A town where you live

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Koiwai
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Re: A town where you live

Message non lu par Koiwai » 10 sept. 2011, 11:44

Tome 4: ... mais... mais la vache, c'est complètement nul ^^"""

Parti accompagner Yuzuki à Tokyo, Haruto a croisé la route de Rin, la soeur cadette de la jeune fille, qui avoue haïr cordialement sa frangine. Haruto comprend alors que la situation familiale de Yuzuki n'est pas au beau fixe, et qu'elle cache bien des tourments derrière sa mine sans cesse enjouée... Notre héros prend alors une décision: il part à la rencontre de Yuzuki, seule au beau milieu de la ville, pour lui demander de ne plus jamais mettre les pieds chez ses parents !

Alors qu'on ne retenait pas grand chose du troisième volume, bourré de clichés et de situations dont on avait du mal à saisir l'intérêt, les seuls éléments qui pouvaient se montrer un tant soit peu dignes d'intérêt étaient la situation familiale problématique de Yuzuki et l'apparition de l'énigmatique Rin et de son caractère en deux temps. Quelle est l'origine du malaise familial de Yuzuki ? Pourquoi Rin la déteste-t-elle autant ? Autant d'interrogations qui auraient pu entretenir un semblant d'intérêt, mais que Kouji Seo va se faire un plaisir de réduire à néant.

La révélation attendue sur le malaise familial, elle arrive très vite dans ce tome, et l'on reste plutôt atterré par ce que l'on apprend. Depuis quand une telle chose, pourtant très courante, peut-elle créer d'énormes problèmes aussi poussés ? La réponse aurait bien pu arriver par l'intermédiaire de Rin et de la raison pour laquelle elle déteste Yuzuki, mais malheureusement, de ce côté-là aussi on reste plus attristé qu'autre chose par la débilité de la raison, qui parvient même à être encore plus insipide que le reste. Tout ça pour ça ?

Comme si ça ne suffisait pas, Kouji Seo conserve son "don" pour rendre ses personnages têtes à claques et complètement incohérents. Hormis le fait que Yuzuki change d'avis comme de chemise, retournant finalement chez sa famille sans qu'on sache exactement pourquoi, on reste assez atterré par la réaction inutilement violente de Haruto face à Itsuki, le grand frère, et par ses dialogues clichés de gars croyant tout connaître des filles. Mais là où l'on atteint le pompon, c'est en assistant à la subite réconciliation de Yuzuki et Rin. Alors qu'elles se connaissent depuis une année et que Rin semblait haïr en profondeur Yuzuki (même si, rappelons-le, c'est pour une raison totalement insipide), voici que les deux jeunes filles décident d'un seul coup de communiquer quelques heures avec le plus grand naturel et de se réconcilier... Euh ?

Ainsi, en quelques dizaines de pages, le mangaka parvient à foutre en l'air les seuls points d'intérêt qui se dégageaient du troisième tome, et à l'instar de son prédécesseur, le début de ce quatrième volume fait l'effet d'un gros pétard mouillé. Pourtant, l'auteur cherche encore à entretenir un vague suspense via le personnage de Rin, dont on devine qu'elle n'a pas encore dit son dernier mot, mais les révélations totalement insipides sur son compte, accompagnées de mimiques tout à fait ridicules ("je veux faire joujou avec toi" accompagné du classique petit passage de langue sur le bout des doigts, quelle horreur) finissent de ternir l'image de la jeune fille, au sujet de laquelle on n'a plus qu'une seule envie: lui mettre une bonne paire de claques. Un peu comme à quasiment tous les autres personnages, en somme.
Mais soyons gentils et tentons malgré tout de dégager un point positif de l'ensemble: après ces rebondissements, la relation entre Haruto et Yuzuki paraît vaguement plus soudée qu'avant... Vaguement.

Lorsque nos héros reviennent dans leur village, Nanami le dit d'ailleurs elle-même: Yuzuki semble être devenue plus mâture depuis son retour. Du côté des lecteurs, on cherche en quoi, car la jeune fille nous apparaît exactement comme avant: joviale, maladroite et cruche. Mais passons.

