Kaitaishinsho Zéro #1
Les shonens ne sont pas forcément la marque de fabrique principale chez Panini et pour ce il se doit que nous nous penchions sur une des dernières trouvailles de l'éditeur : Kaitaishinsho Zéro ! Court shonen de 8 tomes publié dans le Shonen Sunday (Darren Shan, Mär, Détective Conan...), c'est donc en mars 2012 que nous avons vu arriver chez nous ce nouveau titre qui est d'ailleurs la première série de l'auteur.
Il y a bien longtemps, un groupe de sorciers maléfiques créa des êtres terrifiants appelés Monstrovirus. Dotés du pouvoir de s'introduire dans le corps des humains et d'en prendre le contrôle, ils constituent depuis lors une terrible menace. Sotaro Narutaki fait partie de la seule catégorie d'hommes en mesure de les combattre : les médecins occultes. Aidé de son infirmière, Momo Izumo, et du grimoire mystique Kaitaishinsho, il a la lourde charge de guérir le monde...
Nous voilà transportés dans un monde qui sera familier à certains lecteurs de manga : bien que le récit se trouve dans un univers parallèle au notre, on reconnaîtra la forte inspiration sur l'ère Meiji (la période "féodale" du Japon, avec les samurais et tout ce qui tourne autour). Dans le monde de Kaitaishin Zéro se trouvent de nombreux Monstrovirus donc, ces entités néfastes à l'homme prenant le contrôle de son hôte pour gagner en puissance; et pour anéantir ces terribles bêtes il faut faire appel aux médecins occultes, seuls êtres capables de les détruire à tout jamais !
Cela n'est pas étonnant mais c'est un point à éclaircir : en vue du magazine dans lequel le titre fut publié, nous avons droit ici à un shonen pour l'instant assez enfantin sur un ton léger qui ravira les plus jeunes; en revanche si vous êtes lassés de toutes ces productions qui se ressemblent et dont seule la trame principale les différencie, vous pouvez pour le moment passer votre chemin car ce manga a l'air de suivre cette voie. Ce n'est pas un défaut en soi, bien au contraire, ce n'est juste qu'une question de public visé ou non.
Nous suivons donc deux personnages principaux : Sotaro le jeune garçon et médecin occulte talentueux, et de l'autre côté Momo, sa fidèle infirmière un peu bêbête mais dans le coeur est gros comme ça. Ensemble, ils parcourent le pays de village en village afin de soigner les pauvres gens atteints d'un Monstrovirus grâce à leur précieux grimoire, le Kaitaishinsho qui renferme de précieuses informations sur les monstres ainsi que des armes magiques très serviables pour affronter ces bêtes-ci. Tous les éléments du shonen pour jeune ado sont bien sûr présent : le thème du voyage, un duo de personnages qui au fond s'aiment beaucoup malgré leurs disputes, un héros qui manie très bien l'épée, de la magie et des vilains pas beaux. Bien que pour l'instant il n'y ait qu'une seule réelle intrigue (est-ce que le Kaitaishinsho Zéro, le fameux grimoire pouvant anéantir tous ces monstres d'un coup, existe vraiment ?), on est en mesure de supposer que d'autres questions vont être amenées à se poser au fil des tomes, avec l'arrivée certaine d'autres médecins occultes et d'autres méchants.
La mise en scène est donc des plus classiques et ne surprendra personne : arrivée dans un village, découverte d'un Monstrovirus, combat, joie commune. Bon, comme dit précédemment et comme pour la plupart des shonens, le premier tome sert à présenter l'univers de la série, on verra ce qu'il en sera par la suite.
L'auteur maîtrise cependant un très beau coup de crayon, convenant parfaitement à ce genre de titre : dessin très "shonen" mais soigné, épuré et très fluide. Le chara-design est pour l'instant assez classique, espérons juste que l'on soit surpris de ce côté là à l'avenir.
En terme d'édition rien de spécial à noter : papier convenable tout comme la traduction, il est juste dommage que nous n'ayons pas droit aux pages couleurs.
Ainsi Kaitaishinsho Zéro se montre pour l'instant sympathique pour un premier volume. Rien de bien transcendant, mais rien de mauvais non plus, il manque encore le petit "truc" pour nous donner envie de savoir à tout prix la suite. Les plus jeunes prendront sans doute beaucoup de plaisir à cette lecture, les plus âgés retrouveront des codes déjà vus et revus.
