussi catastrophique ? Le plaisir de lecture s’efface tome après tome.
Nous en arrivons à espérer vite en terminer avec cette partie pour rapidement passer à Steel Ball Run qui s’annonce beaucoup plus excitant !

A noter que l’auteur puise dans les légendes urbaines en intégrant des créatures issus de l’imaginaire collectif : les rods. Là par contre on reconnaît la curiosité et la culture d’un auteur qui nous avait habitué à mieux !