Le retour au village s'accompagne de l'arrivée d'événements qui auraient pu s'avérer plaisant s'ils avaient été bien exploités, à l'image du barbecue ou de la fête, qui auraient pu s'imprégner d'une ambiance de campagne apaisante comme on s'attendait à en avoir au tout début de la série, mais Kouji Seo vient bien vite gâcher cela en tournant encore et toujours son récit autour des considérations puériles de nos héros. Ici, entre quelques scènes de culotte dues à la toujours aussi peu pudique et peu charismatique (alors qu'elle aurait pu l'être) Aoi et un séjour à la plage permettant quelques exhibitions basiques et réflexions pré-pubères anti-classe de Haruto ("Qu'est-ce qu'elle est bien foutue !"... ah... d'accord...), l'auteur choisit de rallonger la sauce autour des doutes amoureux de notre héros et de Nanami, via des réflexions accumulant tous les clichés du genre et rendant les deux adolescents assez insupportables, d'autant plus lorsqu'on les voit encore et toujours retourner leur veste. Ainsi, il ne faut pas plus que l'apparition de Rin au village et quelques paroles volontairement mal placées pour que Nanami décide d'annuler ses beaux projets avec Haruto lors de la fête, sans explication valable, si ce n'est qu'elle est coincée alors que le pas le plus dur a déjà été franchi par Haruto. Par ailleurs, l'arrivée de Rin crée en nous un sentiment inverse à celui que Kouji Seo voulait sans doute provoquer, puisque les agissements étranges de la jeune fille, bien décidée à mettre la pagaille entre Haruto et Nanami, irritent plus qu'autre chose tant ils sont amenés de manière bancale, et que l'on se demande pourquoi elle fait ça. Une volonté de faciliter un rapprochement entre Haruto et Yuzuki ? Une simple envie de pourrir la vie de notre héros ? Ou alors autre chose encore ? Après tout, peut-être que cette vague interrogation permettra à certains de conserver leur intérêt pour la série...

Mais c'est bel et bien la déception qui pointe de plus en plus le bout de son nez au fil des volumes. Dans ce quatrième tome, Kouji Seo passe totalement à côté de ce qu'il souhaitait apporter, en enchaînant les pétards mouillés et les situations insipides, et en annihilant toute trace de caractère affirmé chez ses personnages, qui changent sans cesse d'avis ou n'en ont tout simplement pas, tout en les rendant terriblement horripilants et têtes à claques. Ainsi, en seulement quatre volumes, la série est déjà parvenue à s'enfoncer dans les profondeurs abyssales de la nullité, et si le petit événement de fin de ce tome pourrait annoncer une évolution, on voit mal comment l'ensemble pourrait se redresser au point de devenir réellement bon.
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animan
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Re: A town where you live

Message non lu par animan » 11 sept. 2011, 12:53

Le pire c'est que tu n'es pas encore arrivé aux pires moments du manga. :lol:
Heiji-sama a écrit :Addicted to Curry est un seinen, et c'est pas du tout une comédie romantique lol
Mea culpa pour le seinen, par contre les sentiments entre les personnages se développent autour de la cuisine et le côté comique de la série jusqu'au tome 9 environ me la font considérer comme telle.
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Re: A town where you live

Message non lu par Koiwai » 11 sept. 2011, 13:12

animan a écrit :Le pire c'est que tu n'es pas encore arrivé aux pires moments du manga. :lol:
C'est ce que j'ai cru comprendre :lol: Mais je préfère voir le bon côté des choses: ça va me faire un nouveau défouloir côté chroniques :twisted: J'ai pris mon pied en rédigeant celle du volume 4 :mrgreen:

Le personnage de Rin est un peu l'exemple parfait des plus grosses lacunes de la série: en un tome, Kouji Seo parvient à la faire passer du rôle de personnage vaguement intéressant qu'elle était dans le tome 3 à celui de protagoniste qu'on a le plus envie de baffer et de faire souffrir tant elle accumule tous les clichés et se révèle peste et incohérente.
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Re: A town where you live

Message non lu par Koiwai » 12 janv. 2012, 15:05

Tome 5:

Alors que Haruto attendait avec anxiété la réponse de Nanami à sa déclaration, voici que notre héros part à la recherche de Yuzuki, qui s'est volatilisée. Une fois cette histoire réglée avec tout ce que l'on sait, l'heure de la réponse de Nanami est venue. Alors que n'importe quel lecteur a compris dès le début de la série que la jeune fille est amoureuse de notre héros, celle-ci refuse pourtant de sortir avec lui... Pourquoi ?

Cette raison, on l'apprendra assez rapidement, et elle aura un joli arrière-goût de pétard mouillé tant Kouji Seo justifie maladroitement la chose en enfonçant toujours plus ses personnages dans leur côté coincé. Dès ce cinquième volume, on pressent donc déjà de plus en plus fort l'arrivée de ce qui constituait les pires défauts de Suzuka, la précédente série de l'auteur : des jeux de je t'aime moi non plus insipides sur base d'interrogations intérieures pré-pubères pas très crédibles, rendant les personnages plus têtes à claques qu'autre chose. Ca tourne déjà en rond, et ce ne sont pas les interventions de Rin, à la personnalité assez incohérente, qui y changeront quelque chose, ni même les quelques apparitions de cette atmosphère campagnarde que l'on attendait tant au début de la série.

Car oui, ça y est, dans ce volume, Kouji seo se décide enfin à nous offrir quelques moments de campagne bienvenus, comme une journée de pêche au bord d'une rivière. On attendait ce genre de choses, on attendait surtout qu'elles apportent une fraîcheur bienvenue au beau milieu du tumulte des coeurs, ça aurait pu être le cas, certains instants sont même tout à fait agréables, mais malheureusement, ça ne dure jamais longtemps, les caractères assez irritants de certains personnages, Haruto en tête lors de la partie de pêche, reprenant rapidement le dessus.

On a donc un tome mi-figue mi-raisin, où le cadre campagnard est plus présent mais maladroitement mis en avant, et où les intrigues amoureuses donnent plus envie de donner des baffes aux personnages qu'autre chose. Un volume moyen, moins mauvais que le précédent, mais loin d'être passionnant.


J'ai l'impression de ne chroniquer que des croûtes aujourd'hui :mrgreen:
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Re: A town where you live

Message non lu par Koiwai » 02 févr. 2012, 20:07

Tome 6: Quel plaisir ! Quel plaisir de chroniquer une telle croûte ! :mrgreen:

Bien que son amour pour Haruto crève les yeux, Nanami a répondu par la négative à sa déclaration au début du volume 5. Pour quelle raison ? Il aura fallu attendre le début du tome 7 pour enfin avoir une réponse, que tout le monde aura deviné : Nanami est jalouse de Yuzuki, dont Haruto prend beaucoup trop soin. La phrase-choc déboule alors : "c'est Yuzuki que tu aimes !". Ah. D'accord. S'en suit alors un long tiraillement de Haruto qui... ah, on me fait signe que non. Une poignée de pages, et Haruto comprend que Nanami dit vrai: à force de s'occuper de cette gentille incapable de Yuzuki, Haruto est tombé amoureux d'elle, et il lui faudra environ 5 pages pour en arriver à cette conclusion, même si sa relation avec Yuzuki s'apparente plus à une relation grand frère-"petite soeur qui a tout à apprendre de la vie", mais passons.

Dans la foulée, Haruto prend donc une incroyable décision : il se déclarera à Yuzuki le soir de la kermesse de la fête de l'école. Ok, mais euh, mon gars, t'étais pas censé être éperdument amoureux de Nanami depuis l'enfance ? Et tu la lâches si facilement ?

Mais olala, le pire reste à venir, mesdames et messieurs : subitement, Yuzuki prend la décision qu'elle retournera à Tokyo au prochain trimestre, parce qu'elle s'est réconciliée en deux temps trois mouvements avec sa famille par l'intermédiaire de son frère et de Rin. Mais euh, une fois de plus, t'es pas capable d'agir par toi-même, miss ? Et tu crois vraiment que tout va se passer comme sur des roulettes une fois rentrée, alors que ta famille t'a toujours tenue à l'écart ? Bref, passons.

Cette révélation, en tout cas, a le mérite de chambouler Haruto... Euh, pas tant que ça, finalement, vu qu'il n'en sera quasiment plus question pendant le reste du volume, qui préfèrera, notamment, se focaliser sur la prude Kotoné. Mais si, souvenez-vous, la timide élève couturière à lunettes et à nattes apparue dans le précédent volume ! Hé bien figurez-vous qu'on découvre soudainement qu'elle est, elle aussi, profondément amoureuse de Haruto (on ne s'attendait pas à apprendre ça tant c'est bateau, Kouji Seo se fait un plaisir d'aller droit dans cette direction). Il faut croire qu'au Japon, les tâcherons qui passent leur temps à se contredire ont du succès. Quoi qu'il en soit, voici donc une nouvelle prétendante au petit coeur mollasson de Haruto. Comme ça, paf. Sans raison. Il semblerait que Kouji Seo ait décidé d'envenimer la situation en rajoutant une prétendante pas crédible pour un sou, puisqu'elle change du tout au tout, se rebelle en dénouant ses cheveux (oh mon dieu !), passant du statut de jeune fille coincée à celui de gazelle entreprenante, nous offrant en passant le quiproquo le plus ridicule qu'on ait pu voir depuis longtemps dans un manga. Et puis finalement, la situation, elle ne l'envenime pas tant que ça pour le moment...

Pendant ce temps-là, la relation entre Haruto et Yuzuki tourne au n'importe quoi. Haruto a compris, en 5 pages, qu'il est en fait amoureux de Yuzuki, et du coup il est bien décidé à se rapprocher d'elle. Le problème, c'est que Yuzuki, de son côté, a apparemment décidé de s'éloigner de Haruto, comme ça, sans raison valable, préférant aller cueillir des pommes avec le grand frère de Nanami (si si). Evidemment, des raisons arriveront, on les devine aisément, et elles tiendront en une demi-page. Reste que, miss Yuzuki, attends, mais t'étais pas censée être follement amoureuse de Haruto depuis l'enfance ? C'était même pour lui que t'étais venue au village, à la base, il me semble ? Et maintenant que tu pourrais enfin l'avoir, tu te barres ailleurs ? Elle est où la logique ?

Mais rassurez-vous (ou pas), cette situation ne durera pas, tout au plus sert-elle à Kouji Seo à rallonger bêtement la sauce, car à la fin du volume arrive enfin le moment tant attendu : la soirée de la kermesse de l'école, l'heure pour Haruto de faire sa déclaration à Yuzuki... ou pas ? On a à nouveau peur quand on voit à quel point notre héros est un manche. Lui qui était si déterminé à faire sa déclaration à Yuzuki, reste planté pendant la danse quand celle-ci vient à nouveau lui tomber dans les bras (hé mais attends, juste avant tu ne t'étais pas éloignée de Haruto et... oh, et puis zut, ne cherchons plus de cohérence). Plus que jamais, on a envie de mettre des baffes au jeune garçon, comme à chaque page tournée de ce volume fait de rebondissements tout sauf crédibles.

Vous l'aurez donc compris, il n'y a rien à sauver de ce volume, qui rend les personnages plus incohérents et têtes à claques que jamais. Mais rassurez-vous, si vous êtes désespérés par ce volume, Kouji Seo a pensé à vous en faisant se promener Yuzuki en maid pendant la moitié du volume (euh...). Et si ça ne suffit pas à vous satisfaire (et ça ne vous suffira pas), vous pourrez toujours vous réjouir en voyant que la torture s'arrête après 150 pages, pour laisser place à une histoire courte étonnamment beaucoup plus plaisante que le récit principal.
Mais cela ne suffit pas à sauver ce tome. Kouji Seo semble avoir décidé de rendre ses personnages toujours plus idiots, incohérents et horripilants, et il y parvient sans mal. Quelque part, c'est un exploit.
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Re: A town where you live

Message non lu par Koiwai » 11 juin 2012, 08:04

Tome 7:

Amoureux de Nanami depuis des années, Haruto s'est soudainement rendu compte qu'il est tombé peu à peu sous le charme de l'insouciante Yuzuki, au moment-même où cette dernière a pris la décision de retourner à Tokyo... Pas de bol !
Qu'à cela ne tienne, le jeune garçon préfère être sincère avec lui-même, et, le soir de la kermesse, emmène Yuzuki à l'écart des autres pour lui déclarer ses sentiments... Y aurait-il enfin une évolution concrète dans la série ? Oui et non, car Kouji Seo choisit de nous faire languir jusqu'au bout quant au destin de ce possible jeune couple... Choisit de nous faire languir un peu trop, en fait : là où le récit dégage un certain charme en se parant d'une ambiance romantique superficielle mais plutôt réussie, l'auteur fait retomber un brin la saveur de la déclaration de Haruto (pourtant bien conçue à la base, grâce à l'emploi de la troisième personne par nos deux tourtereaux) en étirant inutilement les choses jusqu'à six mois plus tard. Finalement, concrètement, la déclaration romantique de notre héros ne sert à rien, puisque tout se joue le jour-même du départ de Yuzuki. Enfin, l'autre problème vient de l'aspect totalement insipide des sentiments des autres personnages, puisque Narumi et Kotoné ont vite fait d'aller voir ailleurs. Cela paraît d'autant plus mauvais dans le cas de Kotoné : pourquoi avoir amené n'importe comment les sentiments de la demoiselle pour Haruto dans le tome 6 en enchaînant tous les clichés possibles et imaginables, si c'est pour tout balancer dans le volume suivant ? Quelle a été l'utilité ?

Sentiments insipides, étirement des choses... Sans nul doute, l'auteur conserve encore et toujours les mêmes défauts. Et pourtant, arrêtons là d'être mauvaise langue, car dans les faits, il se passe enfin des choses dignes d'intérêt dans A town where you live : la relation entre Haruto et Yuzuki évolue, et l'on attend réellement de voir ce qu'elle va donner tant elle ne tient qu'à un fil, de par sa naissance rapide juste avant le départ de Yuzuki, et le fait que ce soit une relation à distance.
Via la relation à distance, Kouji Seo aborde un cas intéressant, et s'en tire assez bien pour l'instant, même si Haruto reste désespérément insupportable dans ses réactions parfois très idiotes et immatures : alors qu'il déclarait à Yuzuki que son amour ne disparaîtra jamais et que s'appeler tous les jours restera un bon moyen d'entretenir ses sentiments, on le retrouve deux semaines plus tard en train de péter un câble sur les conversations téléphoniques pas toujours intéressantes de Yuzuki... Mais être en couple, c'est aussi ça. Ici, si l'on aurait bien envie de mettre quelques paires de claques au jeune garçon, on comprend également qu'il a encore beaucoup de progrès à faire en matière d'amour. Et pour progresser un tant soit peu, il devrait pouvoir compter sur les conseils de ses amis, comme Akari, qui possède enfin un joli rôle ici.

Ainsi se poursuit A town where you live, enchaînant les pétards mouillés et les bonnes idées, mais connaissant ici des évolutions suscitant de nouveau l'intérêt, d'autant que la dernière partie du tome s'avère étonnamment plaisante, de par une bonne exploitation d'un nouveau personnage que l'on apprend à connaître petit à petit, qui s'avère intéressant dans sa façon d'être et de considérer son travail, et dont la maturité aura un impact positif sur notre héros.

S'il n'est pas exempt de défauts (signalons également, par exemple, un fan-service discret mais, à une ou deux reprises, de très mauvais goût), ce septième volume est la preuve que Kouji Seo est encore capable d'offrir un divertissement convenable dès qu'il arrête de trop s'enfoncer dans des rebondissements sentimentaux trop étirés, insipides et éculés.
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Re: A town where you live

Message non lu par Koiwai » 25 oct. 2012, 19:48

Tome 8 :

Après un certain temps de séparation, Haruto et Yuzuki vont enfin pouvoir se revoir, grâce à un voyage scolaire du jeune garçon à Tokyô. Mais une fois sur place, rien ne se passe vraiment comme prévu : des pannes de transport et retards malheureux empêchent les deux amoureux d'enfin se retrouver. Pire encore, Haruto, toujours bonne poire, accepte bêtement une demande de Nanami de se faire passer pour son petit ami devant une de ses amies d'enfance tokyoïte. Et bien évidemment, Yuzuki va être témoin de tout ça...

Au vu du synopsis en quatrième de couverture, on prend peur, tant Kouji Seo menace de sauter à pieds joints dans d'énièmes gros clichés... A vrai dire, il n'y saute pas, mais s'y jette littéralement ! On retrouve donc ici quelques-unes des plus mauvaises recettes du shônen romantique, un malentendu dû à une demande complètement idiote de Nanami (assume-toi, ma grande, et arrête de chercher à te la péter devant ton amie d'enfance en lui faisant croire que t'as un petit ami) et une réponse favorable de Haruto tout aussi stupide, qui aboutit évidemment au fameux quiproquo totalement prévisible. Ca commence mal. S'en suivent alors les tentatives de Haruto de se justifier, mises à mal par d'autres clichés enfonçant toujours plus nos deux héros dans une certaine bêtise, comme l'oubli du téléphone portable ou les non-réponses de la jeune fille aux messages de Haruto.
Néanmoins, l'auteur a le bon goût de ne pas trop faire traîner ces faux-rebondissements qui ne servent finalement à rien, au vu de leur issue... Issue qui, justement, arrive au bon moment pour nous sortir de notre torpeur, Kouji Seo nous offrant alors l'un de ces jolis moments qu'il avait déjà montrés dans Suzuka. Un moment teinté d'une très belle ambiance romantique, suffisamment nuancée, dotée de quelques jolies répliques. Un moment qui relève amplement le niveau après un début de tome pas folichon.

Avec tout ceci, nous voici déjà arrivés à la moitié du volume, et une fois Haruto rentré dans sa campagne, c'est un nouveau bouleversement sentimental qui l'attend et le plonge dans un blues infini. Désespérée de voir son ami se morfondre, Nanami passe alors à l'action... et se dévoile beaucoup plus. Même si l'on pourra trouver son évolution sentimentale vis-à-vis de Haruto assez rapide, la jeune fille parvient à toucher dans les maladresses qu'elle accumule pour tenter de réconforter Haruto, puis dans la sincérité qu'elle affiche enfin dans ses sentiments. Sans éviter les clichés, Kouji Seo nous offre alors de nouveaux instants tout à fait plaisants, qui parviennent à mettre en valeur la douce Nanami. Et quand on a envie de pester un peu contre le côté un peu coincé des personnages, on peut toujours compter sur cette chère Akari, précieuse conseillère, pour venir booster un peu tout ça (le coup de dico sur Haruto est tellement plaisant, merci Akari !).

En somme, si Kouji Seo enchaîne toujours les clichés les plus éculés du genre, il offre à côté des passages très agréables, romantiques ou amusants, qui parviennent facilement à sauver l'ensemble. Les choses évoluent doucement, voire trop doucement tant l'auteur a tendance à prendre de très mauvais prétextes pour rallonger la sauce (sérieusement, après tout ce temps passé depuis la virée à Tokyo, cet abruti de Haruto n'avait jamais déballé le cadeau de Yuzuki pour voir la lettre qu'elle y avait glissée ? Mais... mais quelle andouille !), certains personnages comme Nanami sont joliment mis à l'honneur, et à présent, on attend surtout de voir ce que cache la décision de Yuzuki.
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Re: A town where you live

Message non lu par Koiwai » 19 nov. 2012, 16:55

Tome 9 :

La première crainte liée à ce tome, c'est sa couverture : Akari arborant un bikini à l'effigie du... drapeau américain, dans une pose pas très finaude... Moui moui moui. Pourtant, derrière cette jaquette d'un certain mauvais goût se cache sans doute l'un des tomes les plus plaisants de la série à ce jour.

Dans le précédent volume, nous laissions Haruto désespéré par sa rupture avec Yuzuki, au point de refouler la déclaration de Nanami. Mais quelle ne fut pas la stupeur du jeune homme en découvrant une lettre de Yuzuki dans laquelle elle tente d'expliquer sa rupture ! Seulement, la lettre sonne faux, Haruto le sent. Yuzuki n'agirait pas ainsi. Persuadé que la belle s'est encore mise dans une situation pas possible, il prend alors une importante décision : pour mieux lui venir en aide, ou pour enfin pouvoir faire comme il se doit une croix sur Yuzuki, il décide de repartir à sa rencontre, à Tokyo. Mais cela lui prendra le temps qu'il faudra, et c'est bien pour cela qu'il décide carrément d'aller s'installer dans la capitale avec sa soeur.
La décision est osée et surprend tout le monde, et si certains de ses amis, comme Nanami et Takashi, mettent de l'eau dans leur vin en acceptant tristement la décision, ce n'est pas le cas de tout le monde : Akari réagit violemment, menaçant même de couper tout lien avec son ami d'enfance.

Loin des grand-guignolesques rebondissements amoureux qu'il y a parfois eu auparavant dans la série, Kouji Seo, le temps d'une centaine de pages, choisit ici de mettre l'accent sur l'amitié liant trois amis d'enfance : Haruto, Akari et Takashi. Pour les trois adolescents, le départ de Haruto marque un triste tournant, que chacun des trois prend de manière différente. La plus touchante est de loin Akari, qui cache derrière sa force de caractère une prime importance pour une amitié qui a considérablement changé sa vie, elle qui était autrefois une gamine solitaire.
L'ensemble est bien tourné, le ton posé, Kouji Seo prouve ici qu'il n'est jamais meilleur que pour dépeindre avec mélancolie l'amitié, bien loin du n'importe quoi sentimental qu'il montre régulièrement. A cela vient s'ajouter pile au bon moment un chapitre bonus sur la rencontre d'Akari avec les deux garçons. La jeune fille y gagne encore, son portrait étant bien fichu, même si classique.

La nouvelle vie de Haruto peut alors commencer, et s'il lui faudra d'abord s'habituer aux frasques de sa si désordonnée et crasseuse grande soeur, il rencontrera vite deux adolescents qui seront dans le même lycée tokyoïte que lui : Asuka, une jeune fille qui sera sa voisine, et Kyôsuke, un garçon toujours souriant, et ami d'Asuka.
L'auteur prend bien le temps de mettre en place le nouveau cadre de son intrigue, un nouveau cadre qui ne manquera pas de rappeler quelques souvenirs aux lecteurs de Suzuka : Seo multiplie des petits clins d'oeil assez délicieux à sa précédente série, pour le plus grand plaisir des lecteurs qui le suivent depuis plusieurs années. Il en profite également pour dresser un petit portrait attachant des deux nouveaux camarades de notre héros. Ainsi, après une première fracassante, Asuka, d'abord un peu agaçante à cause de sa façon de s'emporter sans raison, devient vite amusante et attachante grâce à son statut assez similaire à celui de notre héros : autrefois campagnarde, elle a aussi gardé son accent régional, bien qu'elle essaie désespérément de le cacher. Quant à Kyôsuke, sa jovialité permanente et sa façon de vivre sa vie à cent à l'heure le rendent rapidement très amical, mais cette bonne humeur pourrait bien cacher un secret bien plus dramatique...

Mission réussie pour Kouji Seo : bien qu'amorçant dans sa série un tournant capital, le mangaka prend le temps de bien développer les choses. L'amitié entre Haruto, Akari et Takashi en ressort gagnante, de même que la nouvelle relation de notre héros avec Asuka et Kyôsuke, bien mise en place.

Dommage, par contre, que l'édition soit entachée par de si nombreuses fautes de frappe ou d'orthographe, certaines faisant vraiment mal aux yeux : "cette un" au lieu de "c'est un", "Yôsuke" au lieu de "Kyôsuke"...
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Re: A town where you live

Message non lu par jojo81 » 06 févr. 2013, 19:30

500 euros le tome d'A town where you live (alors qu'il est dispo en neuf). Première fois que la série me fait rire: http://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2 ... ition=used
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Re: A town where you live

Message non lu par Kimi_ » 06 févr. 2013, 19:46

Au départ, j'ai cru que tu blaguais Jojo... Mais la vache ! :shock: J'en avais vu des vertes et des pas mûres avec Shigurui mais là... :lol:
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